Monster no Goshujin-sama – Tome 2 – Chapitre 20 – Partie 1

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Chapitre 20 : Le défi de la Marionnette

Partie 1

J’avais mis la râpe sur le bloc de bois que j’avais pris dans mes mains.

J’avais surtout donné la forme, mais les finitions n’avaient pas encore été faites pour qu’elle soit à la hauteur de mon imagination. Je ne pouvais en aucun cas laisser vagabonder mon esprit, non pas qu’il y avait une occasion de le faire de toute façon.

Ce qu’il fallait, c’était la délicatesse de la finition d’une œuvre d’art.

Et tout cela, bien que je n’avais jamais vu le soi-disant article que je faisais actuellement.

Cependant, l’« art » pouvait être compris comme un objet sans aucune utilisation pratique, valorisé uniquement sur le plan esthétique et l’objet que je fabriquais avait aussi tendance à avoir plus de valeur artistique que pratique.

Par conséquent, je portais le maximum d’attention que je pouvais rassembler.

Même un léger changement de l’angle d’insertion de la râpe pourrait déformer l’expression du visage à un point étonnant. C’était donc un fait que je ne pouvais pas laisser mon esprit vagabonder, ne serait-ce qu’un instant. Je m’étais concentrée jusqu’à ce que mon esprit sente qu’il était sur le point de brûler et d’avancer.

— Vu la raison pour laquelle je le fabriquais, c’était au-dessus de mes moyens de le rendre trop voyant.

— Cependant, si je considérais ce que c’était pour le mieux, je ne pensais pas que c’était assez même si c’était une beauté parfaite.

En ce moment, je fabriquais quelque chose pour moi.

Avec mes intentions, je faisais quelque chose pour moi.

C’était un cas inhabituellement rare.

Jusqu’à présent, j’avais fait des choses pour les autres de mon plein gré. Ou plutôt, j’avais fait les choses selon les souhaits du Maître.

Je n’avais pas fait ce que je voulais personnellement.

On pourrait dire que ce serait vraiment la première possession que j’allais obtenir. D’un autre côté, comme c’était quelque chose qui m’appartenait, je ne voulais pas qu’il soit trop voyant. Je ne pensais pas non plus que cela me conviendrait ni que ce serait quelque chose que je pourrais avoir.

Cependant, c’était le cas. C’était « une chose à moi » et non pas « une chose qui était pour moi ».

En tout cas, c’était quelque chose que je ne remarquais pas moi-même d’habitude. Dans la vie de tous les jours, c’était une autre personne qui allait voir cela tout le temps, mais dans ce cas, cette autre personne était mon Maître, qui était plus important que quiconque. Par conséquent, je n’étais pas trop épuisée, peu importe combien j’avais essayé de le faire par tous les moyens possible.

« Je l’ai terminée, » déclarai-je.

Quand j’avais terminé tout le processus, j’avais entre les mains un « visage de fille » délicieusement travaillé.

La tranche d’âge était à peu près la même que celle du Maître. Il avait une allure soignée, mais il y avait des endroits où il manquait un peu de fonctionnalités. La peau était un peu trop blanche, mais elle était lisse et avait un ton typique d’une fille. C’était extrêmement pénible pour moi de l’avoir terminé dans une ambiance trop calme.

« Qu’en dis-tu ? » demandai-je.

J’avais remis le travail à l’amie qui regardait mon travail à côté de moi.

C’était ma collaboratrice. Elle n’était pas capable de faire les choses elle-même, mais sans elle, je n’aurais pas dirigé ma tâche dans cette direction. Pour ainsi dire, je suppose qu’elle était une sorte de conseillère ?

Même maintenant, elle observait et regardait attentivement mon travail sous différents angles.

En combinant sa propre expression faciale sombre, la grotte illuminée par le feu de camp et le travail exquis qu’elle tenait dans ses mains, sa silhouette avait l’apparence d’une sorcière sinistre.

Hou, un soupir s’était échappé des lèvres pâles de mon amie. Le résultat était sur le point d’être annoncé. Si je possédais un dispositif pour respirer sur moi, il n’y avait aucun doute que j’aurais eu le souffle coupé par la tension.

« C’est parfait, non ? » demandai-je.

« Eh bien..., » répondit mon amie.

Mon amie — Kato Mana avait fait apparaître un sourire mince vers moi qui avait penché mon haut du corps vers l’avant, et avait parlé.

« Avec un retaillage... »

***

C’était avant-hier déjà quand nous nous étions séparés du Maître.

Lors de la réunion préparatoire, nous nous attendions à ce que les chevaliers quittent la forêt et se dirigent vers une ville. On ne s’attendait pas à ce qu’ils soient guidés jusqu’à une forteresse comme celle-là, ce qui était très peu pratique.

Cependant, cela n’avait pas nécessairement changé ce que nous devions faire. Nous attendions le contact du Maître, et si nous percevions par le lien que le Maître était en danger, nous devions à tout prix nous précipiter à ses côtés. Pour cela, il était souhaitable d’être le plus près possible du Maître.

Par conséquent, nous avions trouvé une grotte de taille modérée parmi les montagnes à basse altitude où nous pouvions voir la forteresse vers laquelle le Maître se dirigeait, et où nous y demeurions. C’était une tanière creusée par une sorte de monstre. Le propriétaire de la tanière avait peut-être été tué il y a longtemps, car nous n’avions pas vu sa silhouette.

« Kato-san, selon toi, quel serait le problème ? » demandai-je.

Dans la grotte, j’avais interrogé mon amie qui me faisait face.

« — Mana, » déclara Kato.

Une brève réponse. Non, était-ce juste une plainte ? Une paire d’yeux qui affichait une certaine lumière comme si elle me blâmait était tournée vers moi.

Les yeux humides lui allaient vraiment bien.

« Appelle-moi Mana, » déclara-t-elle.

Récemment, cela avait atteint le point où elle, mon amie, m’avait demandé de l’appeler Mana.

Je ne m’étais pas encore habituée à la façon de l’appeler ainsi. À cause de ça, j’avais parfois fait une erreur comme celle que je viens de faire et elle boudait.

« Alors, va pour Mana... Selon toi, qu’est-ce qui ne va pas dans mon travail ? » demandai-je.

« Ce n’est pas au point de dire que c’est mauvais, mais..., » répondit Mana.

Quand je l’avais redit, Mana n’avait que peu desserré la bouche.

« Mais ce que je veux dire par là, c’est que j’ai le sentiment que le charme humain ne suffit pas, » répondit Mana

« Le charme humain, c’est ça ? » demandai-je.

J’avais répété mot pour mot les paroles de Mana.

— Avec ma propre bouche.

En effet. Je portais la tête que j’avais fabriquée pour l’essayer.

Je n’avais pas réussi à produire des cordes vocales qui avaient un mouvement humain naturel, donc, en fait, je ne faisais que « mouvoir ma bouche pour faire correspondre ma voix », mais si vous le regardiez rapidement, vous auriez l’impression que j’exprimais les mots avec ma propre bouche.

Ceci, que j’avais fait il y a seulement quelque temps, était mon visage de fille. C’était bien de dire que c’était la première étape pour que je puisse être serrée fermement par les bras du Maître. Si je voulais que cela soit pour le mieux, alors je devais pouvoir me vanter d’avoir faire quelque chose de parfait après ce que Mana m’avait dit.

Le voyage pour arriver à ce point n’allait pas être simple.

En ce qui concerne la fabrication à la main, j’avais confiance en moi, même aujourd’hui. Pouvoir transformer le bois en n’importe quoi à mon goût était l’une de mes caractéristiques particulières en tant que marionnette magique.

En effet. C’était « mon plus grand plaisir ». Bien que j’avais compris que cela signifiait que « les choses que je ne pouvais pas imaginer, je ne pourrais pas les faire », à la fin, c’était le début de ce processus.

En faisant le visage d’une personne, la manière d’agir avait été différente que d’habitude !

Pour dire les choses plus simplement, c’était dans une direction différente de celle de mes travaux habituels.

Mes œuvres recherchaient généralement la fonctionnalité plutôt que la forme. Ils étaient grossiers, mais pratiques. Cependant, il s’agissait essentiellement d’une sorte d’œuvre d’art. Même si les outils et les matériaux utilisés étaient les mêmes, la technique à changer serait tout à fait normale si l’objectif était différent.

Un écart de quelques millimètres seulement pourrait détruire tout l’équilibre. S’il était mal fait, il s’effondrerait même à un point tel qu’il n’aurait même pas l’air humain.

Si je devais parler du tout premier prototype, c’était quelque chose de plus terrible, et c’était à tel point que je ne voulais pas y penser.

Naturellement, la fabrication avait été un processus difficile.

Néanmoins, pour moi, c’était également impossible de renoncer à cela. Si j’avais dû renoncer à un problème maintenant, je n’aurais même pas dû commencer. D’ailleurs, j’avais aussi promis de le montrer au Maître un jour.

Bien que j’aie fait beaucoup de travail et que je me sois améliorée petit à petit après tout cela, le sentiment d’inconvenance était toujours présent, peu importe le nombre que j’avais fait. Pour le dire franchement, j’étais agitée. Si Mana ne m’avait pas informée que c’était parce que cela s’était approché de la zone appelée « l’étrange vallée », ma fabrication aurait peut-être été au point mort.

Dans le modelage d’œuvres d’art avec des traits faciaux qui ressemblent beaucoup à ceux de l’être humain, nous arrivions à un point où, après un certain temps, de petites divergences pouvaient se faire sentir dans d’étranges choses. C’était selon Mana ce que l’on appelait le phénomène de « l’étrange vallée ».

Pour l’améliorer, il n’y avait pas d’autre choix que de me rapprocher encore plus de la vie.

En me faisant remarquer mes erreurs chaque fois, j’avais amélioré mon travail. Que cela soit devenu ou non plusieurs dizaines d’œuvres, je ne me souvenais même pas de moi.

Même avec des pensées erronées qui ne pouvaient être vues d’un tel passé, Mana m’avait accompagnée patiemment.

Pour le dire franchement, il ne serait pas exagéré de dire que c’était notre travail de groupe.

Peut-être à cause de cela, il y avait une partie qui ressemblait beaucoup à Mana avec un ensemble de traits faciaux pour une raison inconnue dans le travail que j’avais fait. Comme Mana avait l’air très jeune pour son âge, il se pouvait que nous puissions même être vues comme des sœurs si nous nous tenions l’une à côté de l’autre. C’était peut-être l’humanité qui devait être présente que Mana avait soulignée d’une manière ou d’une autre, cependant...

« Eh bien, je juge que c’est plutôt bon. Mais il y a un autre problème encore plus grave, » déclara Mana d’une voix plate comme d’habitude.

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Un commentaire :

  1. Merci pour le chapitre.

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