Rakudai Kishi no Cavalry – Tome 7 – Chapitre 10 – Partie 7

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Chapitre 10 : Le Troisième Tour du Festival des Sept Étoiles de l’Art de l’Épée — Début

Partie 7

Sara Bloodlily avait été la première à se déplacer, ramassant la peinture sur sa palette si rapidement que même Ikki, qui se concentrait sur la vitesse, ne pouvait la voir clairement.

« Couleur de la Magie — Jaune Brillant du Flash. »

Un mouvement brusque de son bras dispersa de la peinture jaune dans l’air, et une explosion de lumière éclata après ça, remplissant instantanément le dôme et brûlant la vue de tout le monde dans un blanc pur.

« Argh ! »

« Qu’est-ce qu’il y a de si brillant ! »

« La Couleur de la Magie de Bloodlily surgie d’un coup, assez brillante pour nous forcer à fermer les yeux comme une grenade flash ! Elle vient d’utiliser une technique qui nous fait pleurer ! »

Bien que la présentatrice Iida avait fermé ses yeux en raison de la douleur, Yaotome à ses côtés s’attendait à l’attaque, et avait évité la douleur en plaçant des lunettes de soleil avant le flash. Leur vue n’avait été gênée que quelques secondes avant le retour de la couleur.

« Aah, ma vue se rétablit... wôw !? C-C’est... ! » s’exclama Iida.

Le public avait probablement partagé son choc à la vue de centaines de soldats squelettiques tenant des fusils d’assaut alignés en formation dans l’arène.

« C’est la Caricature Violette — le Bataillon Nécro qui est apparu au deuxième tour ! La concurrente Bloodlily l’utilise immédiatement maintenant ! » déclara Iida.

« Puisque c’est connu, elle n’a probablement plus besoin de le cacher, » déclara Yaotome.

Rinna, regardant depuis les sièges du public, s’émerveillait devant une telle initiative dans le combat.

« Ohh ? C’est un début hautain. Ce n’est pas son genre. Est-ce qu’elle et le Pire se sont disputés ? » demanda Rinna.

« J’ai entendu dire qu’ils avaient fait un pari. Si elle gagne ce match, Ikki devient son modèle, et si elle perd, elle ne lui redemandera pas. Quelque chose comme ça, » répondit Stella.

Rinna fut stupéfaite pendant un moment de cette information, puis gloussa de rire. Ayant été témoin du scandale causé par Sara à la fête, elle avait pu le comprendre.

« Je vois. C’est insupportable de continuer à être dérangé par quelqu’un comme elle... cependant, » déclara Rinna.

En retirant son cache-œil, Rinna avait plissé ses yeux hétérochromes et avait souri méchamment.

« Ce pari était peut-être stupide. Cela n’a-t-il pas allumé la flamme de la motivation chez quelqu’un sans ça ? Le Pire est assez habile, mais ce ne sont que des arts martiaux et des techniques physiques. Ce pouvoir n’englobe qu’une seule personne. Comment vaincra-t-il le pouvoir organisé de l’armement moderne avec sa propre force ? » demanda Rinna.

La déclaration de Rinna reflétait le cœur de la situation. Un bataillon contre un seul combattant, des armes à feu contre une épée. Bien que simple, la disparité entre eux était difficile à surmonter, et elle était particulièrement efficace contre Ikki qui manquait d’attaques à zone d’effet et d’attaques à longue distance. Le premier geste de Sara avait mis le doigt sur la faiblesse du Pire.

Bon jugement. Comme je le pensais, elle m’a très bien observé, pensa Ikki.

Voyant une centaine de bouches de canon pointées vers lui, Ikki avait souri amèrement. Ce Bataillon Nécro avait été battu au deuxième tour par le Ten’i Muhou du Mangeur d’Épées Kuraudo Kurashiki. Ikki pouvait utiliser exactement la même technique, mais... il ne pouvait pas réaliser le même exploit. Le physique spécial de Kuraudo avait permis d’encaisser les tirs d’une centaine d’armes à feu. Ikki ne pouvait pas le reproduire.

Sara a étudié ce que je peux faire et ce que je ne peux pas faire, pensa Ikki.

« Mais... c’est seulement s’ils frappent tous ! » déclara Ikki.

Les lèvres d’Ikki s’étaient penchées vers le haut, montrant... la confiance. Et puis, son action suivante avait choqué tout le monde dans la salle.

« Quoi ! Quoi !? Kurogane marche vers l’avant, il ne se dérobe pas aux fusils !? » s’écria Iida.

En effet. Sans évasion ni défense, Ikki marchait calmement vers les canons de la formation de squelettes. Sans hâte ni tension, il se rapprocha. Naturellement, l’armée de squelettes ne voulait pas laisser s’échapper une proie aussi stupide, et ils avaient tiré à l’unisson.

« Tir simultané — ! Les coups de feu impitoyables se précipitent vers le concurrent Kurogane sans défense ! » déclara Iida.

Une tempête de plomb avait éclaté, une partie heurtant la surface du ring et raclant la pierre en produisant de la poussière blanche ce qui obscurcissait la silhouette d’Ikki.

« Ne me dites rien. Est-ce que cela a été décidé si facilement !? » s’écria Iida.

L’anxiété d’Iida avait été partagée par le public, mais en un instant, cette inquiétude avait été jugée inutile !

« Qu-Quoi !? »

« Incroyable !? »

Des cris de surprise étaient venus du public alors qu’Ikki sortait du nuage de poussière blanche sans être blessé, continuant son avance.

« Ils ne touchent pas !? Malgré cette pluie de balles, Kurogane n’a pas perdu une goutte de sang ! Quel genre de magie est-ce que c’est ? » demanda Iida.

Yaotome secoua la tête. « Ce n’est pas de la magie. »

« Est-ce peut-être le Ten’i Muhou qu’on a vu du concurrent Kurashiki ? » demanda Iida.

« Non, c’est aussi faux. Le Ten’i Muhou est une technique antipersonnel. Il ne peut pas détourner autant de balles. Ce que Kurashiki a fait en même temps repose sur ses réflexes surhumains, sa contre-attaque marginale. Personne d’autre ne peut imiter cela... Ce qui s’est passé tout à l’heure, c’est que le concurrent Ikki utilisait une technique complètement différente, une technique qui ne lui permettait pas d’être frappé dès le départ. Iida-san, vous souvenez-vous du deuxième match du deuxième tour du Bloc D ? » demanda Yaotome.

« Bien sûr ! Le match entre la concurrente Momiji Asagi et la concurrente Shizuku Kurogane ! Ah... c’est le Pas sans Trace !? » s’écria Iida.

Cette fois, Yaotome hocha la tête.

« Mélangeant un jeu de jambes normal et le Pas sans Trace, il désoriente les squelettes et confond leur suivi. Même si un fusil d’assaut n’a pas besoin d’un ciblage précis, s’il n’est pas dirigé vers l’endroit où se trouve la cible, bien sûr qu’il va manquer, » déclara Yaotome.

« C’est donc ça ! Rien de moins de la puissante technique du Dieu de la Guerre, Torajirou Nangou ! » déclara Iida.

« Bien sûr, mais ce qui est le plus incroyable, c’est le niveau de la technique physique du concurrent Ikki qui lui permet d’utiliser Pas sans Trace, à l’origine destiné à combattre un seul adversaire, contre une armée. Seuls le Dieu de la Guerre lui-même et la Princesse Yaksha pourraient faire de même, » déclara Yaotome.

Alors que Yaotome exprimait son admiration — .

« A-Aah ! En entendant l’explication, le Bataillon Nécro change de formation ! » s’écria Iida.

Ne se concentrant plus sur un seul endroit, les squelettes avaient déployé leurs tirs sur une ligne horizontale.

« Cela rendra le mouvement du concurrent Kurogane insignifiant ! » déclara Iida.

Mais avant qu’Iida puisse appeler ça une situation désespérée, Yaotome marmonna. « Comme c’est stupide. »

Son raisonnement avait été révélé dans l’instant qui avait suivi. Lorsque l’armée des morts-vivants passa du tir concentré au tir horizontal, Ikki abaissa son centre de gravité, puis bondit en avant vers la formation à une vitesse fulgurante. Les squelettes lui faisaient face avec des armes à feu — mais leur tactique était fausse. Ikki avait utilisé le Pas sans Trace parce que leur tir focalisé était au-delà de ce qu’il pouvait gérer. Mais lorsqu’ils avaient étendu leur objectif, le facteur le plus important, la densité des balles, avait été affaibli !

Un barrage de ce genre est quelque chose que mon Ten’i Muhou peut repousser ! pensa Ikki.

Il n’y avait plus besoin de les embrouiller !

« La foule rugit ! Kurogane a percé le barrage et a tranché en plein dans la formation ! » s’écria Iida.

Ikki déchiqueta les soldats squelettiques en d’innombrables morceaux de papier, et le bataillon nécro riposta. Mais ils ne pouvaient pas surpasser la vitesse d’Ikki à bout portant. Quelle que soit la puissance d’un fusil, sans l’avantage de la distance, une épée était plus forte et plus rapide !

« I-Incroyable... ! »

Le public avait tremblé de voir Ikki abattre les soldats squelettiques les uns après les autres.

« Une personne... peut vraiment faire quelque chose comme ça sans utiliser la magie... ! »

« C-Cool... »

Les Chevaliers-Mages avaient été tout aussi inspirés par le talent d’Ikki à manier l’épée. Le président du comité d’organisation, Yuuzou Kaieda, le Tonnerre du Jugement s’était adressé à Itsuki assis dans un siège adjacent.

« Mon Dieu, votre fils est quelque chose de tourbillonnant. À ce niveau, rien qu’avec la technique physique, il n’y a probablement pas cinq personnes au Japon qui pourraient l’égaler, » déclara Kaieda.

« ... Il n’a rien d’autre. »

Itsuki répondit sans émotion comme toujours, mais Kaieda ne s’attendait pas à une réponse, sachant la position de l’homme. Peu de temps après, il était retourné son regard vers l’arène située en contrebas.

Impressionnant... voir ce mouvement, c’est comme voir le Dernier Samouraï dans sa jeunesse. Et c’est fait par un jeune en première année qui vient de passé à l’âge adulte. Comme c’est effrayant ! pensa Kaieda.

Et en même temps, il avait eu pitié de lui.

Le fait d’être de rang F signifiait qu’Ikki n’était pas digne d’être un Blazer. Un Blazer de Rang E n’aurait qu’un bleu à cause d’un tir de fusil, parce que le pouvoir magique agirait pour protéger la chair, mais un Blazer de Rang F ne pourrait pas faire cela. Et la moitié du travail de Chevalier-Mage exigeait un combat rapproché, donc pour un Rang F, c’était une occupation très dangereuse. Ainsi, il était sous les prérequis nécessaires et donc même pas éligibles.

Il en était de même pour les Blazers obligés de s’inscrire dans les académies de Chevalier-Mage des pays de la Ligue. Le Rang F était la norme internationale pour indiquer que c’était moins qu’un vrai Blazer, trop fragile pour survivre dans le monde des Chevaliers-Mages. De ce point de vue, l’opposition obstinée d’Itsuki à la chevalerie d’Ikki était naturelle pour un père et pour un superviseur s’occupant d’un subordonné imprudent. Pourtant, ce Rang F pourrait faire face d’une manière appropriée à un Rang A. Un tel miracle était rare et absurde.

Kaieda l’avait compris, et il n’avait pas pu s’empêcher d’avoir pitié.

Si seulement il était un Rang E, il pourchasserait ce sommet plus facilement, pensa Kaieda.

Et sur le ring, Ikki avait finalement abattu le dernier membre du Bataillon Nécro.

« Et à l’instant, Kurogane a annihilé l’armée des morts-vivants ! F-Fort ! Même sans son atout Ittou Rasetsu, la Caricature Pourpre de la concurrente Bloodlily ne pouvait pas résister ! » déclara Iida.

Le roi de l’épée sans couronne avait surmonté le premier coup de Sara sans une égratignure. Tout le monde avait applaudi la silhouette calme, mais féroce qui se tenait sur le ring. Mais... au milieu de ces acclamations, le visage d’Ikki était sinistre.

« En même temps, comment va-t-elle gérer ce monstre, hein ? » déclara Iida.

La commentatrice avait immédiatement remarqué la raison de l’expression d’Ikki.

« Qu’est-ce que c’est que ça !? La concurrente Bloodlily est partie ! » s’écria Iida.

Elle avait disparu. La Bloody Da Vinci, Sara Bloodlily, ne se trouvait nulle part sur le ring de cent mètres de diamètre. S’était-elle échappée ? Avait-elle quitté le terrain ? Le compteur de dix secondes devait-il alors commencer ?

Non, elle est ici, pensa Ikki.

Ikki savait qu’elle ne s’enfuirait pas. C’était la Couleur de la Magie en action de Sara, une magie pour tromper les yeux des gens qui l’entouraient, leur faisant voir Sara comme une pierre sur le bord de la route.

On pouvait encore la voir cette fois-là, mais... maintenant je ne la trouve plus du tout, pensa Ikki.

Elle avait dû mettre assez de puissance dans sa technique pour que même Ikki ait du mal à la remarquer.

Mais si c’est tout ce que tu as fait, tu ne m’échapperas pas, pensa Ikki.

Ce n’était pas aussi furtif que le Chasseur. Au mieux, elle était seulement invisible, ce qui voulait dire qu’il pouvait l’entendre. La salle était circulaire et les sons de l’auditoire l’avaient couverte. Dans ce son se trouvait... un vide en forme humaine !

« Là-bas ! » s’exclama Ikki.

Il n’avait fallu qu’une fraction de seconde à Ikki pour passer de la vue au son, localiser Sara, et frapper vers elle. Une fois l’attention focalisée, l’effet du Gris Pierre avait disparu, et Sara ne pourrait pas s’échapper — .

« C’est très bien... J’ai gagné assez de temps, » déclara Sara.

— Mais elle n’en avait plus besoin.

*Clash!*

La lame d’Ikki était descendue sur le corps sans défense de Sara, et... avait été bloquée par une autre. Une silhouette était apparue entre eux, tenant la lame qui la protégeait.

Ikki ne pensait pas qu’il pouvait vaincre Sara avec une seule attaque. Depuis son combat au deuxième tour, il s’attendait à ce que Sara utilise la Caricature Pourpre pour matérialiser l’image d’un Blazer, et il n’allait pas battre en retraite, peu importe qui serait ce Blazer. Il attaquerait avec tout ce qu’il avait. Si un seul coup n’était pas suffisant, il n’avait qu’à ajouter un deuxième et un troisième. Sa détermination était...

Pas possible... !? pensa Ikki.

... ébloui par la vue devant lui — blanc pur sans une tache d’impureté. Il ne pouvait le confondre avec personne d’autre, ce corps faiblement brillant comme le soleil à l’aube, et cette paire d’épées comme des ailes blanches...

 

 

« Caricature violette — Edelweiss, les Ailes Jumelles. »

La plus forte épéiste du monde se tenait devant lui.

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