Monster no Goshujin-sama (LN) – Tome 6 – Chapitre 9

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Chapitre 9 : Une seule réponse guidée par la folie ~ Point de vue de Lily ~

Et donc je m’étais réveillée.

« Argh… Gah... »

J’avais gémi. Ma conscience était brumeuse. Je me sentais malade. Je m’étais souvenue de cette sensation. Oui… c’était ce que ça faisait que quelque chose détruise mon cerveau mimétique et m’assomme.

 

 

« Oh, tu es réveillée, Miho. »

Je m’étais levée en sursaut à la voix soudaine — enfin, j’avais essayé, mais j’avais perdu l’équilibre.

« Quoi — !? »

Du métal dur s’était entrechoqué. Je ne pouvais pas bouger mes bras pour une raison inconnue. Mes mouvements étaient limités d’une manière que je n’aurais jamais imaginée possible, ce qui m’avait fait tomber.

« Wôw là. »

Le moment avant que je tombe, quelqu’un m’avait attrapée dans ses bras.

« Hé là, fais attention. Je veux bien te protéger, Miho, mais le pire peut toujours arriver. »

La voix venait d’un garçon. Son ton était plein de considération. Il m’avait fait asseoir sur le sol, en me tenant toujours dans ses bras.

« Hm… » J’étais confuse par la tournure soudaine des événements. La première chose qui me vint à l’esprit fut de le remercier de m’avoir attrapée, une réaction parfaitement banale. « C-C’est… » Cependant, les mots ne sortaient pas. « Qu’est-ce que… ça… ? »

J’avais réalisé qu’une chaîne encerclait tout mon corps. Par réflexe, j’avais renforcé et tendu mes bras. Les maillons de la chaîne avaient grincé dans un cri, s’entrechoquant, mais ils ne s’étaient pas brisés. Ils n’avaient pas plié. Ils ne s’étaient même pas détendus.

« Alors, que dis-tu de ça ! »

J’avais décidé de défaire mon mimétisme et de redevenir un slime pour échapper à cette servitude irritante. Mais je n’avais pas pu le faire.

« Pourquoi ? »

Pour une raison inconnue, je ne pouvais pas faire quelque chose qui était aussi naturel que de respirer pour moi. C’est alors que je l’avais finalement réalisé.

« Ces chaînes sont-elles… magiques ? »

Elles étaient probablement utilisées pour retenir et affaiblir leur cible. En y repensant, je m’étais sentie étrangement léthargique quand j’avais essayé de briser les chaînes. J’étais devenue pâle. J’avais réalisé que je n’étais rien de plus qu’une petite fille maintenant. J’avais hésité à diriger mon regard vers la personne qui se cachait derrière tout cela.

« Tu es…, » ai-je commencé.

« Hm ? Qu’est-ce qui ne va pas, Miho ? »

Un garçon portant un uniforme scolaire en lambeaux m’avait regardée de haut. À première vue, il ressemblait à un délinquant, mais il n’était pas vraiment sale. Son uniforme était propre malgré son état délabré, et l’épée accrochée à sa taille avait clairement de la valeur. Sa tenue était juste mal assortie. À en juger par le manteau qui s’étendait actuellement sous moi, il en portait normalement un par-dessus ses vêtements en lambeaux.

« C’est quoi cette tête bizarre ? Ne me dis pas que tu m’as oublié, » dit le garçon en s’amusant.

Je l’avais reconnu. Pour être précise, je connaissais ce garçon à travers les souvenirs de Miho Mizushima.

« Takaya… Jun... »

C’était l’ami d’enfance de Miho Mizushima, un guerrier parmi les tricheurs. Le garçon qui avait traversé la forêt tout seul, atteignant le Fort d’Ebenus juste pour pouvoir demander de l’aide au premier corps expéditionnaire, était pour une raison inconnue juste devant moi.

« Takaya, pourquoi… es-tu… ? »

« Allez, Miho. Pas besoin de me traiter comme un étranger, » dit-il en se grattant la joue. « Appelle-moi juste Jun, comme tu l’as toujours fait. »

Il n’y avait aucune chance que je le fasse. Honnêtement, je ne comprenais pas la situation. Le flou qui obscurcissait mes pensées avait disparu, mais tout ce dont je me souvenais, c’était de marcher dans les montagnes et de retrouver mon maître. Je ne me souvenais de rien après cela. Quand je m’étais réveillée, je me suis retrouvée attachée ici. Que s’est-il passé ? Plus important encore, mon maître était-il toujours sain et sauf ?

« Oh ! Es-tu peut-être en colère parce que je t’ai laissée toute seule dans cette cabane ? » dit Takaya, ne montrant aucun signe d’attention à ma confusion. « Je suis désolé de t’avoir fait sentir si mal à l’aise. J’ai fait de mon mieux, comme tu le sais. »

On aurait dit qu’il trouvait cette conversation agréable. Il y avait une légère moue derrière son ton affectueux. C’était comme s’il ne pouvait même pas me voir enchaînée juste devant lui.

Je n’avais aucune idée de ce qui se passait. À en juger par ses réactions, ses déclarations et son attitude, peut-être ne savait-il pas que je n’étais pas Miho Mizushima ? Si c’était le cas… j’avais peut-être une chance. J’avais hoché la tête. Si je gérais bien la situation, je pourrais recueillir des informations sur ce qui s’était passé depuis mon évanouissement. Je réprimai mon malaise et ouvris mes lèvres sèches.

« Puis-je te demander quelque chose ? » avais-je dit.

« Bien sûr. Quoi ? »

Takaya avait hoché la tête et avait souri. Il semblait heureux juste de m’entendre lui parler. À cet instant, j’avais perdu les mots que j’essayais de dire.

« Demande-moi tout ce que tu veux, Miho, » avait-il dit chaleureusement.

Rien de cette chaleur n’était dirigé vers moi. Elle était dirigée vers une fille qui n’existait plus. Plus il était heureux, plus il s’amusait, plus ses émotions me semblaient vides, sachant que celle à qui elles étaient destinées était partie. Cela m’empêchait de parler.

« Miho ? »

Sa voix curieuse m’avait ramenée à la raison. Ce n’était pas le moment de penser à des choses inutiles. Il y avait beaucoup de choses que je devais vérifier en ce moment. Je devais me concentrer sur ce qui était en face de moi. Ainsi, je m’étais débarrassée de ces pensées oiseuses et j’avais agi.

« Pourquoi suis-je ici ? » avais-je demandé.

« Oh. Ça ? Eh bien, je suppose que tu te poses la question, hein ? » répondit Takaya Jun, son sourire ne changeant jamais. « Je t’ai poignardée en plein dans la tête avant ça. »

« Quoi — !? »

Sa confession criminelle nonchalante m’avait complètement déstabilisée.

« Ça t’a fait mal ? Désolé. Je ne pensais pas que tu t’évanouirais comme tu l’as fait, à moins que je n’aille aussi loin. »

La première chose que j’avais vue en me réveillant, c’était Takaya Jun. Rien que par ce fait, il était certainement le coupable qui m’avait mise dans ces liens, ou il travaillait avec celui qui l’avait fait. De plus, le fait qu’un slime mimétique comme moi ait été assommé signifiait que j’avais probablement subi assez de dommages pour ne plus pouvoir maintenir ma conscience.

Franchement, ça voudrait dire que Takaya Jun m’avait attaquée. Cependant, je soupçonnais qu’il avait utilisé une sorte d’outil magique ou autre à la place. L’affection profonde dans sa voix m’en avait convaincue pendant un moment.

« Tu savais ? » avais-je demandé, toujours aussi confuse.

« Bien sûr que oui, » avait-il répondu avec désinvolture. « Miho, tu as été mangée par un slime. Ce qui veut dire que ton corps maintenant est ce slime lui-même. »

Je continuais à fixer le garçon devant moi, incapable de prononcer un seul mot. Il savait que Miho Mizushima était morte, que j’avais pris son cadavre en moi, et que j’étais un monstre empruntant sa forme. Il savait tout et pourtant il me traitait encore comme Miho Mizushima. Il y avait clairement quelque chose qui n’allait pas chez lui. Il était brisé. Comment a-t-il pu finir comme ça ?

Il n’y avait pas vraiment besoin de poser cette question. Je pouvais après tout la comprendre mieux que quiconque dans le monde. J’avais en moi les souvenirs de la défunte Miho Mizushima. Le temps passé avec son ami d’enfance Takaya Jun était naturellement parmi eux.

L’album de ses souvenirs s’était beaucoup détérioré à cause des limites de mon mimétisme. Les frontières entre les couleurs étaient floues, et plusieurs pages avaient été arrachées. Quoi qu’il en soit, je savais que Miho Mizushima aimait bien son ami d’enfance Takaya Jun. Ses doux sentiments étaient différents de l’envie de l’embrasser après qu’il soit devenu un homme bien. Cependant, elle avait une affection particulière pour quelqu’un qu’elle connaissait depuis qu’elle était enfant.

À mon avis, Miho Mizushima était une fille intelligente. Elle avait perçu les faibles sentiments de Takaya Jun comme un mélange d’affection pour une amie d’enfance et d’adoration pour une femme plus âgée. Le fait qu’il ne se soit jamais confessé était la preuve, en un sens, qu’elle avait raison. Son premier amour n’était pas assez fort pour risquer sa relation avec son amie d’enfance. Si tous les deux avaient pu continuer leur vie comme ça, alors peut-être que cela se serait transformé en un premier amour doux-amer un jour.

Mais cela ne s’était jamais produit. Leur avenir avait été déformé par leur téléportation dans ce monde, comme pour beaucoup d’autres. Ils n’avaient jamais pu rentrer chez eux. Ils ne pourraient jamais revoir leurs familles. Sans parler du fait qu’ils ne savaient même pas s’ils seraient capables de voir le prochain lever de soleil, avec la menace constante des monstres.

Tout était si extrême que tout le monde avait été poussé dans ses retranchements. Cela s’appliquait également à Takaya Jun. Le garçon dans les souvenirs de Miho Mizushima était enfantin et espiègle, il avait un cœur jeune et tendre. En fin de compte, il se languissait de son premier amour éphémère comme d’un moyen de soutenir son esprit. Miho Mizushima n’avait jamais rien dit, même si elle avait remarqué ce changement chez lui. La jeune fille intelligente avait compris qu’elle devait se taire pour son bien.

Il pouvait continuer à faire de son mieux tant que c’était pour elle. C’était la seule façon pour lui de rester sain d’esprit. C’est précisément grâce à cette volonté de faire quelque chose pour un être cher que Takaya Jun avait réussi à supporter la solitude et la douleur de la traversée des Terres forestières en solitaire. C’est aussi pourquoi, face à la mort tragique de Miho Mizushima, son esprit avait rapidement perdu tout ce qui le soutenait. Ses yeux ne pouvaient voir que ce qu’il voulait qu’ils voient maintenant.

« Je ne te livrerai à personne. Plus jamais, » murmura Takaya comme s’il se parlait à lui-même. Il y avait une passion sombre dans sa voix. « Sois heureuse, Miho. Je possède maintenant le pouvoir de le faire. »

L’épée à la taille de Takaya avait cliqueté. C’est alors que j’avais senti pour la première fois une légère odeur de fer. Normalement, je l’aurais remarqué tout de suite avec mon odorat de croc de feu imité. C’était la puanteur des taches de sang et des entrailles. Je m’étais retournée et j’avais haleté.

« Quoi… ? Ce n’est pas possible… ? »

À une petite distance, j’avais vu ce qui ne pouvait être décrit que comme un champ de corps et de sang. Des cadavres de monstres étaient éparpillés sur le sol. Il y en avait des dizaines. Il y avait des monstres dans les montagnes de Kitrus, vu la distance qui les séparait de toute colonie humaine, mais le fait d’en avoir autant en un seul endroit semblait anormal. D’après ce que j’avais pu voir, Takaya Jun n’avait pas de blessures apparentes. C’était étrange, même pour un guerrier comme lui. Peut-être que c’est cette épée… Si c’est une sorte d’arme magique spéciale, c’est possible…

« Je suis devenu plus fort, » déclara Takaya Jun alors que je me retournais vers lui. Son sourire contenait à la fois une chaleur pour une seule personne et une froideur inhumaine pour tout le reste. « Tu peux donc te détendre maintenant, Miho. Peu importe qui vient, je ne te livrerai pas. » Il y avait une soif de sang dans sa voix qui m’avait faite froide dans le dos.

Mon maître est en danger ! C’est la première pensée qui m’était venue à l’esprit. La récente bataille contre la Skanda avait considérablement réduit le potentiel de combat de mon maître. Néanmoins, il ne manquerait pas de me poursuivre, s’accrochant à toute perspective de victoire qu’il pourrait trouver.

Cependant, s’il ne pouvait pas estimer correctement la force de Takaya Jun, la victoire serait totalement annulée. Par exemple, si mon maître ne connaissait pas cette épée, il était fort probable que Takaya Jun abatte mon maître. Je ne pouvais pas laisser cela se produire.

« Attends un peu, Takaya Jun, » avais-je dit en regardant le garçon qui souriait. « Je ne suis pas Miho Mizushima. Je suis la première servante de Majima Takahiro, le slime mimétique Lily. Ton amie d’enfance est déjà morte. »

J’étais bien consciente du danger que représentait cette déclaration. Je ne savais pas si je pouvais faire admettre à Takaya que Miho Mizushima était morte. Même si j’y parvenais, il se rendrait compte que j’étais le monstre qui avait volé la forme de sa précieuse Miho. Rien de ce qu’il me ferait ne serait inattendu.

Même en faisant abstraction de cela, avec l’état émotionnel actuel de Takaya, il n’y avait aucune information de ce qui pourrait déclencher sa mèche et le faire exploser. Si je ne pensais qu’à ma propre sécurité, ce serait une déclaration imprudente à faire. Cependant, c’était beaucoup, beaucoup mieux que d’exposer mon maître au danger.

« Morte ? Miho ? »

Le sourire de Takaya avait disparu. Il m’avait regardée fixement. Son regard sans émotion me donnait la chair de poule, mais je m’en fichais.

« Oui, » avais-je répondu. « Miho Mizushima n’est plus ici. Peu importe à quel point tu espères la protéger, tu ne le peux pas. »

Plus jamais. Pas pour toute l’éternité. Takaya Jun ne devait jamais être récompensé. Qu’a-t-il ressenti de cette cruelle réalité ? Ou qu’est-ce qu’il n’avait pas ressenti ? Ce moment de silence semblait terriblement long, mais en vérité, il n’avait duré que dix secondes tout au plus.

« Tu as raison… Miho est déjà morte, » dit Takaya. « Tu es un monstre qui a mangé son cadavre. »

Sa voix était creuse, et ça m’avait glacé le sang. Au moment où Miho Mizushima disparaîtrait de son esprit, il me couperait la tête. J’en étais sûre.

« Et alors ? » avait-il dit.

Ce n’était pas l’annonce de la mort à laquelle je m’étais résolue. Cela dit, ce n’est pas comme si je n’avais pas réussi à l’affecter.

« Tu es Miho, tu te souviens ? »

« Quoi… ? »

J’avais levé les yeux vers Takaya, déconcerté par ses mots. Il souriait à nouveau. Il y avait une affection inconditionnelle dans son regard. Sa conviction était si pure que je pouvais facilement la voir.

« Aah... »

J’avais laissé sortir mon souffle, presque comme si je criais, mais sans voix. À cet instant, pour la toute première fois, je n’avais pas considéré la folie de ce garçon avec tristesse ou pitié. Je n’avais ressenti que de la peur.

« Peu importe la forme que tu prends, je peux le dire. »

Bien que ma silhouette se reflétait dans ses yeux, il n’était pas concentré sur mon existence. Cependant, cela ne signifiait pas qu’il était aveugle à la vérité. Parce qu’il avait les yeux d’un fou, ne voyant que ce qu’il voulait voir, il pouvait percevoir des choses qui n’étaient normalement pas visibles. Takaya Jun avait certainement vu ma vraie nature, au plus profond de mon être.

« Morte ? Mangée ? Et alors ? Miho est juste là. Je le sais. »

« Tu as tort. Je suis… »

« Tu le nies ? Alors, essaie de me répondre. Si Miho n’est pas là, alors qu’est-ce qui l’est ? »

La question de Takaya Jun était simple. Cependant, après l’avoir entendue, mes lèvres s’étaient soudainement figées. Qu’est-ce que j’étais, exactement ? Cette question m’avait poignardée dans la vraie nature de mon être bien plus que je ne l’aurais cru.

 

 ◆ ◆

Ma capacité de slime mimétique me permettait de tout reproduire de ma cible. Sans tenir compte de la dégradation qui en découlait, cela revenait à piller l’existence même de ma cible. Mon maître m’avait imposé une restriction sur la consommation d’êtres doués de volonté. C’est parce que cela empiétait aussi sur mon être.

Cependant, un certain doute m’était venu à l’esprit. Qu’est-ce que j’étais exactement, et sur quoi empiétaient ces autres personnalités dans ce processus ? J’avais déjà mangé quelqu’un avec une volonté — Miho Mizushima. Son influence sur moi était visible partout.

Par exemple, j’avais toujours préparé les repas de mon maître. Rose avait toujours une montagne d’autres choses à faire, et à l’époque où nous ne faisions pas confiance à Katou, nous ne pouvions pas lui confier la cuisine. Cependant, même après avoir quitté les Terres forestières et être entrés dans le monde des humains, j’avais continué à cuisiner pendant notre voyage. C’était parce que je voulais nourrir mon maître avec de la nourriture délicieuse. C’était aussi parce que je trouvais la cuisine amusante. Alors, d’où vient exactement cette sensibilité féminine ?

Il y avait aussi d’autres exemples, comme cette conversation que nous avions eue juste avant l’attaque d’Iino Yuna. Mon maître s’était inquiété pour moi parce que Gerbera lui montrait de l’affection. Il n’en avait pas besoin. Je lui avais dit que nous, les servantes, ne comprenions pas ce genre de choses. Pour nous, notre maître était le maître de tout le monde. Je pouvais comprendre ce qui l’inquiétait, mais quand même, je ne pensais pas qu’il devait choisir une seule partenaire.

Cependant, cela signifiait aussi que si je comprenais cela en tant que servante, j’étais la seule à comprendre aussi la philosophie de notre maître sur l’amour. Cela venait certainement de la part de Miho Mizushima en moi. Si c’est le cas, où étais-je là-dedans ? Qu’est-ce que j’étais au départ ?

Je ne comprends pas. Je ne comprends pas du tout ce que je suis…

 

 ◆ ◆

« On dirait que la pause est terminée… » Takaya Jun avait gémi.

Au moment où j’avais compris qu’il avait parlé, il m’avait soulevée sous son bras.

« Hyah ! »

« Je pensais que tu nous poursuivrais. Je ne te livrerai pas Miho. »

J’avais fermé les yeux par réflexe et j’avais entendu la voix de Takaya Jun remplie d’hostilité nue. Lorsque je les avais rouverts, mon regard s’était posé sur une scène se déroulant sur le champ de cadavres de monstres.

« Ah… »

Il y avait un loup à deux têtes, et sur son dos, un garçon couvert de terre et de sang.

« Je vais ramener Lily, » déclara le garçon avec un regard perçant. L’espace d’un instant, son regard s’était adouci en découvrant ma silhouette.

« Maître… »

Mes lèvres et mon cœur tremblants appelaient le garçon que j’aimais.

***

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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