Murazukuri Game no NPC ga Namami no Ningen toshika Omoenai – Tome 2 – Section 7 – Chapitre 1

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Chapitre 1 : Un vrai village et mon sentiment de satisfaction

Deux semaines s’étaient écoulées depuis que Murus avait rejoint mon village, et le mois de décembre touchait lentement à sa fin. Il ne restait plus qu’une semaine dans l’année. Jusqu’à présent, j’avais travaillé en moyenne trois fois par semaine, mais la fin de l’année était particulièrement chargée, les entreprises nous engageant pour des nettoyages en profondeur. Nous avions tous congé les 30 et 31 décembre, mais le reste du temps, mes collègues travaillaient dur, et j’avais aussi plus d’heures de travail. Je devais travailler cinq jours sur cette dernière semaine de l’année. Je gagnais de l’argent, et je ne voulais pas le gaspiller. J’allais économiser tout ce que je pouvais.

Je faisais ce travail depuis un moment maintenant, mais j’avais réalisé à quel point il me convenait que récemment. Voir un sol devenir de plus en plus propre au fur et à mesure que l’on y travaillait était extrêmement satisfaisant. Mais il n’y avait pas que de bons côtés dans ce travail. Travailler dehors ou dans un bureau quand le chauffage était coupé était chiant, mais les villageois m’avaient appris que le travail n’était pas toujours facile. Ils n’abandonnaient jamais et ne se plaignaient pas. C’était aussi l’hiver dans le jeu, et tout ce qu’ils avaient pour se réchauffer était un petit feu. Selon leurs critères, j’avais de la chance.

En parlant du village, les nouveaux arrivants que nous attendions depuis longtemps étaient venus nous rejoindre récemment.

« C’est bon de vous revoir tous ! J’espère que vous avez été en bonne santé. »

Dordold arriva à la grotte avec ses gardes et une grande charrette tirée par deux chevaux. Il arrêta la charrette juste à l’extérieur de la clôture.

« Bienvenue, Dordold. »

Gams lui ouvrit la porte dans le coin de la clôture.

« La zone clôturée s’est agrandie depuis la dernière fois que je suis venu ! Vous pourriez faire un peu de construction ici ou ensemencer une parcelle de terre agricole. J’ai tellement hâte de voir ce que vous allez en faire ! »

Le fait qu’il se souvienne de la taille de la parcelle m’impressionna, il n’était pourtant venu qu’une fois auparavant. Mes villageois avaient travaillé dur pour déplacer la clôture vers l’extérieur et faire de la place pour tous les nouveaux arrivants. Elle entourait maintenant un espace deux fois plus grand qu’avant. Ils avaient même construit une écurie pour leurs deux chevaux, les faisant sortir de la grotte et libérant enfin mes villageois de l’odeur constante du fumier. Les travaux ne furent terminés que depuis peu, Dordold était arrivé juste au bon moment.

« J’ai apporté les objets que vous avez demandés. Vérifiez-les quand vous aurez le temps, d’accord ? Oh, et j’ai apporté deux nouveaux membres pour votre village ! Si vous les acceptez. »

Dordold fit un signe de la main vers le chariot, et deux silhouettes en sortirent.

Ils étaient presque identiques, et juste un peu plus grands que Carol. Ils arrivaient à la hauteur de la taille de Gams. Leurs visages étaient grands, et leurs membres trapus. Les sacs sur leurs dos étaient plus grands qu’eux et remplis de tiges de bois. Leurs hauts à manches courtes et leurs pantalons courts étaient en cuir et cousus avec des poches. Les jambes et les bras qui dépassaient étaient couverts de fourrure brune. Leur visage aussi. Leurs yeux étaient grands et ronds, et le pourtour de leurs yeux, de leurs joues et de leur bouche était blanc. Leur nez était large et ressemblait à un museau.

« Ils ressemblent à des pandas roux ! Bien qu’ils se tiennent sur deux pieds… »

Ils avaient même des petites queues touffues sur leurs fesses. Je mentirais si je disais qu’ils n’étaient pas extrêmement adorables. Je savais que leurs cousins géants noirs et blancs étaient le type de panda le plus populaire et le plus connu, mais je préférais la variété rouge, leur apparition fut donc une surprise très appréciée.

« Voici Kan et Lan. Ce sont des pandas roux, et un couple marié. »

« Je m’appelle Kan. »

« Moi, c’est Lan. »

Les deux créatures baissèrent la tête. Et vu qu’ils étaient très humains, ce sera de cette façon que je les traiterais. La discrimination à l’égard des hommes bêtes est un fait courant dans les environnements fantastiques. Je m’étais demandé s’il en serait de même dans ce monde.

« Panda roux ! », s’était exclamée Chem tout en courant vers eux et en prenant leurs pattes.

« Vous êtes les bienvenus ici. »

« Trop doux ! »

Carol se bousculait autour d’eux, mourant d’envie de toucher leur fourrure.

Je savais ce qu’elle ressentait. Je pariais que leurs pattes étaient aussi toutes douces et soyeuses…

« Merde, j’aimerais être là maintenant ! Je veux juste enfouir mon visage dans leur fourrure et me frotter contre elle. Si seulement ils étaient mes animaux de compagnie… »

Je préférais les petits animaux aux gros, et j’avais toujours voulu un chat, mais papa était allergique.

Je n’arrivais pas à détacher mes yeux de Kan et Lan !

J’avais senti un lourd poids de désapprobation. Je m’étais retourné pour trouver Destinée qui me regardait fixement, assis sur le rebord de son terrarium. Oh oh ! Est-ce qu’il m’avait entendu ?

« Euh, tu te trompes, Destinée ! Je n’étais pas, euh… Hey, tu veux des fruits ? »

Je lui avais offert l’assiette de fruits que j’avais apportée ici pour moi, mais il m’avait rejeté d’un geste de la queue. Il était retourné dans le terrarium, s’était roulé en boule, et m’ignora.

Allons donc. Avec cette attitude, il devait comprendre ce que je disais.

Je suppose que le fait qu’il n’écoute pas est sans importance.

Incapable de faire autre chose, j’avais laissé le fruit à l’intérieur du terrarium et j’avais décidé de jouer avec Destinée quand il sera de meilleure humeur. Je m’étais assis de nouveau devant l’ordinateur.

Aucun de mes villageois n’avait vu d’inconvénient à ce que Kan et Lan les rejoignent. En fait, ils avaient été très accueillants. Les préjugés contre les hommes bêtes ne semblent pas être un problème dans ce monde.

Dordold présenta Kan et Lan comme un couple marié, mais rien qu’à leur apparence, je ne pouvais pas dire lequel était l’homme et laquelle était la femme. La personne en rouge qui s’était présentée comme Lan était probablement la femme.

« Ces deux-là sont d’excellents charpentiers, et ils disent qu’ils peuvent aussi travailler la pierre et le métal dans une certaine mesure. Ils ont même vécu dans cette grotte avec les nains », expliqua Dordold.

« Nous vivions ici. »

« Nous avons beaucoup appris. »

Ils étaient encore moins bavards que Gams.

Je n’arrivais toujours pas à me faire à l’idée que mes nouvelles recrues étaient plus des animaux que des hommes, et des pandas roux en plus ! Je ne pouvais pas imaginer mieux !

Si mes souvenirs du zoo étaient exacts, les pandas roux étaient doués pour grimper aux arbres. Ils étaient aussi omnivores. Mais je savais qu’il ne fallait pas s’attendre à ce que ce soit le cas dans le Village du Destin.

Les villageois donnèrent à Kan et Lan la chambre d’amis dans la grotte. Ils n’avaient pas l’air d’être d’une grande aide en cas de combat, mais comme ils étaient plus actifs la nuit, ils avaient pris le rôle de veilleurs de nuit, des pandas veilleurs de nuit. S’ils pouvaient alléger un tant soit peu la charge de Gams, cela me suffisait.

Quelques jours passèrent. Dordold ne plaisantait pas quand il disait que les pandas étaient de bons menuisiers. Durant cette période, ils avaient construit une cabane en rondins à l’intérieur de la clôture, puis ils s’y étaient installés en laissant la pièce libre de la grotte pour le stockage. Et bien qu’ils soient plus petits que les humains, ils étaient puissants, et leur taille ne les gênait pas. Ils ne parlaient pas beaucoup aux villageois, mais ils étaient si mignons quand ils travaillaient que je pense que ça ne dérangeait quelqu’un. J’avais pris l’habitude de les regarder quand il n’y avait rien d’autre à faire. Mais si j’avais l’air trop heureux, je sentais une paire d’yeux jaloux dans mon dos. Je devais alors faire quelque chose pour remonter le moral de Destiny. Au début, je m’inquiétais du régime alimentaire des pandas, mais heureusement, ils mangeaient avec plaisir tout ce que les autres mangeaient.

Les jours paisibles continuèrent, les pandas construisant de temps en temps de petites structures pour aider les choses. Ils travaillent actuellement à la construction d’un entrepôt de nourriture, qui sera terminé dans quelques jours. Kan et Lan avaient même révélé l’existence d’un espace de stockage secret dans la grotte. Dans une pièce remplie d’outils miniers et de planches, l’une d’entre elles était en fait une porte secrète. L’espace était juste assez grand pour qu’un enfant puisse y entrer, mais Kan y grimpa facilement et en sortit quelque chose.

« C’est explosif. »

« C’est dangereux. »

L’objet était une boîte en bois avec un fusible, comme de la dynamite. À l’intérieur, il y avait plusieurs cylindres.

« Est-ce une bombe ? »

« C’est pour casser la roche. »

« C’est dangereux. N’y touchez pas ! », prévint Lan tout en repoussant d’un coup de patte la main de Chem qui s’approchait.

Bien que grondée, Chem sourit au contact de cette patte douce. J’avais observé Kan et Lan avec curiosité tandis qu’ils emportaient l’objet dans leur ancienne grotte.

Est-ce que tout va bien se passer ?

À part cela, la seule chose intéressante qui s’était produite fut la découverte du véritable sexe de Murus. Mes villageois savaient déjà qu’elle était une elfe, mais ils n’avaient pas appris son autre secret, bien que Murus ne semblait pas le cacher intentionnellement. Et ce fut grâce à Kan et Lan que tout le monde le découvrit. Comme ces pandas adoraient se baigner, ils avaient fabriqué une baignoire. Gams pensa que ce serait une excellente idée d’inviter tous les hommes du village à prendre un bain ensemble, mais lorsqu’il demanda à Murus, elle le regarda d’un air choqué.

« Je pensais que vous pensiez que j’étais un homme, et je suppose que vous venez de me donner raison. »

Murus expliqua qu’elle était une femme, surprenant ainsi tout le monde sauf Kan, Lan et Lyra. Apparemment, les elfes ne faisaient pas grand cas de leur sexe jusqu’à ce qu’ils atteignent cent ans, c’était alors que les différences d’attitude et de langage commençaient à se manifester. Si vous ne pouviez pas déterminer le sexe d’un elfe par son comportement, il était probable que vous ayez affaire à un enfant.

Au début, Carol et Chem semblaient se méfier d’elle, mais quand elles avaient considéré qu’elle n’était pas particulièrement féminine et qu’elle avait plus de cent ans de plus que Gams, elles s’étaient calmées. J’étais le seul à savoir que Murus et Gams s’entendaient bien quand ils allaient chasser ensemble. Ses admirateurs ne devraient pas baisser leur garde si facilement.

Interférer dans leurs affaires romantiques ne serait pas très divin de ma part. Je garderais juste un œil sur les choses. Pour être honnête, après l’incident du harceleur et la demande de conseils aux villageois avec Seika, je ne voulais plus entendre parler de romances pour le moment.

La révélation du sexe de Murus fut probablement la chose la plus marquante de ces derniers jours. En dehors de cela, tout était calme.

Bien que mes villageois vivaient toujours principalement dans la grotte, avec tous les bâtiments supplémentaires, cela commençait à ressembler à un vrai village. Je jouais enfin à ce jeu de la manière prévue.

« Nous arrivons enfin à l’essentiel. Il est temps de travailler un peu sur le village lui-même. »

Même avec Kan et Lan, nous n’étions toujours pas assez nombreux, et il ne restait qu’une semaine avant le prochain Jour de la Corruption. Mais cette fois, nous avions Murus, Kan et Lan comme combattants supplémentaires. J’avais supposé qu’ils étaient faibles à cause de leur aspect soyeux, mais leur force m’avait surpris. Apparemment, le fait que les hommes bêtes soient plus forts que les humains était une chose normale dans ce monde. Les pandas utilisaient donc des mouvements rapides pour confondre leurs ennemis. J’avais vu les pandas s’attaquer à un monstre avec Gams : ils grimpaient proprement dans un arbre avec de petites lances dans la bouche, puis se lançaient droit sur leur adversaire.

Nous avions Gams avec ses épées doubles, Murus avec son arc, et Kan et Lan avec leurs lances — une équipe bien équilibrée, avec Chem comme guérisseur. Je ne savais pas à quel point le Jour de la Corruption serait dangereux cette fois-ci, mais si c’était comme la dernière fois, ça devrait aller. Il devrait y avoir moins de gobelins verts, aussi, après notre raid sur leur camp.

Mais je devais me rappeler qu’il s’agissait toujours d’un jeu vidéo. La difficulté allait probablement augmenter régulièrement au fil du temps, et les ennemis deviendraient plus forts à chaque bataille. Je ne pouvais rien prendre pour acquis si je voulais éviter la tragédie. Mais je n’étais pas vraiment nerveux. Après tout, j’avais toujours le golem comme atout.

J’avais les PdD nécessaires pour l’invoquer et une bien meilleure idée du temps qu’il pouvait rester actif. Nous avions planté des pieux dans la clôture comme la dernière fois, et mes villageois aient retourné le sol à l’extérieur de la clôture pour que les ennemis aient plus de mal à trouver leurs marques.

J’avais fait des recherches sur les stratégies de guerre et les pièges de l’ère Sengoku, que j’avais transmises à mes villageois par prophétie. Grâce à Kan et Lan et à leurs compétences en menuiserie, recréer les pièges fut simple.

« J’ai eu très peur la dernière fois, mais je veux juste en finir avec le Jour de Corruption de ce mois-ci. »

Une semaine, j’avais plus que le temps nécessaire pour terminer tous les préparatifs.

Je m’étais penché en arrière sur ma chaise pour m’étirer et j’avais regardé le réservoir. Mes yeux rencontrèrent ceux de mon résident spécialiste de l’évasion, qui était suspendue à mi-chemin du sommet.

« Franchement, Destinée. Je viens de te remettre dedans après notre promenade dans la maison. »

Comme il semblait détester les espaces clos, je le laissais sortir pour traîner dans la pièce avec moi assez souvent. Néanmoins, je ne voulais pas qu’il se promène et s’attire des ennuis quand je n’étais pas là. Je devais lui apprendre à rester dans le terrarium.

Ça ne marchait pas.

Quand il vit mon regard furieux, Destinée se glissa dans le terrarium comme une vidéo en marche arrière, allant même jusqu’à remettre en place le couvercle en verre de son terrarium. Il avait maîtrisé l’acte de fuite. C’était extrêmement intelligent. Je l’aurais volontiers emmené se promener s’il faisait plus chaud, mais Sayuki m’avait prévenu de ne pas sortir les reptiles par temps froid. Apparemment, ils ne pouvaient pas réguler leur température interne.

Pourtant, je pouvais imaginer sans problème Destinée gambadant dans la neige. Selon Internet, il y avait des lézards résistants en Russie et dans l’Arctique qui pouvaient survivre aux températures les plus basses, mais je n’allais pas prendre le risque de vérifier si Destinée était l’un d’entre eux.

Je ne savais toujours pas quelle espèce c’était. Notre meilleure hypothèse était un lézard tatou, mais il y avait tellement de détails qui ne correspondaient pas que je n’étais pas convaincu.

« J’aimerais bien savoir ce que tu es, mais je crois que le plus important, c’est qu’on soit ensemble. »

Un jeu mystérieux et un lézard mystérieux. Trouverai-je un jour la vérité sur l’un ou l’autre ? J’avais surveillé Destinée et le village pendant que j’y pensais, en ronronnant d’impatience. Et bien que je voulais en savoir plus, une partie de moi pensait qu’il valait mieux que je reste ignorant.

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