Murazukuri Game no NPC ga Namami no Ningen toshika Omoenai – Tome 3 – Section 12 – Chapitre 3 – Partie 2

***

Chapitre 3 : Message divin et Mon espoir d’amitié

Partie 2

« Peux-tu dire à ta maman et à ton papa que j’aimerais venir les voir ? »

« D’accord ! Mais qu’en est-il du bois de chauffage ? »

« Je vais le prendre pour toi, alors ne t’inquiète pas. »

« Ok ! »

Carol me tendit le bois et partit en courant.

J’aimerais avoir son énergie…

J’avais songé à courir immédiatement après elle, mais j’avais décidé de ne pas le faire. Ils voulaient probablement se préparer à la visite du disciple. Embellir un peu l’endroit, mais aussi se préparer mentalement.

J’avais marché aussi lentement que possible. Le village était suffisamment petit pour qu’un rythme normal m’amène à leur porte en moins d’une minute, mais j’avais réussi à le faire en trois minutes. Je posai le bois de chauffage à côté de l’entrée et je m’époussetais les mains.

« Bonjour ? C’est Yoshio. »

Le rideau de la porte s’était immédiatement écarté. Ils devaient m’attendre.

« Bienvenue, Yoshio ! Je crains que ce ne soit pas grand-chose, mais entrez, je vous en prie ! »

Le visage de Rodice était pâle de nervosité, le sourire qu’il montrait était clairement forcé.

J’étais entré sans hésiter.

Carol se tenait devant une table basse et ronde autour de laquelle étaient disposés des coussins.

« C’est ton siège, Yoshio ! », annonça-t-elle en tapotant le coussin à côté de celui où elle était assise. Je l’avais rejointe.

« Fais attention à tes manières, Carol », avertit Rodice tout en essuyant la sueur nerveuse de son front.

Lyra était apparue, apportant un service à thé d’un pas chancelant. Sa fiabilité inébranlable semblait s’être évanouie en ma présence.

« Je vous en prie, ne soyez pas si nerveux. J’aimerais que vous me traitiez de la même façon que Carol. »

« M-mais, monsieur ! On ne peut pas parler avec autant de désinvolture à un disciple du Seigneur ! »

« Mon mari a raison ! C’est inacceptable ! », s’écria Lyra tout en tenant une assiette devant son visage.

Rodice parlait habituellement sur un ton formel, mais entendre Lyra parler comme ça me semblait très étrange. J’avais failli lui demander qui elle était, et ce qu’elle avait fait de la vraie Lyra.

« Je ne suis qu’un simple humain moi aussi. Je parle d’une manière qui sied à un disciple du Seigneur, mais je n’ai pas parlé de cette manière avec Carol, non ? »

« Oui ! Tu as trop l’air bizarre maintenant ! »

Je m’étais alors mis à rire.

« Désolé. Parfois, les adultes doivent changer leur façon de parler entre eux. »

Il était si facile de parler à Carol, c’était la seule personne du village qui ne semblait pas avoir peur de moi. Lyra et Rodice me fixaient en me voyant parler si simplement à leur fille.

« Vous comprenez ? S’il vous plaît, ne vous sentez pas obligée d’être trop polie. »

« Je comprends, mais nous avons toujours une dette envers vous, monsieur. Merci beaucoup d’avoir pris soin de notre fille », dirent Rodice et Lyra en inclinant la tête.

« Ce n’était rien. J’ai beaucoup apprécié le temps que j’ai passé avec elle. Tellement que j’ai envie de vous remercier. »

Ce que je venais de dire n’était pas que de la pure politesse, je le pensais vraiment. Je n’avais jamais eu l’impression que Carol était un fardeau, même si elle m’avait vraiment épuisé.

« Ah, je sais. Est-ce que vous aimeriez revoir ensemble les photos qu’on a prises dans le Monde des Dieux ? »

« Oui, s’il vous plaît ! », dirent-ils à l’unisson.

Je leur avais déjà montré ces photos lors de la fête de bienvenue, mais nous avions dû les parcourir rapidement en raison du nombre de personnes présentes. Lyra et Rodice voulaient probablement y jeter un coup d’œil. J’avais affiché les images sur mon téléphone et les avais regardées une par une.

« Elles viennent du festival, non ? On les a vus l’autre jour. »

« Tu peux acheter plein de trucs délicieux sur ces stands ! »

« Ça a l’air bien ! Et tout est si joli. »

« Oui ! Le Monde des Dieux est vraiment coloré et lumineux ! »

Tout en les parcourant, Carol et moi avions expliqué l’origine de chaque photo. Ses parents hochèrent la tête avec intérêt, le visage illuminé. Nous en avions regardé une dizaine quand un grognement de faim résonna dans la tente. Le visage de Carol se mit à rougir. Elle posa alors ses mains sur son ventre. Apparemment, voir toute cette nourriture sur les photos lui donna faim. Nous étions tellement plongés dans la conversation que l’heure du déjeuner était passée depuis longtemps.

« On a faim, hein ? Je vais préparer le déjeuner. Vous en voulez aussi, Yoshio ? Je dois vous prévenir, il n’y aura rien d’excessif. », dit Lyra en rigolant.

« Oui, s’il vous plaît, si vous me le proposez. Ça vous dérangerait de me laisser préparer aussi un petit quelque chose ? Je n’ai besoin que d’un coin de la cuisine. »

« Je ne pourrais pas… »

« Yoshio va cuisiner ? ! Qu’est-ce que tu vas faire, Yoshio ? ! »

Carol interrompit alors l’objection de sa mère.

J’avais sorti quelque chose de mon sac pour le montrer à Carol. Elle jeta immédiatement ses mains en l’air et commença à sautiller d’excitation, comme elle le faisait à chaque fois qu’elle était la plus heureuse.

« C’est mon préféré ! Maman, Papa, je vous promets que c’est de la vraie bonne nourriture du Monde des Dieux ! »

« Du Monde des Dieux ? ! », s’exclamèrent Rodice et Lyra.

« Tout ce dont j’ai besoin, c’est d’un peu d’eau chaude », avais-je dit.

« Est-ce tout ? »

Je m’étais glissé derrière une Lyra confuse et j’avais commencé. Il suffisait d’enlever le couvercle à moitié, de vider le sachet de soupe en poudre et de verser de l’eau. Lyra fit bouillir des légumes et fit sauter de la viande. Le repas comprenait aussi du riz, ainsi qu’une boîte de nouilles instantanées que j’avais donnés à chacun.

« Il y a trois saveurs, alors goûtez et choisissez celle que vous préférez. »

Il y avait sauce soja, du porc, et du curry.

« Veux-tu bien montrer à tes parents comment les manger, Carol ? »

« Ok ! Regardez ça ! »

Carol prit fièrement une des tasses, retira son couvercle et commença à remuer le contenu avec une fourchette.

Ses parents prirent chacun une tasse et suivirent son exemple. Ils goûtèrent, les yeux plissés dans un mélange de curiosité et d’anxiété. Leurs expressions s’éclaircirent simultanément.

« C’est délicieux ! »

« Je n’ai jamais goûté quelque chose comme ça avant ! »

« Vous voyez ? ! Goûtez un peu des miennes ! »

Ils avaient échangé nos tasses afin d’essayer les saveurs des autres. J’avais regardé la joyeuse famille tout en goûtant un peu de la cuisine de Lyra. Elle n’était parfumée qu’avec du sel et du poivre, mais c’était bon. Dordold vendait des épices, mais elles avaient une grande valeur dans ce monde, ce qui signifiait que Lyra donnait le meilleur d’elle-même pour moi. J’avais savouré le goût, reconnaissant à Lyra d’utiliser des ingrédients aussi précieux.

Grâce à la présence de Carol, j’avais fait de bons progrès avec la famille de Rodice.

La prochaine sur la liste était Chem. Elle serait plus facile à approcher que Gams, étant donné qu’elle me respectait beaucoup et n’aurait jamais songé à me répondre ou à me contredire. Et bien que Gams ne soit pas aussi dévot que sa sœur, sa foi dans le Dieu du destin était toujours aussi forte. Il était silencieux dans le meilleur des cas, mais encore plus quand j’étais là. Je suppose que je le rendais nerveux.

Chem était habituellement dans l’église à cette heure de la journée, mais cette église était actuellement mes quartiers. Lyra avait dit qu’elle ferait peut-être la lessive à la place.

Les villageois faisaient leur lessive dans une source à l’intérieur de la grotte, mais elle avait explosé en même temps que tout le reste. J’avais peur qu’ils soient allés jusqu’à la rivière, mais Lyra me donna des indications. Je les avais donc suivis jusqu’à cette zone entourée de planches que j’avais rencontrées plus tôt. La porte de la hutte en bois étant pour une fois ouverte, j’étais entré directement. Au-delà de la porte, il y avait plusieurs étagères à gauche et à droite, avec deux autres portes entre elles. J’avais tout de suite su de quel genre d’endroit il s’agissait.

« Un bain public ? »

Les étagères devaient être des étagères à chaussures, et les portes bleues et rouges étaient destinées respectivement aux hommes et aux femmes. Le design de style japonais de l’endroit pourrait avoir été influencé par les joueurs du jeu, puisqu’il avait été construit récemment.

Il y avait quatre paires de chaussures sur les étagères près de l’entrée des femmes, ce qui signifiait que Chem n’était pas seule ici. Lyra m’avait dit que cet endroit était utilisé pour la lessive pendant la journée, je pouvais donc juste entrer par l’entrée des femmes. Mais c’était trop gênant. Je m’étais approché de la porte et m’étais raclé la gorge.

« Bonjour ? »

« Yoshio ? »

Une voix survint de derrière moi. Je m’étais aussitôt retourné, choqué. Il y avait Gams, fronçant les sourcils vers moi.

« Qu’est-ce que vous faites ici ? », avais-je demandé.

Attendez. Ne me dites pas qu’il est là pour draguer les filles. Il a toujours l’air si sérieux…

« Je suis venu chercher Chem. On va chasser et patrouiller. »

Bien sûr ! Et quoique Chem ne soit pas une combattante, elle pouvait utiliser la magie de guérison, traitant les blessures mineures en un instant.

« Je vois. »

« Pourquoi êtes-vous ici ? », me dit Gams.

« Je… fais le tour du village. Je voulais parler avec tout le monde. Je viens juste de quitter la famille de Rodice. »

« Oh. Eh bien, je vais chasser seul. »

Gams se retourna pour partir, mais j’avais posé une main sur son épaule pour l’arrêter.

« Si vous devez combattre des monstres, vous devez être prêt à tout. Je peux parler avec Chem une autre fois. »

La sécurité du village était plus importante que mes désirs d’amitiés personnels.

« Je vois. Au revoir. »

Gams ouvrit la porte de l’entrée des femmes et entra sans hésiter. Je l’avais suivi, résolu à être aussi audacieux que lui.

L’intérieur était vaste, avec un bain en plein air et une zone de lavage pavée de pierres. Le bain était assez grand pour contenir peut-être dix personnes, avec des becs en pierre à une extrémité, un pour le chaud et un pour le froid. Chem et Murus faisaient la lessive. Je n’avais pas réalisé qu’elle serait ici.

« Vous avez aussi de l’eau chaude ici ? »

« Oui. L’explosion a ouvert une source chaude à côté de la source froide d’origine. Nous pouvons puiser aux deux sources maintenant. », dit Gams.

Entendre Gams dire autant de choses en si peu de temps était une chose rare. Ils auraient pourtant dû mentionner qu’ils avaient pris un bain ! Ils n’arrêtaient pas de m’apporter des seaux d’eau chaude, ça commençait à me faire sentir coupable. Qu’est-ce que je ne donnerais pas pour me prélasser dans une source chaude luxueuse !

***

Si vous avez trouvé une faute d’orthographe, informez-nous en sélectionnant le texte en question et en appuyant sur Ctrl + Entrée s’il vous plaît. Il est conseillé de se connecter sur un compte avant de le faire.

Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

Laisser un commentaire