Chapitre 7 : Les conséquences de la fuite d’un secret
Lors qu’Arus était entré dans sa classe le lendemain, comme hier, il avait subi une douche de regards impolis. Les voix qui bavardaient et que l’on pouvait entendre jusqu’à ce qu’il ouvre la porte s’étaient toutes tues. Cependant, ceci n’était limité qu’aux étudiants masculins. Les étudiantes savaient mieux où se situaient leurs priorités. C’était une manifestation frappante de la différence d’attitude envers la magie entre les hommes et les femmes. Quoi qu’il en soit, c’était beaucoup mieux que d’avoir à faire face à du harcèlement pur et simple. Les yeux de Tesfia étaient également en train de le fixer, mais Arus l’avait ignorée. Ne pas avoir son inimitié était déjà une bonne récolte.
Arus espérait que l’atmosphère actuelle ne serait rien d’autre que son imagination. Quoi qu’il en soit, il ne s’écarterait pas de son rythme. Il restait imperturbable devant les agissements venant des autres alors qu’il commença à étudier.
Les leçons de la journée se composaient principalement de travail en classe. Cependant, il n’était pas intéressé par les cours. De plus, changer de classe à la fin de chaque leçon était fastidieux. C’est pourquoi il avait choisi ses cours de manière à éviter autant que possible les transferts entre salles.
La troisième leçon était celle qui se déroulait avant le repas de midi, alors Arus devrait-il se considérer comme chanceux ou malheureux ? Vraiment malheureux. Jusqu’à présent, chaque classe avait été partagée avec Tesfia et Alice. Pendant ces cours, Tesfia le regardait tout le temps. Chaque fois, ces regards avaient percé les rangées d’étudiants entre eux.
Arus n’était nullement dérangé par la sévérité de ses regards, mais cela l’irritait qu’elle continue à le faire.
« Hé ! » Malheureusement, le professeur avait mal compris la réaction d’Arus face à Tesfia en le prenant pour lui-même. C’était une réaction très malheureuse. Ses yeux avaient alors baissé sur le registre des noms quand il avait dit « Êtes-vous... Arus... Je crois ». Convaincu de sa conclusion, il désigna du doigt l’écran à cristaux liquides et ajouta : « Eh bien, Arus, votre réponse ? »
Les cours liées au mamono étaient réalisées en reproduisant leur aspect grotesque sur des écrans. Arus, n’ayant pas prêté attention à tout ça depuis le début de la classe, ne pouvait même pas deviner la question. Quoi qu’il en soit, ce cours couvre les bases de l’essentiel.
Cette situation n’était pas un problème pour lui face à son abondance de connaissances. D’après ce qu’Arus pouvait supposer, le cours tournait autour de l’émergence des mamonos et du danger qu’ils représentaient. Il avait alors placé un signet dans son livre puis il avait déclaré après s’être levé. « Les Mamonos sont apparus soudainement il y a 100 ans. Malgré les différentes théories concernant leurs origines, l’humanité n’a pas été en mesure d’acquérir des preuves suffisantes pour aucune d’elles. Ce n’est que récemment que nous avons pu faire face à l’invasion de mamonos grâce à la magie. En conséquence, la division militaire des magiciens a été en mesure de riposter contre l’invasion des mamonos. La force des mamonos est classée en 8 grades, F — SS. Le rang SS n’a été confirmé qu’il y a 50 ans. »
Arus, ne connaissant pas la question, avait supposé que sa réponse était suffisante pour les débutants. Il s’était assis après ça. Mais l’enseignant avait été insatisfait et il avait déclaré. « C’est insuffisant. » La projection sur l’écran à cristaux liquides avait changé pour représenter plusieurs types de mamonos. À la fin de chaque image étaient incluses des informations quant à leur subjugation.
Arus avait soupiré en voyant ça. Plus que cela serait trop difficile à faire comprendre à des débutants... L’enseignant ne devrait pas perdre le contrôle des progrès de la leçon.
L’enseignant n’enseignait plus aux élèves, mais se concentrait uniquement sur Arus. Dans le cœur de ce professeur brûlait une attitude belliqueuse.
Arus avait alors continué sur un ton qui manquait de respect pour son professeur après s’être relevé. « Les militaires envoient des magiciens à deux, trois et quatre chiffres pour subjuguer les mamonos en fonction de leur rang. L’équipe standard est presque toujours composée d’au moins quatre membres. Ce nombre est supposé être le montant minimal requis pour répondre à des situations imprévues. Contre un mamono de grade A, la majorité de l’escouade sera composée de magiciens à deux chiffres. Les mamonos de grade B et de grade C sont souvent affectés à des escouades de magiciens à trois chiffres, avec un magicien à deux chiffres en tant que commandant. Les mamonos de rang inférieur sont généralement traités par des magiciens à trois chiffres. »
Ses camarades de classe le regardaient avec beaucoup d’attention. Ils étaient stupéfaits de son manque de respect.
Seules les joues du professeur tremblaient lorsqu’il grinçait des dents. « Et les magiciens à un seul chiffre ? Dites-nous les critères nécessaires pour le déploiement d’un Magicien Solitaire. »
Personne ne pouvait dire si l’enseignant essayait frénétiquement de préserver sa dignité en tant qu’enseignant ou s’il exprimait simplement sa frustration. Les informations concernant les Magiciens Solitaires étaient automatiquement considérées comme top secret et donc, cachées au public. Même les membres de l’armée n’étaient pas privilégiées avec de telles informations, et encore moins les étudiants. Cependant, un Magicien Solitaire actif n’aurait aucun problème à répondre.
Tesfia dirigea un regard plein de curiosité vers Arus. Alice tourna également son corps vers lui dans l’espoir d’entendre sa réponse.
Arus avait alors dit. « Seul le gouverneur général peut exercer le commandement sur les Magiciens Solitaires. De plus, il n’y a que 9 Magiciens Solitaires et chacun est considéré comme ayant le rang de général. Comme les missions d’asservissement en groupe seraient du gaspillage, ces magiciens sont traités comme une unité de commando qui peut se déplacer librement. Quand ils sont déployés, c’est uniquement pour subjuguer les mamonos de grade S ou supérieur. Une autre différence est que les Magiciens Solitaires sont chargés d’étendre le territoire du pays à la différence des magiciens communs. »
La bouche béante du professeur avait prouvé à Arus que son explication était sans faille. Arus dirigea ensuite son regard vers les classements des mamonos affichés à l’écran et il avait poursuit. « Par rapport à ce que vous avez demandé plus tôt, les mamonos consomment du mana pour augmenter leur force. Par conséquent, ils ciblent les humains ayant en eux du mana. De plus, les mamonos possèdent également la capacité de générer leur propre mana. Le cannibalisme entre eux n’est donc pas chose rare à l’extérieur. Maintenant, comme mentionné, on dit que le mamono est classé selon 8 rangs, mais il y a des mamonos spéciaux qui reçoivent un rang dit : en mutation. »
Il avait alors continué. « Ces mamonos sont créés par l’assimilation de deux ou plusieurs mamonos. Dans de rares cas, ils peuvent aussi naître du cannibalisme et de la consommation humaine. Donner à ces mamonos un rang précis est difficile, par conséquent, une conjecture est calculée en additionnant les rangs des mamonos combinés. En d’autres termes, un mamono blessé sera consommé par un autre mamono afin d’augmenter son propre rang. »
Arus continua, ajoutant maintenant des détails supplémentaires. « Les mamonos de rang inférieur participent continuellement au cannibalisme pour absorber le mana et changer de rang. Les mamonos de haut rang ne se méfient pas du mur de protection. Babel se trouve au centre des sept pays et empêche les mamonos de les envahir en maintenant le mur de protection, mais avec chaque année qui passe, le mur s’affaiblit... »
La fin qui s’était échappée malgré lui dans la réponse d’Arus avait attiré l’attention de tout le monde dans la salle de classe. C’est probablement un secret que même le professeur ne connaît pas.
Arus avait alors dit. « Professeur, est-ce suffisant ? »
« ... O-Oui, asseyez-vous, s’il vous plaît, » déclara son professeur.
Arus avait gardé son sang-froid habituel pendant qu’il se replaçait à sa place. Des voix étonnées s’étaient fait entendre autour de lui.
Le mur de protection de Babel qui empêchait une invasion de mamonos s’affaiblissait d’année en année. Le mur s’agrandissait proportionnellement à l’expansion de nouveaux territoires. Le résultat ? Le mur de protection s’affaiblissait.
Les mamonos faibles étaient depuis longtemps incapables de s’approcher du mur. Maintenant que le mur se flétrissait peu à peu, des mamonos de grade B étaient apparus dans l’enceinte du mur. Il s’agissait d’un rapport avec lequel très peu de militaires étaient au courant. Certes, tous les magiciens avaient remarqué l’augmentation de ses dépêches, mais personne n’en parlait ouvertement de la situation.
Arus n’avait révélé que la moitié de cette information avant de s’arrêter. Ceux qui n’étaient pas familiers avec lui pourraient voir sa révélation comme une blague. Quant à celles qui le connaissaient, Tesfia et Alice, elles pâlissaient face à cette révélation inquiétante. Même si le regard d’Arus suggérait d’oublier le sujet et de le laisser se débrouiller tout seul avec ça, Tesfia avait saisi sa manche une fois la leçon terminée et elle l’avait traîné sur le toit. Alice s’accrochait également en se tenant très près de lui, mais par-derrière. Quelques filles qui regardaient la scène avaient laissé sortir un. « Kya kya, fufufufu », alors qu’elles les regardaient faire. Pour elles, cette situation n’était rien de plus qu’une autre querelle entre Tesfia et Arus.
Tesfia avait forcé la porte du toit à s’ouvrir et avait fait avancer Arus. Alice et elle s’étaient après ça tenues debout avec la porte dans leur dos pour l’empêcher de s’échapper. Elles avaient eu la chance d’être allées sur le toit immédiatement après la fin du cours parce qu’il était vide.
Tesfia avait alors déclaré. « Qu’est-ce que tu voulais dire par là tout à l’heure ? »
Arus n’était pas frustré malgré le fait d’être forcé de venir sur le toit. C’était la conséquence du fait qu’il avait trop parlé. « Qu’est-ce que je voulais dire sur quoi ? »
« Babel, tu as dit plus tôt que son mur de protection s’affaiblissait, » déclara Tesfia.
Arus allait avoir mal à la tête comme il l’avait prévu. Sa seule option était de jouer les idiots. « Ai-je dit une telle chose ? »
Tesfia déplaça ses épaules en disant. « Tu l’as fait ! »
Alice demanda alors. « Arus, est-ce vrai ? »
« Si c’était bien le cas, cela n’aurait toujours rien à voir avec vous deux, » répondit Arus.
Le deuil se fit présent sur le visage d’Alice. Arus avait essayé de brouiller la conversation, mais elle avait quand même été capable d’obtenir sa réponse. Ses cheveux châtains se balançaient au gré de la brise alors qu’elle faisait un pas vers l’avant et elle lui déclara. « Nous ne sommes pas sans lien avec ça. Notre but est de devenir des magiciens afin de lutter contre les mamonos... » La douleur présente dans ses mots avait continué à se répandre. « Ne parle pas comme si tu étais tout seul. »
La remarque d’Alice à l’égard de l’insatisfaction et de l’inconnu était insouciante. Elle manquait d’expérience, de connaissances et agissait avec un enthousiasme fugace. Mais il est trop tard pour revenir en arrière.
Arus adopta un ton sévère pour lui faire abandonner l’idée. « Et ? Ce n’est pas un problème pour vous pour l’instant. »
« Oui, mais..., »
Tesfia ne pouvait que serrer les dents. Il n’y avait rien qu’elle puisse faire maintenant qu’elle connaissait la véritable force d’Arus. Quoi qu’il en soit, « C’est mal ! ». Elle ne pouvait pas choisir imprudemment de faire un autre combat, mais elle rejetait sa façon de penser.
Elle pointa du doigt Arus et ajouta. « S’il n’y a plus assez de temps, le fait de passer trois ans dans cette académie fait de nous une honte pour les magiciens. Ne devrions-nous pas passer chaque instant à peaufiner nos compétences au combat ? »
En d’autres termes, elle était frustrée. Ce qu’elle avait dit ne serait pas un problème si elle avait la capacité de survivre, mais elle n’avait vu des mamonos que sur le papier. Son inquiétude était une vertu née du fait qu’elle n’avait pas été empoisonnée par la peur lors d’une rencontre.
Tesfia avait dit : « C’est pourquoi, combattons ensemble les mamonos. »
« Pas question, » Arus répondit de manière réflexive.
« « — !! » »
Un spectateur pourrait penser que Tesfia avait dit quelque chose d’impressionnant, mais ce n’est pas ainsi que les personnes demandaient des faveurs. Puisqu’elle avait choisi cette méthode pour demander afin de cacher son embarras, Arus l’avait rejetée sans la moindre hésitation.
La confusion remplit les yeux de Tesfia. Le terme Idiote était le mot parfait pour elle.
Alice déclara alors. « Arus, s’il te plaît ! »
« ... En y réfléchissant, la directrice me l’a demandé, » déclara Arus.
Tesfia fut surprise quant à la façon dont la demande d’Alice avait laissé la place à la réflexion alors qu’elle, de son côté, avait été rejetée sans hésitation. « — !! Pourquoi ta réaction avec Alice a-t-elle été différente ? »
« Tu es une aristocrate. Ne sais-tu pas comment demander des faveurs d’une manière convenable ? » lui demanda Arus.
L’esprit de Tesfia avait été ébranlé lorsque cette réprimande concernant l’étiquette avait été faite. « Euhh..., » sa réaction était la preuve qu’elle ne prenait pas ses paroles comme une insulte à sa noblesse.
« Tout d’abord, je sacrifie mon temps pour vous ! » continua Arus.
Tesfia et Alice étaient toutes les deux les meilleures élèves de leur classe, mais ce n’était même pas suffisant pour qu’ils puissent avoir le moindre rapport avec un Magicien Solitaire et encore moins des cours.
Les yeux d’Alice se mirent à être larmoyants lorsqu’ils avaient frappé par un rayon de soleil l’éblouissant. Et elle avait dit « ... mais la directrice le découvrirait... » Son approche étrangement douce était assez rusée.
« ... » Ce qu’elle avait dit à propos de la directrice était exact. J’aurais dû réfléchir davantage aux ramifications de cette tâche avant de l’accepter.
Arus avait alors dit. « Ouais... J’ai dit ça... eh bien, très bien, » il acceptait la demande d’Alice, puis il se tourna vers la fille aux cheveux roux qui gonflait ses joues. Il voulait qu’elle se reprenne. « Maintenant, et toi ? »
« Ha !? » Tesfia corrigea sa posture avec un petit délai de retard. Ses joues rougissantes étaient visibles alors qu’elle regardait sur le côté. Elle avait ensuite posé une main sur sa poitrine et avait repris son souffle, « fuu~ ». Puis, alors qu’elle avait expiré, elle déplacé une jambe et avait baissé la tête. « Voudrais-tu m’accepter... ? » Elle avait levé les yeux et l’avait regardé avec des yeux étincelants et levée vers le haut.
Arus fixait Tesfia sans aucune émotion sur son visage. « ... »
Quelle farce ! J’ai l’impression que quelque chose de terrible se prépare. Tesfia jetait un coup d’œil sur le côté et elle devint rouge après quelques dizaines de secondes. Est-ce que ça l’épuise ou est-ce qu’elle est gênée ?
La bouche de Tesfia tremblait, alors qu’elle hésitait à dire quelque chose. Pourtant, en voyant Arus se gratter la joue tout en faisant un sourire ironique, elle décida de tenir sa langue.
Ses yeux larmoyants ne suffisaient pas à Arus pour lui lancer une bouée de sauvetage. Au lieu de garder son étonnement scellé, il déclara. « Ton sens de la fierté est pathétique. »
Tesfia leva la tête avec un, *baa*, et avec un peu de honte, le fixa d’un regard meurtrier.
Arus avait dit. « Je plaisante... »
« Toi, tu es..., » balbutia Tesfia.
« J’ai dit que je veillerais sur vous deux, mais j’accorderai la priorité à mes recherches. Il y a une limite à votre utilité en tant que magicien, » déclara Arus.
La remarque unilatérale d’Arus était un jugement sans cœur pour les deux filles qui voulaient devenir magiciennes. Alice força un sourire en se grattant la joue. « Haha... »
Tesfia était trop obstinée pour accepter le commentaire. « Quoi... ? » Une déclaration plus précise ferait qu’elle ne pourrait jamais se calmer à moins qu’elle ne réplique. « Nous ne le saurons pas tant que nous n’aurons pas essayé. Nous deviendrons assez fortes pour être à tes côtés ! » Un point d’interrogation faible dérivait à la fin de sa phrase.
Arus avait cru qu’elle aurait mûri un peu de son expérience précédente et qu’elle ne serait pas aussi pénible cette fois-ci. Il ne s’était pas retenu et il les avait complimentés en disant. « Ce n’est pas ce que je voulais dire. Vous êtes toutes les deux d’excellents magiciens. »
Il n’y avait pas de plus grand honneur pour Tesfia. « ... Bien sûr que nous le sommes. » De tels mots de confiance en soi étaient normaux pour une Tesfia dans son état habituel, mais le magicien se trouvant devant elle se tenait au sommet en tant que numéro 1. Sa critique ébranlant leur estime de soi n’était que naturelle.
Arus libéra un soupir à l’affirmation de Tesfia et adopta un ton ferme et clair. Une angoisse indescriptible se mêlait à ses paroles. « Ce n’était pas ce que je voulais dire. Être un excellent magicien ne signifie pas que vous serez utile au combat. Aucune de vous n’a vu un mamono, n’est-ce pas ? »
Tesfia et Alice avaient vu des mamonos dans du matériel éducatif, mais ce n’était pas ce qu’Arus voulait dire. Elles ne pouvaient pas comprendre cela et par conséquent, elles acquiescèrent toutes les deux.
Leurs réponses étaient également naturelles. Cela ne s’appliquait pas seulement à elles, mais à tous les étudiants de l’académie. De ce point de vue, tous les garçons et les filles n’étaient rien de plus que des magiciens en herbe.
La défaite d’un mamono suffit pour être considéré comme un magicien à part entière. En fait, le simple fait d’arriver à ce point est un voyage périlleux en soi. Vaincre un Mamono n’est pas le seul devoir des magiciens. Ce n’est pas quelque chose à quoi je devrais penser en ce moment, pensa-t-il.
Il avait alors rajouté. « Un grand nombre de magiciens sont incapables d’exercer leur magie lorsqu’ils rencontrent véritablement des mamonos. Une fois que cela se produit, leur fonctionnement en tant que magicien devient problématique. Par conséquent, même si je vous entraîne, l’augmentation de votre classement sera limitée. »
Tesfia avait souri en disant. « Haa... Je me fiche de ce genre de choses. En plus, on ne le saura pas tant qu’on n’aura pas essayé. »
L’expérience limitée d’Arus avec ses camarades était biaisée vers son expérience au combat. Par conséquent, il resta silencieux pour éviter de commettre la même erreur. Il ne se souciait pas non plus de la façon dont ses paroles seraient prises en compte.
Alice, contrairement à Tesfia, les accepta sans se plaindre puisqu’ils venaient du magicien numéro 1.
Les magiciens comme Tesfia qui ont de grandes attentes envers eux-mêmes sont difficiles à gérer, tandis que ceux comme Alice qui perdent avant même de se battre sont inutiles, pensa-t-il.
Bien qu’il ne s’agissait pas d’un cas où l’un était meilleur que l’autre, les premiers sont ceux qui ont tendance à mourir prématurément.
Puis, à la suite de la décision arbitraire de Tesfia, elle annonça. « Commençons aujourd’hui. » Ce qui donna la migraine à Arus. Elle méritait clairement la première place pour cette capacité. Mon précieux temps...
Tesfia déclara alors alors avec hésitation. « Arus, Alice. » Elle prononça les mots en se les répétant plusieurs fois, puis elle déclara. « Ils sont trop semblables. »
Qu’est-ce que fait cette fille aux cheveux roux ? Arus avait l’impression qu’il devrait retourner dans sa chambre dès qu’il le pourrait, mais il ne pouvait pas. La porte devant lui était bloquée. Il ne pouvait que se taire et entendre ce que Tesfia avait à dire.
« Changeons ton nom. Toi et Alice, c’est trop facile à confondre, » déclara Tesfia.
La demande de Tesfia était insondable pour des gens qui, au mieux, ne se connaissaient que depuis deux jours.
Même Alice était déconcertée. Sa bouche s’était ouvert en grand alors qu’elle était en état de choc. Elle avait fait un sourire amer puis elle s’excusa avec ses yeux. Même si j’ai concédé 100 pas, Alice devrait être celle qui change son nom si on en a besoin, et non pas moi.
Il n’y avait pas grand-chose qu’Arus puisse dire. En vérité, plutôt que d’arbitrer la conversation avec la logique, il préférait ignorer toute la situation.
Tesfia avait alors dit. « Dites quelque chose. »
Même le simple fait de répondre était un effort inutile. Ils avaient changé de position.
Tesfia s’attrapa le menton avec une main pendant qu’elle réfléchissait à la question.
J’ai un mauvais pressentiment..., pensa-t-il.
Tesfia annonça alors. « Alors, que diriez-vous d’Al ? Puisque tu t’appelles Arus, tu peux être Al. »
Arus avait du mal quant à la façon dont il devrait réagir. « Même si tu me demandes ça... » Personne ne l’appelait par son surnom, bien qu’il y avait eu quelqu’un qui l’avait fait une fois. Il avait également été appelé par son numéro pendant son temps dans l’armée, mais son nom avait aussi été beaucoup utilisé.
Alice déclara alors. « Oui, j’aime ça. Al, cela a l’air beaucoup plus amical. »
« Alors, c’est réglé, » annonça Arus.
Le fait qu’Alice aimait ça a-t-il été le facteur décisif ? Arus ne pouvait pas s’empêcher de se demander si sa présence était vraiment nécessaire. Quoi qu’il en soit, le commentaire d’Alice termina le sujet. Il dit : « Alice, tu n’as pas besoin de me parler avec un ton plus formel qu’avant que tu le saches. »
Le visage d’Alice s’était détendu avec le sourire. Aucune des raideurs d’hier n’était désormais présente. « Compris. »
Arus avait ouvert la bouche. « Al... hmm ? » avec la voix si faible, que ni Tesfia ni Alice ne l’entendent. Une seule syllabe avait été supprimée, mais l’émotion invoquée était indescriptible. Le sentiment était à la fois vexant et inconfortable, et c’était quelque chose qu’il n’avait jamais ressenti auparavant. Est-ce parce que nous avons le même âge ?
Quel que soit le sentiment, il détestait ça. Pourtant, il ne le rejetait pas complètement. Est-il possible de dire que la solennité d’être numéro 1 a été retirée ? C’est une bonne sensation. Seules Tesfia et Alice utiliseraient de toute manière ce surnom.
Même si beaucoup de temps ne semblait pas s’être écoulé, Tesfia se tourna vers la poignée de porte en disant « Ah, notre repas ! » Elle regarda vers l’arrière et elle ajouta. « Merci, Al... bon, on va te déranger plus tard avec ça. »
Sa voix était loin d’être joyeuse, le flux pourrait être amélioré avec de la pratique, et elle avait eu honte de dire l’abréviation qu’elle avait trouvée. Ne pas du tout l’utiliser serait bien...
Tesfia s’était mise à agir à nouveau avec impatience avant que quiconque puisse commenter et elle se précipita à travers le palier de la porte.
Alice avait ses talons ensemble, et avec un visage rempli de joie, avait fait un salut à Arus. Puis elle avait déclaré. « Merci, je suppose qu’on se reverra après l’école, Al. »
« Alice, qu’est-ce qui te retarde autant ? Tu vas rater le déjeuner si tu ne te dépêches pas ! » cria Tesfia.
Alice avait répondu à la voix qui criait derrière elle avec un : « J’arrive ! »
Arus avait été laissé seul. « Quelle femme égocentrique ! » Pousser délibérément les autres jusqu’à ce qu’elle atteigne son but.
Si seulement elle avait vu comment Tesfia et Alice étaient parties, cette personne aurait, c’est garanti, mal compris la situation.
Merci pour le chapitre !
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Merci pour le chap ^^