Rakudai Kishi no Cavalry – Tome 8 – Chapitre 12 – Partie 5

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Chapitre 12 : Affrontement entre deux Dragons

Partie 5

« Il y a cinq ans, en dernière année d’école primaire, j’étais découragé de dominer le tournoi mondial U-12 de la Ligue, » déclara Ouma.

Même un tournoi de niveau mondial manquait de quelque chose, avait-il remarqué, qui l’élevait au-dessus de la simple formation.

« De tels concours enfantins ne pouvaient pas tester mes limites. La frustration de gaspiller mes jours de croissance dans ces eaux peu profondes m’a laissé dans l’agonie. Trois années de plus, c’était devenu inacceptable, » continua Ouma.

Ouma, qui cherchait à gagner en force et à atteindre des sommets plus élevés que tous les autres, ne pouvait supporter la stagnation. Il souhaitait mettre ses limites à l’épreuve et gagner le pouvoir de se libérer.

« Le fait de chercher plus était la raison pour laquelle j’ai… quitté le Japon, et la Ligue, » continua Ouma.

Il avait cherché le vrai combat à travers le monde. Parfois dans des bidonvilles, parfois dans des arènes souterraines, parfois dans des zones de guerre où les balles volaient. Ayant trouvé ce qu’il voulait, Ouma s’était mis à étudier. Comme ces journées avaient été enrichissantes. Son corps avait été tempéré dans les combats, jour après jour avec sa vie en jeu. Il n’avait aucun doute qu’en poursuivant sur cette voie, il pourrait devenir le chevalier le plus fort du monde.

Mais…

« Une telle pensée n’a pas duré. Dans ma formation, au bout du monde, j’ai rencontré un vrai démon, » déclara Ouma.

« Démon… ? » demanda Stella.

« Tyran. Une personne de la royauté comme vous devriez connaître ce nom, » répondit Ouma.

Le public était confus devant la réponse d’Ouma, mais les yeux pourpres de Stella s’étaient élargis. En tant que membre de la royauté d’une nation membre de la Ligue, Stella avait en effet entendu ce nom. Il appartenait au sommet de la communauté internationale, le chef de la Rébellion. C’était, un peu comme le surnom d’un Blazer dont la pègre criminelle faisait référence à son chef.

« Ne me dites pas que vous vous être battu… !? » s’exclama Stella.

Ouma acquiesça. « Et j’ai été pulvérisé. Bien que j’aie exercé toute ma force, je n’ai même pas pu résister, pas un seul instant, » répondit Ouma.

Son adversaire était une incarnation de la violence qui avait régné sur le monde souterrain pendant plus d’un demi-siècle. L’écart entre leurs forces était inimaginable, et Ouma ne pouvait que mendier piteusement pour sa vie, mais Tyran n’était pas du genre à entendre de tels appels. Ni la force d’Ouma ni sa voix n’avaient pu l’atteindre, et la violence avait perduré.

« Le simple fait de me souvenir… de ça fait trembler mon corps. Je n’ai jamais senti la mort si près. Si les Ailes Jumelles n’avaient pas été là pour venir à mon secours… ma mort était certaine. Ayant parcouru tant de chemin, et ayant appris la vérité quant à mon impuissance, je savais que même si je continuais sur mon chemin, je n’atteindrais pas le sommet, » déclara Ouma.

Sa durée de vie était trop courte pour grimper aussi loin.

« Je savais donc qu’il n’y avait plus de formation utile. Ce dont j’avais besoin, c’était d’une métamorphose. Je devais obtenir des ailes pour voler, au lieu de marcher sur le chemin ! » déclara Ouma.

En un instant, Ouma avait saisi le tissu de son kimono…

« Tenryuuu Gusoku — libération, » déclara Ouma.

… Et il l’avait arraché. À l’instant d’après, une onde de choc invisible s’était abattue sur Stella, puis sur la salle elle-même, projetant Stella au bord du ring, déformant la rambarde du public et brisant toutes les fenêtres. Les cris retentissaient. Stella avait dégluti face à cette vision. Elle avait certainement entendu Ouma dire « libération », ce qui signifiait que l’explosion n’était pas un effort, mais plutôt un — .

« Impossible… étiez-vous… en train de vous retenir avec ce vent absurde jusqu’à maintenant !? » demanda Stella.

Ouma avait reconnu sans mot sa déduction. L’explosion de l’air provenait d’un sceau à haute pression qui le retenait. Il activait son Art Noble défensif, Tenryuuu Gusoku, qui repoussait les forces, sur son propre corps pour s’infliger d’une charge anormale.

« Pourquoi… ? » demanda Stella.

« Quelle raison existe, à part la métamorphose dont j’ai parlé ? » demanda Ouma en réponse.

La métamorphose était un changement que les créatures subissaient au cours de leur développement physique. Ouma s’était enfermé dans un environnement hostile pour repousser les limites de son corps, essayant de déclencher de plus grands changements et d’obtenir un physique capable de résister à n’importe quelle attaque, capable de vaincre n’importe quel ennemi. Mais même si une créature pouvait changer de cette façon, la forcer était dangereux. Aucun corps humain ne pourrait résister à une telle pression sans être touché. Poussé de toutes parts, il ne pouvait même pas lever un doigt. Sa chair, ses os, ses organes auraient été écrasés. Il ne pouvait pas se battre, et continuait à perdre, battre, taillader, percer et brûler par des ennemis qu’il pouvait battre sans effort avant… mais il ne cessa de se battre. Il savait que c’était nécessaire pour atteindre ce démon, et il avait donc traîné son corps battu vers l’avant. Si son propre pouvoir le tuait, qu’il en soit ainsi.

« Et avec d’innombrables blessures gravées sur ce corps, ma ténacité a porté ses fruits, » déclara Ouma.

Son corps s’adapta progressivement à l’environnement choisi. Ses os s’étaient durcis comme s’il était en fer pour résister à la pression, et son cœur s’était mis à battre pour faire circuler le sang malgré son poids. Tous les muscles s’étaient développés pour qu’il puisse bouger dans cet état… et pour ainsi dire, son corps ne pouvait même plus sentir la pression. Il s’était transformé en acier.

« Bien que la densité ne soit pas visible, vous l’avez sentie. Ma chair et mes os sont dix fois plus denses que le commun des mortels, plus lourds même que le Panzer Grizzly. Votre frappe enfantine ne pouvant pas me faire de mal. Et maintenant, j’ai relâché ce sceau. Savez-vous ce que ça veut dire ? » demanda Ouma.

Stella se hâta de lever son épée, mais…

« Trop tard, » déclara Ouma.

« Kuh — . » s’écria Stella.

Le sol du ring s’était effondré sous le pas d’Ouma alors qu’il réduisait la distance, et avait balancé son épée enveloppée par le vent à trois reprises. Trois frappes, trois gémissements de vent, n’importe lequel d’entre eux pourraient réduire Stella en poussière. Ils étaient plus rapides que les épées d’Edelweiss, les Ailes Jumelles.

« Haaaaa ! » s’écria Stella.

Stella ne pouvait pas rester à portée de l’épée en toute sécurité, malgré ses capacités athlétiques et son sens du combat. Elle avait reculé en bloquant les attaques d’Ouma, prenant l’élan supplémentaire pour échapper à d’autres contacts physiques. C’est ce qu’Ikki avait fait lors de leur première bataille fictive.

« Zeaaaaah ! »

Mais Ouma avait envoyé une rafale de lames après elle, chacune impossible à voir et surpassant la vitesse des balles d’un fusil. Traçant le mouvement du pouvoir magique, Stella les frappa un par un.

« Gah... !? »

Mais ensuite son torse avait subi une entaille, pulvérisant du sang. Comment ? Elle n’avait pas détecté de mouvement magique avant le coup. La réponse était très simple… l’attaque n’avait aucun pouvoir magique en elle.

« Incroyable. Une frappe de vide avec seulement la force du bras seul… ! » s’écria Touka.

La voix de Touka tremblait en regardant le match. Stella n’avait pas été frappée par un Art Noble, mais par le vent causée par le déplacement de Ryuuzume d’Ouma. C’était beaucoup moins puissant qu’une lame de vide soutenue par la magie, et le pouvoir défensif d’un Blazer résistait à l’impact physique, de sorte que la blessure de Stella n’était que superficielle. Pourtant, c’était suffisant pour l’empêcher de s’échapper.

« Hah — ! »

Ouma s’était immédiatement rapproché et s’était élancé vers Stella. La puissance des entailles volantes l’avait déséquilibrée, de sorte qu’elle ne pouvait pas s’échapper, ne faisant que bloquer les coups d’Ouma dans son état instable.

« Oh non ! Cette position est… ! »

Sachant qu’Ouma s’était entaillé avec le bras droit et qu’il avait toujours le bras gauche libre, Ikki avait pâli. Il y a longtemps, il avait jeté un coup d’œil à l’entraînement du clan Kurogane, et il se souvenait de ce qui allait venir en raison de la posture d’Ouma, qui faisait partie d’un style d’épée que les Kurogane s’étaient transmis depuis l’époque des samurais.

« Kyokujitsu Isshin Ryuuu — Karai. »

Au niveau de l’œil de Stella alors qu’elle bloquait son épée, ou plus exactement au niveau de Ryuuzume lui-même alors qu’elle le bloquait, le poing gauche d’Ouma avait frappé comme un coup de tonnerre, ajoutant encore plus de force à l’épée. Stella, qui avait bloqué de façon instable, ne pouvait pas se défendre. Son corps avait volé en arrière comme une fusée, s’écrasant contre le mur sous les sièges du public, et continuant sa course malgré la barrière de béton armé jusqu’à ce qu’elle s’arrête finalement à l’extérieur du dôme.

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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