Rougo ni Sonaete Isekai de 8-manmai no Kinka wo Tamemasu – Tome 2 – Chapitre 10 – Partie 1

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Chapitre 10 : Naissance de l’archiprêtre de la foudre !

Partie 1

Quelques jours s’étaient écoulés depuis l’expérience de Mitsuha dans l’autre monde, et les affaires étaient en plein essor. Un flux constant de clients était venu acheter une variété de produits, tels que du shampoing, du shampoing et encore du shampoing. Avec un tel achalandage, Mitsuha s’était dit que son magasin deviendrait le sujet de conversation de la ville.

Beau travail, les filles ! se dit-elle, attribuant la hausse de popularité aux bonnes des Ryner. Vous aussi, Comte Bozes. Mitsuha avait le sentiment qu’il était la raison pour laquelle elle n’avait pas eu de visiteurs nobles étranges ou peu recommandables.

Ding-a-ling !

La cloche sonna, une jeune fille entra alors. Mitsuha ne doutait pas qu’elle voulait elle aussi un shampoing.

« Euh, est-ce le magasin général de Mitsuha ? », demanda-t-elle.

Mince, je viens de réaliser que je n’ai posé de plaque! C’est pour ça que je n’ai presque pas eu de clients jusqu’à présent ? Merde, Kunz, tu es censé me montrer des trucs comme ça ! Je vais t’en faire fabriquer une et la mettre en place pour moi plus tard !

« Oui, vous êtes au bon endroit. S’il vous plaît, prenez votre temps », dit Mitsuha en la saluant.

Son client semblait avoir une dizaine d’années. Elle avait des boucles blondes et plumeuses et une aura raffinée, malgré son adorable visage. Immédiatement, Mitsuha avait su que la fille était une noble. Il était même possible de croire que c’était une princesse tout droit sortie d’un conte de fées.

Mitsuha se rendit également compte que la plupart des filles de ce monde étaient belles. Elle imaginait que c’était parce que les hommes nobles épousaient des femmes séduisantes, et que ces femmes donnaient finalement naissance à des enfants de leur genre. Ce n’était certainement pas lié à une sorte de conspiration maçonnique ou reptilienne. Du moins, c’est ce qu’elle voulait croire.

« Je vais alors jeter un coup d’œil. »

La fille sourit et s’aventura plus loin dans le magasin.

Alors que Mitsuha observait sa cliente, son esprit s’était tourné vers la couturière dégénérée. Si elle voyait cette fille, sa tension artérielle grimperait en flèche jusqu’à ce qu’elle ait du sang qui lui sorte du nez. Mais pas assez pour s’évanouir, car elle aurait encore besoin de prendre une photo mentale. Cette dame opére à un tout autre niveau, et ce n’est pas vraiment inspirant.

Après le bal des débutantes d’Adélaïde, la couturière avait donné à Mitsuha un Blu-ray édité et un ensemble de photos de l’événement. Leur qualité était exquise. Mitsuha avait l’intention de les vendre au vicomte Ryner, mais elle n’avait pas encore décidé du prix. Elle avait brièvement envisagé de faire payer une pièce d’or par photo, mais un tel tarif aurait fait d’elle un escroc exploitant ses affections paternelles. Pour dire les choses simplement, ce n’était pas son style.

La cliente actuelle de Mitsuha semblait se réjouir de son tour de boutique. Le panier qu’elle portait était rempli d’articles, et leur valeur totale était déjà impressionnante. Alors que Mitsuha se demandait si elle pouvait se le permettre, la jeune fille s’était approchée d’elle.

« J’aimerais acheter ceci et du shampoing, s’il vous plaît ! »

« Certainement. »

Mitsuha plaça ses articles dans un sac décoré d’une mascotte animale mignonne — une chose rare dans ces régions.

« Au fait, vous pouvez garder le sac », ajouta-t-elle.

Le visage de la jeune fille s’était aussitôt illuminé. Alors que sa cliente sortait quelques pièces d’or, Mitsuha se demandait si elle pouvait se promener en toute sécurité sans garde du corps.

« C’était amusant ! Je ne manquerai pas de revenir », dit la jeune fille, pleine d’enthousiasme.

« Merci beaucoup ! » lui répondit Mitsuha tout en la raccompagnant à la porte.

Il n’y avait aucune tromperie dans ses paroles. La jeune fille avait été une excellente cliente, ce que Mitsuha apprécierait toujours.

Alors que Mitsuha la regardait partir, elle remarqua quelque chose de déconcertant de l’autre côté de la route. Il y avait un homme sale et suspect qui semblait correspondre à l’archétype du harceleur classique. Si Mitsuha avait pu appeler la police, elle l’aurait probablement arrêté sans poser de questions. L’homme se cachait dans l’allée entre les bâtiments, ne faisant rien de notable. En avait-il après Mitsuha ou sa boutique ? Elle ne pouvait pas le dire.

Mais avant que Mitsuha ne puisse le déclarer insignifiant, il s’était brusquement mis à marcher en direction de la fille qui venait de partir.

Une fille noble disparaît juste après avoir visité mon magasin ? Franchement, cette rumeur serait mauvaise pour les affaires !

Mitsuha se précipita à nouveau dans le magasin et sortit son « sac de contre-attaque » de derrière le comptoir — un jeu de mots qui pouvait ou non être volontaire. Elle le jeta par-dessus son épaule et quitta le bâtiment, en fermant la porte derrière elle.

La fille n’était toujours pas allée loin. Mitsuha pouvait la voir à une courte distance, complètement sans défense. L’homme de l’allée s’était approché d’elle par-derrière tandis que Mitsuha s’était rapidement et silencieusement rapprochée d’eux. Juste au moment où ils passèrent devant l’entrée d’une ruelle, l’homme sauta sur la jeune fille, mit une main sur sa bouche et l’entraîna dedans.

Bingo, pensa Mitsuha.

Elle plongea dans la ruelle, puis les poursuivit aussi vite que ses pieds le pouvaient. Ils disparurent à une intersection, et le temps qu’elle les rattrape, la fille était déjà bâillonnée et entourée de quatre hommes qui l’attachaient.

N’êtes-vous pas une bande d’ordures bien préparée ?

« Qu’est-ce que vous faites ? ! » cria-t-elle.

Les voyous paniquèrent pendant un moment avant de remarquer que leur adversaire n’était qu’une autre petite fille. Ils poussèrent un soupir de soulagement collectif.

« Heheh. Tu es courageuse, hein ? Mais si tu te pointes, ça veut dire que nous allons faire une vente supplémentaire. Merci de nous avoir facilité la tâche. »

L’homme qui avait parlé s’était rapproché de Mitsuha. Elle prit rapidement un couteau gainé dans son sac et le glissa dans sa ceinture.

« Oh ? Alors, tu vas te battre. Tu as du cran, je te l’accorde. Mais une petite fille comme toi ne peut tuer personne. Tuer un homme, c’est… »

Avant qu’il n’ait pu terminer, Mitsuha avait de nouveau pris son sac, saisit une des choses qui s’y trouvaient et le pointa vers lui.

Bang !

Un bruit traversa l’air. Le bandit s’effondra au sol et commença à convulser.

« Je peux te tuer. S’il y a une raison de laisser vivre une racaille comme toi, j’aimerais l’entendre. », dit-elle

« Hein ?! »

Les trois hommes encore debout étaient abasourdis. Malgré les paroles de Mitsuha, leur complice était toujours vivant, l’objet qu’elle avait utilisé sur lui était une arme paralysante en forme de pistolet. Il tirait des électrodes qui s’attachaient à la cible et appliquait une haute tension par l’intermédiaire de fins cordons. Afin d’éviter toute utilisation malveillante de cette arme, le fait de tirer dispersait une rafale de confettis en papier, chaque confetti contenant le numéro de série unique de l’arme. Bien entendu, cette fonction n’avait que peu d’importance si le pistolet paralysant était acquis illégalement ou utilisé dans un tout autre monde.

Bien que la vente et la possession de cette arme avaient été interdites au Japon peu après sa sortie, elle était facilement disponible dans un certain nombre de pays étrangers. Mitsuha l’avait acquise grâce à ses relations avec les mercenaires.

« Qui diable êtes-vous ? ! », s’écria l’un des hommes en panique.

J’ai cru que vous ne le demanderiez jamais ! Il est temps de faire un vrai spectacle. Sors donc de l’obscurité, Mitsuha grincheuse du collège !

« Moi ? Je suis… l’archiprêtre. »

Elle parla à voix basse pour essayer d’imiter un de ses héros, Asahi Kurizuka. Il avait joué dans un drame historique japonais des années 60 intitulé : « Je suis un garde du corps ». Cependant, pour répondre à ses goûts personnels, elle avait choisi de remplacer le titre de « garde du corps » par celui « d’archiprêtre. »

« Qu’est-ce que c’est ? »

Les bandits n’avaient aucune idée de ce qu’elle voulait dire, et franchement, elle non plus. Mitsuha avait simplement envie de rayer une autre entrée sur la liste des choses qu’elle avait toujours voulu dire.

« Je suis l’archiprêtre de la foudre ! », répétait-elle. « Ceux qui sont sur mon chemin ne méritent aucune pitié ! »

Cette fois, elle sortit son Beretta 93R et tira une rafale de trois balles sur des pots à proximité.

Ça n’aura pas l’air cool si je m’arrête pour changer le réglage, alors faisons avec.

Ba-Ba-Bang !

Les coups de feu résonnèrent autour d’eux tandis que les balles faisaient voler les pots en éclats, envoyant des fragments de céramique partout.

« EEEEEK ! »

Les bandits crièrent et essayèrent de s’échapper, mais au moment même où ils le firent, un groupe de soldats anormalement imposants était sorti de l’autre bout de l’allée.

« Princesse ! Vous allez bien ?! », cria l’un d’entre eux.

Oh, alors c’est vraiment une princesse ? pensa Mitsuha.

Pendant que les soldats étaient occupés à capturer les hommes et à récupérer la princesse, Mitsuha s’éloigna lentement de la scène. Elle se faufila dans la première allée latérale pour tenter de fuir, mais la chance n’était pas de son côté.

« S’il vous plaît, attendez, Mlle l’Archiprêtresse. »

En entendant les paroles derrière elle, Mitsuha laissa échapper un cri de frustration interne.

Il y avait des soldats aux deux extrémités de la ruelle, mais celui-ci semblait particulièrement plus important que les autres. C’était un homme plus âgé, et son visage donnait à Mitsuha l’impression qu’il avait traversé de nombreuses épreuves.

« Euh, si je peux me le permettre, depuis combien de temps écoutez-vous ? »

La réponse de l’homme l’écrasa : « Tout depuis “Qu’est-ce que vous faites ? !”, jusqu’à maintenant. »

Oh, tout ça. Super. Merci, pensa Mitsuha, quelques instants avant qu’elle ne s’effondre. Ses mains écartées l’avaient rapidement empêchée de tomber le visage le premier dans le pavé.

« Archiprêtresse ? »

Je t’en supplie, arrête de m’appeler comme ça. Je me suis emportée, je suis désolée !

« Venez avec nous au château », dit le soldat.

Mitsuha savait que les choses en arriveraient là au moment même où elle avait découvert que la fille était une princesse. Elle avait vu son visage, il n’y avait donc aucun moyen de s’en sortir maintenant.

S’il te plaît, ne me regarde pas avec ces yeux brillants, princesse, pensa-t-elle en rencontrant le regard de la jeune fille.

« Laissez-moi au moins fermer boutique. »

Elle n’avait toujours pas vérifié ses finances, ni fermé les rideaux, ni mis les systèmes de sécurité en mode « fermeture ». Il lui restait donc beaucoup à faire.

La princesse et la plupart des soldats étaient retournés au château, tandis que Mitsuha retourna à son magasin, accompagnée du soldat âgé et de deux autres personnes.

Ils n’avaient pas besoin d’être aussi tendus, ce n’est pas comme si j’allais m’enfuir.

◇ ◇ ◇

Elle acheva rapidement sa procédure de fermeture, et ses pensées s’étaient dirigées vers la façon dont elle allait préparer la visite du château.

Une robe, peut-être ? Non, c’est trop tôt pour ça. J’ai déjà une bonne ruse en cours avec le comte, alors cette fois je ne serai rien d’autre qu’une humble marchande. Et pour les armes ? Hmm, ils m’ont déjà vu tirer. En supposant que je garde le Walther PPS à mes côtés, aurais-je besoin du 93R ? Je ne peux pas m’imaginer l’utiliser.

Mitsuha avait brièvement imaginé un scénario dans lequel elle s’échappait du château tout en se frayant un chemin sous les tirs, mais elle s’était dit qu’elle pouvait revenir dans son monde en cas de danger réel. Dans ce cas, ses efforts pour mettre en place le magasin et son réseau avec les nobles seraient réduits à néant.

Finalement, elle avait mis son Walther dans l’étui à côté d’elle et mit le 93R dans son sac. Elle avait tiré avec devant les ravisseurs et n’avait pas eu le temps de le recharger.

Quant aux couteaux, elle les laissa derrière elle. Si elle pouvait prétendre que ses armes s’apparentaient à des outils religieux pour expliquer leur existence, brandir un couteau devant la famille royale était totalement interdite.

Opportuniste qu’elle était, Mitsuha remplissait également son sac de divers articles provenant des rayons du magasin. Il n’en manquait jamais un seul, car elle veillait à les réapprovisionner en permanence. En outre, son modèle commercial privilégiait la qualité plutôt que la quantité — un article coûtant dix pièces d’argent contre dix valant une pièce. Bien sûr, elle était prête à faire des sacrifices si cela signifiait répandre le bonheur chez les filles du monde entier.

Ah, je devrais aussi vendre des objets pour cette période du mois.

Elle s’était rendu compte que beaucoup de ses objets ne se vendaient pas uniquement à cause de leur prix, mais aussi parce que les gens de ce monde ne savaient tout simplement pas comment s’en servir. Pour accroître la popularité d’un article, elle avait besoin de publicités ambulantes. Cela avait marché pour le shampoing. Mais elle s’imaginait qu’elle serait bien trop occupée si elle augmentait sa publicité. Elle en avait donc rejeté l’idée.

Une fois qu’elle mit son arme et quelques souvenirs dans son sac, les préparatifs de Mitsuha furent terminés. Elle n’avait même pas changé ses vêtements de commerçante.

« Euh, Monsieur le soldat, vous devriez faire plus attention où vous mettez les pieds. Le magasin est fermé, ce qui signifie que le système de sécurité est activé. Ne venez pas pleurer chez moi si vous êtes frappé par la foudre. »

Le jeune homme était devenu un peu pâle.

« Bravo, mon garçon. Maintenant, marchez tout droit. C’est bien ça… Ne pensez même pas à toucher les étagères. »

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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