Neechan wa Chuunibyou – Tome 2 – Chapitre 6 – Partie 1

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Chapitre 6 : Les chasseurs de monstres existent vraiment !

Partie 1

Après avoir fouillé la chambre de Kyoya, ils étaient retournés dans la chambre d’Aiko et avaient pris place sur son canapé.

« Nous n’en avons pas beaucoup appris, » avait dit Yuichi. « As-tu demandé à quelqu’un dans ta maison ? »

« Oui, » répondit Aiko. « Personne n’a entendu parler de lui, et ils ne savent pas où il est allé. Apparemment, il ne va pas non plus à l’école... »

« Ton père n’est-il pas inquiet ? » demanda Yuichi. « Il avait l’air d’un vrai père fouineur. Personne n’a-t-il appelé la police ? »

Bien qu’ils soient des vampires, ils essayaient de vivre une vie normale, alors appeler la police semblait être une ligne de conduite naturelle.

« Il semble qu’il ait demandé à le chercher, mais je pense qu’il n’agit pas en étant trop inquiet. Il n’a jamais vraiment donné beaucoup d’attention à mon frère, » répondit Aiko.

Oui, c’est comme ça pour les fils, pensa Yuichi. « Ce qu’on sait, c’est qu’il est revenu blessé une fois, et qu’il aime les filles à forte poitrine. »

« Oublie les filles à forte poitrine ! » avait crié Aiko.

« Nous devons trouver où il est allé... n’est-ce pas ? Penses-tu qu’il a un lien avec le groupe de l’hôpital abandonné ? » demanda Yuichi.

« Je ne pense pas qu’ils font partie de notre clan. Je ne connais pas tout le monde, mais je doute qu’il s’agisse de personnes vivantes ainsi dans la rue, » répondit Aiko.

« Ne penses-tu pas que ton frère boit du sang et fait plus de vampires ? S’il veut conquérir le monde comme tu l’as dit, il aura besoin de serviteurs, » déclara Yuichi.

« Pas possible. Je ne pense pas qu’il irait si loin, et je n’ai jamais entendu parler de boire du sang pour faire plus de vampires. Je ne pense même pas qu’on puisse faire ça, » répondit Aiko.

« Mais pour l’instant, nous devons supposer qu’ils sont liés d’une manière ou d’une autre. J’aurais peut-être dû leur parler davantage..., » Yuichi n’avait pas beaucoup pensé aux vampires dans l’incident de l’hôpital abandonné, mais maintenant il y réfléchissait. « Eh bien, je vais commencer à chercher partout. Noro, tu devrais attendre ici à la maison. »

Yuichi s’était levé. Il avait un mauvais pressentiment.

« Hein ? Tu t’en vas ? Puis-je venir avec toi... ? » commença Aiko.

« Non, » répondit Yuichi. Sa voix était un peu tendue. « J’ai l’impression que la situation est bien plus grave et d’une ampleur plus vaste qu’on ne le pensait. Si nous nous retrouvons dans un autre combat, je ne sais pas si je peux te protéger, » il l’avait laissée venir à l’hôpital, mais c’était avant qu’il ne sache que les choses allaient s’aggraver. Il ne voulait pas la mettre sciemment en danger.

« Sakaki, c’est mon problème. Je ne peux pas demander que tu prennes tout sur tes épaules, » répondit Aiko avec détermination.

« D’accord, » Yuichi avait consenti face à son argument logique. « Mais je ne pense pas qu’il y a beaucoup plus à faire par nous-mêmes. Puis-je faire intervenir Mutsuko dans l’affaire ? »

Après un moment de réflexion, Aiko hocha la tête. « Oh, et avant de partir, je veux te présenter à ma mère. »

« C’est vrai, je ne l’ai pas rencontrée, n’est-ce pas ? » demanda Yuichi.

Aiko avait conduit Yuichi dans la chambre de sa mère. La mère d’Aiko était assise dans la lueur de la TV LCD, la seule source de lumière de la pièce. Elle serrait ses genoux et regardait attentivement la télévision.

À l’écran, il y avait un programme d’achat à domicile, deux femmes parlant gaiement d’un ensemble d’aliments santé et d’équipement diététique.

« Qu’est-ce qu’elle a ? » demanda Yuichi avec hésitation.

Aiko avait allumé. « Maman, allume au moins les lumières. »

« Oh, Ai. Qu’est-ce qui ne va pas ? J’économise de l’énergie ! Les petites choses s’additionnent vraiment, tu sais, » répondit la mère d’Aiko.

« La meilleure façon de conserver l’énergie est d’éteindre la télé, maman. Ne le savais-tu pas ? » demanda Aiko.

« Oh, mais je n’ai pas pu le faire ! En ce moment, qui est avec toi ? » demanda la mère d’Aiko.

La mère d’Aiko, Mariko, avait un visage encore plus pâle que celui d’Aiko, avec des cernes sous les yeux. Elle ressemblait à une femme qui aurait pu être belle si elle n’avait pas l’air maladif qui pendait au-dessus d’elle. Elle portait une robe blanche ample qui ressemblait à une chemise de nuit, ce qui s’ajoutait à son allure fantomatique.

Elle n’est pas du tout comme Noro, pensa Yuichi. Maintenant qu’il y avait pensé, Aiko n’était pas non plus comme son père.

« Yuichi Sakaki, » déclara Aiko, en le présentant. « Il est dans ma classe. Je l’ai amené ici pour m’aider avec quelque chose. »

« Enchanté de vous rencontrer, » déclara poliment Yuichi. « Je m’appelle Yuichi Sakaki. Votre fille m’a beaucoup aidé. »

« Mon Dieu ! Qu’est-ce qui se passe, Ai ? As-tu vraiment ramené un garçon à la maison ? Et un bel homme, en plus ! Regarde-moi, habillée comme je suis..., » malgré l’apparence de mauvaise santé, la mère d’Aiko semblait plutôt tendue.

« Maman... tu as commandé encore plus de trucs bizarres..., » déclara Aiko.

La pièce était dans un important désordre, d’une manière qui rappelait celle de Mutsuko. Cette fois, cependant, l’encombrement était surtout de l’équipement de santé, des vêtements et des accessoires. Il n’y avait pas non plus de fenêtres dans cette pièce. Il était maintenant vers le coucher du soleil, mais même s’il était midi, il ferait probablement nuit noire sans les lumières allumées.

« Ce n’est pas des trucs bizarres ! Ce EMS utilise l’électricité pour renforcer tes muscles. C’est parfait pour quelqu’un de non-athlète comme moi ! » déclara sa mère.

Ça ne marche pas vraiment, pensa Yuichi, mais il s’était mordu la langue. Ce n’était pas ses affaires.

« Je suis juste venue te le présenter. Alors, doucement, d’accord, maman ? » Aiko supplia. « Sakaki va bientôt rentrer chez lui. »

« Oh, vraiment ? Ça me fait penser à une chose, Ai, as-tu sucé le sang de Sakaki ? » demanda sa mère.

« Maman ! De quoi parles-tu ? » cria Aiko, agitée.

« Tu devrais le marquer tant que tu en as l’occasion, » lui assura la mère d’Aiko. « Et sucer du sang peut être bénéfique —, » déclara la mère d’Aiko.

« Sakaki, vas-y sans moi ! » insista Aiko, envoyant Yuichi hors de la pièce.

Au bout d’un moment, Aiko l’avait rejoint dehors, le visage rouge pour une raison inconnue.

« Que s’est-il passé ? » demanda Yuichi.

« Maman a dit ce truc bizarre ! Euh, écoute, oublie ça ! » déclara Aiko.

Yuichi avait décidé de ne pas poursuivre l’affaire.

Ils étaient revenus à la maison de Yuichi pour trouver Yoriko debout à l’intérieur de la porte d’entrée, l’air renfrogné.

Il avait supposé que c’était parce qu’il avait amené Aiko avec lui, mais ce n’était pas pour cela qu’elle l’avait réprimandé.

« Grand Frère, tu es en retard ! » cria Yoriko.

« Pourquoi es-tu en colère contre moi ? » demanda Yuichi. Il ne voyait pas comment le fait qu’il soit sorti un peu tard aurait pu l’incommoder de quelque façon que ce soit.

« Quand tu arriveras dans notre chambre, tu comprendras ! Et de toute façon, pourquoi es-tu avec Noro ? » demanda Yoriko.

« Oh, elle avait quelque chose à demander à Mutsuko, alors je l’ai emmenée, » déclara Yuichi. « Nous nous sommes arrêtés chez elle, c’est pour ça que je suis en retard. Désolé, » il ne savait toujours pas pourquoi elle était en colère contre lui, mais il s’était quand même excusé.

« Quoi ? » L’expression de Yoriko s’était durcie.

Aiko avait un peu rétréci en raison de son inconfort.

« Noro, j’espère que nous pourrons parler plus tard, » déclara Yoriko, sa voix monotone malgré les mots gracieux. Puis elle était retournée dans le salon.

Confus, Yuichi et Aiko avaient monté les escaliers, puis s’étaient dirigés vers la chambre de Yuichi.

« Yo ! » La première chose que Yuichi avait vue en entrant était Kyoshiro Ibaraki, agitant une main et souriant avec légèreté.

Yuichi avait avancé, avait saisi son bras et l’avait tordu derrière son dos.

Avec l’articulation verrouillée, il l’avait tiré sur ses pieds et l’avait projeté vers l’arrière, envoyant l’arrière de sa tête contre le rebord de la fenêtre avec un coup de poing en prime. C’était une sorte d’Ura Nage, un lancer inversé en judo.

« Qu’est-ce que tu fais ici !? » demanda Yuichi alors qu’Ibaraki se recroquevilla en se frottant l’arrière de sa tête.

Ibaraki était un blond aux yeux bleus, avec des traits profondément enracinés, et l’étiquette « Ibaraki-doji » était au-dessus de sa tête. Il ressemblait à un étranger, mais contrairement à Natsuki, c’était un vrai monstre, pas seulement un monstre figuratif. C’était aussi un vrai Oni. Une corne apparaissait sur son front lorsqu’il utilisait son pouvoir.

Ils avaient échangé des coups pendant tout l’incident de Natsuki, mais par la suite, il avait essayé d’agir comme des amis, au grand dam de Yuichi.

« Hé ! C’est quoi cette façon d’accueillir une personne ? Tu aurais pu me tuer ! » Ibaraki avait protesté.

« Oh ? » demanda Yuichi. « Je pensais que tu étais un dur à cuir. »

« À moins d’être en forme d’Oni, je ne suis pas plus fort qu’un humain ! » répliqua Ibaraki.

« Oh, vraiment ? C’est vraiment dommage. Alors cela aurait dû être fatal, » déclara Yuichi.

« T’es vraiment un crétin. Comment peux-tu dire des choses comme ça avec un visage sérieux ? » demanda Ibaraki.

« Sakaki, ça va un peu trop loin..., » déclara Aiko, sidérée.

« Alors qu’est-ce que tu veux, et pourquoi à cette heure ? » demanda Yuichi. Il était environ 7 heures du soir.

« Je suis venu te rendre ton uniforme de gym, » déclara Ibaraki, en montrant du doigt le bureau. L’uniforme de gym était placé dessus, plié proprement. « Ta mère a dit que tu serais de retour pour le dîner et que je devrais t’attendre en haut. »

« Je t’ai dit que tu n’avais pas à le rendre, n’est-ce pas ? » demanda Yuichi.

« Qu’est-ce que j’allais en faire ? » avait répliqué Ibaraki.

« Tu aurais pu le jeter ? » demanda Yuichi. « Tu sais, je t’ai dit ça pour ne plus jamais avoir à te revoir ? »

« Ça fait mal. Tu es méchant. Après avoir fait tout ce chemin..., » commença Ibaraki.

« Oui, oui. Merci mille fois. Maintenant que tu as pu me le rendre, tu peux partir, » déclara Yuichi.

« On devrait aller quelque part et traîner ensemble ! » déclara Ibaraki.

« Ne m’as-tu pas entendu ? Je t’ai dit de partir ! » Yuichi était sur le point d’employer la force quand il avait entendu des pas courir dans le couloir.

« Hé, c’était quoi ce bruit ? Le triangle amoureux a-t-il provoqué une épidémie de yandere ? » Mutsuko avait fait irruption dans la pièce par la porte.

« Yo ! » déclara Ibaraki en levant la main pour saluer.

« Hein ? Hé, Ibaraki ! Et Noro aussi ! » déclara Mutsuko en regardant dans la chambre de Yuichi.

« Il vient d’arriver et il me crie déjà de partir, » se plaignait Ibaraki. « Parle-lui, d’accord ? »

« Yu, c’est important d’être gentil avec tes amis, » déclara Mutsuko sévèrement.

« Nous ne sommes pas amis ! » s’écria Yuichi.

« Maintenant, il est temps pour toi de t’expliquer ! Tu me laisses toujours seule en partant avec Yori et Noro ! Et maintenant Ibaraki aussi ? Je vois que tu me caches quelque chose ! Qu’est-ce que c’est ? » demanda Mutsuko.

« Non, en fait, nous sommes juste venus ici pour te poser des questions à ce sujet..., » alors que Mutsuko commençait à souffler, Yuichi avait rapidement essayé de la maîtriser.

« Oh, vraiment ? Alors, c’est bon ! » déclara Mutsuko, son humeur se rétablit sur une pièce de dix cents. « Raconte-moi tout ! »

Elle s’était assise devant la table basse. Yuichi et Aiko avaient fait de même.

« Oh, ne fais pas attention à moi. Je ne le dirai à personne, » Ibaraki s’était levé du rebord de la fenêtre pour les rejoindre.

« Nous ne voulons pas de toi ici. Pars, » déclara Yuichi.

« Franchement... franchement... Je pourrais être utile, tu sais ? Vu que c’est quelque chose que tu demandes à ta sœur, cela doit être quelque chose que tu ne peux pas gérer tout seul, n’est-ce pas ? » demanda Ibaraki.

Yuichi avait dû admettre qu’en tant qu’Oni, Ibaraki pourrait savoir quelque chose sur les vampires.

« Que veux-tu faire ? » demanda-t-il à Aiko.

« Ce n’est pas quelqu’un de normal, donc ça devrait aller..., » répondit Aiko.

Il était vrai qu’Ibaraki cachait aussi sa véritable identité au reste du monde. Il semblait peu probable qu’il diffuserait l’information.

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