Murazukuri Game no NPC ga Namami no Ningen toshika Omoenai – Tome 3 – Section 10 – Chapitre 8 – Partie 2

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Chapitre 8 : Bataille et vérité

Partie 2

« Tu peux discuter directement avec le dieu que tu incarnes. Mais il y a un hic. Tu ne peux plus poster sur les forums une fois que tu as atteint le niveau 5. Mais tu peux toujours y naviguer. »

C’est donc pour ça qu’il n’y avait pas de joueurs de niveau 5 sur les forums. Ce n’était pas que le niveau 5 n’existait pas, c’était juste qu’ils ne pouvaient pas poster.

« Au niveau 2, tu ne peux voir que les forums réservés aux autres joueurs du Dieu de la Lune. Ceux réservés aux joueurs d’autres grands dieux ont des titres différents. »

Sewatari se tourna vers Nattyan.

« Je crois que les joueurs du Dieu du Feu jouent aux Villageois de la Passion Ardente, non ? »

« Ce titre est vraiment minable. Mais je suppose qu’il convient au Dieu du Feu », dit Nattyan en fronçant les sourcils.

« J’ai effectivement vu des joueurs sur le forum qui avaient l’air d’être sous le Dieu de l’Eau. »

J’avais beau me dire que ça allait, c’était épuisant d’être désinvolte avec des inconnus virtuels.

« Ils doivent être de niveau 3 ou plus. Une fois que tu as atteint le niveau 3, tu peux utiliser les forums attribués à d’autres dieux. Mais ils ne sont pas autorisés à en parler aux personnes de niveau 2 ou moins, donc s’ils essaient, le message sera censuré. »

C’était probablement le genre de choses dont ils avaient parlé dans le fil de discussion pour les joueurs de niveau 3 ou plus.

« Au fait, les joueurs ne sont pas censés se parler dans la vie réelle, alors considère ceci comme une exception. Comme tu l’as vu, il y a certains joueurs dieux corrompus qui ne prennent pas la peine de suivre cette règle. »

Donc les dieux corrompus avaient des règles différentes, ou leurs règles étaient plus laxistes. Dans ce cas, les joueurs des dieux mineurs étaient désavantagés.

« Quel est votre niveau, Sewatari ? Je me pose cette question depuis qu’on s’est rencontré. »

J’étais presque sûr de le savoir grâce à notre conversation, mais je voulais vérifier avec elle.

Ses yeux s’étaient adoucis. Elle me sourit comme si elle avait attendu que je le demande.

« À quel niveau penses-tu que je suis ? »

« Niveau 5 ? »

« Exactement ! Le fait que tu l’aies trouvé du premier coup est quand même ennuyeux. Je voulais te voir sursauter quand je te dirais que tu avais tort, en fait, je suis niveau 5 ! »

« Oui. Pourquoi n’as-tu pas joué le jeu ? », dit Nattyan en faisant la moue.

Pourquoi me critiquait-on pour avoir donné la bonne réponse ?

« Je m’excuse. Vous jouez depuis longtemps ? »

« Des excuses ? ! Tu es encore trop formel ! Bref, environ deux ans. »

Je ne savais pas combien de temps cela faisait dans le grand schéma des choses, mais elle jouait depuis bien plus de temps que moi.

« Savez-vous quand le jeu est sorti pour la première fois ? Je l’ai eu quand il était encore en alpha, donc je suppose qu’il a été en test pendant tout ce temps ? »

Sewatari fit une pause pensive.

« Si l’on en croit les rumeurs sur les forums, il a environ dix ans à l’heure actuelle. Il n’y a pourtant pas de réelle preuve pour étayer cela. »

Il y a 10 ans. C’est aussi à cette époque que j’étais devenu grabataire. Dix ans, c’était une longue période pour gérer un jeu en ligne. C’était aussi une période de test alpha absurdement longue, mais le fait qu’un jeu comme celui-ci existe était suffisant pour me montrer que tout était possible. Une longue phase de test était peut-être la chose la moins mystérieuse à propos du Village du Destin.

« Ok, passons maintenant à la raison pour laquelle nous sommes venus te sauver. J’ai parlé au Dieu de la Fortune, et il m’a demandé de venir te sauver, toi, le joueur du Dieu du Destin. Nattyan et moi vivons à Hokkaido, c’est probablement pour cela que nous avons été choisis. »

« Je vois. Merci beaucoup de m’avoir secouru. »

J’avais incliné profondément la tête et j’avais remarqué que Carol copiait mon comportement. Elle avait dû se réveiller à un moment donné. Même Destinée était en train de hocher la tête dans ses bras.

« C’était quand même un incroyable travail d’équipe. Je suis un peu jalouse. Tu sais, j’ai eu du mal à croire le Dieu de la Fortune quand il a dit qu’il y avait eu un accident et qu’une fille de l’autre monde avait été envoyée ici avec un livre, mais elle est si jolie que ça ne me dérange pas qu’elle soit là. », dit Sewatari.

« Assure-toi de garder Carol-chan loin de Senpai, ok, Yoshiocchi ? »

J’avais remarqué une passion dans les yeux de Sewatari lorsqu’elle fixait Carol, mais jusqu’à présent, je pensais que c’était juste mon imagination.

« Je ferai attention », avais-je promis.

« Hé, j’aime juste les choses mignonnes ! Qu’est-ce qu’il y a de mal à ça ? »

« Tu vas trop loin, Senpai. C’est effrayant. »

Le duo commença à se disputer. Alors que Sewatari critiquait le sens vestimentaire laxiste de Nattyan, cette dernière l’accusait d’être une lolicon.

« De quoi parlent-elles, Yoshio ? », demanda Carol.

Apparemment, cette conversation n’était pas traduite, probablement parce qu’elle n’était pas appropriée aux enfants. J’en étais heureux.

« Hum… »

« Nous étions juste en train de dire à quel point tu es mignonne, Carol-chan ! »

« Merci, Oneechan ! »

Carol gloussa faiblement, ses joues rougissant.

« Alors, tu as compris ce qu’elle a dit, Carol ? », avais-je demandé.

« J’ai compris maintenant, oui ! Mais je n’ai pas compris ce qu’elles disaient avant ça. »

Tout comme moi, il semblerait que Sewatari et Nattyan étaient capables de passer du japonais à la langue du monde du jeu. Cela devait être quelque chose que tous les joueurs pouvaient faire.

« Question. Cela te dérangerait-il que Carol-chan reste dans ce monde pour que je puisse l’adopter comme sœur ? », dit Sewatari.

« Oui, ça me dérangerait. »

« Bien sûr que ça le dérangerait ! Oublie les règles, tu es une menace pour la société. Tu sais quoi, je pense que je vais appeler les flics tout de suite. »

J’espérais que Sewatari plaisantait, mais elle avait l’air cent pour cent sérieuse.

« Regarde ce sourire pur qu’elle a ! Ça me donne envie de lui donner trois portions extra-larges de dessert ! »

« Carol, assure-toi de rester loin de cette femme quand nous ne sommes pas là, d’accord ? », l’avais-je prévenue.

« Tu es déraisonnable ! Ce n’est pas une chose effrayante ! J’aime juste les petites filles ! Et je déteste les petits malins de son âge tout autant. »

D’après son ton, on aurait dit qu’elle détestait les garçons autant qu’elle aimait les filles. Je m’étais demandé quel genre de traumatisme avait conduit à cette situation.

J’espérais que quelqu’un allait changer de sujet, car cela ne pouvait qu’empirer.

« Oh, il y a quelque chose d’autre que je voulais demander. Je sais que tu prévois de renvoyer Carol-chan dans son monde, mais qu’en est-il du livre ? », dit Sewatari.

« Eh bien. Je veux aussi renvoyer le livre. »

C’était logique, non ? Le livre saint appartenait à l’origine à mes villageois, alors pourquoi ne pas le renvoyer ?

« Tu n’es pas un type avide, hein ? Tu comprends que tu peux utiliser ce livre pour avoir une vue d’ensemble de n’importe quel endroit où tu es allé ? Tu peux même voir à l’intérieur des bâtiments, ce que je suis sûre que tu sais maintenant. Il y a une tonne de possibilités avec ce truc. »

J’avais moi-même eu les mêmes pensées. C’était sans aucun doute l’appareil de navigation le plus puissant du monde. Sa véritable valeur était bien au-delà de mon imagination. Oubliez les dix millions de yens demandés par les dieux corrompus, il y a probablement des gens qui paieraient plus de cent millions pour un tel objet.

« Je le sais. Mais cela appartient à mes villageois. Ce n’est pas à moi de le garder. De plus, s’ils ne l’ont pas, je ne pourrais plus envoyer de prophéties ou les sauver s’ils ont des problèmes. Je ne serais même pas capable de les surveiller. »

Leur sécurité valait plus que n’importe quelle somme d’argent.

« Ce livre et mes villageois n’ont pas de prix. Ils m’ont sauvé quand j’étais au plus bas. Ils sont tout aussi importants pour moi que ma famille biologique. »

J’avais caressé doucement la tête de Carol pendant que je parlais. Je n’avais aucune preuve que mes villageois soient encore en vie, mais je le savais pourtant. Ils étaient vivants, et en ce moment même, ils travaillaient dur pour reconstruire le village. Je devais leur rendre Carol et le livre le plus vite possible.

« C’est vraiment génial. Il y a des tonnes de joueurs, même du côté des dieux majeurs, qui agissent comme si leurs villageois n’étaient que des personnages de jeux vidéo. Tu n’es pas l’un d’entre eux, Yoshio-kun. Je savais qu’il y avait une raison pour laquelle je croyais en toi. »

L’éloge de Sewatari m’avait rendu heureux, mais que voulait-elle dire par « croire en moi » ? C’était une chose étrange à dire à quelqu’un que vous venez de rencontrer. A moins que… je devienne enfin populaire auprès des femmes ? Attendez, attendez. D’après Internet, le fait de confondre une fille qui est gentille ou qui vous complimente avec un véritable intérêt était super pathétique. Bien que je suppose que je savais déjà que j’étais pathétique…

Carol leva alors les yeux vers moi.

« Pourquoi ton visage devient-il tout drôle, Yoshio ? »

Oh, génial. Je n’avais pas réalisé que j’étais si facile à lire.

« Maintenant qu’il n’y a plus de danger, allons manger quelque chose ! Tu as faim, Carol-chan ? »

« Ouais ! J’ai vraiment faim ! », dit Carol en gazouillant.

Nattyan était d’accord : « Pareil ! Je pourrais vraiment avoir envie d’un thé à bulles. »

Leurs deux mains s’étaient levées en l’air. C’était gentil de la part de Nattyan de montrer sa solidarité, mais j’aurais aimé qu’elle se concentre sur la conduite.

J’avais regardé dehors. J’étais tellement concentré sur notre conversation que je n’avais pas remarqué que la nuit tombait.

« Puisque tu es à Hokkaido, allons manger du Genghis Khan ! Tu sais, ce plat de mouton grillé ? Je connais un bon endroit. On va y aller ! »

Le Gengis Khan était un plat célèbre. J’avais toujours voulu le goûter.

Ma principale priorité ici était de rencontrer les développeurs, mais nous étions encore loin de leur bâtiment. Et ce n’était pas la peine de nous affamer juste pour arriver plus vite. Je voulais aussi que Carol mange toutes les choses délicieuses qu’elle pouvait. Je voulais qu’elle se souvienne de ce pays, le pays des dieux (enfin, le Japon), comme d’un endroit amusant.

J’avais senti que quelqu’un me regardait. Je m’étais retourné pour trouver le regard de Destinée.

Ne t’inquiète pas, je désire que tu manges également de la nourriture délicieuse.

J’avais demandé à Nattyan d’accélérer un peu, ne serait-ce que pour empêcher Carol et Destinée de tirer sur chacune de mes manches afin de me dire qu’ils étaient affamés.

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