Saikyou Mahoushi no Inton Keikaku LN – Tome 6 – Chapitre 36 – Partie 8

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Chapitre 36 : Les deux rencontres

Partie 8

« Pourquoi ne pas profiter de ce paradis sous-marin tant que tu en as l’occasion ? » Élise jouait avec ses doigts comme un chef d’orchestre, les faisant légèrement osciller. Quand elle l’avait fait, le banc de poissons d’eau nageant dans l’air avait commencé à se déplacer comme un seul homme vers Jean dans une frénésie, comme si c’était la première nourriture qu’ils avaient reçue depuis des mois. Ils ne faisaient pas attention à leur environnement et dès qu’ils s’accrocheraient à leur proie, ils ne la lâcheraient pas jusqu’à ce qu’il ne reste plus que des os.

Jean allait devoir courir pour échapper à l’attaque du banc de poissons d’eau affamés. Tout en courant, il se creusait la tête pour trouver un plan pour s’en sortir, mais les poissons d’eau avaient une vitesse irréelle et se rapprochaient progressivement, malgré ses capacités de Single.

La marée qui le poursuivait ne montrait aucun signe d’épuisement. Donc s’il s’arrêtait ne serait-ce qu’un instant, il serait la proie de leurs innombrables dents acérées.

« Allez, ils sont en train de te rattraper. Tu ne pourras pas faire semblant d’être cool si tous tes vêtements sont en lambeaux, » lui déclara Élise.

« Maintenant que tu l’as dit… »

Un des poissons s’était détaché du reste et avait griffé le bras de Jean avec ses dents. Bien qu’elles aient été créées par la magie, leurs dents étaient bien réelles et tranchantes comme des rasoirs.

Le banc se rapprochait encore plus, et Jean commençait à se faire attaquer par les poissons les plus rapides du banc.

Tout en les esquivant habilement, Jean ramena les Balles de Rages dans un globe et les envoya au loin en échange d’une fraction de seconde de son temps. Atteignant l’avant du banc de poissons d’eau, les Balles de Rages déclenchèrent une puissante attaque éclair sans aucun avertissement.

Les poissons d’eau qui avaient été traversés ou frôlés par la foudre avaient été choqués, et des parties de leur corps avaient été soufflées.

Bien sûr, ce n’était pas suffisant pour anéantir cette quantité de poissons d’eau. Chacun d’entre eux avait été créé avec du mana individuel, et détruire une partie du banc n’allait pas la faire disparaître dans son intégralité. Si quoi que ce soit…

« Alors ça n’a pas marché après tout, » marmonna Jean en jetant un coup d’œil derrière lui. Il pouvait voir les poissons d’eau soi-disant détruits se régénérer et recommencer à nager. Il semblerait que leur nombre ait en fait augmenté au lieu de diminuer.

Alors attaquer la source est tout ce que je peux faire. L’état de son bras n’était pas un problème. Il pouvait encore assez bien bouger. Mais son AWR commençait à surchauffer, incapable de remplir ses fonctions normales. Il comprenait le coût de l’utilisation de la magie unique, mais il n’était pas dans une situation où il pouvait choisir de ne pas l’utiliser.

Maintenant qu’il avait utilisé deux sorts uniques à la suite, les Balles de Rage avaient besoin de temps pour se refroidir. Même Jean ne savait pas à quel point sa vitesse de traitement serait retardée maintenant. En tout cas, c’était une guerre d’usure.

Un autre banc s’approchait de lui par l’avant, et juste avant qu’ils ne se heurtent, Jean avait fait un virage serré pour rattraper la fille.

Mais il y avait une telle distance entre eux. Et au lieu de cela, c’était la fille, Élise, qui l’avait attrapée.

« C’est comme ça qu’on utilise la magie. Une leçon à emporter dans l’au-delà. »

Les poissons d’eau avaient poursuivi Jean comme des chiens de chasse entraînés pour le guider vers cet endroit. Quand Jean s’en était rendu compte, sa réaction avait été un pas trop lent.

La fille en face de lui avait levé un bras, créant un grand globe d’eau. Et à l’intérieur, il y avait des courants noirs sauvages et déchaînés.

Le tissu qui entourait le bras d’Élise avait fini par fondre sous l’effet de l’eau, révélant une formule magique aux couleurs vives, gravée à même sa peau.

Ce n’était pas quelque chose de complètement impossible. Il y avait eu des expériences pendant des décennies, mais graver une formule magique directement dans la peau ne convenait pas pour contrôler librement les sorts en raison du besoin de précision des formules.

Les cellules naissent et meurent quotidiennement. Les cicatrices d’une formule magique gravée dans la peau guériraient et se tordraient, et finiraient par se retourner contre leur utilisation. Peu importe la quantité de travail qu’on y mettait, la formule perdait sa fonction assez rapidement.

Après avoir pointé un sourire glauque dans la direction de Jean, Élise avait froncé les sourcils un instant. Ce froncement de sourcils contenait de la tristesse, de la colère, et toutes sortes d’émotions, et pouvait être interprété de n’importe quelle façon selon la personne qui regardait. C’était une expression vague et incompréhensible.

Ensuite, la bulle remplie d’eau noire flotta vers l’avant pendant un court instant avant de s’arrêter, se tortillant comme pour libérer le torrent à l’intérieur, et cracha plusieurs petites spirales qui volèrent droit sur Jean. Il y avait bien sûr toujours le banc de poissons d’eau qui lui arrivait dessus par derrière.

C’était une attaque en tenaille. Même s’il voulait esquiver sur le côté, ayant été attiré par le timing parfait, il ne pouvait pas s’échapper.

Dans ce cas ! Jean s’agenouilla soudainement et poussa ses bras de chaque côté. Il avait déjà divisé les Balles de Rage en deux, les gardant chacune devant la paume de ses mains. Sur la surface des AWRs argentées activées de force, on pouvait voir une très faible lumière provenant de la formule magique.

Il avait immédiatement pointé un bras vers le banc et un autre vers les spirales, accompagnant ces gestes en prononçant le nom du sort.

« 'Flamme de l’Enfer' »

C’était un sort de niveau expert qui transformait la zone autour de lui en terre brûlée. L’AWR n’avait toujours pas refroidi, mais il avait changé de forme et lancé deux sorts massifs en même temps.

Il pouvait dire que les Balles de Rages atteignaient ses limites, car elle commençait à trembler. Les flammes qui se déchaînaient étaient recouvertes d’éclairs. Il suffisait de regarder les flammes pourpres pour comprendre à quel point elles étaient intenses, et elles engloutissaient tout, le transformant en cendres.

Suite à leur affrontement, la vision de Jean avait été couverte d’une immense quantité de vapeur. Il pouvait à peine voir sa main devant son visage.

Espérons qu’il en soit de même pour son adversaire, se dit Jean, mais il resta sur ses gardes. Au moins, les poissons d’eau ne l’attaquaient pas par derrière, ils devaient donc avoir été éliminés.

Le problème était devant lui… Jean ne pensait pas que c’était suffisant pour la battre, mais…

« — !? » Il sentait quelque chose dans la vapeur blanche, comme un serpent massif… mais aussi comme un courant d’eau. Il pouvait définitivement entendre quelque chose qui se cachait dans la vapeur, qui se tortillait et grattait sur le sol. Même s’il voulait confirmer ce que c’était, il ne pouvait pas voir aussi loin.

Ensuite, il avait entendu un autre son anormal au-delà de la vapeur. Jean fronça les sourcils en entendant le son tranchant, semblable à un fouet. Tendant la main avec son mana, il pouvait à peine distinguer que quelqu’un se battait.

Qu’on puisse appeler ça un combat ou non était une autre question. La sensation de combat n’avait duré qu’un instant, se terminant par un seul coup.

Assez rapidement, la vapeur entourant Jean avait été emportée par un vent fort. Quand il avait pu voir à nouveau, il n’y avait personne devant lui.

Les seules choses qu’il pouvait voir étaient la surface bouillante et une forêt calcinée, ce qui avait considérablement éclairci sa vue. Même les arbres qui tenaient encore à peine debout étaient brûlés jusqu’aux racines. Quand Jean en avait touché un, l’écorce brûlée s’était détachée.

Alors ils se sont enfuis.

En fait, c’est lui qui s’était fait piéger. Et il ressentait moins de regret et plus de soulagement face à la tournure des événements.

Finalement, après plusieurs respirations profondes, Jean s’était assis. « C’était dur… Ce n’est pas la peine de se la péter tout seul. Mais quand même, Kurama a été plus coriace que prévu. »

Toujours assis, il laissa la tension quitter son corps et prit une autre grande respiration. Il ne fit pas attention à l’odeur de brûlé et se concentra simplement pour se calmer.

Les Balles de Rage, toujours séparées en deux, gisaient à proximité. Même après avoir atteint les lignes défensives de Balmes, l’AWR ne lui serait d’aucune utilité.

Peu de temps s’était écoulé depuis le départ de Kurama, aussi Jean regarda dans la direction où Alus et les autres étaient partis. « Si Kurama s’est enfui, alors mon travail est terminé pour l’instant. Je peux laisser Alus s’occuper du reste et prendre un peu de repos. »

Mais quand même, c’était quoi cette fin ? Il n’avait pas été capable de le voir par lui-même. Il était impossible que ses subordonnés soient arrivés en renfort. Alors, qui l’avait aidé alors qu’il était acculé au mur avec son AWR en surchauffe ? Non, peut-être que supposer que quelqu’un l’ait aidé était trop irréfléchi.

D’après ce que l’on voyait, il n’était pas impossible que quelqu’un ait laissé les deux cadres de Kurama s’échapper. Il était possible que le bruit de fouet ne soit pas dû à la bataille, mais à une sorte de signal. Quoi qu’il en soit, il n’avait pas été capable de voir quoi que ce soit dans la vapeur, donc il devait juste deviner en se basant sur ce qu’il avait ressenti avec son mana.

Une seule chose était sûre. Il avait senti un quatrième mana qui n’appartenait ni à cette fille ni à Hazan. Donc quelqu’un était probablement intervenu.

Mais qui se présenterait ici ? Jean s’était précipité pour faire patienter Kurama pour une mission top secrète dont personne d’autre n’était au courant.

Rien n’avait de sens, alors Jean leva les yeux au ciel et laissa échapper un soupir.

* * *

« Hmm hmm, hm hm hm, hm hmm. »

Avec la terre brûlée derrière elle, la femme fredonnait joyeusement, comme si elle était en promenade.

C’était toujours le Monde Extérieur. Bien que leur nombre ait été réduit ici, c’était toujours une zone où les Mamonos régnaient.

Bien qu’il s’agisse d’un endroit dangereux, la femme ignora l’odeur de brûlé et déclara joyeusement : « Oh, cette Élise est toujours aussi agitée. Tu ne peux pas te mettre dans le chemin. Mais bon, elle ne sait rien, n’est-ce pas ? Oh bien, c’est parfait. Laisse-lui faire, et tout s’arrangera… »

Quiconque la voyait était sûrement choqué. Après tout, elle n’était pas habillée comme un magicien, mais comme une fille de la ville que l’on peut trouver n’importe où dans le Monde Intérieur.

Elle avait le visage doux de quelqu’un qui n’avait jamais quitté le domaine humain, et qui ne s’approcherait jamais des combats contre les Mamonos. Être entourée d’une vie confortable et ordinaire, comme bavarder avec ses amis ou sentir les fleurs lors d’une promenade sur la route semblait être ce qui lui convenait le mieux.

Elle avait l’air accessible et amicale, comme quelqu’un à qui il était facile de demander son chemin. « Mais quel mystère est-ce ? Qui leur a dit où se trouvait le gisement ? C’est une information qu’on ne pouvait trouver qu’après une étude géologique dans cette région. D’ailleurs, qui a dit qu’on pouvait y trouver du mithril ? »

La femme qui s’amusait à se parler à elle-même s’était soudain arrêtée, et avait trouvé la réponse à sa question en fouillant dans ses souvenirs.

« Oh là là ? Maintenant que j’y pense, c’est moi qui en ai parlé au chef de l’équipe de recherche de Balmes. Mais ça ne fera pas l’affaire, s’il y a quelque chose que vous voulez, vous devez vous occuper de ce que vous réveillez… Oh, ces gens ont tous été dévorés, n’est-ce pas ? »

Elle s’était débarrassée des circonstances du monde, comme si elle disait : « Tant pis ».

Avec des pas gracieux, comme si elle dansait sur une scène, la femme, Dakia Agnois, sourit joyeusement. « Mais si c’est le numéro un d’Alpha… Je peux attendre beaucoup de lui. Après tout, c’est lui qui m’a tuée. Maintenant que j’y pense, que pensait-il de moi quand nous nous sommes vus à la manifestation ? Je ne portais pas une tenue étrange, donc je suis sûre que ça ne pose pas de problème. »

Avec une expression vraiment heureuse, Dakia se mit à fredonner une fois de plus… une chanson à la mélodie inouïe et aux paroles inconnues.

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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