Maou Gakuen no Hangyakusha – Tome 2 – Chapitre 3 – Partie 2

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Chapitre 3 : La silhouette en bloomer des héroïnes

Partie 2

Lorsque Reina était entrée après avoir enlevé ses chaussures, maman l’avait soudainement prise dans ses bras. Reina avait ouvert de grands yeux de surprise, mais papa avait l’air encore plus surpris qu’elle. Ou plutôt, il était désemparé. Il était terrorisé.

« Mu — ! MUMMMMMMM !? QU’EST-CE QUE TU FAIS SI SOUDAINEMENT !? C’est impoli ! Soit un peu plus réservée ! »

Cependant, ma mère avait continué à serrer Reina dans ses bras et ne voulait pas la lâcher.

Eh bien, Reina aussi aurait esquivé si elle avait vraiment détesté ça, hein ?

« … Ah. »

Une larme avait coulé des yeux de Reina.

« Reina-chan ? »

Ma mère avait l’air dubitative tandis que le visage de papa n’était plus pâle, mais d’un blanc pur.

Quant à Reina elle-même, elle était restée silencieuse.

Elle était restée silencieuse tout en continuant à verser des larmes.

C’est… qu’est-ce qui se passe ?

Maman avait eu l’air un peu inquiète et avait demandé.

« Reina-chan, tu n’aimes pas être prise dans les bras ? »

Reina avait secoué la tête de gauche à droite de manière hésitante au lieu de répondre.

Maman avait gentiment tapoté le dos de Reina et avait dit avec une voix brillante.

« Ah, je dois finir de cuisiner le curry. Reina-chan, maman serait très heureuse si tu l’aides. »

Reina avait hoché la tête une fois.

« Alors, allons à la cuisine. Reina-chan, tu aimes le curry ? »

« … J’adore. »

Maman avait disparu dans la cuisine en serrant Reina dans ses bras.

« … Alors, papa va mettre les assiettes dans le salon. Après tout, le nombre de personnes a augmenté. Euh, où sont les chaises supplémentaires… ? »

Mon père était retourné dans le salon en disant cela.

Lizel-senpai avait vu son dos avant de me sourire gentiment.

« Comme je le pensais, ce sont vraiment les parents de Yuuto. »

« Ah… c’est honteux. »

« Il n’y a rien de honteux du tout. Ce sont des gens merveilleux. »

J’étais heureux de ces éloges, mais sont-ils vraiment si louables ?

Eh bien… j’étais curieux de savoir pourquoi Reina pleurait.

Mais, l’atmosphère m’avait fait hésiter à demander… J’avais eu l’impression qu’il valait mieux attendre que Reina décide d’en parler seule.

« Euh… alors, allons dans ma chambre. »

« Oui, excusez-nous. »

Nous avions monté les escaliers et étions entrés dans ma chambre au deuxième étage. Puis Lizel-senpai et Miyabi avaient commencé à vérifier l’état de la barrière de la maison. Il y avait une possibilité que ma maison soit attaquée après celle de Miyabi.

« Il n’y a rien d’étrange. Mais, juste au cas où, je vais encore augmenter la force de la barrière. »

Lizel-senpai avait mis à jour la sécurité de ma maison en utilisant la magie, comme si elle y était habituée.

« Tout va bien maintenant avec ça. Mais le fait de baisser sa garde est toujours interdit. »

« Merci beaucoup. Mais… bien qu’il soit important de solidifier notre défense, ne pouvons-nous pas lancer une attaque sur Ibiza de notre côté ? »

« Nous n’aurons probablement aucune chance de gagner même si nous le combattons maintenant. »

« … !? »

J’avais reçu un choc quand Senpai avait dit ça si facilement.

« Comme je le pensais, ce que Senpai a mentionné avant cela pour qu’Ibiza se retire était… »

« Oui. C’est un homme très vigilant, je pensais donc qu’il battrait en retraite si Reina et moi apparaissions à l’improviste parce qu’il ne pouvait pas prévoir le type de mesure que j’avais préparé. »

« C’est ainsi… et Senpai, quel genre de mesure avais-tu préparé à ce moment-là ? »

« Non ? Rien du tout. »

Miyabi s’était penchée en avant, surprise.

« Eh !? Alors, quand tu as mentionné la raison pour laquelle toi et Reina étiez en retard — c’était juste du bluff !? »

« Évidemment. »

Lizel-senpai avait répondu avec nonchalance. J’avais ressenti de l’admiration du fond du cœur pour son audace. Et puis, si à ce moment-là, Ibiza nous avait attaqués… J’avais eu des sueurs froides même si ce moment était déjà passé.

« Mais, j’ai deviné la magie unique d’Ibiza à un certain degré. Le plus probable est que c’est une sorte d’attaque mentale, comme un lavage de cerveau ou une hypnose. »

Miyabi s’était frappé la paume de sa main en réalisant la situation.

« Je vois ! C’est pour ça que Maki et Rebecca ont changé radicalement comme ça ! »

« Cependant, le cercle magique ou même la magie elle-même ne peuvent être vus. C’est gênant. »

La présence étrange qui ressemblait à un serpent que je sentais parfois… était-ce la présence du pouvoir de ce type ?

Mais, il y avait quelque chose d’un peu étrange si c’était le cas.

« Lizel-senpai. Quand j’ai fait face à Ibiza, on aurait dit qu’il essayait d’utiliser sa magie unique sur Miyabi plutôt que sur moi. »

Miyabi s’était penchée en avant et m’avait interrompu.

« N’est-ce pas parce qu’il me visait ? »

« Oui, mais, si la magie unique de ce type est le lavage de cerveau, je pense qu’il serait plus rapide de me laver le cerveau en premier parce que je me mettais sur son chemin. »

« Je vois… maintenant que tu dis ça, hmm… »

« En effet… dans ce cas, »

Les yeux de Lizel-senpai s’étaient rétrécis silencieusement.

« Il y a peut-être une raison pour laquelle il ne peut pas le faire. »

Si c’était le cas… !?

« Cela ne deviendra-t-il pas un indice pour vaincre Ibiza !? »

« Mais, ça a l’air difficile… est-ce que c’était juste accidentel parce que la condition n’était pas remplie, ou peut-être qu’il ne l’a pas fait juste à cause de son caprice… peut-être qu’il pensait juste qu’il n’avait pas besoin d’aller jusqu’à utiliser sa magie unique contre Yuuto qui est un humain. »

Certainement…

« Désolé. J’ai trop développé cette idée. »

« Non, je pense que ce que tu as dit est une possibilité probable. Il sera difficile d’enquêter avec assurance, mais quand Ibiza tentera à nouveau quelque chose, il pourrait alors laisser derrière lui une sorte d’indice. Gardons cela à l’esprit afin de ne pas le négliger à ce moment-là. »

Miyabi et moi avions hoché la tête.

« Si la magie unique d’Ibiza est l’attaque mentale, nous n’avons pas de contre-mesure efficace contre elle pour le moment. Pour l’instant, mettons de la distance avec lui et évitons autant que possible tout combat. Pendant ce temps, Yuuto continuera à s’entraîner. Tu dois augmenter la limite de ta quantité de mana et apprendre des magies puissantes. C’est ta priorité. »

« Puissante magie, hein… »

Ma prochaine étape serait la magie avancée de type feu, glace, et explosion. Elles auraient certainement un grand pouvoir, mais, feraient-elles quelque chose contre Ibiza ?

Cependant, Ibiza aussi utilisait sans problème la magie avancée du feu Fidezeonon. Avec la véritable identité de sa magie unique toujours entourée de mystère pour le moment, je devais au moins être capable d’être sur le même pied d’égalité que lui sur d’autres aspects.

Soudain, Miyabi avait levé son poing avec entrain.

« Alors ! Je vais aussi apprendre le mouvement ultime de la Maison Yuugaoze afin de l’avoir complètement, “supaa” !!! »

« Le mouvement ultime ? Quel pourrait-il être ? »

Miyabi avait ensuite expliqué avec sa façon de parler qui était pleine d’effets sonores. Lizel-senpai avait laissé échapper un soupir de déception après cela.

« C’est quoi cette réaction ? “Gaann” ! » (NdT : effet sonore d’un sentiment de découragement)

« Parce que tu ne connais pas son effet et aussi la façon de l’apprendre. Alors, que vas-tu faire ? »

« Euhhhh, c’est… gunununu. »

Miyabi avait gémi et elle s’était jetée sur le sol. Ta culotte est pleinement visible comme ça, tu sais ?

« Miyabi, tu es impudique. »

Naturellement, Lizel-senpai l’avait immédiatement critiquée.

Cependant, Miyabi était restée allongée comme un cadavre.

« Ahhhh… même si j’avais prévu de le maîtriser au camp d’entraînement des vacances d’été… mais maintenant, je ne peux plus y aller. »

« Qu’est-ce qui te prend si soudainement ? »

« Parce que, même si ce n’est pas aussi grave que Reina, maintenant ma famille aussi n’a plus la latitude de faire ça. »

Lizel-senpai avait poussé un long soupir.

« C’est pourquoi c’est moi qui vais payer les frais de voyage. Je l’ai déjà dit plusieurs fois. »

« Ah, c’est vrai… mais… »

Lizel-senpai avait regardé fixement Miyabi qui était toujours à terre.

« … Cependant, la condition est de vaincre Mitsuishi Ibiza avant cela. »

Miyabi avait soulevé son corps en un éclair.

« Tu dis… le vaincre ? »

« Je viens de dire que nous ne pouvons pas gagner, mais je n’ai pas dit que nous ne pourrons jamais gagner. »

« Je vois… oui, c’est ça. »

« Pour être honnête, il est peut-être impossible de reprendre ce qu’il a volé. Mais, on ne peut pas juste pleurer avant de s’endormir. Faisons-lui mal autant qu’il t’en a fait. »

« … D’accord ! »

La lumière était revenue dans les yeux de Miyabi.

Quelque chose comme ça, comment pourrais-je juste regarder tranquillement !

« Senpai ! Moi aussi, je vais le faire ! Je vais donner à ce bâtard d’Ibiza une leçon qu’il n’oubliera pas ! »

Miyabi avait levé les yeux vers moi avec joie.

« Yuuto… »

« Je suis impatiente de voir ça. C’est pourquoi, comme je viens de le dire, tu dois travailler dur afin d’augmenter la limite de ta quantité de mana et apprendre des magies puissantes. »

« … Oui. »

Par réflexe, j’avais voulu m’asseoir en posture seiza.

« Mis à part cela… »

Lizel-senpai avait regardé autour d’elle dans la pièce. Ses yeux s’étaient arrêtés sur ma bibliothèque.

« Je suis curieuse depuis la dernière fois que je suis venue ici. Il y a beaucoup de mangas dans ta bibliothèque, Yuuto, n’est-ce pas ? »

Uwah ! Elle l’a fait remarquer !

« O-Oui… en raison de l’influence de mes parents, j’aime particulièrement les histoires de héros depuis que je suis enfant. »

N’oublions pas non plus qu’il existe un grand nombre de mangas sur les belles filles.

« Hmmm… est-ce que tu idolâtres les héros ? »

« C’est…, cependant, je pense qu’il n’y a pas de garçon qui n’en idolâtre pas un… »

J’avais fixé une fois de plus les dos des paquets de mangas et de Blu-ray alignés dans la bibliothèque.

« Mais, après avoir grandi, j’ai aussi appris que le monde n’est pas divisé simplement entre le bien et le mal, et je pense que c’est enfantin, mais… »

« Mais ? »

Lizel-senpai m’avait encouragé à continuer avec un regard doux.

« Err… Je pense qu’ils sont juste idéalistes, comme je le pensais. Mais, un idéal… c’est devenu un idéal parce que quelqu’un pense que ce serait bien si seulement les choses étaient comme ça. C’est pourquoi c’est mieux si les choses deviennent comme l’idéal. »

« Même dans un monde où le bien et le mal ne sont pas clairement définis ? »

C’est — .

« … Oui. Comme prévu, j’idolâtre une existence qui est comme un héros. »

« Qu’est-ce que tu idolâtres le plus chez un héros ? »

« Le fait qu’ils sont forts, le fait qu’ils sont cool, il y a beaucoup de choses, mais… comme prévu, je pense que c’est parce qu’ils sont le symbole de la justice… »

« Symbole de la justice… »

Lizel-senpai avait répété ce que j’avais dit et s’était mise à réfléchir.

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