Chapitre 13 : Candidate partenaire en embuscade
Arus avait été accueilli avec les regards étranges de ses camarades de classe en sortant de la salle d’examen problématique. Il les évita puis il alla s’appuyer contre le mur près de Tesfia, croisant les bras. Elle était elle-même accroupie avec son katana appuyé contre le mur.
Alice s’est déjà rendue à sa salle d’examen, mais Tesfia n’a pas encore été appelée, pensa-t-il.
Tesfia lui demanda. « Qu’est-ce que c’était ? »
« Dysfonctionnement de l’équipement, » répondit-il.
La suspicion remplissait le visage de Tesfia face à ce mensonge flagrant. L’équipement avait explosé, mais c’était à cause de la magie d’Arus. Avec des yeux sceptiques, elle le regarda. Et d’un ton aigu, elle lui déclara. « Menteur. »
Les yeux d’Arus clignèrent d’irritation alors qu’il donna une réfutation sonore. « Vas-tu fouiller là dessus ? » Les magiciens devaient maintenir un niveau minimal d’étiquette les uns envers les autres.
Tesfia, comprenant le contexte, s’attrapa la tête comme pour se forcer à regarder vers l’avant. « ... Pff ! » Puis elle marmonna pour elle-même : « J’aurai probablement l’occasion de le voir une fois que nous serons au combat ».
« ... »
Puis, alors que son nom avait été appelé, elle ajouta d’une voix plate : « Je te rattraperai bientôt. »
Arus n’avait pas saisi son expression, mais ressentait de la résolution dans son ton.
Elle fit alors à son corps un léger étirement, tenant son katana fermement à ses côtés, et puis elle marcha jusqu’à sa zone d’examen avec une démarche régulière.
Alice était sortie de la zone dans laquelle Tesfia entrait, mais elle demanda la même chose qu’elle. Pourtant, comme la manière de converser d’Arus envers elle était différente de celle qu’il avait eue avec Tesfia, cela posait problème. Il se retrouva en train de devenir fou tout en essayant de s’empêcher que l’information ne glisse hors de sa bouche.
☆☆☆
– Chocs –
Les examens du matin se terminèrent à l’heure du déjeuner. Par conséquent, le déjeuner avait été un peu en retard. Pour que quelque chose soit étiqueté comme en retard, cela signifiait que le délai n’avait pas été considéré comme prévu. Ce n’est pas ma faute.
Chaque élève avait alors pris un déjeuner à son retour en classe. Certains s’étaient dirigés vers la cafétéria de l’école tandis que d’autres avaient acheté des repas légers sur un stand. Arus s’était assis à son bureau comme tout le monde. Seul un détail différait d’entre tous, ses mains étaient restées vides.
« J’ai oublié, » la raison était la même que celle qui l’avait empêché de dormir les nuits précédentes. De plus, il n’avait pas l’habitude d’en préparer un pour lui-même.
Arus avait ainsi laissé tomber son corps contre son bureau. Il était peut-être fatigué, mais c’est beaucoup plus gênant. Ces deux endroits seront sûrement bondés d’ici là. Quoi qu’il en soit, il est trop tard maintenant pour aller me chercher à manger.
Le bruit des sacs se frottant les uns contre les autres avait interrompu son sommeil. « Pourrais-tu avoir oublié ça ? »
Arus, se disant que lever la tête, c’est trop de travail, avait ouvert les yeux. Un nouveau sac qui semblait avoir été acheté était présent devant lui.
La voix d’Alice se prolongea de l’autre côté. Elle ressemblait à une sirène jouant un koto [1]. Sa voix l’endormait encore plus profondément quand elle lui avait dit : « Tu n’as pas l’air d’avoir apporté quelque chose ? »
D’après son ton, la question ne pouvait pas non plus être ignorée. On le lui avait demandé uniquement avec de bonnes intentions. Arus leva la tête et il vit que des chaises avaient été installées à ses côtés. Des bureaux avaient également été aménagés à côté de lui.
Tesfia déclara : « Prends celui-ci »
Arus aurait immédiatement exprimé sa gratitude si Alice avait été celle qui lui avait remis le sac, mais avec Tesfia, il ressentait le besoin de le confirmer d’abord. « Pour moi ? »
« Ce n’est pas grand-chose. Je l’ai acheté à un stand, » déclara Tesfia.
Arus ne pouvait s’empêcher de se dire que quelque chose n’allait pas. En tant que tel, il s’était excusé. « ... Désolé. »
« Mais ce n’est pas si important que ça, » déclara-t-il.
Ne s’agit-il pas de paroles en l’air ? se demanda-t-il.
La situation créait un sujet intéressant pour un déjeuner agréable... ou alors, cela aurait dû être le cas.
« Alors, ne mange pas, » déclara Tesfia.
Le sac avait été retiré de sous les yeux d’Arus. Il n’arrivait même pas à trouver un seul moyen de le récupérer. « — Ah ! » Le fait d’utiliser la flatterie ou révéler des ragots juteux était des compétences qui dépassent ses capacités. Le problème n’était pas qu’il avait la langue bloquée, mais que ses sensibilités étaient tellement éloignées de celles de sa génération qu’il commettrait sûrement plus de dégâts qu’autre chose.
Arus avait pu ravoir son déjeuner après s’être excusé sincèrement. Dans sa main, il y avait un sandwich. Même s’il provenait d’un stand, il provenait d’un stand d’une école prestigieuse pour aristocrates. Le sandwich était fait à partir des meilleurs ingrédients. Tesfia et Alice mangeaient aussi quelque chose de semblable. Il déclara alors : « Un combat simulé est la prochaine étape. »
Les mains de Tesfia et Alice s’arrêtèrent à mi-chemin de leur bouche. « « ... !! » »
Tesfia demanda : « Où as-tu appris cette information ? Qui en est la source ? »
Bien que le fait de dire à Tesfia et Alice ce qu’il savait sur le test ne soit pas de la tricherie, il ne pouvait pas leur dire qu’il l’avait entendu de la part de la directrice. La fumée s’élèverait certainement s’il le faisait. Mais ce qu’il avait dit n’était pas exagéré au point d’être qualifié de mensonge. Les étudiants de première année ne doivent jamais avoir subi une mesure de classement appropriée.
Pour lui, c’était quelque chose qu’il avait vécu de nombreuses fois dans l’armée. Une fois que le but d’un examen était connu, la façon dont il était mené ne devrait pas varier énormément. C’est pourquoi il leur déclara. « Ce n’est rien de plus qu’une méthode pour mesurer avec précision le rang d’un magicien. Dans ce cas, la procédure est un partenariat contre quelqu’un de rang supérieur à vous. »
Puisque personne ne se classait plus haut qu’Arus qui était le numéro 1, il n’était généralement pas mesuré à travers une bataille de simulation. En vérité, les magiciens déployés au combat ne se souciaient pas tant que ça d’être mesurés. Des mesures précises de leurs rangs étaient inutiles puisque leur classement était en constante évolution. Bien qu’il soit obligatoire de se faire mesurer une fois par an, très peu d’entre eux prenaient l’examen au sérieux.
Le visage d’Arus trembla alors qu’il se rendit compte que ce qu’il était sur le point de dire imitait la manière de parler de la directrice. « Vu le nombre de personnes, vous serez probablement associées avec des étudiants de dernière année. »
Tesfia et Alice avaient tenu compte de leurs capacités et elles prévoyaient qu’elles pourraient être jumelées à des personnes de troisième année ou même à des enseignants.
Tesfia déclara. « Pas possible... »
Alice demanda. « Puis-je gagner ? »
Arus déclara. « Vous ne saurez si vous pouvez gagner sans essayer d’abord. De plus, votre rang ne diminuera pas en cas de défaite. Votre objectif n’est pas la victoire, c’est de faire mesurer vos rangs avec précision. » Tandis que la pratique du matin permettait d’accumuler des points, le match de simulation de l’après-midi injectait un ajustement à la baisse de ces points.
Une fois que les rangs de Tesfia et Alice seraient pris en considération, il était difficile d’imaginer qu’un étudiant de même année ou même de deuxième année soit utilisé.
Comme l’adversaire du candidat était d’une année supérieure, il ouvrirait le match par une attaque agressive. Il existe même des manuels pour cela. D’abord le candidat sera sur la défense. Puis, au bout d’un certain temps, il sera capable de changer les choses et de montrer leur véritable mérite et leur capacité de combat. Un adversaire de rang inférieur ne pourrait jamais laisser un candidat se battre au maximum.
Tesfia augmenta son esprit combatif. « Je me battrai avec l’état d’esprit que tout le monde peut gagner ! »
Arus, qui venait de se disputer avec elle, garda sa bouche fermée.
Une fois le déjeuner terminé, tout le monde dans la classe était retourné au terrain d’entraînement. Le deuxième examen serait plus long que le premier. Les autres classes étaient également regroupées au sein des terrains d’entraînement. Tout comme lors de l’examen du matin, la magie était utilisée pour isoler dix zones. Les bruits des combats pouvaient être entendus de partout.
Les différents élèves des autres classes s’étaient réunis autour de Tesfia et Alice. Arus, pendant ce temps, était dans le coin, appuyé contre le mur. « Comme on peut s’y attendre de la part de ces filles populaires. »
Quelqu’un parla alors à Tesfia et Alice. « Fia, Alice, avez-vous entendu ? »
Les deux filles penchèrent la tête alors que Tesfia demanda. « Quoi ? »
« Il semblerait que vous serez face à Beis dans la quatrième salle d’examen, » répondit l’autre.
L’étudiante de troisième année, Delca Beis, était une célébrité connue de tous au sein de l’école. Cette personne était une magicienne à quatre chiffres avec un rang de 1000. Même dans l’armée, les responsables avaient déjà décidé avec quelle unité cette personne serait déployée à l’extérieur.
Même en tant que camarades de classe, leur éducation aristocratique consistant à fourrer leur nez dans les affaires des autres comme preuve de bonne volonté ne changeait pas.
Tesfia n’avait pas été dérangée. « Je vois. »
Alice avait exagéré quant à ses vrais sentiments. « Ce n’est pas bon. »
Ni l’une ni l’autre n’avaient été surprises par le nom de leur adversaire. Après tout, toutes les deux étaient familières avec la magicienne à trois chiffres, Ferinella et elles recevaient des leçons d’un Magicien Solitaire, Arus.
« ... Ces deux-là ne sont-elles pas un peu bizarres ? » demanda un étudiant.
« Un peu. »
« Ouais... »
Voici Tesfia et Alice qui démontraient la raison du respect qui leur était dû. Elles étaient peut-être encore loin d’atteindre ce niveau, mais ce n’était pas quelque chose dont elles avaient le temps de s’inquiéter.
Kusuri (la jeune fille ressemblant à un animal) demanda : « Fia n’avait-elle pas l’habitude de poser des questions sur les classements au sein de l’école ? »
Tesfia serra sa main devant elle en disant : « Pff, ne m’embête pas avec ça. »
Alice ajouta quant au sujet. « Je suis sûre que Fia avait l’habitude de faire quelque chose comme ça. »
Tesfia avait été taquinée, mais elle ne s’en était pas aperçue. Leurs paroles avaient plutôt éveillé un souvenir et cela lui fit apparaître un sourire. Elle n’était plus aussi préoccupée par ces classements. Seules deux autres personnes connaissaient la raison de ce changement.
Pendant un instant, le regard de Tesfia tomba sur un jeune homme aux cheveux noirs. Un sourire amusé se trouvant au bord de ses lèvres et l’étonnement était présent dans son ton. « Eh bien, regarde ça. »
Alice avait souri en disant. « Tu as raison. »
D’après la façon dont sa tête était penchée, il semblait s’être endormi. Même sa respiration légère leur semblait audible malgré la distance.
Quelqu’un avait alors déclaré. « Qu’est-ce que c’est ? Dis-le-nous. »
« Pas question. »
Une atmosphère détendue s’était installée au fur et à mesure que la conversation se poursuit. Une fois que les tests sur le terrain d’entraînement étaient arrivés à la classe d’Arus, Tesfia et Alice s’éloignèrent des élèves des autres classes en agitant les mains.
Arus était une fois de plus le premier à se faire appeler par son nom. Alice le réveilla doucement de sa sieste et elle l’aida à dissiper sa somnolence.
Tesfia se tenait dans le dos d’Arus alors qu’il s’éloignait alors qu’elle demanda. « Qui pourrait être son adversaire pour le match ? »
Alice demanda à son tour. « Peut-être, la directrice ? »
« Pas possible…, » murmura Tesfia.
Une forte prémonition les traversa toutes les deux, mais elles ne pouvaient répondre qu’avec un sourire amer. Quoi qu’il en soit, le mot « match » réveillait un souvenir qui suscitait une curiosité insupportable. Le désir de vouloir assister à la bataille des meilleurs magiciens était tout à fait naturel puisque Tesfia elle-même n’avait pas été capable de lui faire afficher ses capacités contre elle.
En conséquence, elles avaient essayé de se faufiler vers sa zone d’examen avec l’intention de glisser à l’intérieur, mais elles avaient fini par se faire gronder par le professeur qui dirigeait tout le monde.
L’espionnage était une action qu’il fallait éviter. Toute personne qui tenterait de le faire pendant l’examen serait inévitablement soupçonnée de tricher. Bien que Tesfia et Alice n’aient pas franchi cette ligne, une ombre de désillusion passait encore sur leurs visages. Se faire prendre était regrettable.
Arus entra dans la salle d’examen et trouva la directrice qui attend comme prévu. Cependant, contrairement au matin, une fille un peu plus petite que Tesfia l’avait rejointe.
Elle avait les cheveux argentés. De la façon dont ils reflètent la lumière, cela donnait l’illusion que des fils d’argent poussaient vers le bas de sa tête. La forme de son visage jusqu’à son menton était enchanteresse. Sous sa frange brillaient des pupilles claires, bleu ciel, des yeux qui faisaient allusion à l’azur.
De plus, bien qu’elle portait un uniforme d’entraînement, ce n’était pas celui fourni par l’académie. Elle portait les vêtements familiers qu’Arus avait utilisés dans l’armée. Mais ce qui ressortait plus que cela, c’était son expression. Elle n’était ni heureuse ni triste. Ce qu’il ressentait, c’était un sentiment plus abstrait et limité. Elle est comme une poupée. Quiconque verrait ces traits gracieux serait d’accord.
Arus avait parlé en premier. Il regarda la fille aux cheveux argentés et déclara : « C’est elle qui me surveillait. » L’identité du regard qu’il avait ressenti lors de son premier match de simulation était enfin devant lui.
Les épaules de la fille aux cheveux argentés tremblèrent devant les paroles d’Arus.
La directrice se gratta la joue. Un sourire maladroit se fit sur son visage quand elle lui déclara. « Après tout, vous l’aviez remarqué. »
« Est-ce que cet endroit est une zone de dépôt pour les troupes militaires ? » demanda Arus d’un ton sec.
La fille aux cheveux argentés avança et s’agenouilla. Elle garda la tête baissée et parla d’un ton indifférent. « C’est un plaisir de vous rencontrer pour la première fois, Monsieur Arus [2]. Moi, en plus d’être chargée par le gouverneur général de vous surveiller, j’ai été envoyée pour être votre partenaire. Je m’appelle Loki Rechbehell. Mon rang est 1034, mon rang de détection est 58. »
La détection était une magie particulière destinée à découvrir les mamonos. Les magiciens spécialisés dans ce domaine de magie avaient la capacité d’enquêter sur le noyau, ou en d’autres termes, la force vitale, des mamonos. Pourtant, comme il s’agit d’une capacité rare, ces magiciens ne seraient, tout au plus, qu’en partenariat avec des magiciens à deux chiffres.
Cependant, Arus n’avait pas besoin d’un tel magicien en raison de la nature particulière de son mana. « Je n’ai pas besoin de vous. »
Elle continua de garder la tête baissée. Sa belle voix aiguë se déploya comme un instrument apaisant. « J’en attendais autant venant de votre part. »
La directrice continua à sa place. « Loki manque d’expérience en tant que partenaire. J’aimerais que vous la preniez aussi sous votre aile en la formant. »
Arus ne voulait pas assumer d’autres fardeaux qui lui feraient perdre son temps. En tant que tel, il affrontait déjà celle qui lui faisait perdre son temps. « Je crois que le fait qu’elle me surveille est exagéré. Comme je l’ai dit, je n’ai pas besoin d’elle. D’ailleurs, je pensais que vous étiez plus que capable de me surveiller par vous-même ? »
Les yeux de la directrice se baissèrent. Le surveiller n’était pas l’une de ses fonctions originales. « Je suis occupée... »
« Dans ce cas, je négocierai directement avec le gouverneur général pour le retrait de cette magicienne. Les magiciens capables d’utiliser la détection sont trop précieux pour qu’on les laisse tourner au ralenti, » déclara Arus.
Les épaules de la fille aux cheveux argentés tremblèrent de nouveau en entendant qu’elle n’était pas nécessaire.
Finalement, une phrase courante avait été prononcée. « Loki est une excellente magicienne... »
Arus n’avait même pas pris la peine de s’y opposer. « Combien d’autres comptez-vous m’imposer ? »
« Il n’est pas nécessaire de tirer des conclusions hâtives. Vous avez toujours besoin d’affronter cette fille dans une bataille de simulation... vous en souvenez-vous ? » demanda la directrice.
Le but de l’examen s’était transformé en quelque chose de considérablement exagéré qui allait au-delà de ce qui était considéré comme du travail de classe normal. Quoi qu’il en soit, Arus hésitait à s’opposer à la directrice. Même s’il avait un match contre Loki, cela n’affecterait pas son opinion sur ses capacités. En tant que tel, il déclara. « Compris. »
La principale raison pour laquelle Arus accepta était qu’il ressent un sentiment de familiarité avec la fille appelée Loki. C’était selon lui principalement dû au fait qu’elle portait un uniforme militaire alors qu’elle était à un âge où il serait plus approprié de l’appeler une jeune fille.
Un type particulier de tension avait rempli le visage de Loki alors qu’elle levait la tête. Il y avait un aperçu qu’elle avait la détermination de miser sa vie sur ce match. « Merci beaucoup. »
La bataille de simulation commença immédiatement après ça. La directrice s’était placée entre Arus et Loki alors qu’ils faisaient leurs derniers préparatifs. Loki en particulier a besoin de renforcer son cœur. Pensa la directrice.
Loki, tout comme Arus, ne tenait rien dans ses mains. Il doit penser qu’elle ne veut rien lui révéler avant le début du combat. Pensa la directrice.
Cacher des armes dans les matchs contre des humains pouvait être un avantage. En d’autres termes, Loki avait de l’expérience face aux humains. Quel est le besoin d’avoir quelque chose comme ça dans le planning de formations des militaires ? Se demanda la directrice.
Juste avant le début du match, Loki rassembla le mana dans ses bras.
Ce n’était rien de plus qu’une compétence appartenant à un magicien approchant les trois chiffres, mais du point de vue d’Arus, sa technique était assez négligée. Même comparé à Tesfia et Alice, c’était loin d’être une menace pour lui.
Loki lui demanda. « Monsieur Arus, me permettrez-vous de rester votre partenaire si je vous touche ? »
L’intérêt d’Arus avait augmenté face à la condition suggérée. D’après l’expression de Loki, elle ne voulait pas qu’il lui donne des coups de poing sans user de magie. Elle voulait un match équitable alors qu’elle savait qu’il était le numéro 1. En conséquence, Arus leva le doigt et lui fit signe d’attaquer pour lui faire savoir qu’il ne considérait pas sa demande comme une plaisanterie. Il déclara : « C’est si vous le pouvez. »
Loki inclina profondément avec sa tête. Sa vaste expérience du combat brillait à travers sa petite carrure.
Arus avait fini par ressentir une tension électrique familière venant des batailles et il laissa naturellement sortir un sourire nonchalant. Une fois que son expression était redevenue sérieuse, Loki s’était préparée au combat.
La directrice veilla alors à ce que les deux parties soient préparées et elle donna le signal de départ.
Notes
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1 Un instrument de musique à 13 cordes.
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2 En japonais, elle utilise une forme de politesse extrême avec un -sama à la différence de la directrice qui est avec un -san.
Merci pour le chap ^^