Nozomanu Fushi no Boukensha – Tome 3 – Chapitre 2 – Partie 11

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Chapitre 2 : Et une requête tout aussi singulière.

Partie 11

Cela va sans dire, mais je n’allais pas ouvrir le conteneur et vider son contenu devant Laura et Isaac.

Boire du sang de vampire comme si c’était une potion devant des nobles ! Quel culot !

Pourtant, je ne pouvais nier que j’avais envisagé de le faire, mais le produit que j’avais entre les mains pouvait transformer un être humain normal et fonctionnel en invalide si quelque chose tournait mal. Aucun être humain normal ne le boirait avec autant d’enthousiasme, et peut-être pas en une seule gorgée. Au moins, j’aimerais croire qu’un tel être humain ne pourrait pas exister. J’étais déjà étrange et quelque peu suspicieux en termes d’apparence, alors je n’avais aucun désir d’exacerber ce problème et de laisser une impression étrange à mes hôtes.

« Eh bien, alors… On retourne à la surface ? Nous avons ce que nous sommes venus chercher, » demanda Laura.

J’avais hoché la tête en réponse.

Nous avions vite fait demi-tour, gravissant les marches de pierre en spirale. Alors que j’avais des regrets pour le petit dirigeable que j’avais laissé derrière moi, j’avais vraiment fait mon choix. Même si cela me faisait mal, je ne pouvais que renoncer à l’objet, en suivant Laura hors de la pièce.

Si ce que Laura avait dit était vrai, le petit dirigeable était né des profondeurs d’un labyrinthe, alors avec un peu de chance, je pourrais aussi trouver un objet similaire dans mes voyages. J’aurais du mal à dire qu’il n’y aurait absolument aucune possibilité d’en trouver un autre.

Supporte-le, Rentt. Endure-le avec tout ton cœur et ton âme…

Je traînais mes lourds pieds vers le haut, pas à pas, à contrecœur, tandis que Laura m’éloignait de plus en plus du petit dirigeable qui avait si captivé mon esprit.

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De retour à la surface, j’avais été conduit vers ce qui semblait être une sorte de salon de réception. Comme je m’y attendais, chaque meuble et chaque décoration de cette pièce était de première qualité, c’était des objets uniques fabriqués par des artisans et des ateliers célèbres de la capitale dont même moi, j’avais entendu parler.

Je me souviens même d’avoir vu certains de ces objets lors de ventes aux enchères célèbres auxquelles j’avais assisté auparavant. C’était vraiment impossible pour quelqu’un comme moi d’en acheter, mais j’avais l’impression que certains de ces articles seraient impressionnants sur ma cheminée. Un tel jour n’était jamais venu, et j’avais fini par renoncer à cette perspective, mais j’avais fini par trouver ces mêmes objets dans un manoir que je venais de visiter. La vie était étrange et à sa façon, amusante.

« Eh bien ! Je suppose qu’on devrait passer au sujet qui nous occupe. Après tout, vous n’êtes pas là pour jouer, n’est-ce pas, Monsieur Vivie ? » déclara Laura, s’excusant apparemment de m’avoir mené sur une chasse au trésor dans un labyrinthe de haies de roses.

J’étais ici uniquement parce qu’Isaac m’avait fait une requête à mon nom, et je n’avais pas signé pour être enfermé dans un labyrinthe et qu’on observa mes efforts pour m’en tirer. Malgré cela, de telles pratiques n’étaient pas rares chez les nobles, qui aimaient tester ceux qu’ils invitaient chez eux.

Même si un proche collaborateur prétendait qu’un certain aventurier avait des compétences, je suppose qu’il était toujours préférable d’en être témoin par soi-même. Dans la plupart des cas, le client demandait à l’aventurier ou au mercenaire en question de combattre un champion de son choix ou d’aller chercher un objet spécial avant de lui confier la tâche. Il ne s’agissait pas du tout d’une pratique admirable. Mais la plupart de ces nobles clients avaient des richesses et un pouvoir ridicules, et les récompenses étaient suffisantes pour que même les aventuriers les plus chevronnés s’arrêtent et se réjouissent.

Pour certains, il n’y avait pas grand-chose à perdre à accepter un tel défi, de sorte que de telles pratiques étaient silencieusement, et parfois à contrecœur, acceptées. J’avais même reçu un cadeau de Laura pour mes problèmes, bien que beaucoup de nobles aient testé des individus qu’ils avaient embauchés sans récompense, et que certains aient même déclaré avec fierté que le fait d’être mis à l’épreuve était un honneur. Bien que ces clients n’aient plus beaucoup d’aventuriers pour faire leurs offres après coup, on entendait encore parler de tels cas de temps à autre.

Un aventurier et son client devraient être sur un pied d’égalité, ce qui était l’opinion de la guilde en général.

« Cela ne me dérangerait pas si vous jouiez avec moi d’une telle façon, encore une fois. En fait, si je retournais une fois de plus dans le labyrinthe est-ce que je recevrais encore une fois un cadeau ? » demandai-je.

« Haha ! » Laura avait ri avec joie de ma suggestion insolente. « Vous ne cessez jamais de m’amuser, Monsieur Vivie. Aimez-vous tant ce petit dirigeable ? Il y a beaucoup d’autres objets qui pourraient mieux vous servir, vous savez. »

Elle avait vu à travers ma mascarade idiote presque instantanément.

Mais elle n’avait pas tort. Si Laura le permettait vraiment, je franchirais volontiers demain matin ce labyrinthe de haies de roses, même si cela prenait toute la journée. C’est à ce point que je voulais le petit dirigeable.

« Il ne s’agit pas de savoir si c’est utile, je le veux vraiment, c’est tout simplement ça, » répondis-je.

Laura acquiesça sagement à ma déclaration. « Oui, c’est bien vrai. Dire que je rencontrerais un camarade ayant des intérêts similaires dans ces mêmes couloirs… Ah ! mais malheureusement, Monsieur Vivie, le labyrinthe est généralement une affaire ponctuelle pour la plupart des gens, et donc… »

Une ancienne tradition de la famille Latuule, peut-être, ou peut-être juste un caprice de Laura. Je ne connaissais pas les raisons exactes, mais je ne pouvais que supposer qu’un individu conquérant le labyrinthe plusieurs fois et réclamant plusieurs objets comme cadeaux finirait par vider le coffre-fort… pour ainsi dire.

Si c’était le cas…

Non ! Le petit dirigeable serait à jamais hors de ma portée !

Le choc pour mon psychisme était immense, il rivalisait même avec le choc que j’avais ressenti lorsque j’avais réalisé que je serais probablement toujours un aventurier de la classe Bronze. Telle était l’ampleur de ma déception. J’avais ressenti un profond sentiment de perte…

C’était quelque chose à laquelle je n’avais pas l’habitude de penser, quelque chose qui ne me traversait pas l’esprit. Mais… Ah. L’impact de cette réalité sur mon âme… J’avais ressenti une profonde tristesse douce-amère au fond de mon cœur.

Non, Rentt. Tu dois te concentrer sur d’autres choses et travailler à l’atteinte de tes objectifs. Des objectifs plus ambitieux et à plus long terme.

Ou du moins, j’avais essayé et j’avais rapidement échoué…

J’étais, et je serais toujours, en état de choc absolu. Je suppose que j’avais l’air vraiment pitoyable selon Laura, qui regardait dans ma direction avec un mélange de compassion et d’amusement.

« Le petit dirigeable fait partie de la collection de la famille Latuule… et j’y suis personnellement attachée. Cependant, si vous le désirez tant, il peut y avoir certaines… façons…, » déclara Laura, maintenant apparemment troublée par mon obsession apparente.

En entendant ses paroles, j’avais lentement levé la tête, la regardant droit dans les yeux tandis que j’arrêtais de remuer les doigts.

« Pour en revenir au sujet qui nous occupe, Monsieur Vivie, » poursuit Laura. « Vous êtes ici aujourd’hui parce qu’on vous a été demandé en nom propre pour accomplir une certaine tâche : à savoir la récupération régulière de Fleurs de Sang du Dragon. Je suppose que vous comprenez tout ça ? » demanda Laura.

« Oui. Cependant, le client…, » déclarai-je.

« Ah, oui, oui. Le client serait Isaac. Mais vous auriez sûrement déjà déduit la vérité après m’avoir rencontrée, » déclara Laura.

« … Oui. J’ai déjà compris que la vraie cliente, c’était vous, Laura, » déclarai-je.

Si c’était vraiment une demande d’Isaac, il n’avait qu’à me rencontrer en personne. Il pouvait dire à Laura que l’aventurier était là et sa maîtresse n’aurait pas vraiment besoin de me parler. Isaac aurait pu expliquer les termes de l’accord.

Cependant, dès que j’avais rencontré Laura, j’avais immédiatement compris la nature de l’affaire. C’était juste une supposition, car je n’avais pas la prétention de connaître la vérité, mais il me semblait que j’avais largement raison.

Laura continua. « Je consomme ces Fleurs de Sang du Dragon — enfin, leur extrait, si je puis dire — à intervalles réguliers. C’est pourquoi Isaac les a cueillis pour moi dans le Marais des Tarasques. Cependant, le pauvre Isaac semble être un peu surmené ces derniers temps, et en tant que sa maîtresse, je suppose que j’aimerais lui donner un peu de temps libre. »

Laura avait raison, entretenir une maison de cette taille et braver régulièrement le Marais des Tarasques n’était pas une mince affaire. Je ne pouvais qu’imaginer le fardeau que cela représentait pour Isaac et les autres serviteurs de la famille Latuule.

Mais je suppose que ce n’était pas tout à fait exact. Isaac était le seul à s’aventurer dans le marais, alors le fardeau reposait peut-être uniquement sur ses épaules.

L’entretien du manoir est une tâche herculéenne en soi… Et en plus, il devait régulièrement braver le marais ?

Si je devais faire des suppositions éclairées sur la façon dont les domestiques faisaient leur ménage, je ne pourrais même pas imaginer les détails exacts d’un tel processus.

« Si j’accepte cette demande, est-ce que Isaac pourra se reposer ? » demandai-je.

« Pourquoi, oui, oui ? Eh bien, Isaac lui-même est de cet avis. Bien qu’il ait beaucoup de travail à faire ici au manoir, je dois vous faire savoir qu’Isaac est l’un de mes serviteurs les plus compétents. Si vous pouviez lui épargner la peine d’explorer le marais si souvent, je suis sûre qu’il aurait plus de temps pour se reposer. C’est vraiment tout ce qu’il y a à faire, » déclara Laura.

Isaac, pour sa part, était resté silencieux, se tournant simplement vers nous deux et acquiesçant au moment opportun.

Hmm. Je suppose que c’est bien…

Je n’avais pas fait tout ce chemin en voulant m’impliquer profondément dans la situation personnelle de la famille Latuule, et je ne devais pas m’en mêler trop profondément. Le fait qu’Isaac ait eu un peu plus de temps pour lui était une bonne chose, mais sans aucun rapport avec mes intérêts.

Ce qui était vraiment important pour moi, Rentt Faina, c’était ce petit dirigeable modèle réduit.

« Je vois. Si je fais cette tâche pour vous, le petit dirigeable…, » commençai-je à dire.

Je voulais savoir quel était le point de vue de Laura à ce sujet, mais elle semblait avoir déjà pris sa décision.

« Si vous acceptez la tâche, alors oui, Monsieur Vivie. Vous aurez le petit dirigeable. Ah, bien sûr, cela n’a pas d’impact sur le montant original d’argent dont nous avons convenu dans le contrat. Rassurez-vous, votre récompense est intacte, pour ainsi dire, » déclara Laura.

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2 commentaires :

  1. merci pour le chapitre

  2. amateur_d_aeroplanes

    Mademoiselle est généreuse… il doit avoir anguille sous roche.

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