Saikyou Mahoushi no Inton Keikaku LN – Tome 4 – Chapitre 21 – Partie 11

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Chapitre 21 : Conférence des souverains

Partie 11

Cicelnia semblait vouloir dire quelque chose, tandis que Lithia écoutait en silence. Juste au moment où Alus se rendait compte qu’il ne devrait pas les garder ici plus longtemps, Rinne frappa légèrement à la porte du carrosse.

« Sire Alus, quatre serviteurs de la forteresse approchent. »

« J’ai compris. Jean, une dernière chose… les capacités de Duncal sont-elles dignes d’un Single ? Comment comparerais-tu Gileada à Duncal ? » Alus n’avait vu que des informations écrites sur Gileada. Si le Single et le Double avaient échangé leurs places comme Jean l’avait dit, alors Gileada avait abandonné son siège de Single en moins de six mois. De plus, Alus ne savait rien de Duncal.

« Désolé, mais je ne connais rien d’autre de Duncal que son nom. Mais je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de différence entre lui et Mme Gileada. Donc je suppose qu’il serait un peu faiblard, peut-être deux pas derrière Galgnis qui est numéro 8. Mais je pense qu’il est plus proche du rang 9. »

« Je vois, j’ai compris. Merci. »

Après une courte pause, Alus déclara à Lithia. « Dame Lithia, je suis désolé d’avoir pris votre temps. »

« Je vais bien. Mais est-ce tout ? »

« Oui, ce n’est pas très intéressant, je vais donc en rester là. Et si vous le voulez bien, je préparerai un sujet plus raisonnable si je me retrouve à Rusalca. »

Jean descendit le premier de la voiture et tendit la main à une Lithia souriante, laissant derrière lui une Cicelnia gelée.

« Les choses seront occupées pendant le tournoi, mais une fois qu’il sera terminé, j’enverrai une lettre d’invitation. »

« J’ai hâte d’y être, » dit Alus, faisant de son mieux pour garder son visage diplomatique malgré qu’il soit proche de sa limite.

Une fois les deux personnes à l’extérieur, Rinne était revenue et la voiture s’était avancé rapidement.

« Vous appelez ça une affaire privée… J’ai fait le bon choix en écoutant, » avait déclaré Cicelnia.

« C’est définitivement une affaire privée. Je n’ai pas l’intention de rapporter à qui que ce soit ce que j’ai entendu de Jean. »

Les questions militaires et le Monde extérieur étaient confiés au Gouverneur Général, donc depuis la position de Cicelnia en tant que souveraine sans aucune expérience de magicien, elle ne pouvait pas pleinement saisir le sens de la conversation d’Alus et de Jean. Cependant, elle pouvait plus ou moins deviner la situation d’après leurs expressions et le ton de leur voix.

Alus avait confirmé si Duncal et Gileada, les plus forts magiciens de Balmes, faisaient partie de l’opération. Et après avoir obtenu une réponse, son attitude avait un peu changé. Le plus grand magicien pourrait se douter que quelque chose d’anormal se passait.

Une fois qu’elle eut cette pensée, Cicelnia se plongea plus profondément dans ses spéculations. Et si quelque chose se cachait derrière la proposition faite par le souverain de Balmes lors de la conférence… ?

Si son hypothèse était correcte, alors il devait y avoir quelque chose d’inexplicable dans l’opération d’élimination de Balmes.

Cicelnia s’était soudainement rendu compte de quelque chose, et avait rapproché son visage d’Alus pour le lui demander. Elle s’était débarrassée de ce voile gênant après la fin de la conférence et la sortie de Lithia du carrosse. « … Est-il vrai que vous n’avez pas l’intention de le signaler à qui que ce soit ? »

« Oui. »

« … Alors c’est bien. »

Elle avait l’air un peu tremblante, mais elle avait une expression lumineuse maintenant, comme si un rayon d’espoir avait illuminé ses inquiétudes.

C’était grâce à un changement de son point de vue. Alus ne faisait rien qui la pousserait à le faire surveiller. Au contraire, il lui montrait qu’il n’allait pas déménager dans une autre nation.

Lorsqu’elle s’en rendit compte, le bord de ses lèvres se retroussa, et elle lui posa une autre question en étant de bonne humeur. « Quant à Rusalca… Avez-vous vraiment l’intention d’aller dans une nation comme celle-là ? » C’était à propos de l’invitation que Lithia avait mentionnée.

« C’est après tout une opportunité. D’ailleurs, la technologie AWR d’Alpha atteint sa limite de croissance, et je m’intéresse à Rusalca depuis bien avant. »

« ...! »

Alus n’était pas si opposé à l’idée, même s’il devait se comporter comme un diplomate pendant la visite. Quand il s’agissait de technologie AWR, il avait la curiosité d’un érudit passionné.

En réalité, la plupart des AWRs sur lesquels il travaillait étaient uniques, impliquant beaucoup de nouvelles idées et inventions. Il savait par expérience que la technologie pouvait également être adoptée par les magiciens ordinaires, selon les circonstances. Il avait déjà agité le monde de la technologie auparavant, et c’était devenu la base de nouveaux progrès.

Par exemple, le principe de son dispositif de génération de mana permanent avait été appliqué aux lampadaires d’Alpha.

En ce sens, l’arrêt des recherches d’Alus était l’une des causes sous-jacentes de la stagnation de la technologie magique d’Alpha.

Pendant ce temps, après s’être tue pendant un moment à cause de la réponse audacieuse d’Alus, Cicelnia avait voulu l’empêcher de visiter Rusalca.

Cependant, après tout ce qui s’était passé et après avoir assisté à sa discussion avec Jean, elle savait qu’il avait fait quelques concessions, et elle était à court de moyens pour le retenir. En conséquence, la seule chose qui quitta ses lèvres fut un soupir. Après avoir regardé Alus une fois de plus, elle haussa les épaules et regarda malheureusement par la fenêtre de la voiture.

En y réfléchissant, il ne pouvait pas être attaché par quelqu’un. Il ne le permettrait pas. C’était le genre d’individu qu’il était.

S’il devait être attaché par des liens inconfortables, il pourrait les enlever lui-même et s’enfuir quelque part…

Le paysage extérieur changea. Quand elle s’en était rendu compte, Alus avait fermé les yeux. De manière assez surprenante, bien qu’il soit censé être son garde du corps, il était apparemment en train de faire une sieste sous ses yeux.

 

 

Le tournoi amical de magie commence, mais vous êtes toujours aussi libre d’esprit… C’est exactement ce que j’ai entendu de Berwick.

Une personne qui voulait être libre pourrait ne pas convenir à un magicien. Cicelnia ne le voyait pas s’inquiéter de son devoir et de ses responsabilités en tant que magicien.

Cependant…

C’est pourquoi Cicelnia avait ressenti quelque chose de similaire chez Alus par rapport à elle-même.

Depuis la cérémonie de remise des prix où ils s’étaient rencontrés pour la première fois, elle avait le sentiment qu’il était un compagnon d’infortune au destin inéluctable.

La sienne était un destin dû à sa lignée royale. Et le sien était un destin dû à son pouvoir qui faisait céder n’importe qui…

Cicelnia avait accepté son destin, déployant ses ailes dans la mesure où cela lui était permis, tout en souhaitant pouvoir voler librement.

Mais Alus avait dépassé les limites fixées par les humains qui liaient Cicelnia, et avait été retenu par les énormes chaînes du destin nées de son pouvoir absolu.

Pourtant, il avait continué à lutter contre elle.

Pour lui, le petit jardin dans lequel vivait l’humanité était bien trop petit.

La colère de Cicelnia s’était transformée en exaspération alors qu’elle ne cessait de soupirer. N’importe qui baisserait la tête en signe de respect devant quelqu’un de cette beauté et de cette autorité. Mais elle sentait qu’Alus ne s’agenouillerait jamais devant elle parce qu’il le souhaitait lui-même.

Cependant, il y avait quelque chose dont cette noble inflexible était heureuse. Même s’il n’a pas montré d’intérêt pour moi, il a fait tout son possible pour me faire entendre cette information, alors peut-être qu’il se sent un peu mal à propos de ça.

Un Single plus normal serait une chose, mais Alus ne se souciait probablement pas de la situation de Balmes. À tout le moins, il n’était pas le genre de personne à être saisi par un sentiment de justice et à proposer de les sauver. Et il n’avait aucune raison de faire un détour pour en parler à Cicelnia.

Alus avait donc fait preuve d’assez de loyauté pour lui permettre d’entendre sa discussion, afin d’apaiser son inquiétude de le voir partir vers une autre nation. Il était préoccupé par quelque chose, et il l’avait fait savoir sans mot dire. Il était même possible qu’il s’agisse d’excuses pour l’incident de l’escalier.

Avant qu’elle ne le sache, le chagrin dans son esprit s’était considérablement atténué.

Le carrosse avait continué sa route, laissant derrière lui les hauts et les bas de la conférence.

Transportant l’espoir et le chaos vers une nouvelle destination, le carrosse avait traversé une terre désolée où seule une tour blanche géante se profilait à l’arrière-plan.

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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