Rougo ni Sonaete Isekai de 8-manmai no Kinka wo Tamemasu – Tome 2 – Chapitre 13 – Partie 1

***

Chapitre 13 : Ce qu’est vraiment la guerre !

Partie 1

« Nous sommes en guerre », dit le roi.

Ses paroles s’adressaient à Mitsuha, qui avait été invitée au palais une nouvelle fois par le Sabine Express.

Celle-là, je ne l’ai pas vu venir.

« Je voudrais que vous preniez Sabine et que vous l’évacuiez vers un autre pays. »

C’est donc pour ça que je suis ici.

« ABSOLUMENT PAS ! », m’étais-je écriée.

Le roi et le chancelier furent surpris par ce rejet rapide.

« J’ai versé du sang, de la sueur et des larmes pour construire mon magasin. Le laisser derrière moi n’est qu’un dernier recours ! »

« Oh, ce n’est qu’une évacuation temporaire. Voyez ceci comme une mesure de précaution. Vous serez autorisé à revenir dès que le problème sera réglé. »

« Mais ce n’est pas une garantie, n’est-ce pas ? Je protégerai mon propre magasin, et si le pire devait arriver, je me contenterais de me retirer avec lui ! »

« Vous retirez de vous-même ? Pourquoi en arriver à un tel point ?! »

« Mon magasin est ma maison et mon château. Si vous voulez entrer par effraction, vous allez tomber avec moi ! »

Le roi avait l’air mal à l’aise.

Naturellement, Mitsuha n’avait pas vraiment l’intention de mourir avec son magasin. Lorsqu’elle parlait de se retirer avec lui, elle voulait dire littéralement — en cas d’urgence, elle se rendrait dans une zone inhabitée sur Terre, emmènerait le magasin avec elle, puis trouverait un lieu de retour sécurisé dans l’un des autres pays du monde. Transférer ainsi des bâtiments était un jeu d’enfant pour Mitsuha.

Pour poursuivre son activité ailleurs, il lui suffisait de faire croire qu’elle était morte lorsque le magasin avait disparu. Ainsi, elle pouvait y rester jusqu’au dernier moment. Le réseau d’information dans ce monde était relativement faible, et il n’y avait pas de photographie, elle n’aurait donc aucun mal à se créer une nouvelle vie quelque part ailleurs.

De plus, les gens pensent que je suis une petite fille, alors ils m’imagineront différente dans quelques années. Cela signifie que je serais en sécurité, parce qu’à ce moment-là, je serais toujours la même. Dommage pour vous, les détectives en herbe, je suis déjà adulte ! Ah… Même si c’est un bon plan, ça fait quand même mal, bon sang !

En fait, Mitsuha ne voulait pas s’engager dans une guerre. Elle avait donc simplement refusé la demande du roi et quitté le palais. Cependant, elle avait l’intention de venir chercher Sabine si la situation du pays devenait désastreuse. La jeune princesse avait la capacité d’adaptation nécessaire pour résider n’importe où, que ce soit dans un autre pays de ce monde ou même sur Terre.

◇ ◇ ◇

De retour dans son magasin, Mitsuha avait longuement réfléchi. Aucun client n’était venu, sûrement parce que tout le monde avait entendu parler de la guerre. Ce n’était pas quelque chose que l’on pouvait faire en secret, et cela ne servait à rien. La guerre impliquait la mobilisation d’un grand nombre de soldats, l’appel de volontaire et de mercenaire, le rassemblement de la nourriture et d’autres fournitures de guerre… Ces activités ne pouvaient tout simplement pas être cachées.

Maintenant que la saison des bals était terminée, les nobles étaient tous rentrés sur leur territoire. Béatrice avait voulu rester dans la capitale, mais finalement, elle était aussi rentrée avec sa famille. Les seuls nobles restants étaient ceux qui avaient des fils ou des subordonnés pouvant gérer leurs terres, et les nobles sans terre qui n’avaient du pouvoir que par leurs postes.

Selon le roi, le pays avec lequel ils étaient maintenant en guerre agissait de manière suspecte depuis un certain temps, mais il ne s’attendait pas à ce qu’ils agissent aussi rapidement. Ils n’auraient pas dû avoir assez de moyens militaires et financiers pour mener une guerre pendant plusieurs années, et aucun des deux pays n’étaient terriblement appauvris ou ne manquait d’options, aussi le roi s’était-il demandé ce qu’ils prévoyaient.

Le roi s’était donc demandé ce qu’ils prévoyaient, jusqu’au moment où il reçut une nouvelle bouleversante : l’empire ennemi avait en quelque sorte ajouté des monstres — des orcs, des ogres et autres — à leur armée.

En plus de ces conditions pénibles, quelques nobles ayant des territoires frontaliers à cette nation avaient choisi de se ranger avec eux. Normalement, ces nobles auraient dû tenir les ennemis à distance tout en gagnant du temps pour que le royaume rassemble ses forces. Cependant, avec leur trahison, l’armée ennemie avait rapidement traversé les territoires frontaliers et avait écrasé tous les autres sur son passage alors qu’ils avançaient vers la capitale.

Des messagers express avaient été envoyés dans tout le royaume avec des demandes de renforts. Ils changeaient constamment de chevaux et de cavaliers pour gagner du temps, mais il ne semblait pas pouvoir réussir à le faire avant que l’ennemi n’arrive à la capitale. Même les forces les plus proches du chemin de conquête de l’ennemi avaient du mal à se mettre en travers de leur chemin.

De plus, personne dans le royaume ne savait pourquoi les monstres avaient rejoint l’armée ennemie — après tout, les créatures ne pouvaient pas être communiquées.

Pour dire les choses simplement, ce conflit ne se présente pas très bien, le royaume est pratiquement en échec et mat, réfléchit Mitsuha.

Son bienfaiteur, le comte Bozes, résidait près de la mer, de l’autre côté du pays, loin de l’invasion. D’une part, son territoire serait en sécurité, mais d’autre part, ses troupes n’arriveraient manifestement pas à temps. Les armées étaient bien plus lentes que les diligences, mais d’après ce qu’on avait dit à Mitsuha, l’ennemi atteindrait bientôt les portes de la capitale.

Après tout, il faut un certain temps pour que les informations arrivent des postes d’observation à la ville. Hmmm.

Très bien, j’ai compris. Je vais aller au palais. Si quelque chose arrive, je peux juste revenir sur Terre, puis au magasin. Mes priorités pour l’instant étant la collecte d’infos et le soutien de la petite Sabine. Et bien sûr, je vais y aller tout équiper !

Mitsuha équipa un gilet pare-couteaux, trois pistolets, un couteau, une dague et quelques chargeurs de rechange. Elle régla le système de sécurité du magasin en mode défense maximale. Si quelqu’un entrait, cela déclenchait un signal de fumée et lumineux, l’alertant immédiatement.

C’est parti !

◇ ◇ ◇

Les gardes avaient laissé Mitsuha entrer dans le palais sans problème, ce qui l’avait d’abord prise au dépourvu.

Oh, vous connaissez mon visage ? Et le roi vous a dit de me laisser passer ? Très bien.

Reconnaissante pour leur accueil, elle était entrée dans le bâtiment. Cette fois, elle n’était pas venue voir le roi. Ils s’étaient déjà rencontrés récemment, et il était probablement trop occupé pour la voir maintenant. Elle chercha Sabine à la place, mais n’eut aucune chance de la trouver.

Je vais devoir demander à quelqu’un. Mais j’ai l’impression qu’une personne qui se promène dans un palais à la recherche d’une princesse aurait l’air un peu suspicieuse. Ce sera difficile de donner le change.

En se promenant, Mitsuha tomba sur le chancelier, qui lui fit savoir que le roi était occupé. Avant qu’elle ne puisse demander où trouver Sabine, il lui demanda de venir assister à une réunion, la traînant pratiquement avec lui.

Hé, ce n’est pas une demande ! Tu me forces totalement à venir ! Quel genre de réunion est-ce, d’ailleurs ? Et en quoi ça me concerne ? On parle affaires ? Tu veux des provisions ? Oh, alors c’est un conseil de guerre. Je crois que j’ai compris.

La salle du conseil dans laquelle ils étaient entrés était déjà occupée par une trentaine de personnes, chacune d’entre elles semblait être de type noble ou militaire. Elles étaient assises sur de simples chaises, et au fond de l’espace, il y avait une longue table avec quelques personnages distingués derrière elle.

Euh, tu vas me traîner jusqu’ici ? Je suis d’accord pour m’asseoir à l’arrière ! Regarde, maintenant ils me regardent tous !

« Et qui est-ce, chancelier ? », demanda quelqu’un.

Tu vois ?

« Tout le monde, voici l’authentique Mitsuha », dit le chancelier.

« Ahh, la fameuse Mitsuha, hein ? »

Que voulez-vous dire par « fameuse » ? Qu’est-ce que vous avez entendu sur moi ?

« Mitsuha ! », un des hommes dans la salle se leva, courant vers elle avec les bras écartés.

Est-ce que ce type vient pour un câlin ? Pas possible !

THWACK !

Mitsuha enfonça son poing dans son ventre. Le capitaine des mercenaires lui avait appris à frapper, et la façon dont l’homme s’était effondré lui fit comprendre qu’elle était une élève modèle.

Attends… C’est Alexis !

« Comment as-tu pu ? », couina-t-il.

Ses yeux débordaient de larmes tandis que les autres se moquaient de lui.

Qu’est-ce qui t’a fait croire que tu pouvais m’étreindre devant les gens ? De plus, as-tu le droit de le faire ?

Mitsuha découvrit vite qu’Alexis avait été envoyé à la capitale pour recueillir des informations et ouvrir des lignes de communication en tant que représentant de son père. Pendant ce temps, le comte Bozes préparait son armée pour soutenir la capitale.

La responsabilité d’Alexis était grande. Mitsuha comprenait parfaitement pourquoi il participait au conseil de guerre. Il avait même un siège près de l’avant de la salle, ce qui montrait à quel point le fils d’un comte était vraiment important. De plus, si c’était son devoir, sa présence ici était probablement aussi un moyen de l’aider à acquérir un certain prestige.

Il était venu ici avec une voiture rapide, ce qui signifiait que le voyage ne lui avait pris que trois jours. Les forces du comte devaient arriver dans sept jours.

Les troupes sont lourdement chargées, arriver ici en une semaine est plutôt bien compte tenu du calendrier aussi serré, pensait Mitsuha.

Finalement, Mitsuha avait obtenu une place dans l’une des premières rangées, assez proche du bord. Par la suite, le conseil discuta de l’état actuel des choses, examina les itinéraires de l’ennemi, etc. Selon toute vraisemblance, les forces hostiles arriveraient à la capitale dès demain soir, y camperaient, puis assiégeraient la ville le lendemain matin.

***

Si vous avez trouvé une faute d’orthographe, informez-nous en sélectionnant le texte en question et en appuyant sur Ctrl + Entrée s’il vous plaît. Il est conseillé de se connecter sur un compte avant de le faire.

3 commentaires :

  1. merci pour le chapitre

  2. Merci pour le chapitre.

Laisser un commentaire