Rakudai Kishi no Cavalry – Tome 6 – Chapitre 5 – Partie 12

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Chapitre 5 : Découpe du nœud

Partie 12

Tout se déroule comme prévu, pensa Reisen.

Alors que le fouet de trains du Deus Ex Machina pleuvait coup après coup sur Stella, qui s’était débarrassée de son épée sur le ring, le marionnettiste à l’intérieur, Reisen Hiraga, était assuré de sa victoire. En effet, il serait plus juste de dire qu’il était sûr de sa victoire depuis le début du match. Quand elle avait suggéré cette pénalité insouciante, attirant les membres d’Akatsuki sur le ring, il avait immédiatement réalisé que son intention était de se venger de leur attaque perpétrée contre l’Académie Hagun.

Faire face à une bataille difficile en toute connaissance de cause pour le bien de ses amis qui ont été blessés. Hehe, comme c’est beau. Son bon cœur vaut le respect, pensa Reisen.

Cet esprit fier et cette âme douce étaient —

Et c’est si facile à contrôler, pensa-t-il.

Assez curieusement, il pouvait l’influencer comme il le souhaitait sans l’aide de ses fils. Seules des paroles avaient été nécessaires. Une personne aussi gentille ne pourrait certainement jamais sacrifier une innocente comme Mikoto Tsuruya pour servir ses propres intérêts. En utilisant Mikoto comme otage, il faisait en sorte que Stella jette son épée de côté et perde la volonté du combat — c’était le scénario écrit dans son esprit depuis le début du match. Et Stella avait été piégée par son complot.

« Le fouet de trains de Deus Ex Machina frappe le sol encore et encore ! Vermillion va-t-elle bien ? Le nuage de poussière qui s’agite rend la situation difficile à voir sur le ring ! Tout aussi inexplicablement, Vermillion a lâché son épée juste avant que Hiraga ne commence son assaut ! Qu’a-t-elle l’intention de faire, de lâcher son épée comme ça ? » demanda la commentatrice.

« Quoi qu’elle ait l’intention de faire, cette situation est dangereuse, » déclara l’expert.

Les arbitres autour du ring semblaient ressentir la même chose — ils cherchaient une ouverture pour arrêter le match. Voyant les circonstances environnantes telles qu’elles étaient, Reisen avait encore une fois balancé une attaque et il s’était arrêté après ça. Il avait senti la sensation que le train frappait la chair à travers les cordes qui parcouraient chaque recoin du géant de décombres. Elle ne pouvait pas esquiver comme elle l’avait fait auparavant. Ainsi, cette quantité était suffisante. En tout cas, il n’avait pas l’intention de la tuer. Si les arbitres voyaient Stella s’effondrer et s’évanouir sur le ring, ils arrêteraient le match à coup sûr.

C’est ce qu’il pensa, et alors qu’il retenait sa main, le nuage de poussière commença à se dissiper.

« La poussière se calme… qu’est-il arrivé à Vermillion — !? » demanda la commentatrice.

La commentatrice semblait se demander si elle allait bien, mais elle s’était arrêtée brusquement — et l’instant d’après, tous les spectateurs étaient en état de choc, le monde s’immobilisant alors qu’ils oubliaient de respirer.

Pourquoi ? Était-ce à cause de la quantité abondante de sang qui coulait d’un cratère creusé dans le ring ? Non. C’était à cause de celle qui était au sommet de cette mare de sang : bien que du sang ait coulé en des ruisseaux le long de sa tête, Stella était inébranlable, debout comme une baguette droite alors qu’elle fixait Deus Ex Machina.

« Incroyable ! Vermillion ! Elle n’évite ni ne se défend, mais prend l’assaut sans bouger de sa place ! Son endurance est à un tout autre niveau ! » déclara la commentatrice.

Les coups avaient brisé le ring et enfoncé le sol en dessous, mais l’endurance de Stella était telle qu’elle ne bronchait pas du tout. Même Reisen s’était trouvé stupéfait.

« Tu es bêtement coriace. Mais ce match a été décidé, alors pourquoi ne t’allonges-tu pas tranquillement ? » demanda Reisen.

Sa voix semblait un peu ennuyée. Stella pencha la tête sur le côté.

« Décidé ? Qu’est-ce que vous dites ? » demanda Stella.

« Qu’est-ce que tu dis ? N’as-tu pas lâché ton épée ? » demanda Reisen.

Oui. Le match avait été décidé à ce moment-là. Stella ne pouvait rien faire avec Mikoto comme otage. C’était le scénario.

Mais c’était simplement la conclusion à laquelle Reisen était arrivé après avoir mesuré Stella Vermillion en tant que chevalier. Un peu de temps s’écoula avant que Stella ne semble hocher la tête en comprenant cette pensée.

« Vous n’êtes qu’un… idiot, » déclara Stella.

Son visage ensanglanté s’était déformé en un sourire, se moquant de lui du fond du cœur. Le fait qu’elle se soit débarrassée de sa lame n’avait pas été un signe de reddition face aux menaces de Reisen, Mikoto étant son otage.

« J’ai lâché mon épée, mon âme de chevalier, seulement parce que je ne voulais pas abattre avec elle un chien comme vous. L’épée d’un chevalier est destinée à une honorable bataille — mon âme ne le pardonnerait jamais si je l’utilisais sur un homme comme vous. Je ne voulais pas utiliser cette technique, car elle nécessite le soutien d’autres personnes. Mais je vais vous le montrer comme une gâterie, » déclara Stella.

Pendant qu’elle parlait, tout le monde le voyait, y compris Reisen lui-même. Quelque chose que jusqu’à présent seul un animal perspicace pouvait voir : l’image du dragon de feu cramoisi, qui surplombait le géant de décombres. En tant que manifestation de l’aura de domination que dégageait Stella, il n’existait pas vraiment. Mais pour que la magie de Stella s’accumule et produise une pression suffisante pour matérialiser une telle vision, la technique ne pouvait pas être quelque chose de la plèbe.

« Puisque Tsuruya-san et les autres sont ici, je n’utiliserai que le plat de mon épée. Alors, allez en paix — et au diable avec vous ! » déclara Stella.

Stella avait pris une grande respiration et Reisen sentit son pouls s’accélérer brusquement. Ses instincts des enfers l’avertissaient du danger — si on la laissait finir ce qu’elle faisait maintenant, les choses allaient mal tourner. Il avait agi sans hésitation.

« Marionnette ! » cria Reisen.

Par les cordes de la veuve noire qu’il avait creusées dans le cerveau de Mikoto, il avait donné l’ordre d’utiliser le Satin Glacé. Cet ordre avait été exécuté rapidement, et il avait contrôlé les yeux d’Icy Scorn qui avait gelé Stella.

Mais le pouls du dragon ne cessa pas. Dans ce cercueil gelé, des yeux pourpres flamboyaient de fureur. Et le dragon avait rugi.

« Rugissement du Bahamut [1] ! » cria Stella.

Puis la couleur avait disparu du monde. Non, c’était au-delà de la capacité de l’homme à percevoir la couleur, pas dans ce tourbillon de lumière et de flamme. Surgissant de Stella dans toutes les directions et d’un seul coup, cela avait englouti Deus Ex Machina, la marionnette Mikoto, et enfin tout le ring, s’arrêtant juste devant le public comme si un mur invisible arrêtait son avance, avant de s’élever vers le ciel, s’enflammant dans une colonne de gloire.

Vingt secondes s’écoulèrent — et quand la lumière brûlante, si brillante qu’on ne pouvait la contempler, s’était éteinte, il ne restait plus rien. Le ring lui-même avait fondu, son sol avait été devenu vitrifié et noirci, comme les terrains d’une terre primordiale.

Au centre de la frappe, Deus Ex Machina avait l’air dans une situation bien pire : son corps de déchet et de béton avait pratiquement disparu dans des flaques en fusion, ne laissant qu’un squelette de métal carbonisé, qui s’était effondré au sol.

Notes

  • 1 Rugissement du Bahamut : Ceci utilise le kanji 暴竜の咆吼, Bouryuuu no Houkou (« Rugissement du dragon rampant »).

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