Masou Gakuen HxH – Tome 1 – Chapitre 3

Bannière de Masou Gakuen HxH ***

Chapitre 3 : Une Journée Ordinairement Calme

***

Chapitre 3 : Une Journée Ordinairement Calme

Partie 1

Le parfum de l’huile aromatique emplissait la salle de bain.

À l’intérieur d’une grande baignoire où l’on pouvait facilement étirer son corps afin de se détendre pleinement, des membres blancs flottaient à la surface de l’eau.

Une profonde respiration put alors être entendue

Il s’agissait de la période de la journée où elle pouvait le mieux se détendre.

... Toutefois,

Un bain pris le jour où elle avait frôlé la mort faisait que ses sentiments étaient devenus bien plus confus qu’auparavant.

« Haa... ! » s’exclama-t-elle.

Une voix était naturellement sortie hors de sa bouche en raison de la bonne sensation qu’elle ressentait en ce moment.

Elle allait se lever de la baignoire afin de se laver le corps...

« ... ! Aie... ! » Cria-t-elle, alors qu’elle retombait dans la baignoire.

Elle leva ses bras les faisant sortir de l’eau chaude. Il y avait là d’horribles meurtrissures.

Tout son corps était meurtri, il y avait même des inflammations qui apparaissaient ici et là.

Quelle humiliation !

Elle était l’As de l’Amérique, et donc, cela signifiait naturellement qu’elle était la plus forte dans le monde.

Elle avait une telle vanité en elle.

... Malgré ça,

Kizuna Hida.

Elle avait été sauvée par cette recrue qui n’avait presque aucune capacité en combat.

Lui, entre toutes les autres personnes présentes.

À cette époque, le Compte Hybride de Cross avait été complètement épuisé, et donc, on pourrait dire qu’elle ne pouvait pas faire grand-chose dans une telle situation !

Mais, à l’heure actuelle, son Compte Hybride avait été rechargé jusqu’à un peu plus de la moitié.

Il s’agissait de quelque chose telle de la magie.

Si, après cela, elle avait continué à se battre, alors est-ce que cela se serait reproduit... ce qu’ils avaient fait aujourd’hui ?

« Hida... Kizuna. »

Après qu’elle eut prononcé ce nom, sa poitrine devint mystérieusement surchauffée.

Pourquoi réagissait-elle ainsi, elle se le demandait ?

Jusqu’à présent, si elle parlait avec les hommes qui se tenaient près d’elle, alors il n’y avait que des camarades masculins qui l’enviaient elle qui était l’As des As. Et ils affichaient clairement leur hostilité. Ou alors, il y avait ceux qui s’étaient approchés d’elle tout en ayant des arrière-pensées vis-à-vis d’elle.

Yurishia baissa les yeux vers sa poitrine.

Au niveau de la séparation entre l’eau chaude et l’air, des masses blanches flottaient dans la baignoire.

Elle posa l’une de ses mains sur cette grosse poitrine.

Ici même, elle avait étreint le visage de Kizuna entre ses deux monts.

Sa main avait glissé jusqu’à arriver sur son sein gauche.

« Nn... ! »

Ce sein avait été touché par la main de Kizuna.

Et puis cette même main l’avait empoigné avec force.

Les lèvres d’Yurishia s’ouvrirent tout en souriant.

Quel homme mystérieux !

Elle se sentait vraiment heureuse d’avoir été touchée par Kizuna,

Et pour une raison inconnue, elle se sentait fière de ça.

Et elle-même, qui se sentait ainsi, était la plus mystérieuse de toutes.

***

Partie 2

– À l’intérieur de l’infirmerie.

« Comment vont tes blessures ? » demanda Reiri.

Kizuna regardait Reiri qui arrivait afin de lui rendre visite.

À l’intérieur de la spacieuse salle de traitement, que ce soit le sol ou le mur ou même le lit, tout était d’un blanc pur. Reiri, qui portait un uniforme militaire noir semblait flotter dans cette pièce.

« Et bien, tout va bien ! Mais, au lieu de me demander ça, qu’en est-il d’Yurishia ? » demanda Kizuna.

Trois jours s’étaient écoulés depuis la bataille sur l’île déserte.

Après cette bataille, Kizuna et Yurishia avaient été récupérés avant d’être directement envoyés au Laboratoire Nayuta. Les blessures que Kizuna avait subies quand il avait protégé Yurishia étaient assez profondes. Il ne put donc pas éviter d’être hospitalisé.

Mais en vue des résultats de son examen, la jeune fille ne semblait pas avoir eu de problèmes en particulier et elle avait été relâchée le même jour. D’ailleurs, aujourd’hui, elle retournait déjà à l’école. En plus, elle avait été vraiment très insistante concernant le fait qu’elle voulait aller lui rendre visite.

Reiri fit un sourire ironique en entendant ça.

Kizuna réagit en demandant. « Est-ce si... alors, qu’en est-il au niveau de son Heart Hybrid Gear ? »

« Aah ! Si c’est à propos de ça, tu pourrais déjà par toi-même le confirmer en utilisant ça, » répondit Reiri.

Reiri sortit l’appareil étudiant de Kizuna de sa poche de poitrine avant de le lui donner.

Après que Kizuna eut reçu son dispositif étudiant, il confirma rapidement les signes vitaux d’Yurishia. Son Compte Hybride avait été récupéré jusqu’à environ la moitié de sa valeur nominale.

« ... Comme je l’avais pensé, nous avons bel et bien réussi une Hybridation des Coeurs. » déclara Kizuna en vue des informations de son téléphone.

C’était donc bien le cas. Cependant, le fait d’avoir récupéré autant d’énergie en ayant seulement fait ça était quelque chose de bien plus significatif. En outre, après ça, elle avait fait feu sans cesse jusqu’au moment où la forme de l’île eut même changé. Et elle avait encore un tel montant restant après avoir fait tout ça.

« C’est vrai, hein... c’est étrange, mais, pourquoi a-t-elle réussi ? » demanda Kizuna.

Lors de ce précédent événement, sa conscience était brumeuse et il ne se souvenait pas bien des faits.

Cependant, il avait le sentiment que son visage était enfoui dans quelque chose d’absurdement doux et élastique. Et que sa main avait même saisi quelque chose d’agréable et moelleux. Mais... en ce moment, il ne pouvait pas se souvenir de manière précise de ce qui s’était réellement déroulé.

« L’Hybridation des Coeurs pourrait également être fortement influencée par la relation de confiance entre les deux personnes ainsi que leurs affections mutuelles, » déclara Reiri. « Nous ne savons même pas si par hasard cela ne serait pas entré en ligne de compte quant au résultat final. »

Cependant, Kizuna se croisa les bras après avoir entendu ça et médita avant de prendre la parole. « Hmmm, il y a trop de choses que je ne comprends pas vis-à-vis de ce sujet... Et je n’ai rien fait comme acte significatif qui aurait pu faire qu’Yurishia me fasse autant confiance. Et encore moins penser qu’il y eut quelque chose comme de l’amour entre nous. C’est impossible, n’est-ce pas ? »

« Kizuna, un gars comme toi est vraiment... » répliqua Reiri tout en se tenant la tête.

« ... Eh bien, c’est correct pour toi de réfléchir à ce sujet, » continua-t-elle. « Mais au lieu de réfléchir à ça, il serait mieux que tu prennes à cœur de tirer des leçons sur ce qui s’est passé au cours de cet incident. Il y a toujours la possibilité que quelque chose d’inattendu se produise et il est donc tout à fait possible que cela se reproduise à nouveau dans le futur. »

Reiri se tourna vers Kizuna avec un regard sérieux avant de continuer à parler. « C’est pourquoi il est essentiel de toujours maintenir le Compte Hybride de tout le monde dans la zone de sécurité ! »

« ... Je comprends, et je suis tout à fait d’accord avec ça, » répondit Kizuna après un petit temps de réflexion.

« L’Hybridation des Coeurs n’est pas une blague ou un amusement pervers ! » déclara Reiri. « Il s’agit réellement d’une méthode importante afin de protéger la vie de chacun d’entre vous. Elle va influencer directement les chances de survie de l’humanité tout entière. »

Kizuna fit un profond soupir dû à la lourdeur de la responsabilité qui avait été ainsi placé sur ses seules épaules.

Puis, il poussa une fois de plus un soupir encore plus profond quand les particularités des véritables actes qu’il avait à faire s’imposèrent dans ses pensées. C’était exactement tout le contraire de la lourdeur inhérente à cette responsabilité.

« En tout cas, l’Heart Hybrid Gear n’est pas une arme sans danger, » dit Reiri. « Fais donc extrêmement attention aux moindres détails. Si une telle situation devait à nouveau arriver, il ne serait pas du tout étrange qu’au moins l’un d’entre vous meure. »

« En vérité, je préférerais que nous puissions juste arrêter d’utiliser quelque chose comme les Heart Hybrid Gear..., » déclara Kizuna.

« Impossible ! Car il n’existe pas d’autres moyens que les Heart Hybrid Gear afin de s’opposer à l’Autre Univers, » répondit Reiri.

Certes, ils ne pouvaient pas s’opposer aux Armes Magiques de l’Autre Univers avec les armes conventionnelles.

« Donc, finalement, il n’y a pas d’autre moyen de survivre que de faire l’Hybridation des Coeurs ! » déclara Kizuna en tant que conclusion fatidique.

« C’est exact, » répondit Reiri. « Combinez le cœur de deux personnes et ainsi créez une puissance unique. Ce pouvoir permet de récupérer l’énergie et il permet même de renforcer l’efficacité de l’Heart Hybrid Gear. Ce pouvoir va donc grandement influencer le destin de tous les étudiants d’Ataraxia, et par la même occasion, le destin de l’humanité. »

C’était un peu exagéré d’annoncer ça ainsi...

« Mais, bon... si l’autre personne ne se sent bien avec un tel acte, alors l’Hybridation des Coeurs ne sera-t-elle pas impossible ou pas efficace du tout ? » demanda Kizuna afin de faire opposition à ce que sa sœur venait de lui dire. « Je dois donc également respecter les sentiments de l’autre personne... mais, en pensant à ça, je deviens de plus en plus confus sur la raison ayant permis la réussite de l’Hybridation des Coeurs que j’ai pus faire avec Yurishia. »

« ... Dans deux jours, voire trois jours au plus tard, tu pourrais être autorisé à quitter ce lieu, » annonça Reiri. « Jusqu’à ce moment-là, tu peux parfaitement continuer à réfléchir sur ça autant que tu le veux. »

Puis, après ça, Reiri quitta la salle médicalisée.

Kizuna, qui avait été à nouveau laissé seul s’était alors effondré sur son lit.

Pendant une bonne partie de la journée, il ne cessa pas de s’inquiéter sur ce sujet, mais finalement, aucune bonne réponse n’arriva.

***

Partie 3

Après cette visite, trois jours s’écoulèrent avant que Kizuna ne soit finalement autorisé à quitter le laboratoire et qu’il puisse enfin rentrer chez lui.

Il était déjà temps d’aller à l’école, donc il ne retourna pas au dortoir et alla directement à l’école.

« En fin de compte, une semaine s’est écoulée, » dit Kizuna. « Pour une raison inconnue, je me sens déjà nostalgique. »

Il ouvrit alors la porte de la salle de classe du premier groupe de deuxième année.

« Kizuna... ! » s’exclama Yurishia.

« Heu... Yurishia ! » répondit Kizuna quand il se rendit compte de qui était la personne qui lui avait parlé.

Au moment où il entra dans la classe, Yurishia se précipita jusqu’à lui.

La distance entre eux était ainsi devenue très faible. Puis son visage s’approcha encore plus de lui pour ainsi devenir vraiment très proche.

L’émoi et l’agitation traversèrent la totalité de la classe.

« Allez-vous bien ? » demanda Yurishia. « Est-ce que vos blessures vont mieux ? »

« Oui, cela va déjà bien mieux ! » répondit Kizuna. « Malgré ça, ma clavicule est encore fissurée, et le trou dans mon dos n’est pas encore totalement refermé... ah ah ah ah. »

Yurishia fut d’un coup déprimée en entendant ça. « Je-je suis désolée... ça fait mal, n’est-ce pas ? Tout ça à cause de mon erreur... »

« Hein !? Ah non ! » répondit Kizuna. « Ce n’est pas de votre faute ! Et de toute manière, ce n’est pas grave. Mais à ce propos, Yurishia, allez-vous bien maintenant ? J’ai entendu dire que vous n’aviez pas subi de grosse blessure. »

« Mon Dieu... même si vous avez également été blessé, vous vous souciez encore de moi. Je suis si heureuse... ♡ ! » S’exclama Yurishia.

Elle pressa sa joue contre lui et regarda Kizuna avec les yeux tournés vers le haut. Kizuna avait alors été gravement ébranlé en voyant ce geste.

... Q-Qui est cette personne ? S’interrogea Kizuna.

Certes, son apparence était bien celle d’Yurishia. Mais son comportement ne ressemblait pas du tout à l’Yurishia qu’il connaissait depuis son arrivée sur le méga-flotteur.

« Au fait, je voulais aller vous rendre visite immédiatement après être sortie de là, » déclara Yurishia. « Est-ce que vous le savez ? Mais, cette commandante si pénible m’en a empêchée... c’était vraiment très frustrant ! »

« Cette commandante, c’est ma Nee-chan, » répliqua Kizuna.

« Attendez une seconde ! » cria Himekawa. « Vous deux ! Là-bas ! Que faites-vous à flirter ici ? Nous sommes dans une école ! »

Himekawa avait ainsi affiché une attitude très énergique.

« Mais... Hayuru-san, » répondit Yurishia. « Il s’agit là d’une affaire uniquement entre Kizuna et moi. Je demanderais donc, à quelqu’un de non lié à cette affaire, de ne pas nous interrompre ! »

« En tant que membre du comité des mœurs publiques, j’ai la responsabilité de protéger l’ordre de cette académie ! » s’exclama Himekawa. « Je ne peux pas négliger les actions qui affectent la morale publique ! »

« Vraiment, ces deux-là sont vraiment étonnantes, n’est-ce pas ! » s’exclama Kizuna.

Même si Yurishia venait de passer par une bataille où elle avait presque été tuée, elle était venue normalement à l’école et avait parlé d’une manière totalement surprenante. Et Himekawa avait réagi à cet acte comme si tout cela était naturel.

Comme prévu des As de l’Amérique et du Japon. Son respect pour elles avait alors augmenté d’un cran.

À ce moment-là, Aine entra dans la classe.

« Mon Dieu... ♪ Aine-san. Bonjour, » déclara Yurishia.

« ... Qu’est-ce qu’il y a ? » demanda Aine.

Yurishia se déplaça pour se placer devant Aine et elle la regarda avec un visage exalté.

« Aine, voulez-vous aussi faire l’Hybridation des Coeurs une fois de plus ? » demanda Yurishia. « N’est-ce pas vrai ? Alors juste pour que vous le sachiez. Désormais, j’ai aussi la certitude que je peux atteindre à tout moment l’Hybridation des Coeurs avec succès. Je me demande si vous pouvez vraiment le faire à nouveau. »

« ... C’est sans rapport avec vous, » répliqua Aine.

« Eh bien ! Je pense simplement que l’Hybridation des Coeurs d’Aine-san était simplement quelque chose comme un accident, n’est-ce pas une évidence ? » s’exclama Yurishia.

« Kuh ... » (Aine)

Aine ignora Yurishia et alla s’asseoir sur son propre siège. Son visage semblait être empli par la frustration. Mais il y avait aussi de l’impatience mélangée en ça.

« Oka... y ! Tout le monde, retournez à votre siège... Ho ! Kizuna... ! Alors, vous nous revenez enfin..., » s’exclama leur professeur, Sakisaka, après qu’elle fut entrée dans la salle de classe.

Et ainsi, la leçon débuta.

Après qu’il eut survécu à une bataille mortelle, il avait ressenti à quel point un jour ordinaire comme celui-ci était irremplaçable !

***

Partie 4

« Je suis enfin revenu... ! » Déclara Kizuna par simple réflexe après être rentré dans sa chambre.

Il revenait dans sa chambre se trouvant dans le dortoir après une longue période de temps.

Après l’école, il avait été invité par Yurishia parce qu’elle voulait célébrer sa sortie de l’hôpital, mais il lui avait demandé de reporter cette invitation pour un autre jour.

Car aujourd’hui, il voulait être dans sa chambre, seul pendant un moment...

« Capitaine, bienvenue à la maison, desu ! » déclara Sylvia après qu’il fut arrivé à l’entrée de la pièce.

« Sy-Sylvia !? » s’exclama Kizuna. « Pourquoi êtes-vous dans ma chambre ? »

Sylvia qui portait un tablier se précipita vers lui jusqu’à arriver à l’entrée. Elle semblait débordée de joie. Puis, elle l’accueillit avec un élégant salut.

« Et bien ! » répondit Sylvia. « Pendant que le capitaine était absent de la maison, il s’agissait du devoir de Sylvia de protéger cette pièce, desu. Et aussi, j’ai entendu parler du succès de la stratégie, desu. Comme prévu du Capitaine, c’est tout bonnement incroyable, desu ! »

« ... Succès de la stratégie, heu !? » dit Kizuna, confus en face de ces mots.

« Qu’est-ce qui ne va pas, desu ? Le capitaine n’est-il pas content de ça, desu ? » demanda Sylvia.

Il revint brusquement à ses sens.

« Non. Ce n’est pas ça... vous avez correctement gardé cet endroit alors que je n’étais pas là, » dit-il.

Il tapota alors la tête de Sylvia.

Ses cheveux d’or étaient doux, et la sensation lorsqu’il les touchait était beaucoup plus agréable qu’il ne l’avait imaginé.

« Hehehe..., je me fais complimenter, desu... » dit Sylvia, puis, affichant un visage heureux et souriant, Sylvia retourna dans la pièce.

Merde ! ... mais, d’une certaine manière, je me sens comme si j’étais totalement guéri ! pensa Kizuna.

Kizuna suivit Sylvia et entra lui aussi dans la pièce.

« Hoo !? » s’exclama Kizuna en voyant ce qui s’y trouvait.

Sur la table, il y avait du poisson pané, du rôti de bœuf, de la tarte à la viande, du pudding Yorkshire, etc. Il s’agissait d’aliments qu’il n’avait que très rarement vus qui étaient alignés sur une bonne partie de la table de sa chambre.

« Est-ce vous qui avez fait tout ça ? » Demanda Kizuna.

« Oui ! Il s’agit de nourriture en provenance de la patrie de Sylvia, la Grande-Bretagne, desu ! » répondit Sylvia.

« Grande-Bretagne... nourriture ! » s’exclama Kizuna.

« Ah ! À l’instant, le Capitaine a pensé que la nourriture britannique est mauvaise, n’est-ce pas, desu ? » demanda Sylvia.

« Oh ! Dans le mille, » répondit Kizuna.

« S’il vous plaît, essayez d’en manger, desu, » dit Sylvia. « Cette nourriture possède un goût absolument délicieux, desu ! »

Il avait alors pris une chips qui semblait être l’aliment le moins dangereux qu’il voyait et il l’avait placée dans sa bouche.

« Oh, c’est inopinément bon. Je veux dire, c’est délicieux ! » s’exclama Kizuna après avoir fini de la manger. « La cuisine britannique qui était décrite comme étant mauvaise est devenue un fait populaire. Et donc, j’avais un peu peur. Mais, la cuisine britannique authentique est inattendue savoureuse. »

« C’est formidable que le capitaine comprenne cela, desu, » dit Sylvia.

Sylvia fit fièrement gonfler sa petite poitrine tout en disant « Hum ! »

« Sylvia a essayé de l’assaisonner en correspondance avec le goût japonais, desu, » expliqua Sylvia. « Donc, principalement, Sylvia a utilisé comme référence le goût de la nourriture se trouvant dans les magasins d’alimentation britannique présents au Japon, desu ! »

Était-ce correct d’appeler cela de la cuisine britannique dans un tel cas ?

« Sylvia a appris qu’aujourd’hui le Capitaine était sorti de l’hôpital, » dit Sylvia. « Donc Sylvia a décidé de préparer une célébration afin de fêter ça, desu. »

Elle souriait franchement avec un visage tellement lumineux, sans la moindre ombre.

« Sylvia est heureuse d’être devenue la subordonnée d’un si bon capitaine, desu ! » annonça Sylvia

« Hein !? N-Non. Je ne suis pas ainsi, non ? » demanda Kizuna.

Il se sentait mal à l’aise à cause de cette évaluation beaucoup trop élevée selon lui.

« Capitaine, vous êtes gentil, desu. Quand Sylvia est venue de la Grande-Bretagne, Sylvia s’est sentie anxieuse, desu, » expliqua Sylvia.

« Maintenant que vous me le mentionnez... pourquoi est-ce que vous êtes venue au Japon ? » demanda Kizuna.

« Sylvia possède une haute aptitude avec l’Heart Hybrid Gear, desu, » répondit-elle. « Pour cette raison, Sylvia est venue jusqu’à Ataraxia qui est le principal centre de la recherche et de développement, desu. »

« Heee ! Nee-chan me l’avait également dite, » déclara Kizuna. « Mais, comme prévu, vous êtes vraiment un excellent talent, hehe ! »

En entendant ces paroles, Sylvia agita timidement les doigts de ses deux mains qui se tapotaient entre eux.

« Mais dans tous les cas, Sylvia est une noble, desu, » déclara-t-elle afin de poursuivre son explication. « La famille de Sylvia a une origine ancienne et honorable, mais nous avons tout perdu. Puis nous avons aussi perdu notre maison, desu. Ma famille est en ce moment dans la ville originale de Londres. Ma famille vit dans un petit appartement, desu. »

« Eh ! ... est-ce que cela signifie... ? » Demanda Kizuna.

Qu’ils n’étaient pas dans le méga-flotteur du Royaume-Uni, mais directement dans son pays d’origine ? Alors cela signifiait... que l’armée de l’Autre Univers avait...

« C’est exact, desu, » répondit-elle à la question silencieuse. « Mais ils sont sûrement en sécurité, desu. C’est pourquoi Sylvia va devenir une véritable femme-chevalier avant de retourner en Grande-Bretagne. Sylvia sera reconnue par Sa Majesté, la reine, et la maison Silvercut sera ainsi restaurée, desu. Si cela arrive, alors Sylvia pourra vivre à nouveau avec sa famille, desu. » Sylvia pencha la tête et sourit gaiement alors qu’elle annonçait ça.

« Je suppose que..., d’accord ! Un jour, nous allons reprendre à coup sûr Londres avec la force de l’escouade Kizuna ! » déclara Kizuna.

« Oui ! C’est sûr, desu ! » répliqua Sylvia.

Pour le bien de ce petit membre de l’escouade, il devait également faire de son mieux.

Kizuna le jura dans son cœur.

***

Partie 5

Et ainsi, le sourire de Sylvia n’avait pas disparu jusqu’à la fin du repas après quoi elle rentra chez elle, dans sa propre chambre.

Kizuna se coucha sur son lit et fixa le plafond avant de se mettre à réfléchir.

Je tiens la vie de tout le monde entre mes mains.

Cependant, même si je me suis résolu sur le fait que je devrais réaliser l’Hybridation des Coeurs quand le moment viendra. C’est sûr que tout ça est vide de sens si j’ai seulement ma résolution.

Et qu’en est-il des sentiments de celles qui sont en face de moi ?

Est-ce vraiment bien pour elles que je la force à faire ça ?

Et du point de vue des personnes autour d’elles, comment vont-elles percevoir mes actes ?

Si je respecte la volonté des autres et que ne fait pas l’Hybridation des Coeurs, qu’est-ce que je vais ressentir pour les avoir envoyées vers une mort certaine à cause de ma propre décision et donc que cela sera ma faute ?

Ou l’inverse ?

Il ne pouvait pas rassembler ses pensées et ses idées continuaient d’aller en cercle, tournant toujours autour du même point.

« Aah... Je ne comprends pas » finit par dire Kizuna. « À la place, ne vaudrait-il pas mieux que quelqu’un me remplace tout simplement ? »

« Penses-tu qu’un être humain qui veut devenir le remplacement d’un homme vulgaire comme toi existe dans ce monde ? » demanda alors une voix.

Kizuna sauta sur ses pieds.

Une jeune fille aux cheveux argentés se tenait debout à l’entrée de la chambre.

« Chidorigafuchi ! Pourquoi ? Comment êtes-vous entrée !? » demanda Kizuna.

« J’ai dupé... non. J’ai persuadé cette petite fille que j’avais besoin d’entrer ici pour une mission, » déclara simplement Aine.

« Vous ! Que faites-vous en ce qui concerne ma guérison !? » Demanda Kizuna.

« Je sais déjà que tu es un être vulgaire. » [1] répliqua Aine.

« Ici, personne ne dit cela ! » répliqua Kizuna.

« C’est parce que tu es un être vulgaire depuis que tu es né que tu pleures tellement sur ce fait. N’est-ce pas évident ? » demanda Aine.

« Ne vous en prenez pas à moi ! Je ne pense pas que je sois quelqu’un de vulgaire ! » répliqua Kizuna.

Aine écarquilla ses yeux et recula.

« Que... pour que tu ne te lamentes pas sur ta propre existence qui est ainsi... comment... comment peux-tu être aussi pitoyable. Je me le demande bien. Jusqu’à quel niveau ton existence est-elle si misérable ? » déclara Aine.

« ... Désolé de ne pas être conscient de cela par moi-même, » répliqua Kizuna. « Alors, si vous voulez bien, je voudrais que vous m’appreniez à quel point votre existence est étonnante. »

« Oh alors... Je vais spécialement te l’apprendre, » répondit Aine.

Aine monta sur le lit, puis elle se plaça directement sur Kizuna comme si cela était tout à fait naturel. Elle regardait dédaigneusement Kizuna, provoquant une énorme pression.

« Si je dois dire quelque chose, alors je suis une reine, » annonça Aine.

« Reine !? » s’exclama Kizuna.

« Non, un dieu, » continua Aine dans ses délires.

« Dieu !? » s’exclama Kizuna, encore plus surpris.

Certes, seule son attitude était grande.

« Alors, que diriez-vous que vous êtes ? » demanda-t-il.

Aine baissa sa taille dans cette posture et chevaucha totalement Kizuna.

« Je me le demande. Combien d’humains dans le monde entier savent ce qu’ils sont eux-mêmes ? Quel genre de personne sont-ils au plus profond d’eux ? » s’interrogea Aine.

« Je ne parlais pas de cela philosophiquement parlant ! » s’exclama Kizuna.

« Mais à la place de quelque chose d’insignifiant, écoute plutôt ma demande, » dit Aine.

Kizuna abandonna et lui fit signe de continuer.

« Faisons ensemble l’Hybridation des Coeurs ! » déclara Aine.

« Mais Chidorigafuchi, puisqu’il y a peu de temps, nous avons déjà fait l’Hybridation des Coeurs... votre énergie n’a pas dû beaucoup diminuer. Est-ce exact ? » dit Kizuna.

« Je ne parle pas de quelque chose comme ça, » répondit-elle. « Ce que je veux, c’est l’Armement Corrompu. »

L’expression d’Aine présentait sa froideur habituelle. Il ne pouvait pas lire ses émotions à partir de son expression.

« Non... à la place d’une telle chose, il doit bien y avoir une raison encore plus importante, n’est-ce pas ? » demanda Kizuna.

« Il n’y en a pas, » répondit Aine.

Elle a vraiment déclaré cela ! pensa Kizuna.

« Ce que je peux le moins tolérer en ce moment est ma faible capacité offensive, » expliqua Aine. « C’est pourquoi il n’y a rien de plus important que l’Armement Corrompu. »

« Non, vous êtes déjà bien assez forte, n’est-ce pas ? » demanda Kizuna. « Vous ne perdrez jamais dans un combat. N’est-ce pas ce que vous m’avez déjà dit ? »

« En réalité, il est rare pour l’ennemi de venir au corps à corps où mes mains peuvent l’atteindre, » répondit Aine. « Si je n’obtiens pas une méthode pour pouvoir effectuer une attaque à longue distance, alors je ne peux pas me battre avec efficacité. »

C’était exact... pendant les combats acharnés au-dessus du ciel d’Ataraxia, elle avait combattu en utilisant des armes conventionnelles. Mais cette façon de combattre semblait être compliquée.

« C’est pourquoi il est nécessaire que j’obtienne rapidement l’Armement Corrompu, » déclara Aine.

« L’Armement Corrompu... vous en avez déjà parlé avant aujourd’hui. Est-ce que c’est une chose vraiment utile ? » demanda Kizuna.

Aine ôta sa veste. Puis, elle déboutonna entièrement sa chemise.

« Vous ! Comme vous portez une combinaison de pilote en dessous, cela ne signifie rien... hein !? » s’exclama Kizuna.

Elle avait aujourd’hui des sous-vêtements tout à fait normaux. Un soutien-gorge blanc apparut sous la chemise.

« J’ai essayé de changer d’humeur, » dit-elle. « Mais si je peux obtenir l’Armement Corrompu en faisant de telles choses, alors c’est quelque chose qui n’est pas trop cher à payer. »

Kizuna regarda de nouveau la silhouette d’Aine.

La poitrine était si imposante qu’elle paraissait inconvenante sur son corps mince. Quand on la regardait d’en bas, sa poitrine semblait encore trop grosse. Elle possédait une masse si étonnante qu’il avait l’impression qu’elle se pressait contre lui.

« Maintenant, touche-moi là, » dit-elle en pointant du doigt sa poitrine.

« C’est, même si vous me disiez “Maintenant, venez !” comme cela, alors... » répondit Kizuna.

« Comme c’est irritant !! » s’exclama Aine avant de prendre la main de Kizuna et de la guider jusqu’à l’un de ses propres seins.

« Attendez... ! » S’écria Kizuna en voyant les actes d’Aine.

Il avait l’impression que la main d’Aine tremblait légèrement quand elle faisait ça, mais ce tremblement restait très faible.

Une sensation due à la masse se répandit dans sa paume. La sensation de toucher le soutien-gorge était encore plus importante que quand il l’avait touché alors qu’elle portait sa combinaison de pilote. La dureté du soutien-gorge et l’ornement sur la surface du soutien-gorge avaient occasionné un léger stimulus sur sa paume. Cela avait mystérieusement fait palpiter violemment son cœur. Le soutien-gorge ressemblait à une dernière forteresse protégeant l’imposante poitrine.

« V... as-y plus vigoureusement, » demanda Aine.

Aine pressa encore plus la main de Kizuna contre sa poitrine. Ses doigts s’opposaient à la sensation élastique provoquée par sa poitrine qui poussait sur la main de Kizuna. Cette même main qui s’était ainsi légèrement enfoncée dans ce sein si moelleux.

Cet acte avait été fait à travers le soutien-gorge, mais la douceur de la poitrine se trouvant à l’intérieur avait quand même été transmise sur sa paume.

Il avait l’impression qu’il était encore plus grand qu’avant...

Était-ce parce que maintenant il le regardait depuis le bas ?

Il s’agissait d’une poitrine si grosse que le visage d’Aine n’était pas visible depuis son point de vue.

Bien que ce soit le même corps qu’il eût vu dans son uniforme scolaire et dans sa combinaison de pilote, il avait le sentiment que c’était la première fois qu’il la voyait ainsi.

Était-ce parce qu’Aine était inconsciente la dernière fois ? Il avait l’impression que le volume qu’il sentait avec sa main et sa masse était supérieur à la toute première fois.

Peu importe combien de temps il la regardait, c’était vraiment magnifique. C’était impossible de ne pas être excité en voyant ça. Il s’agissait d’un corps tellement envoûtant.

« ... »

Cependant, la main de Kizuna était toujours déplacée par Aine. De son côté, il n’avait pas fait le moindre mouvement par lui-même.

« Qu’est-ce qui ne va pas ? » demanda la jeune fille. « Si tu ne joues pas plus avec ça, l’Hybridation des Coeurs ne réussira jamais ? »

« Je le sais. Mais... » commença Kizuna.

En ce moment, pour Kizuna, le désir de vouloir toucher de manière proactive ne s’était pas encore manifesté à l’intérieur de lui.

« Êtes-vous indifférente ? De vouloir faire quelque chose comme ça avec moi, » dit-il.

« Quelque chose comme ça ? » demanda Aine.

« Je parle de ça. D’accepter de faire quelque chose d’obscène... avec un homme tel que moi, » répondit Kizuna.

L’expression d’Aine se durcit un peu après qu’elle eut entendu ses paroles.

« Ne t’en fais pas, » annonça-t-elle. « Ce qui me préoccupe, c’est de savoir si je peux obtenir ou non l’Armement Corrompu. »

« Mais ce que vous dites signifie que vous voulez juste obtenir une arme, n’est-ce pas ? » demanda Kizuna. « Mais cela ne veut pas dire que vous voulez vraiment faire quelque chose d’obscène. L’Hybridation des Coeurs est quelque chose du genre. Pour continuer à se battre, le Compte Hybride doit être reconstitué quand cela est nécessaire. Je comprends ce raisonnement. Mais, uniquement à cause d’une telle situation, est-il vraiment acceptable de faire quelque chose d’érotique avec n’importe qui ? »

« C’est un souci totalement stupide ! » s’exclama Aine.

« C’est exact si vous appelez tout cette situation comme étant stupide, » répliqua Kizuna.

Kizuna était irrité par les paroles d’Aine.

« Juste avant, c’était Yurishia, » dit Kizuna, annonçant des faits. « Et avant ça, c’était vous. Mais vous étiez sur le point de mourir. Je ne vous connaissais que depuis quelques minutes, mais je suis prêt à faire n’importe quoi, même à mendier, si c’est nécessaire lorsque je sais qu’une personne va mourir devant mes yeux si je ne le faisais pas. En outre, j’ai une méthode pour réellement empêcher cela... Je l’ai, mais... »

« Alors, c’est très bien si simplement tu me la fais dès maintenant, » répondit Aine.

« Ne dites pas ça comme si c’était si simple ! » s’exclama Kizuna. « En réalité, c’est quelque chose de très érotique, est-ce que vous vous rendez compte de ça ? Ce n’est pas quelque chose qui est acceptable d’être forcé à faire uniquement par mon côté. Et même les sentiments de l’autre personne sont... »

« Je ne comprends pas les sentiments des autres personnes, ou ce genre de chose, » déclara-t-elle, froidement. « Ce que je comprends uniquement, c’est la chose que je dois faire, et cela peu n’importe comment. C’est tout. »

« N’avez vous jamais pensé à ce qui se passerait si vous mouriez ? C’est vraiment n’importe quoi !? » s’exclama-t-il.

« C’est vrai, ce n’est pas un problème du tout, » répondit-elle.

Quoi ? Qu’est-ce qui se passe avec cette jeune fille ? pensa-t-il.

« Ce que je veux, c’est juste une arme puissante, » continua-t-elle. « Pour que je ne perde pas face à Yurishia et à Hayuru. C’est pourquoi je n’ai pas besoin de m’inquiéter d’autre chose. Je suis prête à faire n’importe quoi, que ce soit des choses érotiques ou toute autre chose. »

« Est-il vraiment acceptable d’agir ainsi ? » demanda Kizuna.

« Comme tu peux être persistant avec ces détails ! Que dirais-tu de juste l’essayer sans attendre ? » déclara Aine.

« ... Je vois, » répondit-il.

Kizuna leva son corps et tendit la main vers le corps d’Aine. Cette main se dirigeait vers la poitrine de la jeune fille.

Le visage d’Aine changea en un éclair. Son corps se raidit et elle regardait la main de Kizuna en retenant son souffle.

Quand les mains de Kizuna furent posées sur les épaules d’Aine, elle fit un visage soulagé.

« Kyaa ...! » cria Aine alors que Kizuna repositionnait leurs corps respectifs. Il avait poussé Aine sur le lit.

« Quo-quoi ? » S’interrogea Aine.

« Ne voulez-vous pas le faire ? Je parle de ces choses érotiques..., » annonça Kizuna.

À cet instant, la main de Kizuna se déplaçait afin de saisir l’un des seins d’Aine.

Aine plissa son front et son corps se raidit. Quand la main de Kizuna s’approcha, ces yeux luisaient dus aux larmes.

« ... Haa. » Aine se mit à crier.

Kizuna poussa un profond soupir et retira sa main. Il se gratta ensuite la tête.

« Vous voyez, Chidorigafuchi. Pour faire de l’Hybridation des Coeurs un succès, nous devons faire que nos cœurs soient unis. Vous, que pensez-vous de moi ? » demanda Kizuna.

« ... Je ne suis nullement intéressée par vous, » répondit-elle en toute franchise.

« ... C’est exactement ça le problème. » Kizuna répondit ça avec un visage fatigué. « En sachant ça, je ne peux pas entrer dans de bonnes dispositions afin de faire des choses obscènes avec vous. »

Aine leva son corps et dévisagea Kizuna.

« Pourquoi ? » demanda-t-elle.

« C’est impossible si je suis vue par des yeux qui ont l’air aussi effrayés, » répondit-il.

Le visage d’Aine se mit à rougir en un éclair.

« C-Ce n’est pas comme si j’avais peur ! » répliqua-t-elle.

« Ne vous forcez pas ! » répondit-il. « N’est-ce pas correct si nous attendons de mieux nous connaître et de nous rapprocher avant de faire de tels actes ? »

Aine baissa les yeux et elle ne bougea pas pendant un moment.

« C’est... déraisonnable, » elle murmura cela et descendit du lit.

« ... Chidorigafuchi. N’avez-vous pas quelqu’un proche de vous ? » demanda Kizuna.

« Quelque chose comme ça... il n’y en a pas, » répondit-elle.

Aine ramassa ses vêtements et sortit de la chambre sans rien dire de plus.

« Bon sang... que se passe-t-il avec cette fille ? » se demanda-t-il pour lui-même.

Kizuna s’effondra sur le lit.

Quand il enfonça son visage dans son drap, il sentit d’un coup le parfum d’Aine.

... Mais, cette fille... Kizuna était plongé dans ses pensées.

La silhouette de son dos quand elle était sortie de la pièce lui revint en mémoire.

... Pour une raison inconnue, n’avait-elle pas l’air... étrangement triste ? se demanda-t-il, vraiment inquiète pour elle.

Notes

1 En japonais, les mots pour guérison et vulgaires sont assez similaires. L’un est « Iyashi » et l’autre « Iyashii. »

***

Partie 6

D’une manière inattendue, alors même qu’il avait passé le restant de la nuit à réfléchir vu qu’il n’arrivait pas vraiment à dormir, la somnolence n’avait pas été présente en lui et cela même à la fin des cours de l’après-midi.

Et quand il se rappelait des événements qui étaient survenus hier soir, une légère haine de soi s’éveillait en lui.

Pour une raison inconnue, il avait l’impression qu’il avait fait de l’intimidation envers Aine.

« Haa! » Il venait d’effectuer un profond soupir.

« Quand vous soupirez de cette manière, saviez-vous que votre bonheur s’échappait aussi avec lui ☆ ? » déclara Yurishia qui était à côté de lui.

« Yurishia... » dit Kizuna, surpris qu’elle lui parlât à ce moment-là.

« Ha oui, Kizuna ? Avez-vous du temps libre après ça ? » demanda-t-elle.

« Après ça ? Ha ! Donc après que les cours soient terminées pour aujourd’hui, » dit-il, se rendant compte de la situation. « Oui, je n’ai vraiment rien à faire après ça... »

En entendant ces paroles, Yurishia frappa joyeusement dans ses mains.

« C’est génial... ! » S’exclama-t-elle. « Alors, je me demande, pourriez-vous m’accompagner pour faire du shopping avec moi ? Et après ça, que diriez-vous de dîner tous les deux ensemble ? »

« Je suis heureux que vous me l’ayez demandé, mais mon humeur est un peu... » répondit Kizuna, encore déprimé des événements de la veille.

« Alors, maintenant, allons-y ! » s’exclama Yurishia comme si elle n’avait rien entendu. Elle avait pris avec force le bras de Kizuna et l’entraîna vers la sortie.

« Hein !? At-attendez ! » dit Kizuna.

Le couloir qui était bloqué par des étudiantes qui rentraient chez elles était devenu bruyant au moment où ces mêmes étudiantes virent ces deux-là qui avaient leurs bras ainsi collés l’un contre l’autre.

« Yu-Yurishia-san !? Où allons-nous faire des achats ? » demanda Kizuna.

« À Kyoto ♪ ! » répondit-elle.

*

La demande afin d’avoir l’autorisation d’aller à l’extérieur d’Ataraxia avait pris un certain temps. Cependant, avant même qu’une heure se soit écoulée, ils arrivèrent sur le flotteur de Kyoto.

« Pourquoi allons-nous sur le flotteur Kyoto ? » demanda Kizuna.

« Nous faisons juste une petite promenade ♪ ! » répondit-elle.

Ils marchaient tous deux l’un à côté de l’autre dans les rues du flotteur tout en jetant un regard sur les différents bâtiments historiques qui avaient été reconstruits ici. Par rapport à la cité originale de Kyoto, la taille de ce flotteur n’était que le trentième de sa superficie. Ici, ils avaient ainsi obtenu une visite touristique condensée de tous les endroits historiques célèbres.

La scène de Kiyomizu, la salle de Sanju Sangen, le temple de Kinkaku, etc., tous ces endroits étaient dans une zone si restreinte qu’ils pouvaient faire le tour tout en restant à pieds.

« Ah, regardez Kizuna. Quel beau paysage urbain ! » s’exclama Yurishia.

Ce qu’elle pointait était une rue qui avait été conçue pour être une rue représentant la période d’Edo. Les pieds d’Yurishia s’arrêtèrent devant un bâtiment qui contenait plusieurs magasins.

« Jolie... Hé, je me demande si cela va me convenir !? » Demanda Yurishia.

Ce qu’Yurishia pointait du doigt était un kimono de brocart Nishijin. Il s’agissait d’un kimono rose avec une ceinture dorée qui avait des motifs de fleurs dessinés dessus. L’ensemble se trouvait sur un piédestal dans l’un des magasins.

Les yeux d’Yurishia brillaient d’espoir.

« Oui ! Je pense qu’il vous conviendra parfaitement, » déclara Kizuna.

« Alors, je vais aller l’acheter..., » annonça Yurishia.

« Hein !? N’est-ce pas vraiment très cher ? » demanda Kizuna après qu’il eut vérifié le prix. Il s’était senti stupéfié par le prix qui atteignait les sept chiffres.

Au moment où Yurishia sortit du magasin, elle portait déjà le kimono qu’elle venait d’acheter. Il convenait parfaitement avec ses cheveux blonds.

« Eh bien ! Maintenant, où devrions-nous aller ? » demanda-t-elle.

« Comme il s’agit d’une occasion rare, alors que diriez-vous de choisir l’endroit où vous voulez aller ? » répondit Kizuna.

« Est-il correct d’agir ainsi ? » demanda Yurishia avec une certaine inquiétude.

« Bien sûr ! » répondit-il immédiatement.

Yurishia se mit alors à sourire avec un franc sourire avant d’annoncer. « Okinawa. »

« Ce n’est pas à l’intérieur du flotteur Kyoto..., » répliqua Kizuna, surpris par cette réponse inattendue.

Après cela, ils étaient donc allés jusqu’au flotteur d’Okinawa, où ils avaient mangé des bonbons tout en visitant les magasins de vêtements internationaux.

« Et maintenant, je voudrais essayer de voir une grande statue de Bouddha, » annonça Yurishia.

Ils firent une photo commémorative à côté de la statue de Bouddha de Kamakura sur le flotteur de Kanagawa.

« Je veux essayer de voir le ranch du méga-flotteur, » décida Yurishia.

Et ils partirent donc vers le flotteur d’Hokkaido.

« Cette chose est appelée takoyaki. Mais il ne ressemble pas du tout à un poulpe, alors pourquoi est-il appelé takoyaki [1] ? » demanda Yurishia.

Puis, ils partirent vers le flotteur d’Osaka.

La distance entre chaque endroit n’était pas si importante, mais voyager dans tous ces lieux en un temps si court était quand même très difficile.

Mais même ainsi, Yurishia était vraiment très active. Alors qu’il était conduit jusqu’à la prochaine destination, l’aiguille des heures de l’horloge avait déjà atteint le chiffre huit.

« Ce n’est pas bon. Nous devons bientôt aller souper, » déclara Yurishia. « Alors, occidental ou japonais, je me demande, lequel est le mieux pour notre repas ? »

« Hmmm... c’est un peu déroutant, » répondit-il, un peu perplexe.

« Oh ! Quand vous vous sentez perplexe, vous devriez faire les deux ☆. » annonça simplement Yurishia tout en lui faisant un clin d’œil.

Et ainsi, ils étaient allés dans un restaurant traditionnel super haut de gamme à Kyoto avant de se déplacer dans un restaurant d’un hôtel de première classe sur le flotteur de Tokyo.

Au moment où l’horloge allait annoncer l’arrivée d’un nouveau jour, ils retournèrent finalement à Ataraxia.

Ils marchèrent tous deux côte à côte le long de la route de la gare menant jusqu’au dortoir.

Il s’agissait d’un chemin où ils pouvaient voir à la fois le paysage nocturne de la cité d’Ataraxia et le méga-flotteur du Japon.

C’était vraiment une très belle vue.

Et puis, ce qui était le plus beau entre tous était sans aucun doute le ciel étoilé qui donnait l’impression qu’il allait bientôt pleuvoir.

Il s’agissait d’un ciel nocturne qu’il n’aurait jamais pu voir depuis sa patrie, le Japon.

« Aujourd’hui a vraiment été amusant ♪ Merci, Kizuna, » déclara la jeune fille.

« Je suis celui à qui l’on a tout offert... alors, la prochaine fois, ce sera moi qui vous offrirai tout, » déclara Kizuna.

« Il s’agit simplement de mes remerciements, alors ne soyez pas préoccupé par ça. Je me demande. Avez-vous été satisfait par le souper ? » demanda-t-elle.

« Oui, je n’aurais jamais imaginé que nous allions vraiment aller dans les deux restaurants. Les deux étaient tellement luxueux que cela m’a rendu un peu nerveux, » répondit Kizuna.

Yurishia semblait amusée par cette réponse. Elle répondit alors. « Je suis désolée si vous ne les avez pas aimés parce que vous étiez trop nerveux. Pour une raison inconnue, alors même que tout ça était afin de vous remercier, moi aussi, j’ai beaucoup apprécié. »

« Je me suis aussi amusé, » répondit-il. « Cependant, j’ai juste l’impression que dix jours ont été comprimés dans cette unique soirée. Yurishia, vous êtes vraiment active, n’est-ce pas ? »

« Je suppose que oui..., » répondit-elle. « Pour une raison que je ne connais pas, depuis la bataille sur cette île inhabitée, il semble que j’ai un peu changé. »

« Changé !? » demanda Kizuna.

« Oui. C’est mystérieux, n’est-ce pas ? » demanda Yurishia. « Alors même que j’ai déjà passé à travers plusieurs batailles de vie et de mort, cette fois-ci, c’était bien la première fois que je croyais vraiment que j’allais mourir. »

Il s’agissait peut-être de la preuve qui démontrait comment Yurishia était forte.

« Et donc, depuis cet événement, je suis devenue vraiment très gourmande, » expliqua-t-elle. « Je veux voir les choses que je n’ai encore jamais vues. Je veux aller dans des endroits où je ne suis jamais allé. Je veux porter des vêtements que je n’ai jamais portés. Je veux manger des aliments que je n’ai jamais mangés. Et aussi... Je veux aller à un rendez-vous avec un garçon, quelque chose comme ça ! »

Après avoir dit ça, Yurishia regarda Kizuna.

« Kizuna, tout ceci est grâce à vous, car ce jour-là, c’est vous qui m’avez sauvé. Est-ce que vous vous en rendez compte ? » demanda Yurishia.

Parce que je vous ai sauvée ? Se demanda Kizuna.

Kizuna se mit alors à parler après avoir fini sa réflexion. « À la place d’appeler ça un sauvetage, c’était plus comme si je vous avais juste fait gagner du temps. De plus, la personne qui a vraiment fait ce sauvetage, n’est-ce pas plutôt vous, Yurishia ? La puissance de feu de Cross est tout simplement géniale. Comme attendu de l’As de l’armée américaine. »

Après avoir dit ça, Kizuna se mit à rire.

À ce moment-là, Yurishia demanda. « Mais depuis cet événement, Kizuna, vous ne me semblez pas du tout être empli d’énergie, n’ai-je pas raison ? »

« Eh bien ! Non, ce n’est pas..., » balbutia Kizuna.

« Et surtout aujourd’hui, vous n’avez pas du tout été énergique. Quelque chose de grave est-il arrivé ? » demanda-t-elle.

Yurishia scruta minutieusement le visage de Kizuna.

« C... c’est... vous comprenez vraiment tout, Hmm, » répondit Kizuna.

« Fufu... » Yurishia se mit à rire face à la réponse de Kizuna.

C’est juste parce qu’après tout, je n’ai pas arrêté de vous regarder depuis ce moment-là. Kizuna s’était imaginé ce genre de réponse de la part d’Yurishia, mais elle n’arriva jamais.

« Vous devriez le dire si vous avez quelque chose qui vous dérange, » dit-elle. « Je pourrais ainsi vous donner quelques conseils. »

Yurishia afficha alors un sourire aussi éclatant que le soleil.

Comme s’il avait été invité par ce sourire, Kizuna ouvrit la bouche. « Yurishia. Votre relation avec Chidorigafuchi est-elle bonne ? Je me demande, quel genre de personne est cette fille ? »

Immédiatement après ça, le visage d’Yurishia devint sombre.

« Hein !? Vous ne vous inquiétez même pas pour moi ? Il s’agit vraiment d’une déception ! » s’exclama Yurishia.

« Non désolé. Mais, ceci concerne l’Hybridation des Coeurs..., » répondit-il.

Hein ? Mais là, pourquoi s’est-il excusé ? Se demanda Yurishia.

« Alors, on ne peut rien y faire ! » s’exclama Yurishia.

Yurishia croisa les bras et bougea ses doigts avec anxiété.

« Eh bien ! Il ne semblerait même pas que vous aimiez Aine ou quoi que ce soit..., » continua-t-elle. « Alors, dans ce cas, je vais spécialement vous apprendre ce que je sais. Mais, moi aussi, je ne sais pas vraiment grand-chose sur cette fille ! »

« Mais, vous êtes toutes deux des camarades qui font partie de la même unité qu’est Amaterasu, n’est-ce pas ? » demanda Kizuna.

« C’est parce que nous ne nous parlons quasi jamais, » répondit-elle. « Et même lorsque je parle avec elle, elle me répond toujours avec sa manière unique de parler. Et elle a toujours sa langue de vipère. Elle me parle seulement de choses incompréhensibles et elle ne dit jamais rien d’elle-même. »

« Elle ne parle jamais d’elle-même ? » demanda-t-il.

« C’est exact. C’est pourquoi je ne sais même pas ce qu’Aine fait habituellement pour passer son temps, » répondit Yurishia. « Je ne sais rien du tout vis-à-vis de quelque chose de si trivial telle que ses passe-temps, ce qu’elle préfère, ou même concernant sa famille. »

« Alors... n’y a-t-il pas une personne qui semble proche d’elle ? » demanda Kizuna.

Yurishia se mit à réfléchir pendant un moment, mais finalement, elle secoua négativement la tête. « Non, personne ne vient à l’esprit. »

Il n’y avait personne proche d’elle, il se souvenait d’Aine qui lui disait cela.

Cette fille était populaire parmi les étudiants masculins, mais... en fait, elle n’avait pas d’amis ou même de connaissance qui soient proches d’elle !

« Pour commencer, d’où vient cette fille ? Elle ne ressemble pas du tout à une Japonaise, » déclara Kizuna.

« Je ne le sais pas du tout, » répondit-elle.

« Vous ne savez pas !? » s’exclama Kizuna.

« J’étais aussi très intéressée par ça. Mais, à chaque fois que j’ai posé des questions sur le sujet à différentes personnes, tout le monde m’a répondu qu’ils ne savaient rien sur elle. Personne dans cette académie ne connaissait le passé d’Aine, » annonça Yurishia.

Notes

  • 1Takoyaki signifie poulpe frit.

***

Si vous avez trouvé une faute d’orthographe, informez-nous en sélectionnant le texte en question et en appuyant sur Ctrl + Entrée s’il vous plaît. Il est conseillé de se connecter sur un compte avant de le faire.

Les commentaires sont fermés