Masou Gakuen HxH – Tome 1 – Chapitre 2

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Chapitre 2 : La Première Mission

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Chapitre 2 : La Première Mission

Partie 1

Kizuna se réveilla après avoir été incapable pendant toute la nuit de bien dormir.

Son corps était encore plus lourd que la veille au soir.

C’était tout à fait normal, car après tout, hier, la journée avait été horrible pour lui.

« Ma fatigue ne va jamais disparaître ainsi... QQ— !? » (Kizuna)

« Pour être capable de te réveiller encore plus tard que moi. C’est impressionnant la façon dont tu peux autant te détendre. » (Aine)

Il vit alors que, se trouvant environ 30 cm devant ses yeux, des yeux rouges le fixaient.

Il s’agissait bien entendu d’Aine Chidorigafuchi vêtue de son uniforme. Elle était actuellement couchée sur son ventre, se tenant au-dessus du futon.

« Vo-vous ! Pourquoi êtes-vous ici !? » (Kizuna)

« Je suis venu ici pour l’Yobai [1]. » (Aine)

« C’est trop tard, nous sommes déjà le matin ! » (Kizuna)

« Alors si cela n’est pas l’Yobai, alors appelle cela une attaque tôt le matin, cela te convient mieux  ? » (Aine)

« Non, cela peut ressembler à cela, mais dans une certaine mesure, c’est différent de cela ! » (Kizuna)

Lorsqu’Aine inclina la tête, ses cheveux argentés coulèrent doucement sur la poitrine de Kizuna. Une agréable odeur flottait dans l’air. Même à travers le futon, à cause de la position de la jeune fille, il pouvait sentir les seins d’Aine qui étaient collés contre lui.

En mettant de côté l’Yobai, elle pourrait être vraiment sérieuse avec sa déclaration d’attaque tôt le matin. Après tout, hier, son corps à demi nu avait été touché un peu partout, sa poitrine nue avait été caressée, et l’ensemble des détails de cette scène avait été projeté en face de tout le corps étudiant. En regardant de son point de vue, elle pourrait sûrement se sentir gênée.

« Alors, comment te sens-tu ? Je me le demande ? Te sens-tu heureux face à cette scène ? » (Aine)

hein !?

« On dirait que tu n’es même plus capable de dire un seul mot. Je me demande si tu n’es pas déjà trop excité, et que tu n’es pas déjà devenu, tel un animal lors de la saison des amours, qui ne désire que s’accoupler. N’est-ce pas le cas  ? » (Aine)

« Je ne le suis pas du tout ! Au contraire, un être humain ne saurait devenir ainsi pour quelque chose comme cela ! » (Kizuna)

Que se passait-il avec cette fille ? Ne venait-elle pas ici pour des représailles contre lui ?

« Comme c’est étrange. Selon mon matériel, un événement érotique doit obligatoirement se produire quand une jeune fille vient réveiller un garçon au cours de la matinée et qu’elle utilise cette méthode. » (Aine)

« Quel genre de matériel est-ce !? Et c’est correct maintenant. Il vous suffit de vous enlever de là. Et je suis déjà réveillé. » (Kizuna)

En regardant l’horloge à côté de son oreiller, il vit qu’il était déjà 8 heures. Bien que le dortoir et le bâtiment du lycée soient très proches l’un de l’autre, il voulait quand même aller à l’école un peu en avance, car il s’agissait quand même de son premier jour d’école.

Nous nous trouvions présentement dans le dortoir étudiant d’Ataraxia.

Après l’agitation hier, il avait été emmené de force dans un certain lieu. Il n’avait pas même apporté les meubles de son ancienne résidence sur le flotteur de Tokyo. Mais comme ce dortoir fournissait déjà l’ensemble des commodités pour les résidents, cela n’avait pas été gênant en soi. Les appareils tels qu’une télévision et des appareils audio étaient aussi fournis ici et donc, il n’avait aucune plainte à formuler à ce sujet. Et quand il avait vu le mobilier et les équipements, qui étaient si splendides, il s’était mis à douter que cet endroit ne soit par en réalité un hôtel de grande classe.

Mais il apprit plus tard que rares étaient les chambres aussi splendides comme ça. Seuls les membres d’Amaterasu qui possédaient donc un Heart Hybrid Gear en eux, avaient le privilège de vivre dans ce genre de chambre. Il s’agissait d’un traitement spécial d’après ce qu’il avait entendu.

Juste après qu’Aine se soit levée du lit, elle arracha le futon de Kizuna.

« Atte— ! Ne le retirez pas si soudainement ! » (Kizuna)

Ignorant les paroles de Kizuna, Aine regarda Kizuna avec un sombre regard.

« Alors devrions-nous commencer maintenant ? » (Aine)

En entendant ces mots, il sentit une pression qui lui semblait presque comme s’il s’agissait d’une intention meurtrière.

 Ne-ne me dis pas que... comme prévu, elle vient vraiment pour moi ?

« Qu-Qu’est-ce que c’est ? » (Kizuna)

« Bien sûr, il s’agit de l’activité amoureuse. Avec le flot présent jusqu’à maintenant entre nous, notre amour mutuel devrait déjà être assez chauffé, n’est-ce pas ? » (Aine)

Aine ôta sa veste et la jeta.

« Rien ne se chauffe, même pas d’un millimètre. Au contraire, je me rétrécis en ce moment... à cause de la terreur. » (Kizuna)

« Tu es vraiment trop bruyant, surtout quand il s’agit de petits détails. C’est déjà parfait ainsi, alors faisons le vite. » (Aine)

Aine saisit alors le col du vêtement de nuit de Kizuna et l’enleva avec une telle force que cela arracha presque les boutons se trouvant à l’avant.

La clavicule de Kizuna jusqu’à son estomac devint ainsi exposée.

« Uwaaaaaa ... a ...? » (Kizuna)

Aine se figea après avoir ainsi pris les vêtements de nuit. Elle regardait fixement le haut du corps de Kizuna sans jamais détourner les yeux. Mais ses joues s’étaient alors légèrement colorées en rouge.

« ... Mai-maintenant ! Faites rapidement l’Hybridation des Coeurs avec moi. He ! » (Aine)

« Att-attendez ! Attendez une seconde. Pourquoi êtes-vous si désireuse de le faire aussi rapidement ? » (Kizuna)

À ce moment-là, quelqu’un frappa à la porte.

« Hida-kun ? Si vous ne vous réveillez pas bientôt, vous allez arriver en retard aux cours. Est-ce que vous vous en étiez rendu compte ? » (Hayuru)

Il s’agissait à coup sûr de la voix d’Hayuru Himekawa.

Ce serait vraiment terrible si elle le trouvait dans ce genre de situation.

« Hier, il était inexcusable pour moi d’avoir ainsi été en colère contre vous sans même vous donner la chance de vous expliquer. Peut-être que vous avez aussi vos propres circonstances... heu... excusez-moi. Êtes-vous là ? » (Hayuru)

Uwaaaa ! Quoi, que faire ? Mais, il n’y a rien que je puisse faire !

Il ne pouvait rien faire d’autre que de prier afin qu’Hayuru s’en aille sans donner suite !

« Si par hasard vous dormez toujours, alors je dois vous réveiller... donc excusez-moi. » (Hayuru)

Juste en se limitant à cette situation, il était vraiment troublé par cette attitude si gentille !

« Hein ? Vous êtes... ici et vous... » (Hayuru)

Les yeux d’Hayuru ne voyaient rien d’autre que Kizuna dont le haut du corps était nu et Aine, dont l’uniforme était désordonné, s’enlaçant sur le lit. Pour couronner le tout, Aine était à cheval sur la taille de Kizuna.

Trois secondes plus tard, Hayuru arriva à ses propres conclusions.

« Relation sexuelle illicite... Com-comme c’est éhonté... dans ce dortoir sacré, pour... faire un tel acte indécent ! Vo-vous essayez à nouveau de violer Aine-san de cette manière ! Vous ne saurez plus jamais être pardonné ! » (Hayuru)

« Vous vous trompez ! Peu importe comment vous le voyez, je suis en fait celui qui est coincé ici ! Je suis celui qui a été attaqué ! » (Kizuna)

« Hein ? Vous dites encore des choses si stupides ! Pensez-vous sérieusement que cette excuse si disgracieuse puisse être acceptée ? Une fille qui attaque un garçon, comme c’est absurde. » (Hayuru)

Non, c’était la vérité !

« Hayuru. C’est difficile à croire, mais ce que dit ce délinquant sexuel est vrai. » (Aine)

« ... Hein !? » (Hayuru)

« Celle qui attaque en ce moment, c’est bien moi. » (Aine)

« C’est, c’est... » (Hayuru)

Avec un visage qui exprimait comment si elle ne pouvait pas le croire, Hayuru chancela sur place.

« Il y a actuellement la nécessité d’effectuer rapidement une Hybridation des Coeurs. Même pour gagner ne serait-ce qu’une seconde, je dois le faire. Donc je n’ai pas pu faire autrement. » Aine gonfla fièrement sa poitrine après avoir déclaré cela.

« Non... mais pourquoi me regardez-vous de haut ? » (Hayuru)

« Mais, je me demande si c’est ce qu’on appelle une femelle carnivore. Vous savez, c’est peut-être évident, mais j’aime la viande. Surtout les spécialités du flotteur Mie. Le bœuf Matsusaka est vraiment délicieux. Il est également difficile d’arrêter de manger le bœuf Hayama du flotteur Kanagawa. Je me demande quel genre de viande Hayuru aime. » (Aine)

« Ce... c’est déjà en dehors de la limite que je peux supporter. Là, vous deux... » (Hayuru)

Les épaules de Himekawa tremblaient de rage.

« Je vais vous punir ! Neros !! » (Hayuru)

Une lumière rouge remplissait alors la pièce, et une armure rouge se créa sur le corps d’Hayuru.

Cette fille ! Elle vient de s’équiper de son Heart Hybrid Gear !

« Ca-calmons nous et ayons une conversation pacifique ! Il devrait être strictement interdit d’avoir une personne qui s’équipe ainsi de son armure ! » (Kizuna)

« Pas besoin de s’en inquiéter. Après tout, ceci est mon devoir officiel en tant que membre du comité des mœurs publiques ! » (Hayuru)

Hayuru dégaina alors l’épée qui pendait sur ses hanches et frappa avec.

« Vous êtes trop strict avec votre propre règle ! » (Kizuna)

« Zeros. » (Aine)

Aine matérialisa elle aussi son armure et s’opposa ainsi à Neros.

Cependant, il ne devrait pas y avoir moyen de bloquer l’épée de Neros qui avait été ainsi utilisé.

Dès le début, quelque chose comme attraper une lame à mains nues était une histoire impossible. Les mains vides de Zeros ne pouvaient que se faire couper par ça — c’était plutôt comme cela que cela aurait dû se dérouler.

« Kuh— ...! » (Hayuru)

Cependant, l’épée fut totalement arrêtée.

Zeros bougea avec une vitesse étonnante et elle n’arrêta pas directement l’épée, mais à la place, elle bloqua la main qui tenait la poignée de l’épée.

« ... un acte si effronté. » (Hayuru)

« À cette portée, tu n’es pas à la hauteur face à Zeros. » (Aine)

« Vraiment ? Une telle chose ne sera pas prise comme acquise si nous ne la testons pas. » (Hayuru)

Hayuru afficha alors un sourire belliqueux.

« Vous-vous, les filles ! Ne combattez pas dans la chambre de quelqu’un d’autre ! L’échelle de puissance de votre combat est —. » (Kizuna)

Après cela, la chambre de Kizuna encaissa de sérieux dégâts après seulement une attaque et une défense qui durèrent finalement, moins de 10 secondes.

Note(s)

  • 1  Yobai : Consiste à aller dans la chambre d’une jeune fille pendant la nuit pour lui faire l’amour avant de repartir au petit matin, discrètement.

***

Partie 2

... Dès le matin, quelle horrible expérience que je viens de subir ! Pensa Kizuna alors qu’il quittait le dortoir et se dirigeait vers le bâtiment principal de l’école.

Il semblerait que sa chambre ne puisse plus être utilisée pendant un bon moment. Heureusement pour lui, il restait encore une pièce vide à l’étage et donc, il pouvait changer de chambre.

Les deux auteurs avaient été sévèrement réprimandés par le chef du dortoir. En raison de ça, elles pourraient arriver tard à l’école.

Eh bien, elles ont récolté ce qu’elles avaient semé.

Il pensa au départ y aller en utilisant les transports en commun, mais il vit alors qu’il arriverait à temps, et cela même dans le cas où il marcherait jusque là-bas.

Les déplacements dans Ataraxia étaient principalement effectués dans des trains souterrains. C’était ainsi, car les créateurs du flotteur avaient déjà prévu les attaques ennemies. L’intérieur du métro pouvait donc également servir d’abri en cas d’urgence.

Comme deuxième moyen, il y avait des automobiles électroniques sans pilote, mais elles étaient plutôt utilisées en tant que taxis. C’était plus pratique que le train, car elles pouvaient être utilisées pour aller partout, peu importe l’itinéraire et la destination.

Tout en pensant à de telles choses, il se promena sur des routes qui étaient extrêmement bien entretenues.

Il semblerait que cette zone n’ait pas été affectée par la bataille d’hier.

Les deux côtés de la route étaient décorés à l’aide d’arbres plantés à intervalle régulier tout le long du chemin, donnant ainsi une impression de tranquillité aux personnes qui marchaient sur ce chemin. Il y avait, passant par cette route, de nombreux étudiants se dirigeant eux aussi vers l’école.

Kizuna avait l’intention de marcher en se mêlant aux étudiants, mais il remarqua alors quelque chose d’étrange.

Il n’y avait personne qui se rapprochait de lui.

Tout le monde s’éloignait du voisinage de Kizuna, et ils chuchotaient de loin tout en le regardant et en le pointant du doigt.

Aah... je vois. Alors moi aussi, je récolte ce que j’ai semé... n’est-ce pas ? Se dit-il.

Il pouvait clairement entendre les murmures.

« C’est Eros. » (étudiant A)

« Oui, c’est bien Eros. Vous devez déjà en avoir entendu parler. » (étudiant B)

« Ha oui ! Eros. » (étudiant C)

Aah —, merde ! Eros, Eros, comme tout cela est trop bruyant !

Il accéléra le pas pour ainsi se déplacer de plus en plus vite, comme s’il s’enfuyait vers les bâtiments du lycée.

Alors qu’il traversa les portes, il put immédiatement voir l’édifice principal de l’école, lui faisant face. Son cadre en acier était clairement visible. Les murs avaient été construits à l’aide de matériaux composites ce qui lui donnait un air très grossier, mais lui donnait aussi une allure intéressante.

Il alla jusqu’à l’entrée de l’édifice.

Mais partout où il allait, il ne rencontrait que des regards emplis d’animosité et des ragots très malveillants. Tout cela était fort inconfortable.

Je ne dois pas me soucier de tout cela. Allons simplement jusqu’à la salle de classe. Cependant, c’est certain que cette situation se produira aussi dans la salle de classe.

À ce moment-là, il se murmura pour lui même : « Heu... si je me souviens bien, j’ai été mis dans le premier groupe de la deuxième année. »

Le lycée était divisé entre le département bataille et le département recherche. Il avait bien entendu été affecté dans le département bataille, donc ce premier groupe devait signifier le département bataille... oui, cela devait être comme cela.

Il confirma qu’il était devant la bonne salle en lisant la plaque se trouvant devant la salle de classe et ouvrit la porte.

D’un seul coup, toute l’attention fut recueillie sur lui, mais les étudiants détournèrent aussitôt leurs regards.

Mais parmi eux, il n’y avait qu’une seule personne qui leva la main quand elle le vit, tout en lui souriait. Il s’agissait d’une étudiante.

« Hé Kizuna ! Je me demande bien quelle est la raison de ta venue dans ma classe. » (Yurishia)

Il s’agissait d’Yurishia Farandol.

Des cheveux blonds et des yeux bleus. Son uniforme était rempli à craquer par ses seins voluptueux. Comme d’habitude, elle présentait une apparence très voyante. Mais ce n’était nullement quelque chose de criard. Cela donnait plutôt l’impression d’être une pierre précieuse de haute qualité où l’on pouvait sentir ses qualités de perfection et d’élégance.

Il y avait aussi cinq ou six étudiantes qui semblaient avoir une bonne éducation qui entourait actuellement Yurishia.

« Attendez —, Mademoiselle Yurishia ! Vous ne devriez pas parler à cet homme. » (étudiante A)

« C’est vrai ! Mademoiselle Yurishia, échangez des mots avec quelqu’un comme ça va vous salir  ! » (étudiante B)

Son groupe d’accompagnatrices regardait Kizuna avec des yeux remplis d’hostilité.

Comme c’est étonnant ? Quand tout a été dit et fait, elle ressemble vraiment à la reine du lycée. Pensa-t-il.

« Allez, allez ! Il s’agit là d’un étudiant transféré. Ce n’est donc pas bien si vous n’êtes pas toutes gentilles avec lui ♪. » (Yurishia)

« Mon Dieu, Mademoiselle Yurishia, comme vous êtes tellement gentille. » (étudiante A)

« Comme attendu de la Reine d’Ataraxia ! » (étudiante B)

D’une façon ou d’une autre, plutôt qu’un groupe d’admiratrices, cela ressemblait plus à une religion.

« Attendez une seconde, vous, le coureur de jupons là-bas ! Mademoiselle Yurishia est l’As de l’armée américaine et la fleur de la haute société. Elle est une grande dame et une célébrité américaine. Il s’agit donc d’un rêve qui ne peut pas vous être accordé d’échanger des mots avec elle. Et donc, à partir de maintenant, ne vous approchez pas d’elle dans un rayon de moins cinq mètres ! » (étudiante A)

Maintenant qu’elle l’avait mentionné, il se souvint qu’il avait regardé les nouvelles bien avant qui annonçaient que l’Amérique avait expédié l’un de leur Heart Hybrid Gear au Japon. Il se souvenait qu’il s’agissait d’un déploiement avantageux pour une stratégie commune dans l’océan Pacifique en tant que nations alliées, et que ceci était aussi un moyen de rendre la faveur que le Japon avait faite en leur fournissant à l’Amérique la technologie des Heart Hybrid Gear. Il y avait eu ce genre de contenu dans les nouvelles.

Donc, le pilote dont parlaient les nouvelles était Yurishia Farandol.

« C’est vrai, c’est vrai, comme c’est génial. J’ai compris. » (Kizuna)

« Qu’est-ce que c’est cette attitude que vous avez là ! » (étudiante A)

De l’autre côté des cinglées en colère, Yurishia regardait Kizuna et lui envoya un clin d’œil.

Cet acte et cette expression qu’elle venait de faire poussèrent inconsciemment son cœur à bondir hors de sa poitrine.

« Oka—y... Tout le monde ici présent, asseyez-vous sur votre siège. Le cours va maintenant commencer — . » (enseignante)

Une enseignante portant un pull-over rouge entra dans la salle.

Ses cheveux étaient négligemment attachés en arrière et elle possédait une profonde aura d’ennui qui émanait de tout son corps. Il devina que son âge devait être autour des 25 ans. Même s’il s’agissait clairement d’une beauté, quand il regarda plus attentivement, il eut le sentiment que tout ça n’était ruiné que par nul autre qu’elle-même.

« Haa — monsieur Hida. Vous avez négligé d’aller dans la salle du personnel et vous êtes donc directement venu ici — . » (enseignante)

« Ah... ! C’est donc cela, je suis désolé — . » (Kizuna)

« C’est correct. Alors, ne laissez pas cela vous déranger. Je suis Saki Sakasaki. Je serais à partir de maintenant votre professeur principal. » (Sakasaki)

Avec un regard somnolent, elle agita la main tout en affichant clairement sa fatigue.

« C’est le bon moment, alors, Oka-y, venez jusqu’ici. » (Sakasaki)

Obéissant à ce que Sakasaki venait de lui demander, il vint se tenir devant le podium se trouvant sur le devant de la classe et il regarda alors la classe.

Là, il eut immédiatement un sentiment de malaise.

« Heuu, Professeur... il y a beaucoup de filles ici, n’est-ce pas ? » (Kizuna)

Beaucoup, cette expression n’était pas exacte. La bonne aurait été qu’il n’y avait que des filles ici.

« Hm ? Normal, vu qu’après tout, nous nous trouvons dans une classe de filles. » (Sakasaki)

« Hein !? » (Kizuna)

« Regardez autour de vous ! Vous êtes tous des étudiants garçons et filles se trouvant dans la même tranche d’âge, n’est-ce pas ? Alors, pensez aux problèmes qui pourraient survenir. En particulier, concernant la stimulation lorsque des combinaisons de pilotes sont portées — . Pour qu’il n’y ait pas d’erreurs qui surviennent, les cours et les formations sont répartis entre les garçons et les filles. Si je devais faire une référence à cette classe, ce premier groupe est le top du groupe féminin du département combat. Cette classe est appelée la Classe Fleurie. » (Sakasaki)

Kizuna, quant à lui, avant qu’elle ne lui dise, il ne savait pas que les classes étaient ainsi divisées entre les filles et les garçons. Il venait d’arrivée sans qu’on lui ait donné le moindre temps pour pouvoir s’informer et même se préparer à ce qui allait lui arriver.

« Donc vous voyez, c’est vraiment mauvais pour moi de rester ici. Je dois immédiatement aller dans une classe de garçons. » (Kizuna)

Sakasaki saisit alors fermement le poignet de Kizuna qui essayait de quitter la salle de classe.

« Haaa —, c’est bon, c’est bon. Votre place est bien ici. » (Sakasaki)

Haa ?

« Bon ! Vous le connaissez déjà tous, mais je vais quand même faire une fois de plus les présentations. Il s’agit de Kizuna Hida qui sera désormais dans cette classe. Tout le monde, entendez-vous bien avec lui. Dans le bon sens du terme. » (Sakasaki)

« Professeur, s’il vous plaît, ne dites pas quelque chose comme “dans le bon sens du terme”. » (Kizuna)

La porte de la classe fut vigoureusement ouverte et Hayuru Himekawa fit son entrée. Derrière elle se trouvait également Aine.

« Oh, Himekawa et Chidorigafuchi ! Il est rare que vous vous réveilliez si tard. » (Sakasaki)

Hayuru marcha alors jusqu’au podium de l’enseignante d’un pas bruyant avant de pointer du doigt Kizuna.

« Je ne me suis pas réveillée en retard ! C’est la faute de ce type-là que je sois arrivée si tard ! Mais ce n’est pas le plus important. Quelle est la raison pour qu’un garçon rejoigne ainsi une classe de filles !? Cette chose ne peut pas être permise ! » (Hayuru)

« Oui. Je le pense aussi. Mais cela a déjà été autorisé et confirmé en haut lieu. » (Sakasaki)

« Alors, s’il vous plaît, expliquez-nous ! » (Hayuru)

Il semblerait que dans cette situation, Kizuna et Hayuru partageaient la même opinion.

« C-c’est vrai. D’ailleurs, Sensei l’a déjà dit tout à l’heure. Que nous sommes tous des garçons et des filles du même âge et ainsi cette division est faite afin qu’aucune erreur ne puisse se produire. » (Kizuna)

« Aah, c’est plutôt vous qui devez ne pas faire cette erreur. Avec tout ce que vous avez déjà fait jusqu’à maintenant... » (Hayuru)

« Qu’est-ce que vous venez de dire là !? » (Kizuna)

La professeure intervint alors. « Tout cela a été décidé en haut lieu, car il s’agit d’une nouvelle stratégie de sorte qu’on ne peut rien y faire. Alors, tout le monde ici présent, faites de votre mieux dans diverses choses vis-à-vis de monsieur Hida, d’accord ? Heuu —, hier, les sièges avaient déjà été réorganisés pour faire face à votre arrivée. Alors vous êtes là-bas, près de la fenêtre. »

Le siège que l’enseignante avait désigné était situé avec derrière lui, Hayuru. À sa droite se trouvait Aine, et devant lui se trouvait Yurishia et enfin à gauche il y avait une fenêtre. Il pouvait donc toujours regarder dehors. De sorte que l’emplacement était parfaitement entouré par des ennemis se trouvant de toutes parts. Il s’agissait vraiment d’une terre de désolation où il était totalement isolé et impuissant.

Non, peu importe où il serait assis, il n’y avait pas de zones de sécurité pour lui dans cette classe. Les regards froids de tous les membres de la classe rasaient de manière impitoyable sa volonté.

Lorsque la classe du matin fut terminée, la volonté de Kizuna était déjà proche de zéro.

***

Partie 3

« Haa... Je suis fatigué, » déclara Kizuna en poussant un soupir.

Au cours de la pause de l’après-midi, Kizuna était sorti de l’école comme s’il fuyait les lieux d’un crime. Il ne pouvait pas supporter les regards de ses camarades de classe qui étaient remplis de dégoûts et d’animosités. L’atmosphère lui donnait l’impression d’étouffer. Après être enfin sorti, il poussa un soupir de soulagement.

« Je me demande ce que je devrais faire au niveau du déjeuner... ! » Déclara Kizuna pour lui-même. « Peut-être que ce serait mieux si je demandais des informations concernant la cafétéria de l’école. »

Toutefois, s’il faisait ne serait-ce qu’un pas en dehors de l’école, il savait déjà qu’il trouverait beaucoup de restaurants.

Alors qu’il regardait vers l’extérieur de l’école, il vit que beaucoup d’étudiants s’amusaient en se parlant tout en prenant aussi leurs repas.

Si c’était ainsi, alors même s’il n’y avait pas cafétéria dans l’école, il n’y aurait pas du tout de problèmes avec ses repas.

Après avoir hésité un moment, à la fin, il entra dans un magasin de restauration rapide qui lui semblait sans danger.

Cependant, au moment où Kizuna entra dans le restaurant, l’atmosphère animée de l’intérieur se gela d’un seul coup.

— Hein ? Qu-quoi ?

« Ho ! Ce gars-là, c’est bien Eros ! » s’exclama une étudiante.

« Ne le regardez pas. Il semble que vous deveniez enceinte si vos yeux rencontrent ses yeux, vous ne le savez pas ? » répliqua une autre étudiante.

« J’ai entendu que la deuxième année Chidorigafuchi et Himekawa étaient déjà devenues ses proies, » dit une autre personne se trouvant dans le restaurant.

« La mise en œuvre du plan d’assassinat n’est-elle pas déjà achevée ? » demanda l’une des filles présentes.

« Chuttt ! À propos de ce sujet... » répondit l’une des étudiantes se tenant à côté d’elle.

Hoho ! Il y a là un discours dangereux qui n’est pas un sujet de plaisanterie mélangé à tout cela ! pensa Kizuna.

Kizuna quitta alors le restaurant afin de s’échapper de ce lieu ô combien dangereux ! Mais à l’extérieur, les regards des filles étaient identiques à celui qu’elles auraient eu si elles regardaient quelque chose de sale. Elles dirigeaient tous leurs regards sur lui alors que des regards remplis d’envie et de rancune étaient faits par les garçons.

Aah... comment puis-je continuer à vivre ici ainsi ? >pensa Kizuna.

« Hida-kun. » Une voix lui parla depuis derrière lui.

Kizuna fut surpris d’entendre une voix qui l’appelait par son nom.

Donc, il y avait bien une personne qui acceptait de lui parler dans Ataraxia.

Cependant, il comprit la situation après avoir vu la propriétaire de la voix.

« Ho, Chidorigafuchi... ! » s’exclama Kizuna « est-ce que vous aviez prévu de faire quelque chose avec moi ? »

« Qu’as-tu prévu pour le déjeuner ? » lui demanda Aine.

« Heuu... » dit Kizuna

Il ne pouvait pas vraiment lui répondre. Car honnêtement, il n’avait plus aucune possibilité de passer un bon moment en mangeant.

« Vraiment ? Si c’est le cas, alors viens avec moi. Je vais te bénir avec un repas, » déclara Aine.

« Est-ce que c’est vous qui allez me régaler ? » demanda Kizuna. « Ou bien êtes-vous en train de me dire que je vais être celui qui va vous faire vous régaler... ? »

Cependant, personne ne voulait manger avec lui. Et en premier lieu, il ne semblait pas qu’il puisse obtenir un déjeuner en paix. Donc pour lui, il n’avait pas d’autre choix que d’accepter.

« ... J’ai compris. Je vais accepter votre cadeau. Alors, où est-ce ? » déclara finalement Kizuna.

« Tu n’as qu’à me suivre ! » s’exclama Aine.

Il fut ainsi conduit jusqu’à la forêt où il n’y avait plus aucune présence humaine.

Lorsqu’ils passèrent au travers de la forêt, Kizuna vit qu’il y avait une terrasse qui faisait face à la mer avec des chaises et une table qui avait été installée là.

Peut-être, que nous devrions rajouter que cet endroit n’était pas très loin de l’endroit où il avait rencontré pour la première fois Aine.

Kizuna s’assit alors nerveusement, juste à côté d’Aine.

Quand Aine ouvrit à ce moment-là l’emballage qu’elle tenait précédemment dans sa main. Une boîte de bento apparut à l’intérieur du tissu.

« Maintenant, mangeons ! » dit Aine.

À l’intérieur de la boîte étaient entassés de beaux sandwiches.

« Hooo — ! Ne me dites pas que c’est de la cuisine faite maison ? » demanda Kizuna.

« C’est bien le cas, » répondit Aine. « Pour que tu puisses manger un déjeuner confectionné par ma personne, tu dois vraiment être la personne la plus heureuse dans le monde entier. »

Il n’avait pas été au courant avant cela, mais, en tout cas, il s’agissait d’un déjeuner auquel il s’était déjà préparé à renoncer en voyant ce qui s’était déroulé avant. Il allait donc juste accepter tout cela avec reconnaissance.

« « Itadakimasu. [1] » » déclarèrent les deux personnes présentes lors de ce repas.

Un sandwich au thon, puis un sandwich aux œufs, il les mangea les uns après les autres.

« Mmmm..., » dit-il. « C’est vraiment délicieux ! Mais cela... »

« Est-ce qu’il y a un problème ? » demanda Aine.

« Non, c’est comme... » commença Kizuna. « Si le goût était vraiment similaire avec les sandwiches vendus dans les supérettes. »

« Bien sûr, c’est normal, » répliqua Aine. « Il s’agit quand même de quelque chose que j’ai acheté dans une supérette. »

« Alors ceci n’est donc pas du fait maison ! » Conclut Kizuna.

« Je les ai coupés en deux et je les ai mis dans la boîte à bento, » répondit Aine.

« Quel genre d’explication est-ce là !? » s’exclama Kizuna. « Si c’est vrai, alors même le réchauffé du curry instantané compte comme du fait à la main. Et en mettant de l’eau chaude à l’intérieur d’une tasse de ramen, aussi alors cela compte comme de la cuisine faite maison !? »

« Alors je vais te demander ceci, » commença Aine. « Où commence la définition de la cuisine faite à la main et où cela se termine ? »

« Hein ? » s’exclama Kizuna.

« Par exemple, si tu achètes du pain et du thon dans une supérette, alors pourrais-tu vraiment appeler cela de la cuisine faite à la main si tu coinces simplement le thon entre deux tranches de pain, » répondit-elle. « Moi, je m’interroge sur cela ? Je ne peux pas vraiment sentir une différence fondamentale là-dedans. »

« Non, et bien ! C’est certain que cela pourrait être vrai, mais... » déclara Kizuna.

« Si tu veux parler de la cuisine faite à la main dans ce genre de sens, alors comme prévu, tu auras donc besoin de faire pousser le blé et d’attraper le thon à partir de l’endroit où ils sont en liberté. » Aine se lança dans une longue explication. « Tu dois donc tout faire depuis le tout début. Toutefois, si Hida-kun me dit de faire quelque chose du genre, alors je pense que je vais soumettre une demande pour une permission de quitter l’école et j’irais pécher du thon pour toi. »

« Je suis désolé ! » Kizuna abandonna en lui disant ça. « Le déjeuner fait à la main par vous, Chidorigafuchi, est vraiment délicieux ! »

« C’est bien si tu le comprends si vite. » Conclut Aine.

Cette fille, quelle femme fatigante ! pensa Kizuna.

« C’est vrai, il reste encore une chose, » continua Aine. « Il y a encore quelque chose que je voudrais que tu manges. »

« Hm ? Quoi ? » demanda Kizuna. « Est-ce quelque chose tel un dessert ? »

Aine se leva avant de se placer devant Kizuna.

Et alors, elle pinça les bords de jupe et la releva lentement.

« QUOOOII !? » s’exclama Kizuna.

« Pour appeler cela un dessert, je vais tirer mon chapeau à la mesure de ta débauche, » répliqua Aine.

« Que signifie tout cela !? » demanda Kizuna. « Ce serait déjà très bien si vous remettiez votre jupe comme elle était avant. Car là, tout est maintenant totalement visible ! »

« ... L’as-tu donc vue ? » demanda Aine.

« Heu, N -non... juste à peine, presque rien, je ne l’ai certainement pas vue, » répondit Kizuna, en pleine panique.

Cependant, les cuisses qui pouvaient être vues de l’écart entre la jupe et les chaussettes étaient vraiment éblouissantes. Et puis, si la jupe était soulevée d’un millimètre en plus, la culotte serait elle aussi visible.

Dans cette scène de ce matin, elle était aussi comme ça, mais, cette fille n’avait-elle pas cette chose appelée la honte ?

Quand il regardait fixement le visage d’Aine, il vit que ses joues semblaient avoir pris une teinte rougeâtre.

« Regardez par ici... par hasard, ne seriez-vous pas en réalité très gênée ? » demanda Kizuna.

« Il n’y a aucune chance que cela soit vrai, » répondit-elle. « Regarde comme je suis calme. »

Quand il regarda son poignet, il vit que les doigts qui pinçaient la jupe tremblaient.

« Comment est-ce alors ? » demanda Aine. « Il semblerait qu’en faisant un acte qui ne peut pas être fait à l’intérieur de l’école, le sentiment d’immoralité donne lieu à une grande excitation. »

Kizuna avala sa salive.

« Si tu veux la voir, alors ce serait parfait si tu te jetais sur moi pour me mettre à terre. Le comprends-tu ? » déclara Aine.

Sa voix semblait calme, mais son expression indiquait qu’elle avait l’air d’être très inquiète.

Cette fille, en fait, elle se forçait déraisonnablement. C’était du moins ce qu’il lui semblait.

... Faut-il la tester ? Se demanda Kizuna.

Kizuna tendit lentement la main vers la jupe.

Les cuisses d’Aine tremblèrent à ce moment-là.

« Comme je l’avais pensé, » dit Kizuna, « Vous vous forcez vraiment pour faire cela, n’est-ce pas ? »

« ... Je me demande bien ce que tu me racontes là, » répliqua Aine. « Tu es juste une bête. Il n’y a donc aucune chance que cela me fasse vaciller, même un petit peu. »

« Mais, saviez-vous qu’en ce moment, vous tremblez ? » demanda Kizuna.

« C’est simplement l’excitation du guerrier qui anticipe l’obtention de l’Armement Corrompu qui se présente devant lui, » répliqua Aine. « Je suis tellement heureuse que je ne peux pas le supporter. »

– L’Armement Corrompu ?

« Qu’est-ce que c’est... cette chose appelée Armement Corrompu ? » demanda Kizuna.

« C’est déjà très bien, alors tu as juste besoin de me déshabiller ici, » répondit-elle. « Ça ne me dérange pas du tout, donc... c’est très bien ainsi. »

Les joues d’Aine étaient devenues rouges et elle évitait de regarder dans les yeux de Kizuna.

« Alors, si vous dites cela, donc c’est correct... » Répondit Kizuna afin de la tester.

Après que Kizuna pinça l’ourlet de la jupe, il l’avait lentement levé.

Il pouvait presque voir la zone où ses longues et minces jambes étaient réunies.

Et puis, enfin, ce sommet devint visible.

De l’autre côté, il pouvait jeter un coup d’œil sur les fesses qui se trouvaient justes devant lui.

Il s’agit de la culotte d’une fille... ! Se dit-il.

« Heu ! Chidorigafuchi-san ? » demanda-t-il.

« Qu’est-ce qu’il y a ? » questionna-t-elle en retour.

« ... Il s’agit bien d’une combinaison pilote. N’est-ce pas ? » continua-t-il à demander.

« Oui. Car après tout, je ne sais pas quand je vais avoir besoin de me battre. Donc naturellement, je le porte sous mon uniforme, » répondit-elle.

Honnêtement, même dans ce cas de figure, c’était très érotique donc c’était tout à fait correct ! Mais, pour une raison quelconque, il se sentait comme trahi !

« Nul doute que maintenant, tu dois être très excité, n’est-ce pas ? » demanda-t-elle. « Maintenant, avec cela, tous les préparatifs sont enfin achevés. Alors, fais-le-moi vite afin que j’obtienne l’Armement Corrompu — . »

« Heuuuuu... !!! » s’exclama une voix inconnue.

Il y avait une voix qui n’était pas celle de Kizuna ou d’Aine qui pouvait être entendue à proximité.

Sans qu’ils s’en rendent compte, une jeune fille debout se tenait à proximité d’eux. Elle était une étudiante de collège, mais sa taille était si faible qu’elle faisait plutôt penser à une étudiante de l’école élémentaire.

« Merdddddddddddddddde ! » cria Kizuna.

Quel genre de scène a été montré à cette innocente jeune fille ! se demanda-t-il.

« Comme ça, cela peut sembler être complètement l’acte d’un pervers ! » s’exclama Kizuna. « Un agresseur cent pour cent ! »

Cette fille, avec son petit corps et ses beaux cheveux blonds, ressemblait totalement à une Occidentale. Ses grands yeux s’ouvrirent en grand alors qu’elle les observait.

Peut-être qu’il avait déjà planté la graine d’un traumatisme à l’intérieur d’une fille si mignonne qu’elle ne pourrait plus jamais oublier cette scène pour le restant de sa vie.

« Cependant, si cela se produisait alors je continuerais à vivre à l’intérieur de cette fille pour toujours... » Déclara Kizuna. « Mais ce n’est pas le temps de penser quelque chose de si stupide ! Je dois penser à une contre-mesure d’urgence dès maintenant ! »

« Par ailleurs Hida-kun, » dit Aine. « Je me demande si tu pourrais bientôt ouvrir ta main tenant ma jupe. C’est un peu mauvais de montrer cela devant une étudiante-cadette, du moins, c’est ce que je pense. »

« GYAAAAA, je suis toujours en train de soulever votre jupe ! » s’exclama-t-il quand il se rendit compte de la scène.

Kizuna avait enlevé sa main en pleine panique et avait désespérément commencé à présenter ses excuses.

« Vous ! Ce n’est pas ce à quoi cela peut sembler ressembler, » déclara Kizuna. « Ce n’est en aucun cas quelque chose dont j’ai besoin de me sentir coupable de l’avoir fait ! »

Cette fille inclina un peu sa tête avec de la perplexité visible sur son joli visage.

« Oui. C’est pour la mission, n’est-ce pas, desu ? » demanda-t-elle. « J’ai pensé que cela pourrait être la stratégie dont la commandante a parlé hier, desu, mais... me suis-je trompé, desu ? »

« Eh... quoi ! » répondit Kizuna.

« Excusez-moi pour mon retard, desu. Je m’appelle Sylvia Silvercut. J’ai reçu l’ordre par la commandante de vous faire venir jusqu’à elle, desu. » Déclara Sylvia.

Elle sourit d’un air amical et s’inclina avec douceur.

Il quitta Chidorigafuchi qui resta à cet endroit-là et fut emmené par Sylvia jusque dans la rue. Là, une grande limousine s’arrêta au bord de la route.

La porte fut ouverte par Sylvia et ensuite, il monta à bord de la voiture comme cela lui avait été demandé.

« Kizuna, je suis désolée d’être si soudaine, » déclara Reiri.

« Nee-chan !? » s’exclama Kizuna.

Après que Sylvia fut également entrée, la voiture commença à se mouvoir sans faire le moindre bruit.

Kizuna regarda sa sœur assise devant lui avec un regard fixé sur elle.

« Il y a beaucoup de choses que je veux te demander, » déclara-t-il.

« Quelle coïncidence ! » s’exclama Reiri. « Il y a aussi beaucoup de choses dont je veux te parler. Mais, je pense que c’est bien de le faire après que nous soyons arrivés. Mais tout d’abord, terminons les petites formalités. »

De sa poche se trouvant vers sa poitrine, Reiri sortit un appareil qui ressemblait à un petit appareil de communication.

« Je te le donne, » déclara-t-elle.

D’un coup d’œil, il put voir que l’objet ressemblait à un modèle de Smartphone. Il avait reconnu cette chose... maintenant qu’il y réfléchissait, les étudiants de cette ville l’utilisaient tous.

« Ceci fait également office de carte d’identité étudiante ainsi que de dispositif de communication exclusif pour Ataraxia, » déclara-t-elle. « De plus, toutes sortes de méthodes de contact, le calendrier, la fréquentation, les grades, l’état de santé et les goûts, tout est géré par ce dispositif. »

Quand Kizuna toucha l’écran, une interface qu’il n’avait jamais vue auparavant s’initialisa.

« Heee... c’est cool, » dit-il.

« Le tien est spécial. » dit Reiri. « Il y a une icône Amaterasu, n’est-ce pas ? Essaye de démarrer cette application. »

Kizuna avait donc agi comme elle lui demandait de faire et il toucha la marque d’Amaterasu qui était conçue avec des ailes et une marque de cœur. Les noms d’Aine et des autres, ainsi que toutes sortes de paramètres, s’affichèrent alors sur l’écran.

« Qu’est-ce que c’est ? » demanda Kizuna. « La taille et le poids... même les trois tailles sont affichés ici !? N’est-ce pas des informations personnelles ? »

« C’est pourquoi personne ne peut les voir, » répondit-elle. « Mais toi, tu peux les voir à tout moment. »

« Aah, est-ce que... non, » dit-il. « Est-ce que c’est correct alors que j’ai accès à ça ? »

« Depuis leurs spécifications de base jusqu’à leurs signes vitaux ainsi que leur emplacement actuel, tout cela est surveillé en temps réel, » déclara Reiri. « Il y a aussi une information nommée Compte Hybride, n’est-ce pas ? »

Il y avait bien un graphique marqué avec une marque de cœur juste à côté.

« Ceci représente l’énergie restante dans les Heart Hybrid Gear, » expliqua-t-elle. « Tu dois faire l’Hybridation des Coeurs avant que la jauge n’entre dans la zone jaune. »

La zone jaune était à partir de 25 %. Et la zone rouge se trouvait quand l’énergie était inférieure à 10 %.

« Lorsque l’énergie restante est inférieure à 5 %, il deviendra même difficile de maintenir actif l’Heart Hybrid Gear, » continua-t-elle. « Fais très attention à cela, de sorte que l’énergie ne sera pas plus bas que ces valeurs-là. Est-ce que tu comprends bien ça ? »

« Attends une seconde ! » répliqua Kizuna. « À propos de toute cette histoire qui s’est déroulée depuis hier, il est plein de choses que je ne comprends pas du tout. Que se passe-t-il ici ? S’il te plaît, explique-le-moi afin que je puisse un peu mieux comprendre la situation ! »

Reiri avait sorti des jus de fruits depuis le minibar de la voiture, puis elle en avait offert une canette à Kizuna et à Sylvia.

« L’explication détaillée sera effectuée après notre arrivée au laboratoire, » répondit-elle.

Kizuna se sentit un peu mécontent que l’explication soit retardée, mais il consentit docilement.

Il croyait que maintenant que Reiri avait dit cela, elle lui donnerait sûrement plus tard une explication. Reiri n’avait jamais manqué de tenir sa promesse envers son frère cadet.

« Mais à la place de l’explication, je vais te présenter une fois de plus Sylvia, » dit-elle. « Il s’agit d’une étudiante transférée depuis la Grande-Bretagne, Sylvia Silvercut. »

« La Grande-Bretagne ? » demanda-t-il.

La recherche et le développement des Heart Hybrid Gear avaient également été effectués hors du Japon, mais la plupart de ces recherches provenaient à la base de la technologie donnée par Ataraxia. Et ainsi, des ressources humaines prometteuses de partout dans le monde étaient venues jusqu’à Ataraxia.

Bien que ceci soit une histoire s’étant déroulée avant que le deuxième conflit contre un autre univers se produise.

Il devina donc que Silvia était arrivée dans Ataraxia avant cette époque.

« Elle est une étudiante de première année du collège, mais elle est une personne extrêmement douée, » déclara Reiri. « Dès aujourd’hui, elle travaillera en tant que ton subalterne. »

« Subalterne !? » s’exclama Kizuna.

 

« S’il vous plaît, prenez bien soin de moi, capitaine ! » déclara Silvia.

« Capitaine !? » s’exclama Kizuna, totalement surpris.

« Oui ! Sylvia est la subordonnée de Kizuna-senpai, » dit Silvia. « J’ai été nommée officiellement à ce poste. C’est pourquoi Kizuna-senpai est le capitaine de Sylvia, desu. »

« Ne-Nee-chan, un subordonné pour moi... » dit Kizuna. « Quel est le sens de tout cela ? »

« Ceci ne me dérange pas si tu l’utilises pour t’aider pour ta vie quotidienne ou comme bon te semble, » dit Reiri. « Il est bon pour toi de lui donner des ordres pour tout type d’action. Elle est ta première subordonnée. Alors, soit affectueux avec elle. »

Sois affectueux !?

« Peu importe comment on regarde cette scène, n’est-ce pas un crime !? » demanda Kizuna.

« ... À quoi penses-tu à l’intérieur de ton cerveau ? » demanda en retour Reiri.

« Ah ! Donc ce n’est pas avec ce genre de sens... merde, » s’exclama Kizuna. « C’est pas mal comme si j’avais involontairement subi un lavage de cerveau. »

« Eh bien ! Cette fille est aussi l’une des candidates, » répliqua Reiri. « Si elle a l’air d’avoir de bonnes dispositions pour ça, je ne vais certainement pas t’en empêcher d’agir ainsi avec elle. »

« Non, arrête... He ! » dit-il. « Arrête avec ça en tant que sœur aînée, et aussi en tant que personne ayant une position à responsabilité ! »

« Et à ce propos, » continua Reiri comme si elle n’avait pas entendu son frère. « Je saurais grâce à Sylvia si tu fais des progrès dans ta relation avec les filles du groupe. »

« C’était donc ça son véritable objectif en faisant de Sylvia ma subordonnée ! » s’exclama-t-il. « N’est-ce pas juste une belle façon de dire qu’elle est ma surveillante !? »

Après quelques secondes de réflexion, il se tourna vers Sylvia.

« Heuuu —, êtes-vous d’accord avec tout cela ? » demanda-t-il. « Êtes-vous d’accord de m’avoir en tant que votre capitaine ? »

« Tout à fait ! » s’exclama Sylvia, tout en semblant très heureuse. « Sylvia est contente d’être la numéro une de l’équipe Kizuna, desu. Il s’agit d’un honneur pour moi, desu ! »

Elle le regardait avec des yeux brillants.

Kizuna était incapable de faire autre chose qu’un sourire impuissant en faisant face à ces yeux si purs.

« Aussi faible que je sois, Sylvia fera aussi de son mieux ! » déclara Sylvia. « Je vais devenir la force du capitaine, je veux faire de cette stratégie un succès, desu ! »

« Au début, c’est seulement Sylvia, » déclara Reiri. « Mais je m’attends à ce que tu deviennes un jour un capitaine qui dirige la plus forte des forces d’Heart Hybrid Gear, les Amaterasu. »

« ... C’est une distance vraiment impensable pour moi, » répliqua Kizuna.

Après que la voiture ait roulé pendant dix minutes, ils étaient arrivés à la destination.

« Heu... cet endroit est... » dit Kizuna.

Quand il descendit de l’automobile électrique qui avait été en conduite automatique, il vit qu’il était en face d’un bâtiment qu’il avait rapidement reconnu.

« Sylvia va vous expliquer, desu ! » déclara Sylvia. « Il s’agit du laboratoire des Heart Hybrid Gear, desu. Il s’appelle le Laboratoire Nayuta. Mais, pourquoi est-ce que ce lieu est appelé Laboratoire Nayuta ? »

« C’est... » commença Kizuna.

C’est parce que le nom de sa mère est Nayuta Hida, continua-t-il dans sa tête.

Sylvia était repartie d’où ils venaient en utilisant la voiture. Et après ça, Reiri et Kizuna étaient entrés dans le laboratoire.

Il marchait dans un couloir qui lui était très familier.

Alors qu’il était un enfant, il était souvent venu dans ce laboratoire. Il éprouvait un étrange mélange de fraîcheur et de nostalgie.

« Mais ce couloir n’est-il pas plus étroit ? » demanda Kizuna. « Le plafond est également plus bas, et même l’entrée devait être plus grande que ça. »

Kizuna parla en observant le couloir d’un blanc pur.

« C’est simplement que c’est toi qui as grandi depuis, » répondit-elle.

Reiri qui marchait en avant avait fait cette réplique avec calme.

« C’est peut-être cela, » répondit-il.

Un peu de temps après ça, ils arrivèrent devant la pièce que sa mère utilisait autrefois comme salle de recherche principale.

La nervosité était apparue dans le cœur de Kizuna.

« C’est Reiri. J’entre, » déclara simplement Reiri.

Il s’agissait d’une chambre excessivement spacieuse et d’un blanc pur.

Au centre de cette pièce se trouvait une console qui ressemblait à un cockpit. Beaucoup de fenêtres flottantes entouraient cette console.

Devant cette console, une jeune fille portant un manteau de recherche blanc était assise. Elle s’occupait activement du clavier et du panneau tactile.

« Cette fille est la superviseuse de ce laboratoire, » Reiri commença les présentations. « Elle est la personne qui en charge de la technologie d’Ataraxia, Kei Shikina. »

Après qu’elle fut présentée, Kei se tourna vers Kizuna avant de le regarder.

Elle avait un petit corps, donc il ne savait vraiment quel était son âge. Mais il semblerait qu’elle avait le même âge que Reiri. Ses cheveux étaient dans un style coupés court et avaient été retenus à leur place en utilisant plusieurs épingles à cheveux. Peut-être était-ce pour que les cheveux ne deviennent pas un obstacle pour son travail.

Ses yeux froids derrière ses lunettes observaient intensément Kizuna.

Elle ne lui parla même pas avant de lui tourner le dos. Puis elle plaça ses doigts sur le clavier de la console.

Une fenêtre flottante surgit alors devant Kizuna.

{Comment allez-vous ? Je suis Kei Shikina. Une amie proche de votre grande sœur depuis l’époque où nous étions des étudiantes. Vous pouvez m’appeler Kei. Ravi de vous rencontrer, Kizuna Hida.}

« ... » Kizuna resta sans voix devant ça.

« Elle est pauvre en communication avec les autres, » expliqua Reiri. « Eh bien ! Il suffit de ne pas s’occuper de ce détail. »

« D’accord ! Alors... pourquoi suis-je ici ? » demanda Kizuna.

« Tu es ici afin d’ajuster ton Heart Hybrid Gear, » répondit Reiri.

En entendant ces paroles, le cœur de Kizuna bondit brusquement dans sa poitrine.

« Ne me dites pas que Kaa-san [2] va elle-même le faire ? » demanda Kizuna.

« Je vais commencer par ce sujet, » déclara Reiri. « En ce qui concerne notre mère, elle n’est pas ici. »

« Hein !? Est-ce vrai... ? » s’exclama Kizuna.

Il se sentait dans un état complexe, comme s’il était à la fois soulagé et déçu.

« Cette personne a disparu depuis un petit moment, » annonça froidement Reiri.

« Hein !? » fut la seule réponse de Kizuna. « Tu dis qu’elle a disparu... mais comment ? »

« Elle a tout simplement disparu, » répondit Reiri. « Un certain jour, nous avons découvert qu’elle n’était déjà plus présente dans le laboratoire. »

« Disparue !? » demanda Kizuna. « Mais où a-t-elle pu aller ? »

« Nous ne le savons pas, » répondit-elle. « Car nous ne savons pas quand elle a disparu. »

« Mais, dans l’état du monde actuel, où a-t-elle pu aller ? » demanda-t-il. « Elle ne peut pas se déplacer n’importe où, à part vers les autres flotteurs du méga-flotteur japonais. Et comme les allées et venues des personnes sont surveillées, ne devrait-elle pas être immédiatement découverte ? »

Kei tapait avec une vitesse que même l’œil ne pouvait suivre.

{Elle ne peut pas être trouvée. Peu importe ce que nous avons lancé comme recherches, elle ne se trouve nulle part. En utilisant le résultat de notre enquête, le professeur Nayuta ne se trouve plus dans le méga-flotteur japonais.}

« Alors... » commença Kizuna. « Elle a dû se déplacer quand nous sommes entrés en contact avec le flotteur d’un autre pays ? »

{Il s’agit là de l’une des possibilités. Mais, si le professeur le voulait, la sécurité de tous les flotteurs serait sans signification. Chercher après elle est une perte de temps.}

Que s’est-il produit ? se demanda Kizuna.

Il avait pensé que même une mère comme elle ferait avancer ses recherches pour le bien du monde et de l’humanité... malgré cela, elle avait disparu au moment le plus critique. Elle avait donc un degré inimaginable d’irresponsabilité pour avoir ainsi agi.

« Kaa-san... à quoi pense-t-elle ? » demanda-t-il à sa sœur.

« Qui sait ! » répondit-elle. « Les pensées de cette personne ne peuvent pas être comprises par nous. Et de toute façon, je ne veux même pas la comprendre. »

Reiri cracha ses mots avec un dégoût bien visible dans sa voix.

{Mais, le mois dernier, un courrier non signé nous a été envoyé. Le contenu se trouvait être les données concernant la capacité de Kizuna Hida, au sujet de votre Eros. C’est très probablement quelque chose qui a été écrit par le professeur Nayuta.}

« Hein !? Et donc... ? », dit Kizuna.

{Bien sûr, nous avons suivi la trace de ce courrier, mais cela s’est avéré inutile. Car après tout, il n’y a qu’une seule personne dans le monde entier qui possède des données détaillées sur les Heart Hybrid Gear. La seule qui les a est la professeur Nayuta Hida.}

« Kei a analysé ces données, » déclara Reiri. « Et il y a trois jours, nous avons pu en comprendre le sens et en tirer certaines conclusions quant à ce que ces données impliquaient. Et donc, je t’ai appelée afin que tu viennes ici. »

Après que Kei ait fait fonctionner sa console, des fenêtres furent créées autour de Kizuna. Plusieurs formules et des graphiques qu’il ne pouvait pas comprendre s’étaient affichés.

{Il s’agit là d’une découverte révolutionnaire. Il explique la capacité spéciale qui n’est possible d’être effectué qu’en utilisant l’Eros de Kizuna Hida.}

« Mon équipement ? » demanda Kizuna.

« C’est bien ça, » répondit Reiri. « De plus, nous avons aussi découvert pourquoi la performance de ton Heart Hybrid Gear est faible en comparaison des autres. »

Le cœur de Kizuna éprouva une vive douleur en entendant ces paroles.

Sans réaliser le moindre changement dans son expression, Kei continua à taper sur le clavier.

{Le fait que la performance de l’Heart Hybrid Gear de Kizuna Hida est faible parce que vous n’avez aucune aptitude vis-à-vis de l’armure est totalement faux. La bonne réponse est simplement parce que comme vous êtes un homme, la performance est différente des autres.}

Parce qu’il était un homme ?

{C’est uniquement après l’installation de l’Heart Hybrid Gear dans une femme qu’elle afficherait sa performance originale. La raison était inconnue, mais à partir du résultat de l’expérience, cela est désormais reconnu comme un fait avéré.}

Reiri hocha la tête en signe de confirmation.

« En réalité, nous trions les candidats qui ont une grande aptitude à l’Heart Hybrid Gear et aussi une excellente capacité, » expliqua Reiri. « Mais le personnel choisi se trouve être uniquement des élèves de sexe féminin. »

C’était donc ça. C’était pour cette raison que celles qui possédaient un Heart Hybrid Gear, Chidorigafuchi, Himekawa et Farandol, étaient toutes des filles.

{Cependant, nous comprenons qu’il s’agit là d’une différence de trait entre le mâle et la femelle. Alors qu’il possède une capacité martiale extrêmement faible, l’homme possède un taux de consommation de leur Compte Hybride beaucoup plus faible.}

« Eh ! Ce n’est pas vraiment avantageux... » répliqua Kizuna.

« Mais je suppose aussi que la Sauvegarde Vitale soit plus puissante chez un homme, » déclara Reiri, essayant de trouver de bons points, mais elle brisa tout cela avec la suite. « Cependant, n’avoir qu’une forte endurance ne saura permettre de vaincre son ennemi. »

Kizuna sauta de joie quand il entendit le début de la phrase, mais ses épaules tombèrent aussitôt dans l’abattement en entendant la fin.

{Mais votre Heart Hybrid Gear Eros possède aussi une capacité spéciale qui n’est disponible que lorsqu’elle est installée chez un homme.}

« Est-ce cette capacité spéciale qui était décrite dans le courrier de Kaa-san ? » demanda Kizuna.

{C’est exact. Il s’agit du phénomène d’Hybridation des Coeurs. Nous l’avons aussi appelé le Remodelage de l’Union.}

Kizuna se souvint de l’événement qui s’était déroulé hier.

« Est-ce que c’est ce que j’ai fait avec Chidorigafuchi hier ? » demanda Kizuna.

« Exact. Je l’ai également expliqué lors de l’assemblée générale d’hier, » répondit-elle.

S’il comprenait bien ce phénomène, alors deux personnes, un homme et une femme qui possédait tous deux des Heart Hybrid Gear pouvaient fusionner leur corps et leur cœur en un seul être, partageant leurs affections et leurs plaisirs... ou quelque chose comme ça.

{Avec les données du professeur comme base de travail, nous avons essayé différentes simulations. Le résultat que nous avons obtenu est une conclusion assez simple qui indique que c’est quelque chose que seul l’Eros de Kizuna Hida pouvait faire. Pour cette raison, nous avons appelé Kizuna Hida du flotteur Tokyo jusqu’à Ataraxia sans avoir pu faire la moindre préparation.}

Alors c’est cela... il avait finalement eu l’impression qu’il pouvait comprendre la situation.

{Il y a une possibilité illimitée dans cette technologie. Elle ne se limite pas à la simple reconstitution de l’énergie, elle inclut également la possibilité d’augmenter la puissance de l’Heart Hybrid Gear. Une nouvelle arme qui n’était pas présente jusqu’à maintenant. Nous avons également de grandes attentes à cet égard.}

Maintenant qu’elle avait mentionné ça... avant cela, Chidorigafuchi parlait aussi de quelque chose d’étrange.

« Y a-t-il une relation entre ce que vous dites et la chose appelée l’Armement Corrompu ? » demanda Kizuna.

Les mains de Kei s’arrêtèrent. Elle se tourna avant de regarder attentivement Kizuna.

Cependant, il ne pouvait pas lire les pensées de Kei en regardant son visage sans émotion. Il avait l’impression qu’elle ne le regardait pas. C’était comme si elle regardait quelque chose qui se trouvait derrière lui.

Les doigts de Kei se déplacèrent tandis qu’elle le regardait toujours.

{D’où avez-vous entendu cette histoire ?}

« Heu ! Je l’ai entendu tout à l’heure de la part de Chidorigafuchi... » répondit-il.

{Je vois. Je comprends mieux. C’est exact, tout ça est connecté. L’Hybridation des Coeurs n’est rien de plus que le réapprovisionnement en énergie de deux Heart Hybrid Gear. Cependant, lorsque le cœur et le corps deviennent unis en quelque chose encore plus profond qu’une simple Hybridation des Coeurs, la résonance énergétique des deux personnes permet de franchir une limite et ainsi, on devrait pouvoir obtenir une nouvelle arme, l’Armement Corrompu.}

« Quel genre d’arme est-ce ? » demanda Kizuna.

{Aucune idée. Mais les résultats des recherches n’ont permis que de confirmer qu’une telle arme existe. Mais personne ne l’a vue auparavant, donc on ne peut pas être vérifié quant à son pouvoir ou son effet.}

« Et Aine voulait ça ? » Demanda Reiri.

« Oui. Cependant, à ce moment-là, je n’ai pas tout compris de ce qu’elle parlait, » répondit Kizuna. « Et donc, elle voulait faire des choses érotiques avec moi afin d’obtenir une nouvelle arme... quelque chose comme ça. »

Reiri croisa ses mains et sourit.

« N’est-ce pas une bonne chose ? Tu devrais lui donner ce cadeau, » déclara Reiri.

Le visage de Kizuna fit une grimace.

« Je l’ai déjà dit hier à l’auditorium. Je pense qu’il est important de considérer les sentiments des autres dans ce domaine. Même si Nee-chan m’a soudainement dit de faire ce genre de choses avec une fille que je viens de rencontrer pour la première fois, n’est-ce pas évident que c’est impossible de faire ce genre de choses sans l’accord de l’autre ? » dit Kizuna.

« Est-ce vraiment le cas ? » répondit Reiri. « Je pense quant à moi qu’il s’agit là d’une situation de rêve pour un homme. »

« Bi-bien, peut-être que c’est le cas, mais... ce n’est pas vrai ! » s’exclama Kizuna. « Même si j’ai pu ressembler à cela hier, j’ai quand même du raisonnement et du bon sens ! Entendre une histoire absurde comme ça, vous pensez que je peux tout à coup dire “Oh, d’accord” ! Justement comme dans les mangas du genre Harem ! »

« Pour ma part, c’est bien ainsi que je le vois. J’ai fait toutes sortes de préparatifs à cet effet, » répliqua Reiri.

{Ne pas toucher le délice se trouvant devant ces yeux, c’est une honte pour un homme.}

Même Kei soutenait Reiri.

« Mais même ainsi, les sentiments de l’autre personne ne peuvent pas être ignorés. Je vous l’ai déjà dit ! » objecta Kizuna.

« Alors, tout ira bien si tu fais que ces filles t’aiment. » Répondit simplement Reiri.

« Non... c’est impossible. Si vous deux vous utilisez votre bon sens, alors... » tenta-t-il de répliquer.

« Mais, si tu ne le fais pas, alors l’Hybridation des Coeurs ne peut pas être réalisée, » déclara Reiri.

Juste pourquoi diable sont-elles si persistantes ? se demanda-t-il.

Quelles que soient les circonstances, leurs méthodes et leurs façons d’agir étaient irrationnelles. Elles étaient bien trop énergiques que cela en paraissait louche.

« À propos de tout ça, j’ai maintenant une question stupide, » dit Kizuna.

« Laquelle ? » demanda Reiri.

« Quand je faisais des expériences alors j’étais un enfant, était-ce la même chose ? » demanda Kizuna. « Car si je me rappelle bien, l’énergie de l’Heart Hybrid Gear remontra naturellement jusqu’à la normale si vous lui laissez le temps. Alors pourquoi dois-je aller aussi loin afin de faire récupérer cette énergie aux autres ? »

« C’est... » commença Reiri.

Reiri hésitait à parler. Les doigts de Kei se mirent aussitôt à bouger un peu en dessus du clavier. Ces doigts flottaient en l’air sans nulle part où aller comme s’ils étaient perdus.

« ... C’est que cela prend trop de temps d’attendre que l’énergie se récupère naturellement, » acheva-t-elle sa phrase après quelques secondes de réflexion.

{Comme nous l’avons expliqué précédemment, le taux de consommation d’énergie chez les hommes est faible. En outre, les expériences que vous aviez effectuées jusqu’à ce que vous partiez étaient uniquement composées des premières expériences de bases. Elles ne peuvent pas se comparer avec la quantité consommée lors d’une bataille réelle. En outre, plus la capacité de combat obtenue est importante et plus la compensation pour cette puissance est également grande. Au cours de cette demi-année depuis le Second Conflit contre un Autre Univers, tout cela a été largement prouvé.}

« Je vois... c’est donc similaire avec ce qui se passe avec les voitures, » dit Kizuna. « Si elles voyagent vite, alors il faudra beaucoup plus de carburant pour la faire marcher. Donc si la performance est élevée alors la consommation de carburant est mauvaise en contrepartie. C’est donc quelque chose comme ça. »

« Mais à la place de continuer de parler de ça, nous devrions accomplir notre objectif de la journée, » déclara Reiri en essayant de changer de sujet. « Je parle de l’ajustement d’Eros. Si ça va bien, on pourrait être en mesure d’augmenter sa puissance. Est-ce que tu te rends compte de ça ? »

« Hein !? Augmenter sa puissance ? » demanda Kizuna.

Kizuna était devenu excité à l’annonce de ses mots.

« Tout à fait. C’est vraiment formidable que tu aies pu sauver Aine au cours de la bataille d’hier, » répondit Reiri. « Mais c’est vraiment un gros problème lorsque tu es tombé comme une masse après avoir attrapé son corps. Si les données envoyées le mois dernier par notre mère sont correctes, alors il semblerait qu’un ajustement vis-à-vis de l’âge du porteur soit nécessaire. Bien que cela soit différent de l’Hybridation des Coeurs, c’est quand même important même si c’est juste un ajustement. »

« Même si la performance n’augmente que d’un petit peu, cela me va ! » répliqua Kizuna.

« C’est vrai, » dit Reiri.

Reiri souriait avec douceur tout en disant ça.

Kei se leva de la console et se rapprocha de Reiri. Elle pointa du doigt une porte et murmura quelque chose à Reiri d’une petite voix.

« Kizuna, si tu passes par cette porte, tu trouveras au fond du couloir la salle des réglages, » déclara Reiri. « Il y a aussi des vêtements de rechange là-bas. Alors, vas-y en premier et change-toi avant que nous arrivions. »

« Compris ! » répondit Kizuna avec force.

Kizuna sortit de la pièce avec la joie qui jaillissait hors de lui. Le silence se fit dans la pièce où Reiri et Kei étaient restées. L’inquiétude s’était pour ainsi dire sculptée sur le front de Reiri. Kei fit face à Reiri et chuchota d’une voix qui pouvait à peine être entendue.

« Re-iri. Est-ce que c’est correct... de ne pas lui révéler la vérité ? » demanda Kei.

« Oui. Et cela même si c’est quelque chose que je devrais lui dire un jour... Je le sais déjà... mais ce serait trop dur pour lui de l’apprendre maintenant, » répondit Reiri.

Kei ferma les yeux et hocha la tête.

« Je pense que c’est très bien pour toi de suivre ta détermination, » dit Kei.

« Désolé, Kei, » déclara Reiri.

Les lèvres de Kei sourirent légèrement

Notes

  • 1  Itadakimasu, une phrase peuple japonais disent avant de manger.
  • 2 Kaa-san : Signifie sa mère.

***

Partie 4

– Et puis, le lendemain

Kizuna volait au-dessus de la mer bleue tout en étant en pleine forme. Le temps était également magnifique, et il se sentait vraiment bien.

{Comment est votre état de santé ?} demanda Kei.

La communication avec Kei avait été affichée dans une fenêtre flottante sous forme de texte.

« Je suis actuellement en pleine forme. D’une certaine façon, c’est comme si je renaissais. »

La mer sous ses yeux avançait très rapidement. Il s’agissait d’une vitesse qu’il aurait absolument été incapable d’avoir si cela avait été plus tôt.

Il avait volontairement volé jusqu’à ce qu’il puisse presque toucher la surface de la mer. C’était assez amusant d’esquiver les vagues. Puis, il s’était un peu emporté et avait effectué une montée et une descente abruptes avant de même essayer un saut périlleux.

Aujourd’hui, Kizuna avait reçu une mission qui consistait à aller enquêter pour des ressources. Cette mission était sans rapport avec les autres étudiants du premier groupe de la deuxième année, car il s’agissait d’une mission assignée à Ataraxia. Pour Kizuna, elle était devenue sa première mission.

Le contenu de la mission elle-même était simple.

Actuellement, Ataraxia naviguait à travers la mer libre de l’Indonésie.

À proximité, il y avait une île peu peuplée qui était riche en ressources, et donc, on lui avait dit d’aller inspecter l’île.

Il avait pensé que s’il n’était pas un spécialiste, une telle enquête ne pourrait pas être exécutée, mais il semblait que tout serait correct si simplement, il activait le dispositif d’enquête en suivant le manuel. Les données recueillies seraient transmises à Ataraxia par intervalles, puis combinées avec les échantillons qui seraient rapportés. Ensuite, les spécialistes prendraient le temps d’étudier toutes ses données.

Beaucoup de parties du méga-flotteur japonais avaient été construites en utilisant des ressources océaniques et des ressources recyclées. Il s’agissait donc d’une mission simple, mais elle était néanmoins très importante.

« Hé, Kizuna. Vous êtes de bonne humeur aujourd’hui, n’est-ce pas, » demanda Yurishia qui était venue aux côtés de Kizuna.

« Ah ! Yurishia. Hier, mon équipement a été ajusté. Alors je vérifiais juste un peu ses mouvements, » répondit-il.

« Fufufu. Vous ressemblez à un enfant qui a reçu un nouveau jouet. Comme c’est mignon ♡ ! » s’exclama Yurishia.

... Heu ! C’est vrai que je pourrais avoir été un peu trop surexcité ici... maintenant, c’est un peu embarrassant, pensa Kizuna.

À ce moment-là, Yurishia avait reçu une communication privée en provenance de Reiri.

« Mon commandant. Est-ce que quelque chose cloche pour que vous décidiez de m’appeler directement ? » demanda Yurishia.

{Il y a une chose sur quoi vous devriez faire attention. Yurishia, votre Compte Hybride restant est faible. À l’heure actuelle, vous n’avez plus que 20 %. Alors, veuillez éviter à tout prix tout combat.}

Yurishia regarda en direction de la mer bleue.

« ... Heu ! Ça devrait bien se passer. Car après tout, il s’agit automatiquement d’un endroit sûr... » répondit Yurishia, détournant les inquiétudes de Reiri avec un sourire. Puis elle poursuivit. « À la place de penser à moi, ne serait-il pas préférable de s’inquiéter davantage vis-à-vis de votre petit frère. Vous en pensez quoi ? Car vous savez, aujourd’hui, son moral est vraiment très haut. »

Yurishia souriait, car elle était amusée par ce fait.

... Bon, c’est correct tant qu’il ne se laisse pas emporter par sa fougue et que cela ne nous pose pas finalement des problèmes, pensa Yurishia.

{En effet, ce gamin qui se gausse ainsi est aussi l’un de mes soucis. Mais dans tous les cas, je ne pense pas que cette mission soit dangereuse. Mais cela ne fait pas mal d’être prudent. Alors, n’osez pas baisser la garde. Compris ?}

Après ça, la communication de Reiri fut coupée.

« Yurishia, qui était-ce ? » demanda Kizuna.

« Non, ce n’est rien. Eh bien, je vais y aller, » répondit Yurishia ;

Après avoir déclaré ces mots, Yurishia accéléra. Et en un instant, elle avait déjà atteint une énorme vitesse.

« Comme attendu de l’as de l’armée américaine. Pas moyen que je puisse rattraper ça... » dit Kizuna.

« Qu’est-ce que vous dites ? Quelque chose ou quelqu’un que vous pouvez rattraper n’existe nulle part dans le monde. » Himekawa s’était approchée de lui en disant une chose aussi dure sans présenter la moindre hésitation.

« Ha ha ha ! Et bien ! Maintenant que vous me dites ça, je me rends compte que c’est parfaitement vrai, » répondit Kizuna.

Himekawa poussa un profond soupir puis elle regarda Kizuna avant de déclarer, « Quoi qu’il en soit, même si c’est une mission sans danger, l’insouciance est interdite. Écoutez sincèrement ce que je dis et évitez les actes arbitraires. Et cela vous concerne surtout, Aine-san ! »

Il regarda sur son autre côté. Et sans qu’il le réalise avant ce moment-là, Aine volait à côté de lui.

« D’accord ! » répondit Aine. « Je suis parfaitement à l’écoute. Donc votre question concerne ce qui devrait être fait pour que vos seins puissent devenir plus gros, n’est-ce pas ? »

« Personne ne se pose ce genre de question ! » Après qu’elle eut crié ça avec un visage rouge, Himekawa s’envola avec une accélération étonnante comme si elle avait frappé l’air.

« Wôw ! Incroyable ! Donc, celle qui est capable d’obtenir d’importantes vitesses n’est pas seulement Yurishia, Hehe... ! » s’exclama Kizuna.

« Je suppose que c’est vrai. Ses seins sont petits, » déclara Aine. « Mais saviez-vous qu’Hayuru est quand même l’as du Japon ? Et cela même si ses seins sont si petits. »

« Non, je ne savais pas... mais je pense que ce n’est pas du tout lié à la taille de ses seins, » répondit Kizuna.

Il ne pouvait pas sentir autre chose que de la mauvaise volonté dans les paroles d’Aine.

Himekawa s’écria. {J’ai tout entendu ! Alors s’il vous plaît, arrêtez de jouer en parlant de ça... !}

La transmission en colère de Himekawa secoua leurs tympans.

Himekawa aussi était à plaindre.

Kizuna sympathisa avec Himekawa du fond de son cœur.

Honnêtement, ses seins n’étaient pas si petits que cela, bien que... si une comparaison devait être faite avec les deux autres filles présentes, alors oui, ses seins pourraient vraiment paraître petits.

Kizuna jeta un coup d’œil vers la propriétaire des plus petits seins entre ces deux autres filles.

Ses gros seins tremblaient sans interruption due à la vibration et à la pression du vent. Ils généraient une présence tellement imposante.

« Ah ! Heuuu ! Pourriez-vous me dire ce que cela signifie ? » demanda Kizuna. « Chidorigafuchi, êtes-vous dans ce cas le numéro deux du Japon ? Ou bien provenez-vous d’un autre pays ? »

Son apparence était bien celle d’une étrangère, mais son nom était dans le style japonais. Par hasard, elle était peut-être l’as d’un autre pays quelque part en Europe.

« Ne me méprisez pas en demandant ça, » répondit Aine. « Je ne suis pas un si petit humain qui peut être évalué à cette basse échelle. »

« Hein !? Vous voulez dire que... » commença Kizuna.

« Je suis l’as de la Terre, » répondit Aine.

« De la Terre !? » demanda Kizuna.

Ho ! Hé ! C’est tout simplement trop grand ! pensa Kizuna.

« C’est faux ! Tout à l’heure, j’ai fait une erreur. Car oui, je suis l’as de l’univers ! » s’exclama Aine.

« J’ai l’impression que j’ai déjà vu il y a longtemps quelque chose comme ça sur Internet ! » déclara Kizuna.

{Vous tous, laissez la plaisanterie derrière.} À ce moment-là, ils entendirent la voix de Reiri qui était emplie de colère.

C’est dangereux là et elle est toujours aussi effrayante... pensa Kizuna.

Reiri continua de leur envoyer un message. {L’île qui se trouve être votre destination va bientôt entrer à portée d’observation. Lorsque vous serez arrivé là-bas, commencez immédiatement les recherches comme nous l’avons prévu.}

« Roger ! » s’exclama Kizuna.

L’île peu peuplée qui était leur destination était en fait une très petite île. Les bancs de sable de faibles profondeurs s’étendaient au large de l’île. Au centre de cette zone sous marine de sable se trouvait une terre émergée d’un rayon de moins d’un kilomètre.

Mais même sur une si petite île, des arbres et de la verdure typique d’un pays du sud se trouvaient là. Tout cela donnait l’apparence d’être dans une station balnéaire privée.

Mais dans le cas où une île serait aussi petite, alors même une Entrée de l’Autre Univers ne devrait pas pouvoir se manifester ici.

L’Entrée qui jaillissait de la collision avec l’Autre Univers existait partout dans le monde. Mais il y avait une règle fixe concernant leur lieu d’apparition possible.

Cette règle était qu’elles ne pouvaient apparaître que sur une terre émergée ayant une certaine superficie.

La raison n’avait pas été comprise, mais jusqu’à présent, il n’y avait jamais eu d’entrées découvertes au-dessous de la mer. De plus, il n’y avait pas non plus eu de confirmation d’une entrée apparue sur une île ayant une taille en dessous d’une certaine limite.

C’était pour cette raison qu’un méga-flotteur était un endroit sûr.

Lors d’événements où ils se rapprochaient d’une grande terre, une vigilance accrue était nécessaire, mais une île si petite était sans danger.

Kizuna avait été soulagé de ça. Il avait alors assemblé le dispositif utilisé afin d’enquêter sur les ressources qu’il avait apporté.

« Heu ! Je me demande si c’est bien de faire ainsi ? » se demanda Kizuna.

Comme il estimait que ce serait un obstacle pour le travail à effectuer, il avait enlevé son Heart Hybrid Gear.

{Oui. Ce qui reste à faire, c’est de pousser l’interrupteur et puis tout sera fini.} Répondit Reiri.

Le manuel que Kei avait créé était extrêmement facile à comprendre, donc le réglage avait été terminé sans poser le moindre problème.

« Alors, j’allume, » annonça Kizuna.

Le dispositif d’investigation s’était alors mis en route.

Reiri donna ensuite ses ordres. {La transmission des données est confirmée. Il faudra environ deux heures pour la collecte de l’intégralité des données nécessaires. Pendant ce temps imparti, vous devez donc effectuer la collecte des échantillons des plantes et des minéraux se trouvant sur cette île. Après l’achèvement de cette collecte, récupérez l’appareil et rentrez à la maison.}

« Roger, » répondit Kizuna.

Kizuna poussa un seul soupir et baissa ses épaules.

« Ah, le réglage est déjà fini ? » demanda Himekawa qui se trouvait un peu plus loin et qui venait de le remarquer.

« Oui, c’est fini, » répondit-il. « On m’a dit que la collecte de données prendra deux heures comme cela avait été prévu initialement. »

« Alors, nous allons donc collecter les échantillons comme prévu. Que diriez-vous de nous diviser en deux groupes ? » proposa Yurishia.

« C’est vrai. Bien qu’il s’agisse d’une petite île, il faudra plus de deux heures si nous restons tous ensemble, » déclara Himekawa.

Ils s’étaient donc séparés en deux groupes comme Yurishia l’avait proposée.

« Eh bien... désactivation du Cross, » dit Yurishia. Yurishia avait ainsi aussi retiré son Heart Hybrid Gear.

« Heu !? Yurishia-san. Comptez-vous y aller sans Cross ? » demanda Kizuna.

« Exact. Il n’y a pas d’ennemis ici, » répondit Yurishia. « Il s’agit d’une île du sud que nous n’avons que très rarement visité. Et dans tous les cas, nous devrions laisser nos cheveux à l’air libre ♪. »

Himekawa et Aine se regardèrent toutes deux avant de suivre l’exemple en enlevant leurs armures.

Après cela, en raison d’un équilibrage de leur force de combat, ils avaient décidé de diviser en deux groupes composés respectivement d’Yurishia avec Kizuna et Aine avec Himekawa.

Le groupe Yurishia-Kizuna était affecté au côté sud de l’île tandis que le groupe d’Aine-Himekawa enquêtera sur le côté opposé.

L’île était entourée de plages de sable blanc, avec des cocotiers alignés le long de la plage.

Yurishia était allée à l’avant du groupe juste au cas où quelque chose devrait arriver et donc Kizuna avait été obligé de la suivre en se plaçant dans une position d’arrière-garde.

Kizuna suivait les instructions et il marchait derrière, cependant...

« Le paysage est vraiment magnifique n’est-ce pas... ? » Demanda Yurishia.

« O-Oui, c’est vrai... ! » S’exclama Kizuna.

Le paysage était beau, mais la silhouette d’Yurishia de dos qui marchait devant lui était encore plus magnifique.

Une chevelure dorée qui oscillait à chacun de ses pas. Et plus bas, il y avait ses fesses aux belles courbes qui étaient enveloppées dans sa combinaison de pilote.

De cuisses voluptueuses s’étendaient depuis ses fesses qui semblait extrêmement volumineuses. Et selon que ses jambes se déplaçaient alternativement vers l’avant, les fesses changeaient d’orientation à gauche et à droite.

Pour le dire franchement, ses yeux étaient troublés, quel que soit l’endroit où il regardait !

« Hé, Kizuna. Cet arbre... » commença Yurishia.

Yurishia se retourna brusquement. Kizuna fut très surpris par cet acte et détourna instinctivement son visage.

« ... ! »

Ses yeux se déplaçaient un peu partout dans la zone tout en se grattant la tête. Il ne présentait actuellement aucune maîtrise de soi.

Yurishia qui avait parfaitement remarqué son état avait alors fait un grand sourire en réponse.

« Ce n’est pas bon si vous n’écoutez pas correctement ce que je vous dis... » réprimanda Yurishia alors qu’elle se tourna totalement afin de faire face à Kizuna. En réaction avec ce mouvement, ses énormes seins s’étaient agités.

En voyant ça, le regard de Kizuna fut emprisonné à cet endroit.

La poitrine d’Yurishia se secoua sur le côté opposé comme si elle sautait en arrière, puis elle retourna de nouveau à sa position originelle. Tandis que ce mouvement se répétait, ce mouvement de balancier se stabilise peu à peu. Ses yeux poursuivaient naturellement ce mouvement.

« Hé, Kizuna-kun ? » dit Yurishia.

« Haha, ouiiii... ! » répondit Kizuna, encore focalisé sur le spectacle.

« Ce n’est pas bon si vous regardez fixement ceci ☆. » déclara Yurishia.

Elle leva son index et ferma l’un de ses yeux.

« Heu... O-Oui. » dit Kizuna.

Après ça, même lorsque de temps à temps Yurishia rebroussait chemin, Kizuna faisait tout ce temps face à la mer.

En regardant Kizuna qui agissait ainsi, Yurishia avait fait un petit sourire.

... Il n’a absolument aucune résistance face aux filles, n’est-ce pas ? Si cela reste ainsi, quelque chose comme l’Hybridation des Coeurs sera impossible, pensa Yurishia.

« ... Et Bien ! Cependant, tant que ceci ne devient pas un fardeau, ce n’est pas bien grave. » Yurishia laissa fuir un petit murmure.

« Hm ? Avez-vous dit quelque chose ? » demanda Kizuna après avoir entendu quelque chose.

Yurishia sourit joyeusement et se retourna avant de répondre. « Non, ce n’est rien ! C’est une chance rare, alors, rassemblons les échantillons se trouvant autour de cette zone. »

« Aah ! D-d’accord, » répondit-il.

Même après cela, Kizuna ne cessa de se laisser ébranler par la silhouette d’Yurishia dans sa combinaison de pilote.

Et puis, la collecte prit fin, et au moment où ils étaient retournés jusqu’à la plage de sable précédente, deux heures s’étaient écoulées.

En rejoignant Aine et Himekawa qui étaient elles aussi retournées ici, ils commencèrent la préparation afin de pouvoir retourner à la base.

« Alors, nous allons retourner à la base, » déclara Himekawa.

Tout en laissant derrière Kizuna qui avait besoin de plus de temps afin de récupérer le dispositif d’analyse et de le mettre en état afin d’être transporté, Aine et Himekawa, en prenant un peu d’avance, allaient transporter les échantillons recueillis jusqu’à la base.

« D’accord. Mais, je pourrais immédiatement vous rattraper toutes les deux, » déclara Yurishia qui restera donc avec Kizuna jusqu’à son départ.

« Une course ? C’est certain que la vitesse maximale d’Yurishia-san est étonnante, mais... s’il y a un tel handicap alors je ne perdrai jamais, » répliqua Himekawa.

Himekawa était tout à fait désireuse de faire une course.

« Alors, Aine-san. Nous aussi, nous allons faire une course. Celle qui peut retourner et arriver en première à Ataraxia sera la gagnante, » annonça Himekawa.

« Hayuru. Vous serez avantagée de façon écrasante dans quelque chose comme ça. Ceci ne sera même pas un match équilibré entre nous deux, » répliqua Aine à la demande de course entre les deux filles.

Les joues de Himekawa se mirent à rougir et son corps s’agita, car elle était heureuse d’être ainsi louée.

« Ce-ce n’est pas vrai du tout. Aine-san, vous aussi vous avez une merveilleuse mobilité. Ne pensez-vous pas que c’est exact ? » répondit Himekawa.

« Ce n’est pas ce que je voulais dire. Je voulais vous dire que la résistance de l’air générée par nos poitrines est tout simplement trop différente, » répliqua Aine avec une réplique bien cinglante.

« J’y vais... !! » S’écria Himekawa alors qu’elle s’envolait avec un regard démoniaque.

Après cela, Aine se lança à sa poursuite.

« Maintenant, nous devrions nous aussi tout ranger et retourner immédiatement après à la base, » déclara Yurishia.

« Oui, je pense que c’est exact de procéder ainsi, » répondit Kizuna tout en déplaçant ses mains afin de ranger le dispositif.

« Par ailleurs, Kizuna, votre Heart Hybrid Gear, quelles sont ses spécifications ? » Yurishia lui posa une question tout à fait inattendue.

« Heu ? Comment... même si vous me demandez cela... » Balbutia Kizuna.

Il ne voulait pas lui répondre que son armure était faible.

« Hmm ! Je vois... alors. Combien d’ennemis avez-vous vaincus jusqu’à maintenant ? » questionna Yurishia.

« Heu... zéro, » répondit franchement Kizuna.

Yurishia haussa sa voix due à sa surprise. « Dans ce cas, n’êtes-vous pas vraiment une toute nouvelle recrue ? Et en ce qui concerne votre expérience aux combats ? » Elle continua à le presser de questions.

« Quand Ataraxia a été attaqué quand je suis arrivé, c’était ma première fois... » répondit Kizuna, mal à l’aise. « Même si je dis ça, j’ai juste réussi à empêcher la chute de Chidorigafuchi. Et après cela, je n’ai pas été capable de faire la moindre chose. Hahaha. »

« No... mais, vous avez quand même réussi à sauver Aine, » répondit Yurishia. « Alors je pense que c’est déjà très bien même si vous ne vous sentez pas fier de ce que vous avez fait. N’êtes-vous pas d’accord ? »

... Quoi ? Donc, c’est vraiment un total amateur. Est-ce que cela va vraiment aller bien avec quelqu’un comme ça ? Je me le demande, pensa Yurishia.

« Jusqu’à maintenant, combien d’ennemis avez-vous vaincus ? » demanda Kizuna.

« Moi ? Approximativement, environ trois cents, » répondit Yurishia avec une certaine fierté dans ses mots.

« Trois... !? » s’écria Kizuna. Il en avait perdu ses mots. Après quelques secondes, il continua. « Je pensais déjà que vous étiez exceptionnel, mais... comme prévu de l’as de l’Amérique, vous êtes tout simplement incroyable... »

« Je ne suis pas... incroyable ou quoi que ce soit du genre, » répondit-elle. Yurishia avait un regard lointain. Comme si elle regardait quelque chose de l’autre côté de la mer.

« Est-ce que quelque chose ne va pas ? Yurishia ? » demanda Kizuna qui commençait à s’inquiéter.

Avec un « Haa! », Yurishia reprit conscience de la situation.

« ... C’est tout à fait naturel, » déclara Yurishia. « Car après tout, tout le monde m’appelle l’as de l’Amérique, ce qui signifie que je suis la plus forte dans le monde ☆ ! »

Elle lui fit un clin d’œil énergique.

Kizuna sentit comme si son sang se précipitait jusqu’à sa tête.

« D’accord, j’ai compris. Bon, je vais m’occuper de finir le rangement, » annonça Kizuna.

En mettant de côté Yurishia qui s’était tranquillement assise sur la plage de sable blanc, Kizuna avait continué avec son rangement du dispositif d’analyse.

Cinq minutes plus tard, il avait terminé son travail et se tourna dans la direction d’Yurishia.

« Ho ! J’ai fini. Yurisi... » commença Kizuna afin d’appeler Yurishia.

Kizuna douta de ce que ses yeux lui indiquaient.

Derrière Yurishia, une Arme Magique de type Tête Bleue se tenait debout elle.

Une telle chose.

Impossible.

La plage de sable blanc et les arbres des pays du sud. Le ciel bleu et un nuage blanc.

Toutes ces choses rendraient heureux n’importe qui, peu importe où l’on regardait.

Mais l’Arme Magique reflétant la lumière du soleil était tel un démon et se tenait debout derrière la jeune fille.

« E-ENNNEMI! YURISHIAAA ! » cria Kizuna.

Yurishia se retourna par réflexe en entendant le cri de Kizuna.

« Cross ! » cria Yurishia. Elle n’avait pas perdu de temps avant d’invoquer son Heart Hybrid Gear et de déployer son armement.

« Feu... ! » cria Yurishia, annonçant l’activation de ses armes.

Le canon principal d’Yurishia, le Cadre Différentiel avait alors fait feu.

Le chef de la Tête Bleue avait été touché de plein fouet. En outre, son corps avait été rempli en même temps par des trous créés par les rapides tirs du canon.

Le gros corps de la Tête Bleue s’affaissa lentement.

« Quoiii... !? » s’écria Kizuna

Le paysage derrière elle scintillait doucement. La mer bleue et les nuages blancs vacillaient. C’était comme voir le paysage à travers un verre déformant.

Tout en regardant ce spectacle, Yurishia avait crié, ne pouvant pas croire ce qu’elle voyait. « Ceci est... une Entrée de l’Autre Univers !? »

De ce paysage vacillant, une gigantesque jambe blindée apparue. Cette jambe avait projeté du sable blanc un peu partout alors qu’elle toucha le sol de la plage. Et puis, à dix mètres au-dessus du sol, la tête blindée, puis le haut du corps de cette Arme Magique apparut. Cette chose se dévoilait comme si elle traversait un mur invisible.

Une seconde Tête Bleue s’avança hors de l’Entrée.

« Merde, pourquoi cela s’est-il passé comme ça! » s’écria Yurishia.

« Eros ! » cria Kizuna afin de faire venir son armure.

Le corps de Kizuna avait émis une lumière rose alors que son corps avait été enveloppé dans son armure noire.

« Ici Kizuna ! Ataraxia, répondez-moi ! Shikina-san, Nee-chan ! » Dis Kizuna à l’aide de l’émetteur de son armure.

Cependant, rien n’apparut dans la fenêtre de communication à l’exception de nombreux parasites.

« Kizuna, que se passe-t-il ? » demanda Yurishia.

« Je ne peux pas obtenir de canal de communication ! » répondit Kizuna. « Aussi bien, Ataraxia, Himekawa et Aine ne peuvent pas être contactées ! »

« Qu’est-ce que vous venez de dire !? » répliqua Yurishia, très surprise.

Yurishia lança un regard furieux vers l’Entrée de l’Autre Univers.

« Bon ! Ceci veut dire que c’est ça la cause..., » déclara Yurishia.

Pour une raison inconnue, un dysfonctionnement dans le système de communication s’était produit alors qu’ils étaient à proximité de l’Entrée de l’Autre Univers. La raison pour laquelle ils ne pouvaient pas communiquer avec leurs pays d’origine qui étaient respectivement le Japon et l’Amérique devait également être causée par ça.

« Mais, si c’est juste une Tête Bleue, alors ce n’est pas un gros proble... » commença Yurishia.

L’Entrée qui était reliée directement à l’Autre Univers commença à osciller, annonçant une nouvelle arrivée.

... Ne me dites pas que..., pensa Yurishia.

D’une manière analogue à l’apparition de la Tête Bleue, un Albatros venait de faire son apparition depuis un espace vide.

Et en aucune façon, ils n’auraient pensé qu’il n’y avait rien devant eux. Quand Kizuna regarda plus attentivement la zone, il put voir que l’air déformé se trouvait dans une zone en forme de rectangle.

Il s’agissait là clairement d’une preuve de plus qu’une Entrée de l’Autre Univers était juste devant eux.

Ils furent ainsi rapidement entourés par une dizaine d’Albatros. Avec un regard oblique, Yurishia jeta un coup d’œil vers Kizuna.

... C’est pourquoi d’avoir avec moi un tel fardeau est vraiment très gênant, pensa Yurishia.

« Kizuna, je vais les retenir ici, » annonça Yurishia. « C’est pourquoi, vous, vous devez vous dépêcher et retournez immédiatement à Ataraxia. »

« Hein !? Mais, Yurishia, que dites-vous ? » demanda Kizuna, surpris par les paroles d’Yurishia.

« Même en solo, je suis bien assez forte pour affronter ces Têtes Bleues et ces Albatros, » répondit Yurishia.

« Mais même dans ce cas ! » répliqua Kizuna. « De vous laisser en arrière... il n’y a aucune chance que je puisse accepter de faire ça ! »

Yurishia regarda sévèrement Kizuna. « Mais même avec vous à mes côtés, vous serez juste un fardeau pour moi ! »

« ...Maa... » Kizuna fut incapable de répliquer à ça. Il baissa les yeux avec une expression amère.

Immédiatement après ça, Yurishia afficha un sourire alors qu’elle regardait Kizuna qui réagissait ainsi.

« Ceci ne sera pas un problème pour moi face à des ennemis de ce niveau de puissance, » déclara Yurishia. « Mais en plus, vous devriez le plus tôt possible aller faire un rapport sur la situation qui vient d’évoluer. »

Il était exact qu’Yurishia était un super As du combat qui avait déjà abattu plus de trois cents ennemis. Et en comparaison, lui n’avait aucunement l’expérience appropriée pour participer à une vraie bataille. Mais s’il existait quelque chose que même quelqu’un comme lui pouvait faire afin d’être utile, alors...

« ... D’accord. J’ai compris ! Je vais immédiatement aller appeler à l’aide ! » s’exclama Kizuna.

« Maintenant, nous y voilà ! » déclara Yurishia après avoir fait face à ses adversaires.

Yurishia tira avec les fusils à particules se trouvant à sa taille. Elle avait pris une position avec ses deux mains tenant les fusils à particules comme s’ils étaient des armes de poing. Elle les dirigea vers les Albatros se trouvant dans les airs, et elle commença à leur tirer dessus.

« Kizuna... ! » dit Yurishia.

« Oui... ! » répondit Kizuna.

Kizuna s’envola en s’écrasant presque dans la surface de la mer. Il s’était précipité le plus loin avec toute sa puissance activée.

L’un des Albatros essaya de viser son dos, quand... !

« Je ne vais certainement pas vous laisser faire ça ! » déclara Yurishia après qu’elle ait vu ça.

Le Cadre Différentiel qui se trouvait dans son dos avait fait face à l’Albatros et avait tiré avec le canon principal à particules. Et, sans un moment de délais, elle dirigea ses mains vers l’avant et ses fusils tirèrent sur l’une des Têtes Bleues. L’Albatros qui tentait de poursuivre Kizuna fut abattu par le canon à particules.

Puis, confirmant que Kizuna avait pu s’éloigner sans être blessé, Yurishia avait alors utilisé son capteur afin de confirmer le nombre et la position des Armes Magiques se trouvant dans la région.

... Cinq Têtes Bleues, et huit Albatros, est-ce que le compte est bon ? Se demanda Yurishia.

Elle avait conçu un plan afin de les éliminer tous en utilisant un bombardement à pleine puissance, afin de profiter d’une occasion favorable générée par le fait qu’elle avait effectué un petit recul.

« Ainsi, je me demande bien, avez-vous tous assez de résolution afin de me faire face ? » Yurishia déclara cela à haute voix bien que ce soit quelque chose pour elle. « Je vais tous vous tirer dessus dès maintenant. »

Une lumière commença à remplir le bout du canon à particules principales se trouvant sur son Cadre Différentiel.

« Feu ! » cria Yurishia.

Toutes les armes d’Yurishia firent jaillir du feu en même temps.

En plus des fusils à particules se trouvant dans ses deux mains, des projectiles de lumière avaient été envoyés depuis son dos et sa taille.

Et c’est alors que des projectiles de lumières percèrent les corps des Albatros et les pulvérisèrent avec une seule attaque massive.

Les armes d’Yurishia avaient alors bougé, changeant leurs modèles de déploiement. C’était comme si chaque arme possédait leur propre volonté. Elles poursuivirent les mouvements effectués par ces différents adversaires.

La conclusion fut ainsi atteinte en environ cinq secondes.

Un silence s’était soudainement levé sur le champ de bataille.

Yurishia exhalait un « Haa! » alors qu’elle prenait une grande respiration.

Les nombreuses silhouettes d’Armes Magiques n’étaient plus du tout visibles. On ne voyait plus que des fragments de lumière qui pleuvaient sur la mer.

« D’une certaine façon... il semblerait que j’ai réussi de peu mon attaque, » déclara Yurishia.

Elle n’avait presque plus de Compte Hybride. Elle était déjà entrée dans la zone rouge. Juste un peu plus et son Heart Hybrid Gear serait automatiquement désactivé.

« La commandante... elle me dira sûrement “je vous l’avais dit” après un tel événement, » déclara-t-elle.

Elle était devenue un peu déprimée en pensant à ça, mais Yurishia commença à jouer avec ses cheveux et elle retrouva bien vite son humeur.

« Mais bon ! De toute façon, on ne peut pas y faire grand-chose ♪, » dit-elle. « Maintenant, quand je serais rentrée à la maison et je vais aller prendre un bon bain avec de l’huile aromatique et cela sera... »

Yurishia devint muette devant le spectacle se trouvant devant ses yeux.

Depuis l’Entrée qui était toujours active, la silhouette d’un objet qu’elle n’avait jamais vue auparavant était en train de se matérialiser.

Un lézard mécanisé.

Au début, c’était ce qu’elle pensait. Mais après ça, un long cou apparut. Puis bientôt un corps aux ailes s’épanouissant fit lui aussi son apparition. Et enfin, sur son dos, elle put voir qu’il y avait le corps supérieur d’un chevalier en armure qui ressemblait à celui d’une Tête Bleue ou d’un Albatros.

... un Dragre (chevalier-dragon)

Il s’agissait d’une rencontre extrêmement rare, une Arme Magique de catégorie A.

Le haut du corps du chevalier en armure n’avait pas de grande différence par rapport aux autres Armes Magiques, mais il possédait un long cou et une queue. Et puis quand il déployait ses ailes, cette position possédait une présence écrasante.

De la sueur coulait sur la joue d’Yurishia.

Si elle avait été en parfait état, ce n’était pas un ennemi qu’elle ne pouvait pas vaincre.

Cependant...

Actuellement, son corps était lourd, elle ne possédait plus aucune force en réserve.

Il semblerait que l’énergie de son Heart Hybrid Gear était presque totalement épuisée.

Le cou du dragon se tourna lentement comme s’il cherchait des proies.

À l’intérieur des cavités de ses yeux, une lumière rouge étonnamment brillante était présente. Et c’est alors que sa bouche s’ouvrit. C’était certain qu’il n’y avait pas de langue à l’intérieur. Mais, à la place, il y avait un tube semblable à une bouche de canon qui devint visible.

Et, à l’instant suivant, la vision devant ses yeux devint d’une pure blanche.

« Kyaaaaaaaa! » cria Yurishia.

Son corps volait dans les airs sans aucun contrôle. Le ciel et la mer tournaient autour d’elle.

« Ai-je été éblouie ? » se demanda Yurishia.

Elle put voir la ligne droite d’un jet de flammes propulsées dans le ciel dans son champ de vision tournoyant qui lui faisait voir l’environnement alors qu’elle tournoyait sur elle-même.

Étant totalement incapable de contrôler son mouvement, elle alla s’écraser dans la mer.

***

Partie 5

« Hm... !? » s’écria Kizuna.

Kizuna fut surpris de la soudaine restauration de sa fenêtre qu’il gardait tout le temps connectée. En se déplaçant loin de l’Entrée, il semblerait qu’il se soit mis hors de portée du système bloquant les communications. La fenêtre à moitié transparente présentait le visage de Reiri.

Reiri demanda alors. {Kizuna, est-ce que quelque chose de grave s’est produit ?}

« Ne-Nee-chan !? » s’écria Kizuna.

Avec un visage plein de confusion, Kizuna essaya désespérément d’expliquer la situation.

« Un-une entrée est apparue sur l’île ! » balbutia Kizuna. « Au moment où je te parle, Yurishia est en plein combat. Je demande donc des instructions ! »

Reiri s’écria alors. {Qu’est-ce que tu viens de dire !? Kei, qu’est-ce que tout cela signifie ?}

Kei leur envoya alors une réponse. {Une telle chose ne devrait pas se produire. Mais seulement dans le cas où les données recueillies jusqu’à maintenant sont correctes...}

Kizuna avait alors envoyé les images de ce qu’il a vu jusqu’à Ataraxia. Avec la fonction d’Heart Hybrid Gear, tout ce qu’il avait vu avait été automatiquement enregistré. C’était comme s’il avait un système d’enregistrement en permanence activé.

Les données furent envoyées à Ataraxia, puis elles furent affichées à l’intérieur de la salle de commandement.

On pouvait y voir des Armes Magiques qui apparaissaient l’une après l’autre depuis une Entrée qui apparaissait au-dessus de la mer.

Reiri commença un message. {C’est...}

Qui fut fini par Kei. {Les hauts-fonds.}

Quoi ?

{Les terres qui apparaissent au-dessus des flots étaient peut-être en faibles quantités. Mais, cette île possède une zone peu profonde ayant une profondeur inférieure à un mètre qui continue sur plusieurs centaines de mètres autour des terres émergées. Si ces zones sont cumulées, alors il y aurait assez d’espace pour qu’une entrée puisse être ouverte.}

« Merde — ! Voilà comment cela a pu arriver ! » s’écria Kizuna.

Reiri se mit à parler. {Kizuna, m’as-tu bien dit qu’Yurishia est en train de se battre ? Et qu’en est-il d’Aine et d’Himekawa ?}

« Elles sont reparties vers la base un peu avant nous, » répondit-il. « Mais Yurishia m’a dit qu’elle pouvait s’en occuper même si elle était seule, et donc... »

Reiri répondit. {C’est compris ! Kei, appelez Aine et Himekawa. Dites-leur de revenir immédiatement vers l’île.}

« Grande sœur, qu’est-ce qui ne va pas ? Pourquoi es-tu si pressée ? » demanda Kizuna.

Reiri parla avec inquiétude clairement visible dans sa voix. {Le Compte Hybride d’Yurishia est très faible. Nous avions pensé qu’il n’y aurait pas de bataille qui pourrait se produire au cours de la mission d’aujourd’hui et donc, nous avons baissé la garde... merde... !}

Surpris, Kizuna ouvrit l’une des fenêtres système d’Eros.

Il avait alors affiché les signes vitaux d’Yurishia sur cette fenêtre et il devint alors sans voix.

Son Compte Hybride était passé sous la barre des 10 %. Et même maintenant, il continuait à diminuer à vue d’œil.

« Nee-chan !? » cria Kizuna.

Reiri répondit. {Ne t’inquiète pas de ça. Car en ce moment, Aine et Himekawa se dirigent déjà là-bas. Tu dois donc simplement revenir ici !}

Kizuna regarda la jauge d’énergie qui continuait à diminuer.

Dans l’esprit de Kizuna, la silhouette d’Aine s’écrasant alors que son Compte Hybride était arrivé à zéro lui était clairement apparue.

« Ne plaisante pas avec ça ! » répliqua Kizuna. « Si elle est abattue dans une situation où elle est entourée par l’ennemi, alors... »

Reiri commença à parler. {Hé ! Kizuna... !}

Mais Kizuna interrompit la communication avant qu’elle ait pu finir avant d’effectuer un virage serré afin de se diriger à sa vitesse maximale vers l’île.

« Merde, je vais le faire !? » Cria Kizuna.

Il devait se dépêcher !

Il se déplaçait actuellement avec la vitesse la plus rapide qu’il lui était possible d’avoir jusqu’à maintenant !

Le paysage environnant sembla comme coulé vers l’arrière de sa vision avant de disparaître.

Il avait augmenté la puissance de son armure jusqu’au maximum qu’il lui était possible.

« Je peux la voir ! » s’écria-t-il.

Yurishia était accroupie sur ses genoux sur un banc de sable.

Sur la plage de sable blanc, à cent mètres devant elle, une Arme Magique qu’il n’avait jamais vue auparavant se tenait sur son chemin.

Yurishia respirait avec ses épaules qui montaient et descendaient violemment. Elle semblait ne plus avoir la force de rester debout.

Mais dans tous les cas, elle était encore en vie.

Sa Sauvegarde Vitale semblait toujours en état de fonctionnement.

Il y avait...

À ce moment-là, l’Heart Hybrid Gear d’Yurishia, Cross, devint des perles de lumière avant de disparaître.

« ... !! »

Le Compte Hybride avait déjà descendu sous la limite de fonctionnement de l’armure.

« Yurishia... ! » cria Kizuna.

Elle se retourna d’un coup en entendant la voix de Kizuna.

« Ki-Kizuna !? » s’interrogea Yurishia, surprise de le trouver là.

Il fit éclabousser l’eau partout autour de lui alors qu’il se glissa dans une position pile devant Yurishia. Puis il déploya sa Sauvegarde Vitale juste avant de s’arrêter.

Les flammes du Dragre se précipitèrent sur la Sauvegarde Vitale avant de s’affronter.

Les flammes qui avaient été détournées par la Sauvegarde Vitale touchèrent la mer un peu plus loin.

À ce moment-là, l’eau de mer s’évapora sous l’effet de l’intense chaleur

« UWAAAA! » cria Kizuna alors qu’il encaissait l’attaque.

L’eau avait alors causé une grande explosion et un pilier d’eau de plus de cent mètres de large s’éleva dans la zone.

Kizuna étreignit dans ses bras Yurishia qui portait uniquement sa combinaison de pilote.

Puis, le mur d’eau retomba tout autour de lui et un important impact traversa tout son corps.

« Yurishia, allez-vous bien ? » demanda Kizuna.

« Je vais... je vais bien... mais attendez, Kizuna vous... » déclara Yurishia.

Le chevalier armé qui était sur le dos de Dragre bougeait à ce moment-là. L’arme ayant la forme d’une lance qu’il tenait dans l’une de ses mains était maintenant dirigée vers eux.

Une lumière étincelante sembla explosée et un faisceau concentré de lumière fut tiré depuis la pointe de l’arme.

Cette lumière frappa de plein fouet la Sauvegarde Vitale de Kizuna.

« UOWAAA! » cria Kizuna.

Le bouclier généré par la Sauvegarde Vitale vacillait sous l’énorme bombardement qu’il subissait.

Ce faisceau ne s’arrêtait pas et continuait à attaquer sans relâche la Sauvegarde Vitale.

Des températures élevées affectaient en ce moment les deux personnes attaquées par ce faisceau. L’eau de mer environnante s’était déjà évaporée sous l’effet des températures infernales, produisant de la vapeur qui agissait comme un écran de fumée.

Et maintenant, la Sauvegarde Vitale d’Eros avait l’air d’être sur le point de se rompre.

Kizuna tendit sa main droite vers l’avant, essayant de soutenir désespérément sa Sauvegarde Vitale.

« Pourquoi êtes-vous revenu !? » demanda Yurishia. « Il vous suffit de rapidement vous enfuir ! »

« Mer... Merdeeeeeeee! » cria Kizuna.

Son bras droit semblait brûler. Son corps entier semblait vouloir se détacher en raison de l’impact.

« Vous m’entendez !? Fuyez vite ! » cria Yurishia.

« Je ne veux pas ! » répliqua Kizuna.

Les paroles d’Yurishia restèrent involontairement coincées dans sa gorge.

« N’agissez pas comme un enfant ! » déclara Yurishia. « Cette chose est une Arme Magique de catégorie A.. Est-ce que vous vous en rendez compte !? En utilisant quelque chose comme votre Sauvegarde Vitale, il va consommer tout votre Comte Hybride en un éclair et cela sera la fin !? »

Kizuna dirigea un regard frénétique vers Yurishia.

« Ne vous inquiétez pas pour ça ! » répliqua Kizuna. « La consommation d’un homme vis-à-vis de son Compte Hybride est bien plus faible par rapport aux filles ! Haha..., que se passe-t-il, Nee-chan ? Je suis vraiment utile... ne le suis-je pas !? »

Yurishia regarda Kizuna avec un visage choqué.

La tête de dragon rouvrit à nouveau sa bouche. Ceci donnait vraiment l’impression que les flammes de l’enfer étaient présentes alors que des flammes sortaient de sa bouche.

Une onde de choc encore plus importante agressa les deux combattants.

La Sauvegarde Vitale d’Eros hurla sous les attaques simultanées du chevalier blindé et du dragon.

La Sauvegarde Vitale qui avait atteint sa limite se brisa d’un coup.

« UWAAAAAAAAAA! » cria Kizuna.

« KYAAAAAAAAAA! » cria Yurishia.

Ils furent tous deux propulsés loin de là en raison de l’intense attaque de l’Arme Magique.

Les deux corps furent éjectés dans le ciel. Après avoir volé pendant un long trajet, ils tombèrent tous deux dans la mer.

Le visage de Kizuna avait alors atterri sur la grosse poitrine d’Yurishia.

« Kizuna... !? » demanda Yurishia.

Le corps inerte de Kizuna s’était retrouvé sur une Yurishia immobile.

« Yurishia... vous... allez-vous bien ? » demanda Kizuna avec une voix emplie de douleur.

« Pourquoi faites-vous ça ? » demanda Yurishia. Puis, avec une main tremblante, elle caressa la tête de Kizuna alors qu’elle se remit à parler. « Pourquoi allez-vous aussi loin pour une personne telle que moi que vous venez à peine de rencontrer ? »

« Quoi !? » répondit Kizuna. « Mais vous êtes... une fille qui fait face à ce genre de danger... alors c’est évident. Il s’agit justement de ce qu’il faut faire tant une telle situation. »

Kizuna leva son visage et regarda le Dragre en faisant une grimace due à la douleur.

... Est-ce juste pour ce genre de raison ? Se demanda Yurishia.

Yurishia serra Kizuna contre sa poitrine comme si elle voulait le consoler.

... Même si vous ne pouvez même pas lutter efficacement contre des Armes Magiques... vous décidez quand même de me protéger avec votre propre corps au point où vous vous retrouviez dans cet état. Yurishia continua sa réflexion. Et cela même si vous risquez votre vie pour ce faire.

Les yeux de Kizuna semblaient sans foyers, comme si sa conscience était encore dans le flou.

Comme s’il cherchait désespérément quelque chose afin de soutenir son corps, sa main vacillait en l’air. Et puis, cette main attrapa la large poitrine d’Yurishia.

« Ah ! ... » Yurishia lâcha un petit cri de surprise.

La poitrine d’Yurishia remua énormément à ce nouveau contact.

Mais, même si sa poitrine était ainsi touchée, elle ne ressentait pas le moindre désagrément.

À sa place, elle avait l’impression que dans les profondeurs de sa poitrine, son cœur s’était fortement contracté, comme s’il était devenu douloureux et qu’il était sur le point de se déchirer.

« ... Qu-Qu’est-ce que c’est ? » murmura Yurishia, se demandant ce qui lui arrivait.

Le battement rapide de son cœur était inarrêtable. C’était comme si son cœur allait se briser en mille morceaux.

Puis, à ce moment-là, un éclat de lumière doré naquit à l’intérieur de ses yeux.

À l’instant où elle regarda le visage de Kizuna avec de tels yeux, leurs regards se rencontrèrent.

Elle constata que dans les yeux de Kizuna, une belle radiance rose dansait aussi à l’intérieur. Yurishia estima alors que ce rayonnement était vraiment magnifique.

À ce moment-là, leurs corps furent entièrement enveloppés par une radiance dorée et rose.

« Hein !? Qu-qu’est-ce que c’est que cela ? » demanda Yurishia.

Yurishia regardait avec étonnement le rayonnement s’enroulant autour de son corps.

« ... Est-ce l’Hybridation des Coeurs ? » Demanda Yurishia. Elle était perplexe vis-à-vis de l’événement qui se déroulait en ce moment devant ses yeux.

Avec le rayonnement couvrant tout son corps, la conscience de Kizuna devint plus claire.

C’était...

C’était comparable à la dernière fois quand il avait rencontré Chidorigafuchi.

« C’est bien l’Hybridation des Coeurs... c’est incroyable. La force coule à nouveau dans mon corps ! » s’exclama Yurishia.

Changeant totalement par rapport à avant, la vitalité débordait désormais de tout son corps.

Les cheveux d’or d’Yurishia semblaient étincelants, sa peau était aussi brillante qu’un éclat lumineux.

Kizuna était ainsi involontairement devenu totalement fasciné par ce spectacle.

« Kizuna, je vous remercie... d’être venu me sauver, » déclara Yurishia tout en lui souriant avec douceur.

« Euh ! Non, c’est... » balbutia Kizuna.

Quand elle vit que Kizuna était devenu timide, le cœur d’Yurishia devint mystérieusement chaud.

« Alors, maintenant, » déclara Yurishia. « J’ai besoin de faire payer à cette Arme Magique ce qu’elle nous a fait☆ ! »

Yurishia dirigea un sourire vers le Dragre. Cependant, une intention meurtrière résidait dans ses yeux.

« Allez ! Prends ça ! » dit Yurishia.

Les armes de Cross commencèrent à nouveau les préparatifs pour effectuer un bombardement.

La bouche de Dragre s’ouvrit. Et dans cette bouche, des perles de lumières dansaient.

« Regardez-moi Kizuna, » annonça Yurishia. « C’est l’heure du spectacle ! »

À cet instant, les flammes se rassemblaient à l’intérieur de la bouche du dragon,

« Feu d’enfer ! » Cria Yurishia.

La capacité de bombardement à pleine puissance de Cross fut alors activée et ainsi, tous les tirs furent focalisés sur un unique point.

L’intensité fut telle que ce bombardement ne pouvait même pas être comparé avec les précédentes attaques à pleine puissance qu’Yurishia avait effectuées jusqu’à ce jour.

Le canon principal avait pulvérisé la tête du dragon en une seule salve.

Le chevalier en armure avait été complètement arraché et il en fut de même de sa main qui tenait la lance.

Incapable de supporter une telle attaque sans protection, le Dragre déploya un bouclier.

Cependant, la pleine puissance d’Yurishia sembla totalement ignorer ce bouclier comme s’il n’avait même pas été là.

Les ailes du dragon furent rapidement emplies de trous et il perdit complètement le contrôle de son vol.

Le bombardement avait alors donné l’impression qu’il continuerait à jamais à repousser le Dragre jusqu’à ce qu’il arrive à l’Entrée de l’Autre Univers.

Le bombardement d’Yurishia avait aussi dévasté le haut-fond de l’île déserte.

Le corps du Dragre perdit alors sa forme et pas même son ombre fut laissée derrière lui. Il s’était totalement brisé en minuscules fragments de lumière.

Et, en même temps que cela se produisit, l’entrée de l’Autre Univers se referma.

***

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