Neechan wa Chuunibyou – Tome 2 – Chapitre 7 – Partie 2

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Chapitre 7 : La domination du monde commence au Lycée Seishin !

Partie 2

À la tombée de la nuit, Natsuki était arrivée chez Yuichi dans une fourgonnette blanche.

« Je parie que ce serait génial pour un kidnapping ! » s’exclama Mutsuko. C’était une chose extrêmement impolie à dire, mais Natsuki, sa propriétaire, ne semblait pas s’en soucier.

Yuichi et les autres étaient entrés dans le véhicule puis ils avaient pris Aiko en chemin, avant d’arriver à Nihao la Chine. D’ailleurs, la camionnette était conduite par le « Harcelleur » Sakiyama.

Après avoir atteint leur destination, Mutsuko avait donné à Sakiyama une nouvelle série d’instructions, et il était parti de son côté.

Le groupe était entré dans le restaurant et avait pris place à la table ronde.

« Oh, vous êtes tous ensemble aujourd’hui ! Est-ce pour une occasion spéciale ? Vous inquiétez-vous du fait qu’on n’a pas assez d’affaires ? » Tomomi, dans son cheongsam, semblait très heureuse. Les autres étaient en uniforme scolaire, car Mutsuko avait insisté sur le fait qu’il s’agissait d’une activité de club.

« Qu’est-il arrivé à ton tic verbal ? » demanda Yuichi.

« Oh, eh bien, je faisais ça parce que peu de gens venaient ici, mais c’est un peu gênant de continuer quand les mêmes personnes continuent à venir…, » déclara Tomomi.

« Essaie d’avoir votre propre style de restaurant ! » s’était écrié Yuichi.

Même la nuit, il n’y avait pas de clients. Mis à part le groupe de Yuichi et le personnel, le seul autre résident semblait être un unique rat qui se précipitait ici et là.

« Tu sais, c’est assez dégoûtant d’avoir des rats qui errent dans un établissement de restauration…, » avait-il commenté.

« Même si on n’a pas de clients, on fait toujours beaucoup de nettoyages…, » Tomomi avait incliné la tête, apparemment confiante dans les normes d’hygiène du restaurant.

Mutsuko avait commandé une sélection assez vaste de plats. Comme d’habitude, la nourriture était délicieuse ; le manque de clients n’était certainement pas dû au goût.

« Alors, qu’est-ce que vous faites ici ? » demanda Tomomi.

« Nous avions besoin de sécuriser un centre d’opérations près de l’école. Je pensais qu’on pourrait utiliser cet endroit ! » Pendant qu’elle parlait, Mutsuko avait placé une paire de lunettes sur la table. « C’est un ordinateur portable destiné à ressembler à des lunettes. Nous pouvons les utiliser pour communiquer ! Elles sont encore au stade de prototype, donc elles ont une courte portée et tu dois rester à proximité pour les utiliser, mais elles nous laisseront voir tout ce que tu vois, Yu ! »

Mutsuko avait l’intention de lui donner des ordres depuis ici. Yuichi avait mis les lunettes expérimentalement, et avait vu devant ses yeux des nombres et des flèches mystérieux apparaissant dans son champ de vision.

« Oh, c’est intéressant, » dit-il. « Que signifient les chiffres ? »

« Ils ne veulent rien dire, ils ont juste l’air cool ! » s’était-elle exclamée.

« C’est stupide ! Éteins-les ! » s’écria-t-il.

Mutsuko s’était plainte en sortant sa tablette et en faisant quelques manipulations sur sa machine, l’affichage avait disparu.

« Alors, qu’est-ce qu’on fait ? » demanda Yuichi.

Ils y allaient la nuit, comme Kyoya l’avait demandé, mais ils n’avaient pas de plan plus concret en ce moment.

« Tu vas charger dans le tas et le faire sortir de force ! » déclara Mutsuko. « De quoi d’autre as-tu besoin ? »

« Pourrais-tu être un peu plus de spécificité, s’il te plaît ? » Il y avait des limites à l’irresponsabilité que Yuichi pouvait encaisser.

« Alors… voyons voir, » déclara Mutsuko, en regardant Aiko. « Ton frère semble être dans la salle du Conseil des Étudiants, mais y a-t-il un moyen de l’attirer ailleurs ? Si nous le faisons, nous aurons beaucoup plus d’options. »

« Attends un peu ! As-tu même des caméras cachées dans la salle du Conseil des Étudiants ? » s’exclama Yuichi.

« Eh bien, on ne sait jamais ce qu’un Conseil des Étudiants pourrait planifier ! Il faut les surveiller, » avait-elle déclaré.

« Ils ne planifient rien ! » cria-t-il.

Mutsuko avait sorti un mini-projecteur de sa poche et l’avait projeté sur le mur du restaurant comme si l’endroit lui appartenait. L’écran montrait des images vidéo de la salle du Conseil des Étudiants.

Kyoya était en train de feuilleter un livre relié en cuir avec une expression apathique.

Il ne fait que simuler, pensa Yuichi, en voyant que le garçon n’en lisait pas un mot.

« Orihara et les autres semblent aller bien, » déclara Mutsuko, en regardant de nouveau la vidéo.

L’écran montrait plusieurs endroits à la fois, et Kyoya ne semblait pas faire quoi que ce soit dans la classe où se trouvait Kanako en ce moment.

« Sœurette, Orihara peut-elle redevenir normale après ça ? » demanda Yuichi.

Mutsuko leur avait dit que Kanako et les autres étaient sous le charme, mais selon le chasseur de monstres, le charme et la servitude étaient des choses différentes. C’était quelque chose à voir avec le fonctionnement de leurs réflexes… C’était au-delà des capacités de Yuichi quant à comprendre cela.

« Voyons voir, » s’interrogea Mutsuko. « Le chasseur de monstres a dit que le charme ne durera pas très longtemps. Je parie que si nous les sortons et les enfermons quelque part, cela devrait disparaître naturellement. Le plus gros problème, ce sont les gens dont le sang a été consommé. Apparemment, leur domination est beaucoup plus profonde. »

« Nous devons tuer l’original, » déclara finalement Natsuki.

« Pas question…, » Aiko avait déclaré ça après quelques secondes avant de tomber sans voix.

« Attends un peu. Nous ne pouvons pas faire cela, » avait protesté Yuichi. « C’est du frère de Noro dont on parle. »

« Je ne sais pas grand-chose sur les vampires, mais il est facile de voir que la succion du sang confère un contrôle puissant sur leurs victimes, » déclara Natsuki. « Pour sauver les victimes, il faut probablement tuer le vampire original. »

« Je vois, » déclara Mutsuko. « Je préfère ne pas le faire, pour Noro, mais nous devrions être prêts à le faire, s’il le faut. »

Mutsuko pouvait vraiment être très insensible lorsqu’il s’agissait de personnes extérieures à son entourage immédiat, et le frère d’Aiko, qu’elle n’avait jamais rencontré, était apparemment un lien trop éloigné pour qu’il puisse jouir de sa sympathie.

Quels que soient les sentiments de Mutsuko, ce n’était pas si facile pour Yuichi de se préparer à l’idée. Aiko inclinait la tête, comme si elle était en état de choc.

« Bien sûr, c’est le pire des scénarios, » avait ajouté Mutsuko, comme pour rassurer Aiko. « Si on peut en finir sans le tuer, on le fera ! »

« Sakaki, laisse-moi te donner quelques conseils, » déclara Natsuki en regardant Yuichi.

« Quoi ? » demanda Yuichi.

« Il s’agit de tuer des individus. L’une des principales raisons pour lesquelles je peux tuer des individus, c’est que je ne les considère pas comme la même espèce que moi. Ta sœur l’a déjà dit, mais la résistance instinctive à tuer ne s’applique vraiment qu’à ceux de la même espèce, d’humain à humain. Les humains n’ont aucun problème pour tuer des animaux, n’est-ce pas ? Au moins, ils ne ressentent pas le même conflit que lorsqu’ils tuent un humain. Donc tu dois juste changer d’état d’esprit : pense à la personne que tu combats comme étant quelque chose d’inhumain, » déclara Natsuki.

« Changer mon état d’esprit, hein ? » Yuichi se demandait si ce serait aussi simple.

« Si tu perds ta virginité sur le grand frère de Noro… Wôw, ça sonne bien Yaoi ça, hein ? » demanda Mutsuko avec une grande joie.

« Veux-tu faire preuve d’un peu de considération, sœurette ? » s’exclama Yuichi.

« Dois-je aussi te donner mes conseils ? » avait proposé Mutsuko.

« Bien sûr, comme de toute façon, je ne pourrais pas t’arrêter, » murmura Yuichi.

« Le point faible d’un vampire, c’est le cœur ! » avait-elle déclaré.

« Le mien aussi ! » cria-t-il.

« Je ne sais pas s’ils fonctionneraient, mais emmène-les. Il s’agit de piquets de magnolia blanc, » Mutsuko avait donné à Yuichi quelques morceaux fins de bois de la taille et de la forme de crayons.

Yuichi avait mis les piquets dans sa poche de poitrine. Est-ce qu’elle voulait qu’il les plante dans le cœur du frère d’Aiko ?

La porte s’était effondrée vers l’intérieur.

« Hein ? » Yuichi regarda l’entrée en pleine confusion, et il vit les mots « Anthromorphe (Loup) ».

Une créature humanoïde recouverte de fourrure d’animal avait frappé la porte d’entrée et avait marché sur la porte de bois à l’intérieur, suivi par d’autres. Il y avait en tout sept créatures. Yuichi ne savait pas ce qu’ils voulaient, mais ils n’avaient certainement pas l’air amicaux.

« Hé ! Pourquoi avez-vous défoncé notre porte ? » demanda Tomomi avec indignation.

« Comment saviez-vous que nous étions ici ? » demanda Yuichi alors que lui et Natsuki se levaient, prêt à se battre.

« Le rat que vous avez vu tout à l’heure était son familier, qui lui a dit où nous étions ! Et le chasseur de monstres a dit qu’il avait des goules et des lycanthropes à son service, alors il a envoyé quelques-uns d’entre eux après nous ! » s’exclama Mutsuko, comme si elle le savait depuis le début.

« N’aurais-tu pas pu nous le dire plus tôt ? » cria Yuichi.

« Qu-Qu-Qu-Quoi !? » Aiko bégayait en raison de sa confusion.

« Il y en a plus qu’un seul, hein ? » murmura Yuichi.

Les « Anthromorphes (loups) » étaient des monstres bipèdes avec des visages en forme de chien qui étaient à peu près aussi grands qu’un homme de taille moyenne. Il en avait déjà vu un à l’hôpital, de sorte que leur existence même ne l’avait pas surpris, mais leur présence dans le restaurant chinois familier ressemblait à une intrusion dans sa vie quotidienne.

« Sakaki, n’es-tu pas surpris ? » demanda Aiko, semblant un peu plus calme, peut-être influencé par la réaction calme de Yuichi.

« Non, je suis surpris, » avait-il répondu.

Et en effet, il l’était. Mais paniquer face à un ennemi inconnu ne l’aiderait pas à le combattre. Pouvoir ignorer la surprise et faire ce qu’il devait faire… C’était le but de son entraînement.

Yuichi avait regardé dans le restaurant. Tomomi était une spectatrice innocente, et il ne voulait pas lui causer d’ennuis… Mais Tomomi, étonnamment, semblait vraiment très calme.

« Nous voulons plus de clients ici, mais nous ne servons pas les individus avec des chiens, d’accord ? » déclara-t-elle. « Et nous ne pouvons pas non plus vous laisser menacer nos clients. Papa ! »

« Laissez ça à Nihao la Chine ! » Un homme avec une tresse était sorti de la cuisine.

« Qui êtes-vous !? » avait crié Yuichi. Mais même lorsqu’il l’avait demandé, il connaissait la réponse. C’était « Nihao la Chine. » Rien de plus, rien de moins. C’était écrit au-dessus de la tête de l’homme.

« Yu ! Laisse Nihao la Chine s’en occuper et vas-y ! » déclara Mutsuko, les yeux brillants.

« Comme si je ferais ça ! » cria Yuichi, hésitant à suivre son ordre.

Nihao la Chine avait baissé ses hanches et il avait frappé avec un coude, faisant sortir un Anthromorphe du restaurant. C’était un coup de coude provenant d’un art martial ; il devait être un praticien du bajiquan.

« Sakaki, je vais l’aider, » déclara Natsuki en dégainant un scalpel de sa poche. « Vas-y. »

En voyant ça, Yuichi s’était décidé. Alors que Nihao la Chine utilisait des frappes de points et de pieds pour neutraliser les Anthromorphes, Yuichi était sorti du restaurant.

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