Chapitre 2 : La Première Mission
Partie 3
« Haa... Je suis fatigué, » déclara Kizuna en poussant un soupir.
Au cours de la pause de l’après-midi, Kizuna était sorti de l’école comme s’il fuyait les lieux d’un crime. Il ne pouvait pas supporter les regards de ses camarades de classe qui étaient remplis de dégoûts et d’animosités. L’atmosphère lui donnait l’impression d’étouffer. Après être enfin sorti, il poussa un soupir de soulagement.
« Je me demande ce que je devrais faire au niveau du déjeuner... ! » Déclara Kizuna pour lui-même. « Peut-être que ce serait mieux si je demandais des informations concernant la cafétéria de l’école. »
Toutefois, s’il faisait ne serait-ce qu’un pas en dehors de l’école, il savait déjà qu’il trouverait beaucoup de restaurants.
Alors qu’il regardait vers l’extérieur de l’école, il vit que beaucoup d’étudiants s’amusaient en se parlant tout en prenant aussi leurs repas.
Si c’était ainsi, alors même s’il n’y avait pas cafétéria dans l’école, il n’y aurait pas du tout de problèmes avec ses repas.
Après avoir hésité un moment, à la fin, il entra dans un magasin de restauration rapide qui lui semblait sans danger.
Cependant, au moment où Kizuna entra dans le restaurant, l’atmosphère animée de l’intérieur se gela d’un seul coup.
— Hein ? Qu-quoi ?
« Ho ! Ce gars-là, c’est bien Eros ! » s’exclama une étudiante.
« Ne le regardez pas. Il semble que vous deveniez enceinte si vos yeux rencontrent ses yeux, vous ne le savez pas ? » répliqua une autre étudiante.
« J’ai entendu que la deuxième année Chidorigafuchi et Himekawa étaient déjà devenues ses proies, » dit une autre personne se trouvant dans le restaurant.
« La mise en œuvre du plan d’assassinat n’est-elle pas déjà achevée ? » demanda l’une des filles présentes.
« Chuttt ! À propos de ce sujet... » répondit l’une des étudiantes se tenant à côté d’elle.
Hoho ! Il y a là un discours dangereux qui n’est pas un sujet de plaisanterie mélangé à tout cela ! pensa Kizuna.
Kizuna quitta alors le restaurant afin de s’échapper de ce lieu ô combien dangereux ! Mais à l’extérieur, les regards des filles étaient identiques à celui qu’elles auraient eu si elles regardaient quelque chose de sale. Elles dirigeaient tous leurs regards sur lui alors que des regards remplis d’envie et de rancune étaient faits par les garçons.
Aah... comment puis-je continuer à vivre ici ainsi ? >pensa Kizuna.
« Hida-kun. » Une voix lui parla depuis derrière lui.
Kizuna fut surpris d’entendre une voix qui l’appelait par son nom.
Donc, il y avait bien une personne qui acceptait de lui parler dans Ataraxia.
Cependant, il comprit la situation après avoir vu la propriétaire de la voix.
« Ho, Chidorigafuchi... ! » s’exclama Kizuna « est-ce que vous aviez prévu de faire quelque chose avec moi ? »
« Qu’as-tu prévu pour le déjeuner ? » lui demanda Aine.
« Heuu... » dit Kizuna
Il ne pouvait pas vraiment lui répondre. Car honnêtement, il n’avait plus aucune possibilité de passer un bon moment en mangeant.
« Vraiment ? Si c’est le cas, alors viens avec moi. Je vais te bénir avec un repas, » déclara Aine.
« Est-ce que c’est vous qui allez me régaler ? » demanda Kizuna. « Ou bien êtes-vous en train de me dire que je vais être celui qui va vous faire vous régaler... ? »
Cependant, personne ne voulait manger avec lui. Et en premier lieu, il ne semblait pas qu’il puisse obtenir un déjeuner en paix. Donc pour lui, il n’avait pas d’autre choix que d’accepter.
« ... J’ai compris. Je vais accepter votre cadeau. Alors, où est-ce ? » déclara finalement Kizuna.
« Tu n’as qu’à me suivre ! » s’exclama Aine.
Il fut ainsi conduit jusqu’à la forêt où il n’y avait plus aucune présence humaine.
Lorsqu’ils passèrent au travers de la forêt, Kizuna vit qu’il y avait une terrasse qui faisait face à la mer avec des chaises et une table qui avait été installée là.
Peut-être, que nous devrions rajouter que cet endroit n’était pas très loin de l’endroit où il avait rencontré pour la première fois Aine.
Kizuna s’assit alors nerveusement, juste à côté d’Aine.
Quand Aine ouvrit à ce moment-là l’emballage qu’elle tenait précédemment dans sa main. Une boîte de bento apparut à l’intérieur du tissu.
« Maintenant, mangeons ! » dit Aine.
À l’intérieur de la boîte étaient entassés de beaux sandwiches.
« Hooo — ! Ne me dites pas que c’est de la cuisine faite maison ? » demanda Kizuna.
« C’est bien le cas, » répondit Aine. « Pour que tu puisses manger un déjeuner confectionné par ma personne, tu dois vraiment être la personne la plus heureuse dans le monde entier. »
Il n’avait pas été au courant avant cela, mais, en tout cas, il s’agissait d’un déjeuner auquel il s’était déjà préparé à renoncer en voyant ce qui s’était déroulé avant. Il allait donc juste accepter tout cela avec reconnaissance.
« « Itadakimasu. [1] » » déclarèrent les deux personnes présentes lors de ce repas.
Un sandwich au thon, puis un sandwich aux œufs, il les mangea les uns après les autres.
« Mmmm..., » dit-il. « C’est vraiment délicieux ! Mais cela... »
« Est-ce qu’il y a un problème ? » demanda Aine.
« Non, c’est comme... » commença Kizuna. « Si le goût était vraiment similaire avec les sandwiches vendus dans les supérettes. »
« Bien sûr, c’est normal, » répliqua Aine. « Il s’agit quand même de quelque chose que j’ai acheté dans une supérette. »
« Alors ceci n’est donc pas du fait maison ! » Conclut Kizuna.
« Je les ai coupés en deux et je les ai mis dans la boîte à bento, » répondit Aine.
« Quel genre d’explication est-ce là !? » s’exclama Kizuna. « Si c’est vrai, alors même le réchauffé du curry instantané compte comme du fait à la main. Et en mettant de l’eau chaude à l’intérieur d’une tasse de ramen, aussi alors cela compte comme de la cuisine faite maison !? »
« Alors je vais te demander ceci, » commença Aine. « Où commence la définition de la cuisine faite à la main et où cela se termine ? »
« Hein ? » s’exclama Kizuna.
« Par exemple, si tu achètes du pain et du thon dans une supérette, alors pourrais-tu vraiment appeler cela de la cuisine faite à la main si tu coinces simplement le thon entre deux tranches de pain, » répondit-elle. « Moi, je m’interroge sur cela ? Je ne peux pas vraiment sentir une différence fondamentale là-dedans. »
« Non, et bien ! C’est certain que cela pourrait être vrai, mais... » déclara Kizuna.
« Si tu veux parler de la cuisine faite à la main dans ce genre de sens, alors comme prévu, tu auras donc besoin de faire pousser le blé et d’attraper le thon à partir de l’endroit où ils sont en liberté. » Aine se lança dans une longue explication. « Tu dois donc tout faire depuis le tout début. Toutefois, si Hida-kun me dit de faire quelque chose du genre, alors je pense que je vais soumettre une demande pour une permission de quitter l’école et j’irais pécher du thon pour toi. »
« Je suis désolé ! » Kizuna abandonna en lui disant ça. « Le déjeuner fait à la main par vous, Chidorigafuchi, est vraiment délicieux ! »
« C’est bien si tu le comprends si vite. » Conclut Aine.
Cette fille, quelle femme fatigante ! pensa Kizuna.
« C’est vrai, il reste encore une chose, » continua Aine. « Il y a encore quelque chose que je voudrais que tu manges. »
« Hm ? Quoi ? » demanda Kizuna. « Est-ce quelque chose tel un dessert ? »
Aine se leva avant de se placer devant Kizuna.
Et alors, elle pinça les bords de jupe et la releva lentement.
« QUOOOII !? » s’exclama Kizuna.
« Pour appeler cela un dessert, je vais tirer mon chapeau à la mesure de ta débauche, » répliqua Aine.
« Que signifie tout cela !? » demanda Kizuna. « Ce serait déjà très bien si vous remettiez votre jupe comme elle était avant. Car là, tout est maintenant totalement visible ! »
« ... L’as-tu donc vue ? » demanda Aine.
« Heu, N -non... juste à peine, presque rien, je ne l’ai certainement pas vue, » répondit Kizuna, en pleine panique.
Cependant, les cuisses qui pouvaient être vues de l’écart entre la jupe et les chaussettes étaient vraiment éblouissantes. Et puis, si la jupe était soulevée d’un millimètre en plus, la culotte serait elle aussi visible.
Dans cette scène de ce matin, elle était aussi comme ça, mais, cette fille n’avait-elle pas cette chose appelée la honte ?
Quand il regardait fixement le visage d’Aine, il vit que ses joues semblaient avoir pris une teinte rougeâtre.
« Regardez par ici... par hasard, ne seriez-vous pas en réalité très gênée ? » demanda Kizuna.
« Il n’y a aucune chance que cela soit vrai, » répondit-elle. « Regarde comme je suis calme. »
Quand il regarda son poignet, il vit que les doigts qui pinçaient la jupe tremblaient.
« Comment est-ce alors ? » demanda Aine. « Il semblerait qu’en faisant un acte qui ne peut pas être fait à l’intérieur de l’école, le sentiment d’immoralité donne lieu à une grande excitation. »
Kizuna avala sa salive.
« Si tu veux la voir, alors ce serait parfait si tu te jetais sur moi pour me mettre à terre. Le comprends-tu ? » déclara Aine.
Sa voix semblait calme, mais son expression indiquait qu’elle avait l’air d’être très inquiète.
Cette fille, en fait, elle se forçait déraisonnablement. C’était du moins ce qu’il lui semblait.
... Faut-il la tester ? Se demanda Kizuna.
Kizuna tendit lentement la main vers la jupe.
Les cuisses d’Aine tremblèrent à ce moment-là.
« Comme je l’avais pensé, » dit Kizuna, « Vous vous forcez vraiment pour faire cela, n’est-ce pas ? »
« ... Je me demande bien ce que tu me racontes là, » répliqua Aine. « Tu es juste une bête. Il n’y a donc aucune chance que cela me fasse vaciller, même un petit peu. »
« Mais, saviez-vous qu’en ce moment, vous tremblez ? » demanda Kizuna.
« C’est simplement l’excitation du guerrier qui anticipe l’obtention de l’Armement Corrompu qui se présente devant lui, » répliqua Aine. « Je suis tellement heureuse que je ne peux pas le supporter. »
– L’Armement Corrompu ?
« Qu’est-ce que c’est... cette chose appelée Armement Corrompu ? » demanda Kizuna.
« C’est déjà très bien, alors tu as juste besoin de me déshabiller ici, » répondit-elle. « Ça ne me dérange pas du tout, donc... c’est très bien ainsi. »
Les joues d’Aine étaient devenues rouges et elle évitait de regarder dans les yeux de Kizuna.
« Alors, si vous dites cela, donc c’est correct... » Répondit Kizuna afin de la tester.
Après que Kizuna pinça l’ourlet de la jupe, il l’avait lentement levé.
Il pouvait presque voir la zone où ses longues et minces jambes étaient réunies.
Et puis, enfin, ce sommet devint visible.
De l’autre côté, il pouvait jeter un coup d’œil sur les fesses qui se trouvaient justes devant lui.
Il s’agit de la culotte d’une fille... ! Se dit-il.
« Heu ! Chidorigafuchi-san ? » demanda-t-il.
« Qu’est-ce qu’il y a ? » questionna-t-elle en retour.
« ... Il s’agit bien d’une combinaison pilote. N’est-ce pas ? » continua-t-il à demander.
« Oui. Car après tout, je ne sais pas quand je vais avoir besoin de me battre. Donc naturellement, je le porte sous mon uniforme, » répondit-elle.
Honnêtement, même dans ce cas de figure, c’était très érotique donc c’était tout à fait correct ! Mais, pour une raison quelconque, il se sentait comme trahi !
« Nul doute que maintenant, tu dois être très excité, n’est-ce pas ? » demanda-t-elle. « Maintenant, avec cela, tous les préparatifs sont enfin achevés. Alors, fais-le-moi vite afin que j’obtienne l’Armement Corrompu — . »
« Heuuuuu... !!! » s’exclama une voix inconnue.
Il y avait une voix qui n’était pas celle de Kizuna ou d’Aine qui pouvait être entendue à proximité.
Sans qu’ils s’en rendent compte, une jeune fille debout se tenait à proximité d’eux. Elle était une étudiante de collège, mais sa taille était si faible qu’elle faisait plutôt penser à une étudiante de l’école élémentaire.
« Merdddddddddddddddde ! » cria Kizuna.
Quel genre de scène a été montré à cette innocente jeune fille ! se demanda-t-il.
« Comme ça, cela peut sembler être complètement l’acte d’un pervers ! » s’exclama Kizuna. « Un agresseur cent pour cent ! »
Cette fille, avec son petit corps et ses beaux cheveux blonds, ressemblait totalement à une Occidentale. Ses grands yeux s’ouvrirent en grand alors qu’elle les observait.
Peut-être qu’il avait déjà planté la graine d’un traumatisme à l’intérieur d’une fille si mignonne qu’elle ne pourrait plus jamais oublier cette scène pour le restant de sa vie.
« Cependant, si cela se produisait alors je continuerais à vivre à l’intérieur de cette fille pour toujours... » Déclara Kizuna. « Mais ce n’est pas le temps de penser quelque chose de si stupide ! Je dois penser à une contre-mesure d’urgence dès maintenant ! »
« Par ailleurs Hida-kun, » dit Aine. « Je me demande si tu pourrais bientôt ouvrir ta main tenant ma jupe. C’est un peu mauvais de montrer cela devant une étudiante-cadette, du moins, c’est ce que je pense. »
« GYAAAAA, je suis toujours en train de soulever votre jupe ! » s’exclama-t-il quand il se rendit compte de la scène.
Kizuna avait enlevé sa main en pleine panique et avait désespérément commencé à présenter ses excuses.
« Vous ! Ce n’est pas ce à quoi cela peut sembler ressembler, » déclara Kizuna. « Ce n’est en aucun cas quelque chose dont j’ai besoin de me sentir coupable de l’avoir fait ! »
Cette fille inclina un peu sa tête avec de la perplexité visible sur son joli visage.
« Oui. C’est pour la mission, n’est-ce pas, desu ? » demanda-t-elle. « J’ai pensé que cela pourrait être la stratégie dont la commandante a parlé hier, desu, mais... me suis-je trompé, desu ? »
« Eh... quoi ! » répondit Kizuna.
« Excusez-moi pour mon retard, desu. Je m’appelle Sylvia Silvercut. J’ai reçu l’ordre par la commandante de vous faire venir jusqu’à elle, desu. » Déclara Sylvia.
Elle sourit d’un air amical et s’inclina avec douceur.
Il quitta Chidorigafuchi qui resta à cet endroit-là et fut emmené par Sylvia jusque dans la rue. Là, une grande limousine s’arrêta au bord de la route.
La porte fut ouverte par Sylvia et ensuite, il monta à bord de la voiture comme cela lui avait été demandé.
« Kizuna, je suis désolée d’être si soudaine, » déclara Reiri.
« Nee-chan !? » s’exclama Kizuna.
Après que Sylvia fut également entrée, la voiture commença à se mouvoir sans faire le moindre bruit.
Kizuna regarda sa sœur assise devant lui avec un regard fixé sur elle.
« Il y a beaucoup de choses que je veux te demander, » déclara-t-il.
« Quelle coïncidence ! » s’exclama Reiri. « Il y a aussi beaucoup de choses dont je veux te parler. Mais, je pense que c’est bien de le faire après que nous soyons arrivés. Mais tout d’abord, terminons les petites formalités. »
De sa poche se trouvant vers sa poitrine, Reiri sortit un appareil qui ressemblait à un petit appareil de communication.
« Je te le donne, » déclara-t-elle.
D’un coup d’œil, il put voir que l’objet ressemblait à un modèle de Smartphone. Il avait reconnu cette chose... maintenant qu’il y réfléchissait, les étudiants de cette ville l’utilisaient tous.
« Ceci fait également office de carte d’identité étudiante ainsi que de dispositif de communication exclusif pour Ataraxia, » déclara-t-elle. « De plus, toutes sortes de méthodes de contact, le calendrier, la fréquentation, les grades, l’état de santé et les goûts, tout est géré par ce dispositif. »
Quand Kizuna toucha l’écran, une interface qu’il n’avait jamais vue auparavant s’initialisa.
« Heee... c’est cool, » dit-il.
« Le tien est spécial. » dit Reiri. « Il y a une icône Amaterasu, n’est-ce pas ? Essaye de démarrer cette application. »
Kizuna avait donc agi comme elle lui demandait de faire et il toucha la marque d’Amaterasu qui était conçue avec des ailes et une marque de cœur. Les noms d’Aine et des autres, ainsi que toutes sortes de paramètres, s’affichèrent alors sur l’écran.
« Qu’est-ce que c’est ? » demanda Kizuna. « La taille et le poids... même les trois tailles sont affichés ici !? N’est-ce pas des informations personnelles ? »
« C’est pourquoi personne ne peut les voir, » répondit-elle. « Mais toi, tu peux les voir à tout moment. »
« Aah, est-ce que... non, » dit-il. « Est-ce que c’est correct alors que j’ai accès à ça ? »
« Depuis leurs spécifications de base jusqu’à leurs signes vitaux ainsi que leur emplacement actuel, tout cela est surveillé en temps réel, » déclara Reiri. « Il y a aussi une information nommée Compte Hybride, n’est-ce pas ? »
Il y avait bien un graphique marqué avec une marque de cœur juste à côté.
« Ceci représente l’énergie restante dans les Heart Hybrid Gear, » expliqua-t-elle. « Tu dois faire l’Hybridation des Coeurs avant que la jauge n’entre dans la zone jaune. »
La zone jaune était à partir de 25 %. Et la zone rouge se trouvait quand l’énergie était inférieure à 10 %.
« Lorsque l’énergie restante est inférieure à 5 %, il deviendra même difficile de maintenir actif l’Heart Hybrid Gear, » continua-t-elle. « Fais très attention à cela, de sorte que l’énergie ne sera pas plus bas que ces valeurs-là. Est-ce que tu comprends bien ça ? »
« Attends une seconde ! » répliqua Kizuna. « À propos de toute cette histoire qui s’est déroulée depuis hier, il est plein de choses que je ne comprends pas du tout. Que se passe-t-il ici ? S’il te plaît, explique-le-moi afin que je puisse un peu mieux comprendre la situation ! »
Reiri avait sorti des jus de fruits depuis le minibar de la voiture, puis elle en avait offert une canette à Kizuna et à Sylvia.
« L’explication détaillée sera effectuée après notre arrivée au laboratoire, » répondit-elle.
Kizuna se sentit un peu mécontent que l’explication soit retardée, mais il consentit docilement.
Il croyait que maintenant que Reiri avait dit cela, elle lui donnerait sûrement plus tard une explication. Reiri n’avait jamais manqué de tenir sa promesse envers son frère cadet.
« Mais à la place de l’explication, je vais te présenter une fois de plus Sylvia, » dit-elle. « Il s’agit d’une étudiante transférée depuis la Grande-Bretagne, Sylvia Silvercut. »
« La Grande-Bretagne ? » demanda-t-il.
La recherche et le développement des Heart Hybrid Gear avaient également été effectués hors du Japon, mais la plupart de ces recherches provenaient à la base de la technologie donnée par Ataraxia. Et ainsi, des ressources humaines prometteuses de partout dans le monde étaient venues jusqu’à Ataraxia.
Bien que ceci soit une histoire s’étant déroulée avant que le deuxième conflit contre un autre univers se produise.
Il devina donc que Silvia était arrivée dans Ataraxia avant cette époque.
« Elle est une étudiante de première année du collège, mais elle est une personne extrêmement douée, » déclara Reiri. « Dès aujourd’hui, elle travaillera en tant que ton subalterne. »
« Subalterne !? » s’exclama Kizuna.
« S’il vous plaît, prenez bien soin de moi, capitaine ! » déclara Silvia.
« Capitaine !? » s’exclama Kizuna, totalement surpris.
« Oui ! Sylvia est la subordonnée de Kizuna-senpai, » dit Silvia. « J’ai été nommée officiellement à ce poste. C’est pourquoi Kizuna-senpai est le capitaine de Sylvia, desu. »
« Ne-Nee-chan, un subordonné pour moi... » dit Kizuna. « Quel est le sens de tout cela ? »
« Ceci ne me dérange pas si tu l’utilises pour t’aider pour ta vie quotidienne ou comme bon te semble, » dit Reiri. « Il est bon pour toi de lui donner des ordres pour tout type d’action. Elle est ta première subordonnée. Alors, soit affectueux avec elle. »
Sois affectueux !?
« Peu importe comment on regarde cette scène, n’est-ce pas un crime !? » demanda Kizuna.
« ... À quoi penses-tu à l’intérieur de ton cerveau ? » demanda en retour Reiri.
« Ah ! Donc ce n’est pas avec ce genre de sens... merde, » s’exclama Kizuna. « C’est pas mal comme si j’avais involontairement subi un lavage de cerveau. »
« Eh bien ! Cette fille est aussi l’une des candidates, » répliqua Reiri. « Si elle a l’air d’avoir de bonnes dispositions pour ça, je ne vais certainement pas t’en empêcher d’agir ainsi avec elle. »
« Non, arrête... He ! » dit-il. « Arrête avec ça en tant que sœur aînée, et aussi en tant que personne ayant une position à responsabilité ! »
« Et à ce propos, » continua Reiri comme si elle n’avait pas entendu son frère. « Je saurais grâce à Sylvia si tu fais des progrès dans ta relation avec les filles du groupe. »
« C’était donc ça son véritable objectif en faisant de Sylvia ma subordonnée ! » s’exclama-t-il. « N’est-ce pas juste une belle façon de dire qu’elle est ma surveillante !? »
Après quelques secondes de réflexion, il se tourna vers Sylvia.
« Heuuu —, êtes-vous d’accord avec tout cela ? » demanda-t-il. « Êtes-vous d’accord de m’avoir en tant que votre capitaine ? »
« Tout à fait ! » s’exclama Sylvia, tout en semblant très heureuse. « Sylvia est contente d’être la numéro une de l’équipe Kizuna, desu. Il s’agit d’un honneur pour moi, desu ! »
Elle le regardait avec des yeux brillants.
Kizuna était incapable de faire autre chose qu’un sourire impuissant en faisant face à ces yeux si purs.
« Aussi faible que je sois, Sylvia fera aussi de son mieux ! » déclara Sylvia. « Je vais devenir la force du capitaine, je veux faire de cette stratégie un succès, desu ! »
« Au début, c’est seulement Sylvia, » déclara Reiri. « Mais je m’attends à ce que tu deviennes un jour un capitaine qui dirige la plus forte des forces d’Heart Hybrid Gear, les Amaterasu. »
« ... C’est une distance vraiment impensable pour moi, » répliqua Kizuna.
Après que la voiture ait roulé pendant dix minutes, ils étaient arrivés à la destination.
« Heu... cet endroit est... » dit Kizuna.
Quand il descendit de l’automobile électrique qui avait été en conduite automatique, il vit qu’il était en face d’un bâtiment qu’il avait rapidement reconnu.
« Sylvia va vous expliquer, desu ! » déclara Sylvia. « Il s’agit du laboratoire des Heart Hybrid Gear, desu. Il s’appelle le Laboratoire Nayuta. Mais, pourquoi est-ce que ce lieu est appelé Laboratoire Nayuta ? »
« C’est... » commença Kizuna.
C’est parce que le nom de sa mère est Nayuta Hida, continua-t-il dans sa tête.
Sylvia était repartie d’où ils venaient en utilisant la voiture. Et après ça, Reiri et Kizuna étaient entrés dans le laboratoire.
Il marchait dans un couloir qui lui était très familier.
Alors qu’il était un enfant, il était souvent venu dans ce laboratoire. Il éprouvait un étrange mélange de fraîcheur et de nostalgie.
« Mais ce couloir n’est-il pas plus étroit ? » demanda Kizuna. « Le plafond est également plus bas, et même l’entrée devait être plus grande que ça. »
Kizuna parla en observant le couloir d’un blanc pur.
« C’est simplement que c’est toi qui as grandi depuis, » répondit-elle.
Reiri qui marchait en avant avait fait cette réplique avec calme.
« C’est peut-être cela, » répondit-il.
Un peu de temps après ça, ils arrivèrent devant la pièce que sa mère utilisait autrefois comme salle de recherche principale.
La nervosité était apparue dans le cœur de Kizuna.
« C’est Reiri. J’entre, » déclara simplement Reiri.
Il s’agissait d’une chambre excessivement spacieuse et d’un blanc pur.
Au centre de cette pièce se trouvait une console qui ressemblait à un cockpit. Beaucoup de fenêtres flottantes entouraient cette console.
Devant cette console, une jeune fille portant un manteau de recherche blanc était assise. Elle s’occupait activement du clavier et du panneau tactile.
« Cette fille est la superviseuse de ce laboratoire, » Reiri commença les présentations. « Elle est la personne qui en charge de la technologie d’Ataraxia, Kei Shikina. »
Après qu’elle fut présentée, Kei se tourna vers Kizuna avant de le regarder.
Elle avait un petit corps, donc il ne savait vraiment quel était son âge. Mais il semblerait qu’elle avait le même âge que Reiri. Ses cheveux étaient dans un style coupés court et avaient été retenus à leur place en utilisant plusieurs épingles à cheveux. Peut-être était-ce pour que les cheveux ne deviennent pas un obstacle pour son travail.
Ses yeux froids derrière ses lunettes observaient intensément Kizuna.
Elle ne lui parla même pas avant de lui tourner le dos. Puis elle plaça ses doigts sur le clavier de la console.
Une fenêtre flottante surgit alors devant Kizuna.
{Comment allez-vous ? Je suis Kei Shikina. Une amie proche de votre grande sœur depuis l’époque où nous étions des étudiantes. Vous pouvez m’appeler Kei. Ravi de vous rencontrer, Kizuna Hida.}
« ... » Kizuna resta sans voix devant ça.
« Elle est pauvre en communication avec les autres, » expliqua Reiri. « Eh bien ! Il suffit de ne pas s’occuper de ce détail. »
« D’accord ! Alors... pourquoi suis-je ici ? » demanda Kizuna.
« Tu es ici afin d’ajuster ton Heart Hybrid Gear, » répondit Reiri.
En entendant ces paroles, le cœur de Kizuna bondit brusquement dans sa poitrine.
« Ne me dites pas que Kaa-san [2] va elle-même le faire ? » demanda Kizuna.
« Je vais commencer par ce sujet, » déclara Reiri. « En ce qui concerne notre mère, elle n’est pas ici. »
« Hein !? Est-ce vrai... ? » s’exclama Kizuna.
Il se sentait dans un état complexe, comme s’il était à la fois soulagé et déçu.
« Cette personne a disparu depuis un petit moment, » annonça froidement Reiri.
« Hein !? » fut la seule réponse de Kizuna. « Tu dis qu’elle a disparu... mais comment ? »
« Elle a tout simplement disparu, » répondit Reiri. « Un certain jour, nous avons découvert qu’elle n’était déjà plus présente dans le laboratoire. »
« Disparue !? » demanda Kizuna. « Mais où a-t-elle pu aller ? »
« Nous ne le savons pas, » répondit-elle. « Car nous ne savons pas quand elle a disparu. »
« Mais, dans l’état du monde actuel, où a-t-elle pu aller ? » demanda-t-il. « Elle ne peut pas se déplacer n’importe où, à part vers les autres flotteurs du méga-flotteur japonais. Et comme les allées et venues des personnes sont surveillées, ne devrait-elle pas être immédiatement découverte ? »
Kei tapait avec une vitesse que même l’œil ne pouvait suivre.
{Elle ne peut pas être trouvée. Peu importe ce que nous avons lancé comme recherches, elle ne se trouve nulle part. En utilisant le résultat de notre enquête, le professeur Nayuta ne se trouve plus dans le méga-flotteur japonais.}
« Alors... » commença Kizuna. « Elle a dû se déplacer quand nous sommes entrés en contact avec le flotteur d’un autre pays ? »
{Il s’agit là de l’une des possibilités. Mais, si le professeur le voulait, la sécurité de tous les flotteurs serait sans signification. Chercher après elle est une perte de temps.}
Que s’est-il produit ? se demanda Kizuna.
Il avait pensé que même une mère comme elle ferait avancer ses recherches pour le bien du monde et de l’humanité... malgré cela, elle avait disparu au moment le plus critique. Elle avait donc un degré inimaginable d’irresponsabilité pour avoir ainsi agi.
« Kaa-san... à quoi pense-t-elle ? » demanda-t-il à sa sœur.
« Qui sait ! » répondit-elle. « Les pensées de cette personne ne peuvent pas être comprises par nous. Et de toute façon, je ne veux même pas la comprendre. »
Reiri cracha ses mots avec un dégoût bien visible dans sa voix.
{Mais, le mois dernier, un courrier non signé nous a été envoyé. Le contenu se trouvait être les données concernant la capacité de Kizuna Hida, au sujet de votre Eros. C’est très probablement quelque chose qui a été écrit par le professeur Nayuta.}
« Hein !? Et donc... ? », dit Kizuna.
{Bien sûr, nous avons suivi la trace de ce courrier, mais cela s’est avéré inutile. Car après tout, il n’y a qu’une seule personne dans le monde entier qui possède des données détaillées sur les Heart Hybrid Gear. La seule qui les a est la professeur Nayuta Hida.}
« Kei a analysé ces données, » déclara Reiri. « Et il y a trois jours, nous avons pu en comprendre le sens et en tirer certaines conclusions quant à ce que ces données impliquaient. Et donc, je t’ai appelée afin que tu viennes ici. »
Après que Kei ait fait fonctionner sa console, des fenêtres furent créées autour de Kizuna. Plusieurs formules et des graphiques qu’il ne pouvait pas comprendre s’étaient affichés.
{Il s’agit là d’une découverte révolutionnaire. Il explique la capacité spéciale qui n’est possible d’être effectué qu’en utilisant l’Eros de Kizuna Hida.}
« Mon équipement ? » demanda Kizuna.
« C’est bien ça, » répondit Reiri. « De plus, nous avons aussi découvert pourquoi la performance de ton Heart Hybrid Gear est faible en comparaison des autres. »
Le cœur de Kizuna éprouva une vive douleur en entendant ces paroles.
Sans réaliser le moindre changement dans son expression, Kei continua à taper sur le clavier.
{Le fait que la performance de l’Heart Hybrid Gear de Kizuna Hida est faible parce que vous n’avez aucune aptitude vis-à-vis de l’armure est totalement faux. La bonne réponse est simplement parce que comme vous êtes un homme, la performance est différente des autres.}
Parce qu’il était un homme ?
{C’est uniquement après l’installation de l’Heart Hybrid Gear dans une femme qu’elle afficherait sa performance originale. La raison était inconnue, mais à partir du résultat de l’expérience, cela est désormais reconnu comme un fait avéré.}
Reiri hocha la tête en signe de confirmation.
« En réalité, nous trions les candidats qui ont une grande aptitude à l’Heart Hybrid Gear et aussi une excellente capacité, » expliqua Reiri. « Mais le personnel choisi se trouve être uniquement des élèves de sexe féminin. »
C’était donc ça. C’était pour cette raison que celles qui possédaient un Heart Hybrid Gear, Chidorigafuchi, Himekawa et Farandol, étaient toutes des filles.
{Cependant, nous comprenons qu’il s’agit là d’une différence de trait entre le mâle et la femelle. Alors qu’il possède une capacité martiale extrêmement faible, l’homme possède un taux de consommation de leur Compte Hybride beaucoup plus faible.}
« Eh ! Ce n’est pas vraiment avantageux... » répliqua Kizuna.
« Mais je suppose aussi que la Sauvegarde Vitale soit plus puissante chez un homme, » déclara Reiri, essayant de trouver de bons points, mais elle brisa tout cela avec la suite. « Cependant, n’avoir qu’une forte endurance ne saura permettre de vaincre son ennemi. »
Kizuna sauta de joie quand il entendit le début de la phrase, mais ses épaules tombèrent aussitôt dans l’abattement en entendant la fin.
{Mais votre Heart Hybrid Gear Eros possède aussi une capacité spéciale qui n’est disponible que lorsqu’elle est installée chez un homme.}
« Est-ce cette capacité spéciale qui était décrite dans le courrier de Kaa-san ? » demanda Kizuna.
{C’est exact. Il s’agit du phénomène d’Hybridation des Coeurs. Nous l’avons aussi appelé le Remodelage de l’Union.}
Kizuna se souvint de l’événement qui s’était déroulé hier.
« Est-ce que c’est ce que j’ai fait avec Chidorigafuchi hier ? » demanda Kizuna.
« Exact. Je l’ai également expliqué lors de l’assemblée générale d’hier, » répondit-elle.
S’il comprenait bien ce phénomène, alors deux personnes, un homme et une femme qui possédait tous deux des Heart Hybrid Gear pouvaient fusionner leur corps et leur cœur en un seul être, partageant leurs affections et leurs plaisirs... ou quelque chose comme ça.
{Avec les données du professeur comme base de travail, nous avons essayé différentes simulations. Le résultat que nous avons obtenu est une conclusion assez simple qui indique que c’est quelque chose que seul l’Eros de Kizuna Hida pouvait faire. Pour cette raison, nous avons appelé Kizuna Hida du flotteur Tokyo jusqu’à Ataraxia sans avoir pu faire la moindre préparation.}
Alors c’est cela... il avait finalement eu l’impression qu’il pouvait comprendre la situation.
{Il y a une possibilité illimitée dans cette technologie. Elle ne se limite pas à la simple reconstitution de l’énergie, elle inclut également la possibilité d’augmenter la puissance de l’Heart Hybrid Gear. Une nouvelle arme qui n’était pas présente jusqu’à maintenant. Nous avons également de grandes attentes à cet égard.}
Maintenant qu’elle avait mentionné ça... avant cela, Chidorigafuchi parlait aussi de quelque chose d’étrange.
« Y a-t-il une relation entre ce que vous dites et la chose appelée l’Armement Corrompu ? » demanda Kizuna.
Les mains de Kei s’arrêtèrent. Elle se tourna avant de regarder attentivement Kizuna.
Cependant, il ne pouvait pas lire les pensées de Kei en regardant son visage sans émotion. Il avait l’impression qu’elle ne le regardait pas. C’était comme si elle regardait quelque chose qui se trouvait derrière lui.
Les doigts de Kei se déplacèrent tandis qu’elle le regardait toujours.
{D’où avez-vous entendu cette histoire ?}
« Heu ! Je l’ai entendu tout à l’heure de la part de Chidorigafuchi... » répondit-il.
{Je vois. Je comprends mieux. C’est exact, tout ça est connecté. L’Hybridation des Coeurs n’est rien de plus que le réapprovisionnement en énergie de deux Heart Hybrid Gear. Cependant, lorsque le cœur et le corps deviennent unis en quelque chose encore plus profond qu’une simple Hybridation des Coeurs, la résonance énergétique des deux personnes permet de franchir une limite et ainsi, on devrait pouvoir obtenir une nouvelle arme, l’Armement Corrompu.}
« Quel genre d’arme est-ce ? » demanda Kizuna.
{Aucune idée. Mais les résultats des recherches n’ont permis que de confirmer qu’une telle arme existe. Mais personne ne l’a vue auparavant, donc on ne peut pas être vérifié quant à son pouvoir ou son effet.}
« Et Aine voulait ça ? » Demanda Reiri.
« Oui. Cependant, à ce moment-là, je n’ai pas tout compris de ce qu’elle parlait, » répondit Kizuna. « Et donc, elle voulait faire des choses érotiques avec moi afin d’obtenir une nouvelle arme... quelque chose comme ça. »
Reiri croisa ses mains et sourit.
« N’est-ce pas une bonne chose ? Tu devrais lui donner ce cadeau, » déclara Reiri.
Le visage de Kizuna fit une grimace.
« Je l’ai déjà dit hier à l’auditorium. Je pense qu’il est important de considérer les sentiments des autres dans ce domaine. Même si Nee-chan m’a soudainement dit de faire ce genre de choses avec une fille que je viens de rencontrer pour la première fois, n’est-ce pas évident que c’est impossible de faire ce genre de choses sans l’accord de l’autre ? » dit Kizuna.
« Est-ce vraiment le cas ? » répondit Reiri. « Je pense quant à moi qu’il s’agit là d’une situation de rêve pour un homme. »
« Bi-bien, peut-être que c’est le cas, mais... ce n’est pas vrai ! » s’exclama Kizuna. « Même si j’ai pu ressembler à cela hier, j’ai quand même du raisonnement et du bon sens ! Entendre une histoire absurde comme ça, vous pensez que je peux tout à coup dire “Oh, d’accord” ! Justement comme dans les mangas du genre Harem ! »
« Pour ma part, c’est bien ainsi que je le vois. J’ai fait toutes sortes de préparatifs à cet effet, » répliqua Reiri.
{Ne pas toucher le délice se trouvant devant ces yeux, c’est une honte pour un homme.}
Même Kei soutenait Reiri.
« Mais même ainsi, les sentiments de l’autre personne ne peuvent pas être ignorés. Je vous l’ai déjà dit ! » objecta Kizuna.
« Alors, tout ira bien si tu fais que ces filles t’aiment. » Répondit simplement Reiri.
« Non... c’est impossible. Si vous deux vous utilisez votre bon sens, alors... » tenta-t-il de répliquer.
« Mais, si tu ne le fais pas, alors l’Hybridation des Coeurs ne peut pas être réalisée, » déclara Reiri.
Juste pourquoi diable sont-elles si persistantes ? se demanda-t-il.
Quelles que soient les circonstances, leurs méthodes et leurs façons d’agir étaient irrationnelles. Elles étaient bien trop énergiques que cela en paraissait louche.
« À propos de tout ça, j’ai maintenant une question stupide, » dit Kizuna.
« Laquelle ? » demanda Reiri.
« Quand je faisais des expériences alors j’étais un enfant, était-ce la même chose ? » demanda Kizuna. « Car si je me rappelle bien, l’énergie de l’Heart Hybrid Gear remontra naturellement jusqu’à la normale si vous lui laissez le temps. Alors pourquoi dois-je aller aussi loin afin de faire récupérer cette énergie aux autres ? »
« C’est... » commença Reiri.
Reiri hésitait à parler. Les doigts de Kei se mirent aussitôt à bouger un peu en dessus du clavier. Ces doigts flottaient en l’air sans nulle part où aller comme s’ils étaient perdus.
« ... C’est que cela prend trop de temps d’attendre que l’énergie se récupère naturellement, » acheva-t-elle sa phrase après quelques secondes de réflexion.
{Comme nous l’avons expliqué précédemment, le taux de consommation d’énergie chez les hommes est faible. En outre, les expériences que vous aviez effectuées jusqu’à ce que vous partiez étaient uniquement composées des premières expériences de bases. Elles ne peuvent pas se comparer avec la quantité consommée lors d’une bataille réelle. En outre, plus la capacité de combat obtenue est importante et plus la compensation pour cette puissance est également grande. Au cours de cette demi-année depuis le Second Conflit contre un Autre Univers, tout cela a été largement prouvé.}
« Je vois... c’est donc similaire avec ce qui se passe avec les voitures, » dit Kizuna. « Si elles voyagent vite, alors il faudra beaucoup plus de carburant pour la faire marcher. Donc si la performance est élevée alors la consommation de carburant est mauvaise en contrepartie. C’est donc quelque chose comme ça. »
« Mais à la place de continuer de parler de ça, nous devrions accomplir notre objectif de la journée, » déclara Reiri en essayant de changer de sujet. « Je parle de l’ajustement d’Eros. Si ça va bien, on pourrait être en mesure d’augmenter sa puissance. Est-ce que tu te rends compte de ça ? »
« Hein !? Augmenter sa puissance ? » demanda Kizuna.
Kizuna était devenu excité à l’annonce de ses mots.
« Tout à fait. C’est vraiment formidable que tu aies pu sauver Aine au cours de la bataille d’hier, » répondit Reiri. « Mais c’est vraiment un gros problème lorsque tu es tombé comme une masse après avoir attrapé son corps. Si les données envoyées le mois dernier par notre mère sont correctes, alors il semblerait qu’un ajustement vis-à-vis de l’âge du porteur soit nécessaire. Bien que cela soit différent de l’Hybridation des Coeurs, c’est quand même important même si c’est juste un ajustement. »
« Même si la performance n’augmente que d’un petit peu, cela me va ! » répliqua Kizuna.
« C’est vrai, » dit Reiri.
Reiri souriait avec douceur tout en disant ça.
Kei se leva de la console et se rapprocha de Reiri. Elle pointa du doigt une porte et murmura quelque chose à Reiri d’une petite voix.
« Kizuna, si tu passes par cette porte, tu trouveras au fond du couloir la salle des réglages, » déclara Reiri. « Il y a aussi des vêtements de rechange là-bas. Alors, vas-y en premier et change-toi avant que nous arrivions. »
« Compris ! » répondit Kizuna avec force.
Kizuna sortit de la pièce avec la joie qui jaillissait hors de lui. Le silence se fit dans la pièce où Reiri et Kei étaient restées. L’inquiétude s’était pour ainsi dire sculptée sur le front de Reiri. Kei fit face à Reiri et chuchota d’une voix qui pouvait à peine être entendue.
« Re-iri. Est-ce que c’est correct... de ne pas lui révéler la vérité ? » demanda Kei.
« Oui. Et cela même si c’est quelque chose que je devrais lui dire un jour... Je le sais déjà... mais ce serait trop dur pour lui de l’apprendre maintenant, » répondit Reiri.
Kei ferma les yeux et hocha la tête.
« Je pense que c’est très bien pour toi de suivre ta détermination, » dit Kei.
« Désolé, Kei, » déclara Reiri.
Les lèvres de Kei sourirent légèrement
Notes
- 1 Itadakimasu, une phrase peuple japonais disent avant de manger.
- 2 Kaa-san : Signifie sa mère.
Merci pour le chapitre.
P.S : il ne manque plus que la barre d’affection et son application serait officiellement pour un jeu de drague IRL.