Chapitre 9 : Envahissons la ville.
Partie 1
Le donjon actuel d’Aur avait trois niveaux bien séparés.
Même s’il y avait trois étages, le troisième étage souterrain n’était pas vraiment un donjon. Dans chacun des étages du donjon, un ensemble d’escaliers et de pentes avaient été construits pour faciliter la traversée de chaque étage. La distance du premier étage du rez-de-chaussée était d’environ 10 m. Entre chacun des étages du donjon d’Aur, il y avait environ 100 m à 120 m de profondeur. De plus, la largeur de chaque étage est d’au moins 3 à 4 fois sa profondeur, et donc on pouvait dire que c’était un grand donjon.
Pour accéder au niveau suivant du donjon, il n’y avait qu’un seul chemin entre chaque étage. Une porte solide avait été installée et seulement quelques personnes sélectionnées, y compris Aur, avaient la clé pour pouvoir passer la porte facilement. Cette porte avait été renforcée avec de la magie, et même si quelqu’un du calibre de Yunis ou de Logan essayait de détruire la porte, elle ne subirait que des dommages mineurs et il leur faudrait beaucoup de temps avant qu’ils puissent la détruire complètement et passer à travers. C’était une porte solide qui se vantait de sa durabilité.
Les êtres qui vivaient dans chacun des étages étaient différents, dans le premier étage il y avait beaucoup de monstres ou de bêtes démoniaques sauvages qui venaient d’entrer ici sans permission. Mais au deuxième étage il y avait plusieurs monstres avec qui Aur avait fait des contrats. Enfin, au troisième étage, c’était un endroit où vivaient Aur et ses amantes, c’était donc un quartier résidentiel.
Encore plus profond dans les profondeurs du troisième étage se trouvait cette pièce avec une immense table au milieu. C’était précisément là qu’Aur et les autres étaient réunis en ce moment même.
« Enfin, nous allons envahir cette ville, » Aur avait parlé d’une voix solennelle et tous les membres présents étaient attentifs. Les personnes réunies autour de la table étaient : Lilu, Yunis, Spina, Ellen et son groupe d’elfes.
« Bien que nous ayons réussi à accumuler une force de guerre considérable, tout comme la dernière fois quand nous avions essayé de faire un contrat par la force, le village ne pensait pas que ce serait facile d’accepter. Connaissez-vous la différence entre un village et une ville ? » demanda Aur.
« Euh... Il y a d’autres personnes ? » Lilu avait répondu par réflexe. Parce que la réponse qu’elle avait donnée était trop évidente, Aur avait refusé de faire un commentaire.
« Hmm, c’est une question sur les êtres humains, n’est-ce pas... non, attends. En comparant la différence entre une grande ville et une petite communauté d’un village, alors la grande ville aurait plus de personnes qui sont armées pour la bataille. En outre, ils peuvent aussi avoir de grandes tours de garde remplies d’archers qui sont équipés d’arcs, » Ellen répondit et cette fois Aur lui avait fait un signe de tête.
« Il ne s’agit pas seulement d’un plus grand nombre de personnes, ils auraient aussi entraîné leurs propres armées et amassé leur propre potentiel de guerre. Tu as raison de le dire. Y a-t-il autre chose ? » demanda Aur.
« Quand on parle de potentiel de guerre, je pense qu’en dehors des soldats, il y a peut-être aussi des aventuriers ? S’il s’agit d’une ville, ils ont certainement une guilde, » déclara Yunis.
En considérant que Yunis était elle-même dans la grande famille des aventuriers, elle avait été en mesure de répondre avec confiance à ce fait. Cependant, agir ainsi n’était pas la réponse qu’il souhaitait entendre, Aur ne faisait que répéter les mots. « Autre chose ? »
« ... Diversité, » en ne disant qu’un seul mot, Spina avait fait entendre sa voix.
« Dans une ville, il y a une variété d’êtres humains. Non seulement il y a des êtres humains qui vivent dans la ville, mais il y en a aussi : des aventuriers, des marchands ambulants, des voyageurs et des fonctionnaires, » continua Spina.
« C’est exact, » répondit Aur. Aur acquiesça lentement avant de continuer. « Dans un village, on peut dire qu’il n’y a que des villageois qui y vivent. Les intentions du chef du village sont la volonté générale des villageois. Si un accord peut être conclu avec le chef du village, alors même si les sentiments individuels des villageois rejettent cet accord, en général, le village en entier trouvera un consensus. Cependant, c’est différent à l’intérieur d’une ville. »
Lilu et Ellen qui n’étaient pas des êtres humains n’avaient pas vraiment compris, mais Yunis s’était exclamée. « Ahhh, donc c’est ça ! »
« S’ils n’aiment pas la situation actuelle de la ville, il y a beaucoup de voyageurs et de commerçants qui peuvent simplement quitter la ville, » continua Aur. « Si le peuple veut quelque chose, le maire de la ville le compensera en utilisant la taxe payée par ses citoyens. Il n’y a pas beaucoup de personnes qui veulent faire de la ville leur résidence permanente. Si les choses sont exigées de force, la ville va tout simplement décliner, et bientôt elle tombera en ruines. Ce n’est pas très différent d’un pillage effectuer sur un village. »
« Tout comme nous l’avons fait avec le village, n’est-il pas possible d’offrir des conditions pour que nous puissions continuer à profiter de la ville ? » demanda Yunis.
« Même dans les villes, bien qu’il y ait un certain nombre de personnes qui font des travaux harassants et agricoles, leur niveau d’autosuffisance est loin d’être aussi élevé que celui d’un village. Il n’y a pas vraiment d’avantage mutuel. Quant aux gardes, c’est une situation similaire. Il n’est pas vraiment plausible de se débarrasser de leurs gardes, car les gardes fournissent une forme d’indépendance et, grâce à cela, leur ville est capable de grandir. Cela fait partie de leur infrastructure en développement. Il n’y a pas beaucoup de choses que nous pouvons faire sur cet aspect, » répondit Aur.
Yunis déplaça ses yeux vers le bas alors qu’elle parlait avec un peu de tristesse. « Alors... sommes-nous simplement en train d’essayer de les envahir par la force et de piller leurs ressources ? »
« Si une telle chose devait se poursuivre, le monde tomberait en ruines. S’il en était ainsi, nous n’aurions pas non plus de profits de notre côté, » comme pour apaiser les inquiétudes de Yunis, Aur s’adressa à elle d’un ton doux en répondant. « On n’a qu’à arranger ça. Un “plan rentable pour tous”. C’est ce dont nous avons besoin. »
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