Neechan wa Chuunibyou – Tome 2 – Chapitre 6 – Partie 2

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Chapitre 6 : Les chasseurs de monstres existent vraiment !

Partie 2

« Bien, » déclara Yuichi. Puis il avait commencé à expliquer la situation jusqu’à présent.

Yuichi avait expliqué qu’Aiko était une vampire, que son grand frère avait le syndrome du collège et voulait conquérir le monde, qu’il avait vu des vampires dans l’hôpital abandonné, et que le frère de Noro avait disparu.

« D’abord, laisse-moi te dire une chose ! » proclama Mutsuko.

« Qu’est-ce que c’est ? » demanda Yuichi.

« La Clinique Rose n’est pas abandonnée ! » déclara Mutsuko.

« Hein ? Mais..., » il était sur le point de contre argumenté, mais il s’en était souvenu. Les lumières étaient allumées. Vous ne verriez pas ça dans un vrai bâtiment abandonné.

« Ce n’est plus un hôpital qui fonctionne, mais quelqu’un l’entretient encore ! Je ne rate jamais une information quand il s’agit de ce genre de choses ! » déclara fièrement Mutsuko.

« Ah, c’est vrai, » dit Yuichi. « Tu aimes aussi visiter les bâtiments abandonnés. »

« C’est vrai ! Je ne vais pas explorer dans des bâtiments qui appartiennent clairement à quelqu’un ! Tu ne peux pas débarquer parce qu’il a l’air abandonné ! » déclara Mutsuko.

« Sakaki... et si ces personnes étaient les propriétaires de l’immeuble ? » demanda timidement Aiko. « Et si on avait fait quelque chose de mal ? »

« Je ne sais pas. Même si c’était une effraction, on devait sauver la fille, n’est-ce pas ? » Yuichi ne pensait pas qu’il avait fait quelque chose de mal. « Sais-tu quelque chose sur les vampires ? » demanda-t-il à Ibaraki.

« Les vampires... ils sont une sorte de niche différente de nous, » répondit Ibaraki. « Je ne me souviens pas qu’ils se soient immiscés sur notre territoire. »

« D’accord, » dit Yuichi. « J’avais pensé que tu ne serais pas utile. »

« Hé, attends un peu ! Oh, je sais. Ces types ont été plus actifs dernièrement. Il y a peut-être un lien, » répondit Ibaraki.

« Qui sont ces “types” ? » dit Yuichi avec irritation. « Arrête de prendre des airs et va droit au but. »

« Écoute, toi, » répondit Ibaraki, « il y a un flux dans la conversation. Un départ mystérieux suscite l’intérêt et cela rend la suite plus lisse... mais bonne, peu importe. Je parle des chasseurs de monstres. Je les voyais ici et là, mais dernièrement, ils ont été très actifs dans toute la ville. Ça rend le sommeil difficile la nuit. Je ne pense pas que c’est nous qu’ils veulent. On dirait qu’il y a autre chose qu’ils veulent. »

« Chasseurs de monstres, hein ? » Yuichi pensa à son camarade de classe supérieure, Rokuhara, qui avait attaqué Aiko dans la cour de l’école peu après le début du premier trimestre. Il avait érigé une barrière et créé des familiers à partir de la terre, et il avait dit que c’étaient des pouvoirs que les chasseurs de monstres lui avaient prêtés.

« Que veux-tu faire, Noro ? » Mutsuko regarda Aiko avec impatience.

« Bonne question, » répondit Aiko. « Je veux ramener mon frère disparu et qu’il arrête ses bêtises. »

« Compris ! Laisse-nous faire ! » annonça Mutsuko.

Mutsuko est vraiment fiable, pensa Yuichi. Il ne savait pas encore ce qu’elle pouvait faire dans cette situation, mais le fait de l’avoir à ses côtés lui donnait toujours l’impression que les choses allaient s’arranger.

« Mais je n’arrive pas à croire que tu sois une vampire... Hey. Qu’est-ce que tu peux faire ? » demanda Mutsuko, les yeux pétillants.

« Rien de particulier..., » dit Aiko en s’excusant.

« Peux-tu libérer ton Système de Restriction de tes Arts Mystiques ? Peux-tu contrôler un Fantasme Marbré ? Oh, que dirais-tu de tirer des rayons de tes yeux, ou d’arrêter le temps !? Attends, tu aurais besoin d’une Position particulière pour faire ça, non ? » demanda Mutsuko.

« Je ne sais vraiment pas de quoi tu parles... Je guéris un peu plus vite que la plupart des gens, c’est à peu près tout... et je n’aime pas entendre des sutras..., » répondit Aiko.

« Suces-tu du sang ? As-tu sucé le sang de Yu ? Tu passes tes journées à faire des trucs obscènes avec du sang ? Il y a quelque chose de si érotique à sucer du sang ! Oh, ouais ! C’est aussi une analogie pour le sexe ! » s’exclama Mutsuko.

« E-Euh... Je ne fais pas vraiment ça..., » Aiko baissa les yeux, le visage rouge.

« Hein ? Alors comment es-tu sûre d’être une vampire ? » demanda Mutsuko.

« Si nous ne buvons pas de sang de temps en temps, nous tombons malades. C’est à peu près tout, » répondit Aiko.

« Oh, alors c’est comme une boisson santé ? Cela n’est rien comparativement à ce que nous devons faire, » avait déclaré Ibaraki.

C’était vrai : il avait dit plus tôt que le cannibalisme de leur race ressemblait à une punition du karma. En effet, ce sentiment était apprivoisé par comparaison.

« Je vois... ça ne me semble pas très vampirique. Pourquoi te considères-tu comme un vampire, Noro ? » demanda Mutsuko, en se rapprochant de la base de l’idée.

« Mes parents disent que nous sommes des vampires, et je n’ai jamais eu de raison d’en douter, » répondit Aiko.

« L’aspiration du sang semble être le minimum requis pour un vampire... Je suppose que tu as à peine franchi cette étape, » déclara Mutsuko.

« Oui, » dit Aiko. « J’ai entendu dire que si on ne prend pas du tout de sang, on va s’affaiblir et mourir. »

« De combien de sang as-tu besoin ? » demanda Mutsuko.

« Juste un peu, une fois tous les quelques mois. Cela permet d’éviter la plupart des problèmes majeurs, » répondit Aiko.

« Hmm... Tout semble un peu dilué, » s’était dit Mutsuko. « Tu as dit tout à l’heure que ta seule faiblesse était les sutras, n’est-ce pas ? C’est artificiel, comme si tu te retenais activement... Ton frère et le reste de ta famille sont-ils pareils ? » demanda-t-elle.

« Oui... euh... il y a des personnes qui boivent beaucoup de sang, et ils ont tendance à avoir l’air très jeune, » avait répondu Aiko.

« Ce n’est pas vraiment ce à quoi je m’attendais... Peut-être que ton clan est un comme Dracula, édulcoré ? Ou peut-être que tu es juste comme les vampires classiques... C’est difficile à comprendre, » Mutsuko avait réfléchi.

« En quoi comme Dracula est-il différent des vampires classiques ? » demanda Yuichi, se demandant là où elle voulait en venir.

« Dracula est un vampire qui apparaît dans un roman de Bram Stoker, mais les vampires folkloriques sont un peu différents de Dracula, » expliqua Mutsuko. « Les différences sont importantes ! Après tout, il y a beaucoup de types de vampires différents ! Au Japon, nous avons le yokai suceur de sang comme le nure-onna, et la Yougoslavie a des pastèques suceur de sang, n’est-ce pas ? Et ils ont tous des faiblesses différentes. »

« Je ne sais pas trop comment je me sens par rapport à une pastèque..., » murmura Aiko. Elle n’avait pas l’air d’aimer ça du tout.

« Eh bien, c’est bon, » dit Mutsuko. « Supposons pour l’instant que le clan de Noro est une extension des vampires occidentaux sur lesquels les histoires sont basées. Noro, tu te demandes si ton frère boit du sang pour faire plus de son genre, n’est-ce pas ? »

Aiko hocha la tête.

D’après ce qu’Aiko lui avait dit, Yuichi prenait cela comme le pire des scénarios.

« L’idée de sucer du sang pour en faire plus de ton espèce est venue des idées sur la maladie, » avait dit Mutsuko. « Avec le yokai et les esprits, beaucoup de leurs histoires sont basées sur des événements et des phénomènes contemporains. »

« C’est vrai, comme la peste noire. J’ai entendu parler du lien entre les parasites et les vampires, » avait dit Ibaraki avec un peu de fierté.

« Hé, tu viens d’ajouter cette réplique parce que tu le connaissais ? » demanda Yuichi avec suspicion.

« Et si c’était le cas ? » demanda Ibaraki.

« Oh, Ibaraki ! » s’exclama Mutsuko. « Des recherches récentes suggèrent que la peste noire qui a ravagé le Moyen Âge n’était pas causée par des parasites, mais par une souche virale de fièvre hémorragique Ebola ou Marburg ! »

« Et sœurette, cesse d’utiliser toutes les occasions qui s’offrent à toi pour montrer tes connaissances, » réprimanda Yuichi.

« Et bien, mis à part cela, » Mutsuko avait poursuivi en l’ignorant, « Nous considérons les vampires comme une sorte de morts-vivants, quelqu’un qui est mort et qui est revenu à la vie. Vous obtenez des légendes comme ça n’importe où dans le monde où les gens enterrent leurs morts — des légendes que si vous ne les enterrez pas correctement, ils reviendront à la vie comme un monstre. Avoir des clans de vampires comme le tien ne correspond pas à l’image standard des vampires. »

« Euh... tu ne suggères pas... que je sois morte ? » demanda Aiko avec une certaine peur.

« Hé, ne t’inquiète pas ! » Yuichi avait saisi la main d’Aiko.

« Hein ? » demanda-t-elle. « Euh... »

« Son corps est chaud, » explique Yuichi.

Elle présente tous les signes de vie, pensa Yuichi. Elle n’était pas une non-morte.

« Arrête de flirter ! » Ibaraki avait crié.

« Tais-toi ! » Yuichi lui avait crié dessus en réponse.

« Quoi qu’il en soit, on pense que les légendes sur les vampires proviennent de cas d’enterrements prématurés. Les gens qui n’étaient pas morts, mais dans un état de mort, ont été mis dans des cercueils et enterrés. Puis quelqu’un a entendu quelque chose et les a déterrés et a trouvé une personne à l’intérieur, couvert de sang et luttant pour respirer. Cet état de mort est censé avoir un lien avec la maladie qui raidit le corps, connue sous le nom de catalepsie ! » expliqua Mutsuko.

« Assez parlé de ça, » déclara Yuichi. « Retournons du côté du frère de Noro. Il y avait un cercueil dans sa chambre avec du sang à l’intérieur. Qu’est-ce que ça veut dire ? »

« Voyons voir, » avait dit Mutsuko. « Certaines histoires disent que les vampires s’affaiblissent s’ils ne peuvent pas dormir dans la terre de leur patrie. De là naquit l’histoire qu’ils absorbent l’esprit de la terre sur laquelle ils dorment pour se guérir eux-mêmes. Dans ce cas, on peut probablement supposer qu’il a beaucoup en commun avec tes vampires génériques, non ? Si c’est le cas, il a beaucoup de limites... Alors, énumérons quelques-unes des plus courantes ! Tout d’abord, leurs points faibles sont la lumière du soleil, l’ail, l’eau bénite, le frêne sacré, les croix, les piquets de magnolia blanc et les balles d’argent. Ils ne sont pas visibles dans les miroirs, ne peuvent pas traverser l’eau courante et ne peuvent pas entrer dans une maison à moins d’y être invités. Leurs pouvoirs comprennent la super force, la capacité de se transformer en brume, en loup et en chauves-souris, et le vol. Ils peuvent aussi charmer les gens et sucer leur sang pour les asservir. »

« Tout cela n’a pas de sens quand on les énumère comme ça, » avait répliqué Yuichi. Il n’y avait aucun sentiment d’unité en eux, et il y avait trop de caractéristiques spécifiques. Il avait l’impression qu’il fallait réduire la liste.

« Eh bien, c’est parce qu’il s’agit d’une fusion des idées des gens sur un grand nombre de monstres différents, » avait expliqué Mutsuko. « Les balles d’argent étaient à l’origine les faiblesses des loups-garous, et l’eau bénite et les croix étaient pour le diable. Mais avec le temps, ils ont tous fusionné. C’est comme... comment le fanfic ajoute des choses à l’histoire originale, puis d’autres créateurs ajoutent leurs idées au fanfic, et à un moment donné tout est traité comme l’original ! »

« Mutsuko, nous n’avons pas de pouvoirs ou de faiblesses comme ça..., » déclara Aiko en s’excusant.

« Eh bien, c’est encore mieux, n’est-ce pas ? » Mutsuko déclara cela. « S’il n’a aucun pouvoir, il ne peut pas conquérir le monde, n’est-ce pas ? Mais pour des raisons de sécurité, supposons qu’il le fasse ! Supposons qu’il puisse faire tout ça et partons de là ! »

Yuichi avait essayé d’imaginer ce que serait un vampire avec tant de capacités. Il ne pouvait probablement pas battre quelque chose comme ça. La force surhumaine était une chose, mais comment combattre quelque chose qui pourrait se transformer en brouillard ?

« Quoi qu’il en soit, notre première étape devrait être d’aller à l’hôpital où Yu a vu les “Vampires” ! Cet endroit me semble vraiment louche ! » annonça Mutsuko, se levant brusquement.

« Quoi, maintenant ? Ne penses-tu pas que ce serait mieux d’y aller pendant la journée ? » Yuichi avait protesté.

C’était en juillet, donc il faisait encore assez clair à cette heure de la journée, mais il allait bientôt faire nuit. Il ne semblait pas intelligent d’aller, la nuit, dans un endroit où ils pourraient trouver des vampires.

« Ça fait un moment que ton frère a disparu, n’est-ce pas ? Nous ne pouvons donc pas nous permettre de perdre du temps ! Au fait, Noro, deviens-tu plus forte la nuit ou commences-tu à agir différemment ? » demanda Mutsuko.

« Hein ? Je ne sais pas. Je crois que je m’endors ? » déclara Aiko en inclinant la tête.

« Tout le monde fait ça, » avait critiqué Yuichi en réfléchissant à la réponse.

« Je le sais ! Je n’ai pas de pouvoirs spéciaux simplement parce que je suis une vampire ! » cria Aiko.

En fin de compte, après avoir discuté de la façon dont le jour ou la nuit semblait ne faire aucune différence pour les pouvoirs de vampire d’Aiko, ils avaient décidé de partir.

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