Protection Divine de Nombreux Dieux – Chapitre 46

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Chapitre 46

Moi, Frey Kokusu, j’avais toujours été intimidée par mes frères aînés depuis que j’étais petite.

Mon père, dont l’aristocratie déclinait au point où il lui restait juste le nom de famille, avait accepté de devenir un chevalier ce qui lui avait permis de recevoir plusieurs récompenses pour ses services militaires distingués effectués lors de la lutte contre les monstres.

Je suis le plus jeune enfant vis-à-vis de mes frères et aussi la fille aînée du ménage. Mes frères aînés avaient toujours dit qu’ils voulaient devenir chevaliers alors même qu’ils étaient encore enfants. Comme il y avait un examen pour pouvoir s’enrôler dans le corps des chevaliers de la ville, ils les avaient pris dès qu’ils avaient été plus âgés.

Ma mère avait vu partir mes grands frères avec le sourire. Ainsi, alors que je grandissais, je me répétais que je voulais aussi devenir un chevalier.

Depuis l’enfance, j’étais timide, donc je ne pouvais pas exprimer mon opinion ni mon intention à mon entourage, je ne pouvais qu’incliner la tête face à ma mère.

Après que mon plus jeune frère aîné, qui avait 4 ans de plus que moi, soit entré dans le corps des Chevaliers, mon corps avait subitement grandi.

Bien qu’il n’y avait plus de frères aînés qui m’intimidaient, et même après que mon corps eut grandi, j’étais quand même restée timide.

Tous les jours, même si je n’étais pas apte à être un chevalier, je continuais à pratiquer quotidiennement les mouvements à l’épée.

Tout en continuant à faire des frappes dans mon état d’indécision, j’avais été invitée à passer l’examen pour l’enrôlement au moment où j’étais devenue majeure, je l’avais réussi même si je croyais que c’était une erreur.

Après ça, je m’entraînais tous les jours. Je voulais ainsi devenir encore plus forte. J’étais invaincue lors des entraînements à l’épée effectuée contre toutes les personnes qui était du même rang que moi. Et ainsi, assez rapidement, on m’appelait le jeune chevalier le plus prometteur et cela avait fait que j’avais pris la grosse tête.

« Venez vous battre si vous l’osez !! »

Le jour suivant, j’avais été battue par les chevaliers de plus haut rang que moi. Aucune de mes techniques n’avait pu les atteindre.

Par la suite, chaque fois que je rencontrais l’un de mes supérieurs, il se moquait de moi, et même ceux du même rang que moi avaient commencé à me ridiculiser.

Mon esprit s’était alors brisé. J’étais à l’origine une personne timide et ainsi, après avoir été bouche bée face à ces défaites, j’avais totalement perdu toute confiance en moi.

En conséquence, tout ce que j’avais fait avait été inutile.

J’avais ensuite été vaincue par mon adversaire qui n’avait gagné que parce que mon moral était en miette.

Je ne pouvais plus avancer comme il y avait des pièges qui étaient produits par mon inquiétude.

Et finalement, j’avais commencé à pleurer pendant les entraînements aux combats. Et, mes bourdes avaient finalement atteint la limite.

Ainsi, j’avais reçu le surnom de « Frey, la Bébé lala »

« Comme je m’y attendais. Je ne suis pas apte à devenir un chevalier. »

Je n’avais alors plus participé aux entraînements et je m’étais enfermée dans ma chambre dans le logement le jour après avoir pleuré pendant l’entraînement au combat.

Au début, personne ne l’avait vraiment remarqué, mais après trois jours, tous ceux qui partageaient la chambre commencèrent à s’inquiéter.

Après que deux semaines soient passées, je ne sortais toujours pas de la pièce, et donc, l’instructeur était venu dans ma chambre, puis il m’avait criée dessus.

Plusieurs mois passèrent ainsi, et une nouvelle saison de recrutement allait bientôt commencer.

Plus personne ne s’inquiétait de moi, car tous pensaient à l’obtention de leur propre diplôme d’apprenti chevalier. Il n’y avait pas non plus de temps libre pendant cette période.

La moitié des apprentis chevaliers avaient alors été affectés au corps des chevaliers dans cette ville. Et la moitié restante avait déjà décidé où ils iraient avant de s’enrôler là-bas.

Moi, j’avais prévu d’aller dans le premier cas, mais après que mon instructeur m’ait abandonnée, je serai très probablement chassée hors de cette pièce en même temps que la remise des diplômes.

Et il était très probable que je pouvais encore vivre dans ce logement jusqu’à aujourd’hui parce que mon père avait plaidé pour cela. Et parce que le titre de « Chevalier » pouvait être obtenu aussi longtemps que vous avez obtenu ce diplôme, il avait dû demander aux enseignants de le faire.

Et le jour de l’obtention du diplôme, mes frères aînés m’avaient apporté le minimum d’équipements pour un chevalier que mon père avait rassemblé. Il les avait envoyés pour une raison inconnue. Et après ça, j’avais été emmenée ailleurs en calèche.

J’étais restée obéissante, et je ne savais toujours pas où j’allais, car je n’avais pas entendu parler de ma destination. Et après trois jours de trajet en calèche, nous étions arrivés.

La calèche s’était arrêtée devant un grand manoir puis elle était partie après m’avoir fait sortir de force avec mes bagages.

Alors que je commençai à m’inquiéter, une femme de ménage était apparue depuis l’intérieur du manoir et elle m’avait pris la main.

« Par ici, Mademoiselle Frey. »

J’avais été guidée dans la maison et l’on m’avait fait prendre un bain. Je sentais certainement mauvais parce que je n’avais pas pris un seul bain depuis trois jours.

Puis, après être sorti du bain, on m’avait donné des sous-vêtements et une armure de haute qualité. Vont-ils me faire me battre après ça ?

Après avoir revêtu ces vêtements et armures, j’avais été de nouveau conduite par la femme de chambre avant d’être placée devant une certaine pièce.

Après que la femme de chambre frappa avec un * toc-toc *, la voix d’un homme se trouvant à l’intérieur de la pièce nous incita à entrer.

« Bienvenue, dans la Maison Caprice. Êtes-vous Frey ? »

Dans la pièce, il y avait un homme âgé d’environ 50 ans. Est-il de la même génération que mon père ? J’avais été accueillie avec un sourire radieux.

« J’ai entendu parler de vous par votre père. Vous garderez ma fille, ou plutôt, devrais-je dire que je voudrais quelqu’un qui peut être son compagnon. »

Un compagnon. Si c’est ce qu’ils veulent, alors je le ferais. Cependant, n’est-ce pas inutile de donner à un compagnon une telle armure ? pensai-je.

« Ma fille a toujours admiré l’armure des chevaliers. Mais parce que je ne peux pas permettre à un chevalier masculin d’être près d’elle, j’ai décidé de faire venir un chevalier, » déclara l’homme.

Je comprends. Je suis donc un chevalier décorative. Cela pourrait me convenir, pensai-je.

« Mais ma fille est un peu étrange, alors j’espère que cela ne vous dérange pas ? » déclara l’homme.

« Je comprends. Je vais accepter la tâche de protéger votre fille, » déclarai-je.

Il s’agissait d’une habitude d’exprimer la gratitude d’un chevalier que j’avais acquise quand j’étais encore dans mon apprentissage. Le Seigneur Caprice hocha la tête, et me conduisit à sa fille que je garderai à partir d’aujourd’hui.

La fille buvait du thé dans le jardin du manoir. Quand elle remarqua que son père l’appelait, elle avait fait un sourire lumineux quand elle me vit.

Elle ressemble à une déesse, c’était ce que j’avais vraiment pensé à ce moment-là. Cette atmosphère fugace encouragea mes attentes.

« Bonjour, es-tu mon chevalier ? » demanda-t-elle.

« O-Oui. Je suis Frey Kokusu. Je serais à partir de maintenant votre garde, » déclarai-je en effectuant un salut.

« Dans ce cas Frey, prends soin de moi, » déclara-t-elle.

Ma vie avait commencé à être comme un événement se trouvant un conte de fées après avoir été nommée le chevalier de Mademoiselle Flora.

Le matin, après avoir fini le petit-déjeuner, j’allais dans la chambre de Mademoiselle Flora. Elle dormait toujours entourée de pétales posés sur son lit à baldaquin.

Cette situation fantastique m’avait fait hésiter quant au fait de la réveiller.

Mais elle se réveillait toujours alors que je me préparais à l’appeler par son nom.

« Bonjour Frey, » dit-elle.

« Bonjour Mademoiselle Flora, » déclarai-je en retour.

Le chambellan chargé de ses soins apparaît immédiatement après ça dans la pièce et il commençait par lui faire changer de vêtements. Il n’y avait pas un défaut visible sur la peau exposée de Mademoiselle Flora. Elle était aussi lisse que la soie.

Après que Mademoiselle Flora eut fait changer ses vêtements, nous allions dans la salle à manger.

Je me tenais toujours à côté d’elle jusqu’à ce que Mademoiselle Flora ait fini de manger. Je ne me fatiguais jamais quand j’étais là à la surveiller.

Habituellement, je me sentais triste quand son repas se terminait.

Après qu’elle eut fini son petit-déjeuner, Mademoiselle Flora passait le reste de sa journée à boire du thé dans le jardin. Parfois, elle disait bonjour aux invités visitant le manoir.

« Hé, Frey. Es-tu très forte ? » demanda-t-elle.

Afin de réaliser le souhait de Mademoiselle Flora, plusieurs épéistes avaient été appelés au manoir. Le Seigneur Caprice était très affectueux envers Mademoiselle Flora.

Moi, qui gardais un visage calme face à l’épéiste, voulais en vérité fuir cet endroit.

Ma main qui tenait l’épée tremblait. Mais, ce n’était qu’une question de temps avant que tout le monde autour de moi connaisse la vérité.

Ma gorge s’était desséchée. J’avais avalé de force ma salive, mais un sentiment désagréable s’était comme coincé au fond de ma gorge.

« Commencez !! »

Cela commençait enfin, mais pourquoi le Seigneur Caprice me traitait-il comme ça malgré le fait que je ne sois qu’un chevalier décorative ?

L’épéiste frappa lentement avec son épée. Il pourrait tout à fait se retenir. Car après tout, cela ne serait pas un spectacle si le duel se termine trop rapidement.

J’avais sans aucune difficulté évité l’attaque et j’avais également frappé avec douceur avec mon épée. L’épéiste remarqua mon épée, mais il était déjà trop tard pour l’éviter.

Il n’était pas nécessaire de faire des mouvements lents pour l’éviter. Alors que je pensais à cela, j’avais changé la trajectoire de mon épée pour la montrer un peu.

La posture de l’épéiste fut complètement brisée. Et juste au moment où je pensais que ça se passait bien, mon épée avait été posée sur la gorge de mon adversaire.

« J... Je me rends !! » déclara l’épéiste.

J’avais gagné ce duel en ne faisant que ça. Tout autour de moi, j’avais entendu des voix qui m’acclamaient.

Hein ? N’aurais-je pas dû perdre ? pensai-je. Je suis certainement le chevalier de Mademoiselle Flora, même si c’est juste décoratif. Dès le début, il a peut-être déjà été décidé que je gagnerais le duel.

Alors que je regardais vers le Seigneur Caprice, je vis qu’il avait un visage montrant clairement sa surprise. Il n’y avait aucune chance qu’un haut noble agisse ainsi.

L’épéiste suivant n’avait pas non plus montré d’impressionnants mouvements, alors j’avais terminé le duel en l’envoyant voler avec mon épée.

Les spectateurs avaient alors fait un tonnerre d’applaudissements. Est-ce vraiment ma capacité ?

« C’est génial, Frey. Il reste une personne. Bonne chance ! » déclara Flora.

Mademoiselle Flora m’encourageait. Je devais lui montrer ma pleine puissance. J’avais alors demandé que mon prochain adversaire arrive.

Le troisième adversaire était plus fort que les deux précédents.

Mes attaques avaient été repoussées avec son épée, et il avait visé mes points vitaux quand j’avais baissé ma garde.

Mais, j’avais retrouvé ma capacité martiale après avoir fait les deux précédents duels. J’avais contre-attaqué face à son attaque sans aucune difficulté.

Après que nous ayons affronté nos épées lors d’une dizaine de passes d’armes, ses pas devinrent hésitants à cause de la fatigue.

J’en avais immédiatement profité et comme il me restait de la force physique, j’avais frappé avec ce qui me restait vers l’épée de mon adversaire.

Puis, j’avais entendu à nouveau les applaudissements et les éloges de mon entourage.

« Wôw, fantastique. Frey, tu n’es en aucun cas inférieur à l’épée de ton père, » déclara le Seigneur Caprice qui était très excité et qui avait attrapé l’une de mes mains. La poigne qui enserrait ma main était un peu douloureuse, mais j’étais heureuse de tout ça.

« Frey. C’était vraiment une performance incroyable. Comme attendu de mon chevalier, » me complimenta Mademoiselle Flora.

« Merci beaucoup ! » dis-je.

Aujourd’hui, je suis enfin devenue un vrai chevalier. Frey, la Bébé lala, pleura ce soir, mais c’était dû à la joie.

Plusieurs jours s’étaient écoulés après que je fus devenue un chevalier.

Après ce jour, le temps où j’accompagnais Mademoiselle Flora était devenu plus important.

« Frey, il y a une fleur inhabituelle qui fleurit dans le jardin. Allons la voir ensemble. »

« Frey, prends un bain avec moi. »

« Frey, laisse-moi prendre le petit-déjeuner avec toi. »

« Frey ! »

« Frey ! »

« Frey ! »

J’avais décidé dans mon cœur que je serais utile à tout pour l’amour de Mademoiselle Flora.

J’avais fait des efforts afin de devenir le chevalier que Mademoiselle Flora désirait.

Le chevalier de Mademoiselle Flora, qui était plus forte que quiconque. Qui ne fuyait pas l’ennemi.

Le chevalier de Mademoiselle Flora se battait toujours d’une manière juste et carrée. Qui était toujours la gagnante.

Le chevalier de Mademoiselle Flora, qui gardait son maître quoiqu’il arrive.

Et puis, je passai par plusieurs étapes dans le but de devenir le chevalier que Mademoiselle Flora voulait.

Par exemple, affronter et gagner contre une horde de monstres tout en étant seule.

Défier lors de duels face à de nombreux chevaliers et obtenir la victoire.

Donner de la nourriture aux pauvres enfants des bidonvilles.

Accepter les demandes dangereuses de Mademoiselle Flora. Je l’avais fait avec plaisir.

***

Après qu’environ deux ans se furent écoulés depuis que j’avais commencé à travailler comme chevalier pour Mademoiselle Flora, le Seigneur Caprice m’avait donné l’ordre de quitter la ville pendant un certain temps.

Apparemment, une grande horde de monstres s’approchait de la ville.

« J’ai compris. Je protégerais sans fautes Mademoiselle Flora, » dis-je.

Même si je l’avais déjà dit ainsi, quatre aventuriers avaient été engagés comme gardiens avec en plus le cocher du chariot.

Le Seigneur Caprice était un père qui s’inquiétait facilement. Même si c’était ennuyeux, afin de permettre au visage de Monseigneur d’être en paix, j’avais accepté les gardes.

Les premiers jours après avoir quitté la ville s’étaient bien déroulés. Les gardes avaient les compétences nécessaires pour la forêt.

Et parce que Mademoiselle Flora était restée docilement dans la voiture, nous avions pu traverser en toute sécurité 70 % du voyage dangereux.

Cependant, les gardes avaient créé des problèmes quand nous avions presque atteint la ville de Welburg qui était notre cible.

« Mademoiselle la femme-chevalier. Il y a une foule de monstres par ici. Il sera impossible de continuer plus longtemps, » déclara l’un des gardes.

« Alors, il faut changer de route, » dis-je.

Le garde avait fait un plan de la région.

« Je vois. Et combien de temps prendra ce détour ? » demandai-je.

« Laissez-moi voir. À cause du détour, cela prendrait environ un jour de plus, » répondit-il.

« Avons-nous assez de nourriture et d’eau ? » demandai-je.

« Oui, pas de problème. Nous en avions préparé en réserve, » dit-il.

Et ainsi, nous avions commencé notre détour pour atteindre la ville de Welburg.

Bien que nous ayons été attaqués plusieurs fois par des monstres, nous avions réussi à les repousser sans endommager le chariot.

« Au cours de ce détour, quelle est la source des monstres qui nous attaque ? » demanda l’un des gardes.

« N’est-ce pas ainsi, car Welburg est également devenue dangereuse ? » demanda un autre homme.

Il semble que les gardes avaient commencé à envisager de s’enfuir.

Je les avais donc appelés. « Vous autres, que dites-vous ? »

« Mais Mademoiselle le femme-chevalier. Nous sommes très proches de Welburg, est-ce que vous vous en rendez compte ? Si nous courions, nous pourrions arriver ce soir là-bas, » répondit l’un des hommes.

« Voulez-vous nous laisser ici !? » demandai-je.

« Non, ce n’est pas ça. C’est parce que c’est bizarre qu’il y ait des monstres apparaissant dans cet endroit, » répondit-il.

« Y a-t-il une possibilité qu’il y ait une grande horde de monstres à proximité ? » dis-je en riant de ce fait si absurde. « S’il s’agit d’une grande horde de monstres, alors elle devrait se diriger vers Bureto. Il n’y a aucune chance qu’une autre horde puisse apparaître. »

« S-Si vous le dites, » répondit-il.

Et après que plusieurs heures se furent écoulées après cette conversation, nous avions rencontré une grande horde de monstres, et personne ne s’attendait à voir ça.

***

« Ha ! Ha ! Ha ! Mademoiselle Flora, allez-vous bien ? » demandai-je.

« Ha ! Ha ! Oui, je vais bien, » la réponse de Mademoiselle Flora avait été mélangée par un halètement. Elle pourrait bientôt atteindre sa limite.

Nous avions été attaqués par une grande horde de monstres, nous avions donc abandonné le chariot et nous nous étions enfuies. En ce qui concerne les gardes aventuriers, j’en avais vu deux qui étaient maintenant morts. Les deux autres s’étaient enfuis en nous laissant, mais honnêtement, nous serions probablement incapables de fuir, car nous étions complètement encerclées.

Le cocher fut la première personne qui soit morte quand les monstres avaient attaqué.

Nous étions descendus du chariot pendant que les aventuriers étaient attaqués par les monstres, puis nous nous étions enfuies emplies de désespoir.

« Pour le moment, il ne semble pas y avoir de monstres dans les environs, » dis-je.

« Je vois, je me sens fatiguée après avoir courue si longuement. N’y a-t-il pas un endroit où nous pourrions nous reposer ? » demanda Flora.

Il semble n’y avoir aucune inquiétude chez Mademoiselle Flora. Pour commencer, ne comprend-elle pas que la situation actuelle était très dangereuse pour sa vie ?

« Je suis vraiment désolée, mais tous vos bagages étaient dans le chariot, » dis-je.

« Ho non. C’est vraiment terrible !! Ne peux-tu pas faire quelque chose pour régler ce problème ? Car mon service à thé favori se trouve là-bas, » dit-elle.

Pour oser mentionner un service à thé dans un tel moment... Non, c’est probablement une blague pour me calmer dans cette situation extrême, pensai-je.

« Je suis désolée. Mais il m’est impossible d’aller les chercher, » dis-je.

« Je vois. On ne peut pas y faire grand-chose dans ce cas là, » dit-elle.

Après tout, il semblerait que cela n’avait pas été une blague. Son intérêt pour ça avait immédiatement disparu.

« Aujourd’hui, prenons un repos dans un endroit approprié, » dis-je.

« Oui, si une maison se trouve proche d’ici, » dit-elle.

« Oui, tout à fait, » répondis-je.

Cela aussi devait être une blague.

Puis, quelque chose d’un peu trop bruyant se trouva proche de nous. Je regardais attentivement dans la direction, mais je ne voyais personne.

« Gi, gi, gi... »

Puis, d’un coup, je tombai nez à nez avec une cinquantaine de gobelins.

J’avais tout fait afin de ne pas crier, et j’avais même posé ma main sur ma bouche afin d’étouffer le moindre son.

Alors que je m’inquiétais de savoir si Flora allait crier comme je l’avais presque fait, je vis que ses yeux étincelants.

« Fantastique, de véritables gobelins, » cria-t-elle.

« Mademoiselle, parlez moins fort, s’il vous plaît, » dis-je.

« Hein, ha oui, désolée. Je te demande pardon, » dit-elle.

Apparemment, les gobelins semblaient se diriger ailleurs. Un gobelin qui était plus grand que les autres les menait vers un endroit inconnu.

Le village des gobelins que nous venions de découvrir était rapidement devenu silencieux.

Alors que je regardais les environs, Mademoiselle Flora était entrée dans le village.

« M-Mademoiselle. C’est dangereux. Il pourrait rester des gobelins, » dis-je.

« Eh, regarde. Parmi tous ces bâtiments, il y a cette maison qui ressemble à celle où un humain pourrait y vivre. Pouvons-nous rester ici pour aujourd’hui ? » demanda Flora.

Il était certain que la maison qui était pointée du doigt par Mademoiselle Flora était bien trop grosse pour être utilisé par un gobelin. Cela n’était pas le cas des autres présentes dans les environs. Était-ce qu’un humain y vivait dedans ? Cela ressemblait vraiment à une maison humaine.

« Nous ne devrions pas le faire. Nous ne savons pas ce qu’il y a dedans, » dis-je.

« C’est correct. Car toi, Frey, tu es là pour me défendre contre n’importe quoi, » dit-elle avant d’aller vers la maison et d’ouvrir la porte. Je fus surprise que la maison ne soit pas verrouillée.

« Il n’y a personne ici. Frey, je suis affamée, » déclara Mademoiselle Flora alors qu’elle fouillait dans la maison. « Regards, il y a de la nourriture ici. Frey, pourrais-tu me cuisiner quelque chose ? »

« Je ne peux pas. Nous n’avons pas la permission de le faire, » dis-je.

« Pas d’importance, car je suis très affamée. Est-ce que tu t’en rends compte ? » demanda Flora.

En fin de compte, j’avais été vaincue face à l’insistance de Mademoiselle Flora et j’avais pris de la nourriture pour faire un repas. Nous nous étions excusés de faire ça et avions accepté avec gratitude la nourriture.

Puis, pendant le reste de la journée, nous nous étions reposées en dormant sur l’unique lit qui se trouvait dans la maison.

***

Récemment, comme nous dormions souvent en plein air, notre fatigue s’était peut-être énormément accumulée.

Au moment où je me réveillai, il était déjà le matin. Je n’avais même pas regardé ce qu’il y avait à l’intérieur.

Après avoir regardé dans la direction de l’une des fenêtres, je vis qu’il y avait quelqu’un qui nous regardait depuis là.

Je m’étais alors demandé qui cela pouvait être. Je m’étais levée du lit et j’avais regardé par la fenêtre. Il y a une paire d’yeux de gobelins se trouvant justes en face de moi de l’autre côté de la fenêtre.

« Haaaa !! » criai-je.

Très probablement surpris par ma voix, le gobelin à l’extérieur de la fenêtre s’était enfui.

« Ha ! Mademoiselle Flora !! » criai-je.

Puis, je m’étais soudainement souvenue de notre situation actuelle, et du fait que je ne pouvais pas trouver Mademoiselle Flora dans la maison.

Ne me dis pas qu’elle est allée dehors ? pensai-je.

J’avais mis en vitesse mon armure, puis j’étais allée dehors avec mon épée à la main.

Alors que je cherchais un peu partout, je la trouvai finalement.

J’avais immédiatement couru vers elle dès que je vis qu’elle était entourée par de nombreux gobelins.

« Mademoiselle..., » dis-je.

Alors qu’ils furent surpris quand ils entendirent ma voix, les gobelins s’enfuirent dans diverses directions.

« Frey, qu’est-ce qu’il y a ? » demanda Flora.

« Allez-vous bien ? » demandai-je.

« Tout à fait. Je jouais avec ces messieurs les gobelins, » répondit-elle.

« C’est trop dangereux. Retournons à l’intérieur de la maison, » dis-je.

Après avoir dit ça, j’avais pris la main de Mademoiselle Flora et nous étions retournées dans la maison.

Un peu plus tard, j’avais pu comprendre quelle était la situation en les observant.

Apparemment, les gobelins ne pouvaient pas rentrer dans la maison.

Après m’être préparée, j’avais ouvert la porte et bien qu’ils soient proches, ils n’étaient jamais entrés. J’avais donc compris ça. Même s’ils regardaient à l’intérieur, ils n’étaient jamais allés dedans.

En outre, il semblerait qu’ils ne voulaient pas nous causer le moindre tort.

Ceci aussi, je l’avais confirmé après avoir essayé de m’approcher des gobelins.

Notre sécurité semblait temporairement être bonne.

Cependant, je n’avais pas pu trouver une manière dont nous pourrions sortir d’ici. J’avais donc décidé que ce serait plus sûr si nous restions dans cette maison pendant un moment.

J’avais donc mangé encore aujourd’hui de la nourriture prise dans la maison, mais j’avais toujours à l’esprit que cela n’était pas une manière correcte d’agir. Je me sentais coupable. Immédiatement après la fin du repas, j’avais été dormir afin de récupérer ma force.

Demain, je voulais partir d’une manière ou d’une autre pour aller à Welburg. Peut-être y arriverons-nous tout de suite. Ou peut-être que nous aurions besoin d’une journée entière parce que nous ne connaissions pas la direction.

« Je veux pouvoir me laver et enlever toute cette sueur, » déclara Mademoiselle Flora au petit matin du jour suivant.

Heureusement, il y avait même un bain dans cette maison. J’avais donc préparé l’eau chaude pour le bain de Mademoiselle Flora.

Je voulais également laver mon corps avec l’eau chaude restante. Mademoiselle Flora avait rapidement fini de se baigner afin d’éviter d’attraper froid.

Il n’y avait pas de vêtements de rechange, donc nous avions dû endurer ce fait et avions revêtu les mêmes vêtements.

« Je veux porter ma robe préférée, » déclara Flora.

Je voulus m’excuser au moment où j’avais entendu ça. À cette époque, pourquoi n’ai-je pas été capable de fuir tout en saisissant l’un des sacs ?

Alors que je m’apprêtais à m’excuser auprès de Mademoiselle Flora, la porte qui ne s’était jamais ouverte jusqu’à maintenant s’ouvrit.

Moi, en tant que chevalier de Mademoiselle Flora, je devais avoir l’air forte.

Alors, avoir pris cette décision, je demandai à l’homme qui était soudainement apparu devant nous. « Vo-Vous, qui êtes-vous !? »

***

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6 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.

  2. Merci pour le chapitre.
    P.S : Tout ça pour un rôle-play…

  3. Complètement inutile comme chapitre sniff
    Le passé de ces deux tsundere je m’en tamponne
    A la poubelle les tsundere

  4. Merci pour le chapitre.
    PS:Elle n’a toujours pas compris le vrai caractère de Flora après tout ça !?

  5. Barthélémy Lelièvre

    Merci pour le chapitre

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