Réincarné en mercenaire de l’espace – Tome 1 – Chapitre 5 – Partie 3

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Chapitre 5 : Giflez-les avec une liasse de billets

Partie 3

Qu’est-ce que je suis censée faire ?

Ce mantra avait tourné en boucle dans ma tête pendant les six derniers mois. Après l’accident, après la mort de maman et papa, j’avais dû faire face à un monde d’inquiétude constante. Croulant sous une dette impossible à rembourser et avec mon pécule qui s’évaporait régulièrement, j’avais dû abandonner l’école et mener la vie la plus radine possible, mais la faillite me guettait toujours. Le temps me manquait.

Tout s’était précipité il y a trois jours, quand j’avais perdu ma maison et mon droit de vivre dans la deuxième division. Ils m’avaient forcée à aller dans la troisième division, dont tout le monde savait que ce n’était pas le plus beau quartier. Seuls les gens qui ne pouvaient pas payer leurs impôts y vivaient. La violence et le vice régnaient dans la troisième division, le tas d’ordures de la colonie. Oh, comme je suis tombée bas.

Je n’étais pas stupide. Je savais ce qui arrivait aux femmes qui finissaient dans la troisième division. Elles étaient kidnappées, traitées comme des jouets, puis droguées et vendues jusqu’à ce qu’elles ne puissent plus attirer de clients. Quand les hommes avaient fini de les utiliser, elles étaient jetées dans une ruelle pour mourir. De temps en temps, un mercenaire ou un marchand achetait la liberté d’une fille, mais il fallait être très chanceux et c’était très rare. Il était bien plus probable que vous dépérissiez dans une ruelle, souffrant du manque de drogue, toute seule. Les corps étaient incinérés juste à côté des ordures.

La perspective était trop terrifiante pour y faire face. J’avais fui. Je m’étais cachée. Mais sans Ener pour la nourriture ou l’eau, et mon terminal confisqué par la colonie, je n’avais pas beaucoup d’options.

« Ne bouge pas, bon sang. »

« Heh heh, je t’ai enfin eu. »

J’étais épuisée lorsque ce groupe d’hommes m’avait kidnappée, trop fatiguée pour ne serait-ce que tressaillir devant les sourires dégoûtants qu’ils affichaient.

« Elle est un peu sale, mais bon, ça ne me dérange pas. »

« Allez, on s’y met ! Je n’en peux plus d’attendre. »

Ma faible résistance ne les avait même pas ralentis alors qu’ils me traînaient dans une ruelle sombre et m’arrachaient violemment mes vêtements.

« Laisse tomber, gamine ! »

« Arrête de te débattre ! Faut-il que je te fasse mal pour que tu comprennes ? »

J’avais résisté, un dernier élan de force désespérée.

« Je devrais t’en coller une bonne. » L’homme avait levé son poing. Au moment où il l’abattrait, je serais foutue. Mais juste avant qu’il le fasse, un éclat de lumière rouge avait illuminé la ruelle.

« Eeeeek !? » Chaque fois que la lumière teintait l’obscurité en rouge, un autre voyou criait.

« Dégagez ! Le prochain fera plus que brûler ! » La voix assurée avait stoppé les voyous dans leur élan. Celui qui me tenait s’était empressé de me lâcher, fuyant avec les autres.

Je m’étais effondrée contre un mur. Bien qu’encore étourdie par mon épreuve, j’avais essayé de trouver la source de la voix. Un autre homme se tenait à présent dans la ruelle, habillé de vêtements robustes et inconnus. Il devait être un mercenaire. Il avait même une arme, bien qu’il semblait assez nerveux à l’idée de l’utiliser. Il avait des cheveux noirs et des yeux doux. Je l’avais situé au début ou au milieu de la vingtaine, peut-être. Il m’avait lancé un regard avant de pointer son pistolet laser dans la direction où les malfrats s’étaient enfuis.

« Remets de l’ordre dans tes vêtements pendant que je monte la garde, » dit-il. « Nous partons. »

Étais-je vraiment en sécurité ? Je m’étais empressée de remettre de l’ordre dans mes vêtements, croyant à peine que mon sauvetage soit réel.

« Bon. » En sortant de la ruelle, une femme elfe habillée comme l’homme s’était adressée à lui. Elle était aussi probablement une mercenaire. Quelle est leur relation ? Pourquoi m’étais-je demandé ça ? Pourquoi ça m’avait dérangée ?

« Alors, que vas-tu faire d’elle ? » dit l’elfe.

« Eh bien, je veux dire…, » l’homme avait tourné son attention vers moi. Ses yeux avaient vraiment l’air gentils. Ils m’avaient aidée à chasser une partie de la terreur qui m’envahissait encore après l’attaque.

« Ne te contente pas de me fixer. Réponds-moi, » dit l’elfe. L’elfe et l’homme avaient parlé comme de vieux amis. Pour une raison inconnue, mon cœur m’avait fait mal en voyant ça.

« Je pensais laisser cette fille sur mon vaisseau, » dit-il. « Elle pourrait peut-être aider aux corvées ou recueillir des informations. » J’avais été choquée par les paroles de cet homme. Attends, je vais sur son vaisseau ? Ça veut dire faire… ça, non ? Mais nous venons juste de nous rencontrer. Je suppose que j’aurais de pires ennuis s’il ne me sauvait pas. Si je restais à la troisième division, d’autres hommes comme ces voyous finiraient par me trouver. Aller avec ce gars semblait bien mieux. Au moins, il était gentil.

« Corvées ? Tu veux dire qu’elle est ton type ou quelque chose comme ça ? » La femme elfe s’était penchée vers moi. Elle était belle, avec une peau lisse et sans taches et les plus longs cils que j’avais jamais vus. Mon cœur avait fait un bond.

« Mon type… ? Je veux dire, oui, elle est mignonne. » L’homme qui m’avait sauvée m’avait regardée à nouveau, mais j’avais rapidement détourné le regard. Ses yeux s’étaient posés sur ma poitrine. Les hommes finissaient souvent par regarder là. Je l’admets, mes seins me faisaient souvent mal au dos, mais c’était peut-être une fois que je pouvais leur en être reconnaissante.

« En fait, nous ne devrions pas rester là à discuter tant qu’elle est dans cet état. Trouvons un endroit pour s’asseoir et se calmer. » Wôw, il est vraiment gentil. Soudain, je m’étais sentie gênée par l’état dans lequel il m’avait trouvée, sale et hagarde comme ça. Je n’avais pas réussi à me laver depuis des jours.

« D’accord, mais c’est toi qui paies, » dit l’elfe.

« Aye-aye, m’dame, » avait-il dit. « Hé, allons-y. On ne te fera pas de mal. Si tu as mal en marchant, tu peux t’accrocher à moi. » J’avais obéi à ses instructions et j’avais doucement pincé ses vêtements. Je n’étais pas prête à m’approcher plus. Si je m’approchais davantage, il risquait de sentir l’odeur et j’allais sûrement mourir de honte si cela arrivait.

Au café, l’elfe avait dit à l’homme sans détour ce que ma présence sur son vaisseau impliquait. Il avait rougi furieusement. Était-il vraiment un peu stupide ? Ne réalisait-il pas ce que cela signifiait d’avoir une femme à bord ? Le voir tout agité pour ça était plutôt adorable. Mais attends. S’il était si ignorant, alors il n’essayait pas vraiment de m’enlever dans la ruelle. Il m’avait vraiment sauvée par pure bonté d’âme. Comment quelqu’un d’aussi gentil avait-il pu survivre jusqu’ici ?

Le reste de l’après-midi s’était déroulé dans le flou. J’avais appris que son nom était Hiro et que celui de l’elfe était Elma. Il m’avait emmenée dans un bureau du gouvernement, où il avait payé une énorme somme au méchant fonctionnaire. L’énorme dette qui pesait sur moi avait failli me faire perdre connaissance, mais Hiro… non, Maître Hiro l’avait payée comme si ce n’était rien, tout ça pour acheter ma liberté. J’avais l’impression que toute ma vie avait abouti à cette rencontre.

Plus tard, Elma m’avait donné un sac plein de vêtements. C’est grâce à elle que j’avais pu être avec Maître Hiro. C’est à lui que je devais le plus, mais elle arrivait juste après. Enfin, Maître Hiro m’avait ramenée sur son navire. C’était surprenant. Je m’attendais à ce qu’un vaisseau de mercenaire soit plus exigu et étouffant, mais celui de Maître Hiro était grand et propre, comme une maison de la Première Division. C’était peut-être plus agréable que mon ancienne maison.

J’avais pris une douche à la suggestion de Maître Hiro. Après si longtemps sans, c’était incroyable d’être sous l’eau chaude, et j’avais nettoyé ma peau de toute la crasse de la troisième division.

Puis j’avais regardé le sac de vêtements qu’Elma m’avait donné plus tôt. Il contenait trois paires de culottes, deux tenues transparentes et une tenue plus simple, un négligé, une bouteille de liquide, deux piluliers et une note.

De quoi s’agit-il ? La note venait d’Elma et incluait des instructions sur la façon d’utiliser la bouteille de liquide — du parfum, apparemment. Ça pourrait être utile. Je n’avais jamais utilisé ce truc avant. Passons aux pilules. Elma avait dit que l’une était un contraceptif et l’autre était un médicament pour rendre la première fois moins douloureuse. J’avais entendu dire que cela pouvait être inconfortable, alors j’avais vraiment apprécié son aide. J’avais même des amies à l’école qui avaient dû avoir des conversations gênantes avec leur petit ami après la première fois.

J’avais mis du parfum sur mon poignet. Cela m’avait fait me sentir mature et confiante. Tout à coup, les tenues transparentes m’attiraient plus que les tenues simples.

Dès que Maître Hiro m’avait vue, il avait rougi. Bien, il me remarquait. Je craignais que malgré tout cela, il me regarde encore comme une petite sœur ou une gamine, alors c’était un soulagement de le voir réagir.

Après un délicieux repas, Maître Hiro s’était dirigé vers la salle d’entraînement, puis était allé se coucher. J’avais attendu le bon moment pour prendre les deux médicaments et enfiler le déshabillé. Je n’osais pas entrer dans la chambre de Maître Hiro, mais quand je m’étais approchée, sa porte était suffisamment ouverte pour que je puisse jeter un coup d’œil à l’intérieur.

Il était en sous-vêtements, son corps exposé pour que je le voie. Une chaleur m’avait envahie. Était-ce l’œuvre de la médecine ?

« Qu’est-ce qui ne va pas ? » dit-il. « Et puis, je suis à moitié nu. Donne-moi juste une seconde pour m’habiller. »

Quand nos regards s’étaient croisés, il avait rougi et avait paniqué. Poussée par mon instinct, j’étais entrée dans la chambre de Maître Hiro. Il m’avait fallu beaucoup de temps et de douleur pour arriver ici aujourd’hui, mais j’étais enfin en sécurité dans les bras de Maître Hiro. Je m’étais détendue, contente et heureuse dans ses bras.

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2 commentaires :

  1. merci pour le chapitre

  2. amateur_d_aeroplanes

    Je trouve toujours étrange qu’Hiro n’est pas d’abord demandé sa situation personnelle avant de l’embarqué😅

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