Saikyou Mahoushi no Inton Keikaku – Tome 1 – Chapitre 8

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Chapitre 8 : Reconnu en tant que magicien

Arus avait ainsi décidé de s’occuper des deux filles gênantes de premières années directement après l’école. Inutile de dire que ses plans subissaient des transformations majeures. Il sacrifiait déjà du temps de sommeil pour ses recherches. De plus, il ne pouvait sauter que 5 à 6 cours au maximum. Cependant, il ne percevait pas les cours manquant comme un sacrifice, car il n’avait jamais envisagé d’y assister.

Arus avait alors regardé dans tous ses sacs présents dans sa chambre. « Je suis sûr que je l’ai apporté dans mes bagages... !! »

Il était sûr qu’il l’avait mis dans une énorme boîte qui pouvait contenir confortablement une personne quand il avait été transféré à l’académie. Ayant toujours été en service, il n’avait jamais eu le temps de s’occuper de la mode. Il ne s’intéressait pas non plus à ce genre de chose. C’était un individu talentueux, mais il n’avait pas beaucoup d’intérêts. Alors qu’il fouillait dans ses affaires, il s’était mis à réfléchir. Il est dommage que personne ici ne soit intéressé par ce genre de choses. Non, ce serait une montagne de trésors pour quiconque fait des recherches sur la magie.

Un objet n’était pas à sa place — un objet qui ressemblait à un déchet — était profondément dans le fond de la boîte sans attirer l’attention sur lui-même. On dirait un bâton, qu’on pouvait trouver n’importe où. Cependant, le simple fait de le toucher révélait que ce n’était pas du bois. De plus, cela donnerait aux individus la sensation qu’ils ne voulaient surtout pas le tenir.

« T’emmener dans mes bagages était le bon choix, » murmura-t-il en le trouvant finalement.

L’objet n’était pas tout à fait son bien personnel. Il avait été utilisé comme outil d’entraînement à l’époque où il était dans l’armée. Par conséquent, bien qu’il ressemble à un bâton, personne ne devrait être surpris qu’il ne soit pas fait de bois. Ce n’était pas non plus une arme.

Il s’agit d’un salquroit qu’Arus avait fait à partir de la carcasse d’un mamono de Rang A qu’il avait tué. L’outil personnalisé utilisait les propriétés de la carapace du mamono pour perturber le flux de mana. Il réagissait au mana en émettant de minuscules oscillations qui dispersaient le mana.

Cet outil, plus qu’une aide à la formation pour Tesfia et Alice, accorderait à Arus un temps précieux. L’emploi du temps pour d’entraînement serait fait de but en blanc, mais c’était aussi un cas de force majeure.

 

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– Imaginez la dance de la Chenille avec le Noble Diamant –

La sonnerie annonçant la fin de la journée était la routine impitoyable des classes. Quoi qu’il en soit, les étudiants de l’académie étaient très motivés. Même avec les cours terminés, il n’y avait presque aucune personne qui rentrait dans les dortoirs. L’endroit le plus animé où ils se réunissaient était le terrain d’entraînement. Les étudiants s’y rassemblaient, quelle que soit leur année. L’assemblée d’hier était limitée à seulement trois personnes à cause de l’étrange circonstance où toute la zone avait été réservée.

Tous les étudiants devaient réserver une place. Les étudiants de troisième année, qui étaient sur le point de devenir magiciens, étaient traités en priorité. Beaucoup d’étudiants regardaient aussi depuis les sièges des spectateurs. Ils profitaient de l’occasion pour étudier les techniques magiques de leurs aînés. En conséquence, les spectateurs étaient principalement composés des premières années.

Tesfia et Alice se rendaient sur les terrains d’entraînement avec certaines circonstances en tête, mais elles se trouvaient complètement encerclées par les élèves de classe supérieure.

Ayant déjà revêtu leurs vêtements d’entraînement, elles ne pouvaient que regarder fixement et constater qu’il ne reste pas une seule zone libre. Tesfia avait alors déclaré. « Euh !? » alors qu’elle et Alice avaient baissé leur AAR.

Leur arrivée avait été accueillie par le feu croisé de tous les étudiants. Beaucoup d’élèves avaient arrêté de bouger leurs mains simplement à cause de leur apparence. Ils regardaient fixement, soit parce qu’ils admiraient l’arrivée de deux belles filles, soit parce qu’elles ne semblaient pas à leur place sur les terrains d’entraînement surpeuplés.

Tesfia avait pesté sur Arus et sa position de numéro 1 avec un sourire amer. « Pas possible. Ce type s’est-il vraiment enfui ? » Son choix de mots dans « ce type » venait du fait qu’elle était trop embarrassée pour l’appeler « Al ».

Alice avait alors déclaré. « Ce n’est pas possible. Il n’a probablement pas pu réserver de place. »

« Où est-il, bon sang ? » S’il n’y avait jamais eu la querelle qui avait éclaté entre eux, elle ferait référence à lui avec respect comme le faisait Alice.

Alice ne pouvait qu’incliner la tête qu’en réponse à la question. « ... »

 

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Un nouveau bâtiment de recherche avait été construit plus tôt dans l’année scolaire. Il n’était pas très loin de l’école et occupait une vaste surface de terrain. Il semblerait qu’il y avait eu des enseignants nouvellement embauchés pour ces locaux. Par conséquent, les étudiants n’avaient eu que peu d’occasions de s’approcher de cette bâtisse.

Tesfia et Alice avaient atteint l’étage supérieur de l’immeuble après un bon moment. Trouver où Arus allait quand il sautait des cours avait été plus difficile qu’elles ne le pensaient. Le premier endroit qu’elles avaient essayé était naturellement le dortoir des garçons, mais après avoir demandé à la réceptionniste le numéro de chambre d’Arus, on leur avait dit que personne n’y vivait.

Puis, après avoir fait le tour de l’école, elles s’étaient arrêtées à l’extérieur du bureau de la directrice. La directrice avait été déconcertée par leur entrée soudaine. Même si l’endroit avait un tel lieu où quiconque serait immédiatement vu, oublier de frapper était trop déraisonnable. En tant qu’étudiantes — et plus encore en tant que membres de l’aristocratie — il s’agissait d’une conduite à laquelle elles devaient adhérer.

Cisty avait ainsi compris qu’Arus les avait abandonnées. Une telle action serait inappropriée pour n’importe quel autre élève, mais elle voulait croire... qu’il y avait une explication à la situation. Les deux filles avaient quitté le bureau en apprenant l’emplacement d’Arus. Leurs pas agités à leur départ étaient charmants aux yeux de Cisty.

 

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Alice posa une question à laquelle elle ne s’attendait pas à avoir de réponse. « Sommes-nous vraiment au bon endroit ? »

Tesfia elle-même n’avait aucun doute sur la réponse. Après tout, elles l’avaient entendue de la directrice elle-même. Elles étaient au tout dernier étage de l’immeuble de recherche. C’était comme si la directrice leur disait que tout l’étage était présent pour le bien d’une seule personne.

Une seule porte était présente et elle était équipée de la sécurité la plus récente, mais elle n’engendrait pas un sentiment profond d’oppression. À la place, sa simplicité faisait que les deux filles ne se sentaient pas à leur place. Devant elles se trouvaient une porte normale avec une serrure de sécurité à panneaux sur le côté. Cela fonctionnait en plaçant la paume de la main contre le panneau et en laissant l’appareil lire le mana de l’utilisateur. La porte ne s’ouvrirait pas à moins que la personne n’ait reçu l’autorisation appropriée.

Tesfia appuya alors sur la clochette au bas du panneau pour indiquer leur arrivée. La porte s’était alors lentement ouverte et elle avait révélé que sa simplicité n’était rien de plus qu’une façade. La porte était aussi épaisse que la longueur de sa paume et était conçue dans les matériaux les plus solides à disposition.

Les deux filles avaient alors hésité à jeter un coup d’œil à l’intérieur et c’est alors qu’elles virent du matériel jamais vu auparavant. Bien que l’endroit soit de fabrication récente, une vieille odeur de moisi se répandait vers elles. Un nombre innombrable de livres anciens était empilé sur des étagères pour créer de nombreuses petites montagnes.

La couleur globale des murs était le blanc. Ils possédaient un éclat si brillant qu’ils semblaient eux-mêmes émettre de la lumière. La salle pouvait facilement accueillir 4 classes de 40 élèves sans problème. C’était beaucoup trop grand pour une personne seule. Même avec la présence des différents appareils, environ la moitié de la pièce était libre.

Le clic de la langue d’Arus frappa alors leurs tympans. « Bon sang, vous êtes déjà là ? »

Tesfia avait trouvé Arus dans les profondeurs de la pièce, derrière un long bureau, assis sur une chaise inclinable comparable à celle de la directrice. Dès qu’elle l’avait vu, l’indignation qu’elle ressentait avait été mise de côté par une nouvelle frustration.

Elle ne pouvait s’empêcher d’adopter une attitude dominatrice. Après tout, son véritable rang n’était pas quelque chose que l’on pouvait discerner d’un coup d’œil. Les membres du corps professoral avaient même fait une demande directement à la directrice au sujet de son insolence pour être sommairement rejetés.

Tesfia lui avait alors demandé. « Pourquoi es-tu ici ? »

Arus avait alors répondu. « ... N’est-ce pas mon laboratoire ? Et c’est aussi ma chambre. »

Tesfia inclina alors la tête. La chambre était spacieuse dans cette espace de recherche, mais la chambre à coucher n’était pas très différente d’une chambre de dortoir. Il avait aussi une cuisine inégalée dans sa configuration, mais c’était un trésor gaspillé puisqu’il ne cuisinait pas. Elle comprenait plus ou moins qu’il avait insisté sur le fait que c’était d’abord son laboratoire parce que ses recherches prenaient le pas sur sa vie quotidienne. En tant que telle, elle ne remettait pas en question sa vie commune quand elle lui demanda. « Qu’est-ce que tu es... même si c’est un dortoir ? »

Alice déclara alors. « Tesfia, Al... »

Arus avait interrompu Alice qui avait tenté de parler. Il le faisait pour la raison simple et enfantine de faire comprendre à Tesfia la hiérarchie qui existait entre eux. Il dit. « Bien sûr. Mais ce que tu vois là, c’est quelque chose de même ridicule quand on considère tout ce que j’ai accompli. »

« Ku... »

Les mots de Tesfia avaient bloqué par cette remarque. Elle n’avait aucune idée de la portée de ses réalisations. Rien de ce qu’elle pouvait s’imaginer ne s’approcherait de la vérité.

Alice changea alors de sujet principal. Le temps était une question pressante en ce moment, et le changement de vêtements rendrait cela encore plus important. Bien qu’Arus n’ait pas à s’inquiéter du temps à cause de sa propre chambre, elle et Tesfia avaient leur réputation à prendre en considération. Elles voulaient éviter de sortir trop tard. Elle avait alors dit. « Mais Al, on pensait qu’on te trouverait sur le terrain d’entraînement. »

Tesfia serra le poing. Cette action n’était pas une menace, mais elle exprimait sa colère en disant. « C’est vrai ! Je ne sais pas combien de temps cela prendra, mais je serai la première à le dire. Nous ne resterons pas ici toute la nuit ! »

Une heure s’était écoulée depuis la fin des cours. Alors que la saison actuelle était celle où le ciel était encore ensoleillé, Tesfia avait plutôt parlé du couvre-feu de son dortoir.

Le regard d’Arus erra à la recherche de quelque chose quand il leur avait dit. « Compris. »

Les cœurs des deux filles battaient avec une excitation incontrôlable alors que leur entraînement avec le magicien couronné comme étant le numéro 1 était sur le point de commencer. Elles serraient les poignées de leur AAR.

Arus avait pris un bâton dans sa main alors qu’il leur disait. « Ces trucs-là sont dangereux, rangez-les. »

Les deux filles avaient laissé sortir un stupide, « Eh !! », mais la situation ne changea pas.

Arus, après avoir attendu d’avoir leur attention après qu’elles aient rangé leur AAR, ajouta. « Je ne vous enseignerai que les techniques de suppression des mamonos. Eh bien, votre rang pourrait augmenter quelque peu, mais vous feriez mieux de vous entraîner pour cela. » C’était son dernier avertissement pour elles. Ils devaient maintenant choisir si elles voulaient continuer ou non.

Tesfia avait été la première à exprimer sa déception avec un regard noir. « Eh ? » Son comportement arbitraire avait alors été répondu avec un Arus frappant sa tête avec le bâton. « Uuw ~ !! »

Arus avait alors dit. « Es-tu une idiote ? En premier lieu, comment penses-tu que les rangs sont calculés ? » Cette question avait été posée en classe tout à l’heure.

Tesfia avait alors répondu. « Je suis presque sûre que c’est la quantité de mana couplée avec le nombre d’incantations difficiles qui peuvent être jetées, puis la suppression de mamono, et le taux d’achèvement des missions et des demandes spéciales ! »

Son jugement supérieur lui avait fait donner une réponse qui couvrait à peine les rudiments. Je suppose qu’elle a plus ou moins été vue comme réussissant à répondre correctement.

Alice compléta la réponse avec des informations qui avaient été apprises dans la classe du jour. « Cela ne dépend-il pas aussi en fonction du classement des mamonos tués ? »

Arus avait alors déclaré. « Eh bien, vous êtes sur la bonne voie, mais ce n’est pas suffisant. »

Les points d’interrogation flottaient au-dessus de la tête des deux filles qui se souvenaient de tout ce qui avait été couvert dans la leçon. On ne peut pas faire autrement.

Arus donna alors un complément d’information à leurs propres réponses. « Vous n’avez pas tort. Selon vous, quel est l’aspect le plus important lorsqu’il s’agit d’augmenter votre grade ? »

Il avait reçu une réponse immédiate. Tesfia parla sur un ton qui rayonnait de confiance en soi, « Naturellement, c’est la quantité de mana possédée couplée à la maîtrise de la magie. »

Cependant, le ton d’Alice était plus frêle quand elle avait répondu. « Je pense que ce n’est pas seulement ton mana et tes sorts ? » Cela suffisait pour Arus pour qu’il puisse lire ses pensées intérieures, ma réponse n’est pas si différente que ça ~.

Arus soupira face à leurs réponses, comme il l’avait prévu. Elles n’avaient pas compris qu’il ne voulait pas de réponses aussi simples. Le fait de ne même pas se remettre en question n’aide pas à faire des progrès.

Tout ce qu’il avait fait, c’était de confirmer les limites de ce qu’on appelle les étudiants d’honneur de l’académie. Tesfia est une déception quant à tous mes espoirs. Cependant, là où Tesfia est simple d’esprit, Alice a pu lire dans la vraie nature de ma question. Elle pouvait juger qu’il y avait plus que mes paroles.

Arus déclara. « Faux ! Le critère le plus important pour augmenter son rang est l’assujettissement des mamonos. »

Tesfia avait été choquée. « ... !! »

Cependant, Alice n’avait pas été aussi surprise. Elle devait s’attendre à quelque chose comme ça.

Il avait alors ajouté. « Le fait de vaincre un nombre incalculable de créatures faibles n’est peut-être pas grand-chose, mais l’élimination d’un mamono de haut rang entraînera un changement majeur de votre rang. »

Tesfia demanda. « Alors, nous-même, nous n’augmenterons pas nos rangs ? »

« Ce n’est pas que vos rangs n’augmenteront pas autrement, mais que vous ne serez pas en mesure d’égaler les magiciens qui font face à mamono en combat réel même s’ils ont des rangs égaux ou inférieurs à vous, » répondit-il.

Arus s’était souvenu de ce que la directrice lui avait dit. La raison pour laquelle elles sont considérées comme d’excellents quadruples chiffres est que les gens ont placé leurs espoirs en elles à cause de rien de plus que leur quantité de mana et du fait qu’elles sont capables d’utiliser de la magie de haut niveau. De son côté, Arus n’avait pas d’attentes quant à ces deux filles, mais la directrice en avait et c’était pour cette unique raison qu’il acceptait la gêne occasionnée par leur présence.

Il avait poursuivi. « En conséquence, ces techniques de subjugation de mamono vont augmenter votre classement dans le futur. Ça ne me dérangerait pas non plus si vous arrêtiez d’être si fixé par vos rangs actuels. En fait, je préférerais ça. »

Alors que le ton provocateur d’Arus motivait Alice, cela avait fait le contraire sur Tesfia en attisant son tempérament rebelle. Mais que ce soit une ou deux personnes, il s’en fichait royalement.

 

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Arus avait déclaré. « Il ne s’agit pas d’être premier de la classe. Votre classement augmentera sans problème si vous vous entraînez. »

Arus ne s’inquiétait pas des préoccupations de Tesfia au sujet de son classement. Les magiciens qui faisaient face à une véritable bataille dans l’armée n’en étaient pas si conscients. Avoir un rang élevé signifiait plus de salaires et un gagne-pain garanti, mais surtout, c’était juste un symbole d’honneur pour les magiciens. En outre, dans la situation actuelle, un rang élevé s’accompagnait de la responsabilité de missions plus dangereuses. C’est peut-être une bénédiction pour l’humanité, mais c’est se précipiter vers sa propre mort.

Arus avait toujours préféré avoir un rang élevé jusqu’à récemment parce que cela signifiait qu’il avait reçu un traitement préférentiel. Mais en vérité, la raison de base était tout autre. En prenant les missions les plus difficiles et mortelles, il avait ainsi empêché d’autres personnes de risquer inutilement leur vie.

Cependant, c’était ses propres valeurs et c’était quelque chose qu’il n’avait pas l’intention de pousser sur les deux filles se trouvant devant lui. Et commencer à leur expliciter tout ça ne lui était même pas venu à l’esprit.

Alice acquiesça d’un signe de tête pour montrer son consentement alors qu’il continuait à expliquer la méthode de formation.

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Un commentaire :

  1. Merci pour le chapitre !

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