Maou Gakuen no Hangyakusha – Tome 2 – Chapitre 2

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Chapitre 2 : Voici donc la chambre de Miyabi

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Chapitre 2 : Voici donc la chambre de Miyabi

Partie 1

C’était Miyabi, alors peut-être qu’elle était en retard ? C’est ce que je pensais, mais elle n’était pas venue même quand la deuxième période était arrivée.

Je m’étais inquiété et j’avais envoyé un message à Lizel-senpai et…

« Quand j’ai vérifié auprès des professeurs, et apparemment il y avait un message de Miyabi disant qu’elle prenait un jour de congé. »

C’est ce que m’avait dit le Senpai. Je m’étais senti soulagé. J’avais conclu que si elle prenait aussi un jour de congé demain, alors j’irais la voir.

Le programme après l’école aujourd’hui était un entraînement avec Miyabi, mais cela avait fait que Lizel-senpai avait pris en charge l’entraînement en vitesse.

Alors que j’attendais à l’entrée du gymnase,

« T’ai-je fait attendre longtemps ? »

« Non, je viens juste d’arriver. »

En fait, j’avais attendu ici pendant environ dix minutes, mais je ne pouvais pas le mentionner alors que c’était moi qui perturbais Lizel-senpai pour l’entraînement.

J’avais suivi Lizel-senpai dans le gymnase. Nous l’avions réservé donc il n’y avait personne à l’intérieur.

Il y avait eu le bruit de la porte qui se verrouillait derrière moi.

Lizel-senpai verrouillait l’entrée.

Puis elle baissa le rideau suspendu devant la porte. Ainsi, personne ne pouvait regarder à l’intérieur par la vitre de la porte.

« Après ça, je vais faire les préparatifs, alors Yuuto, peux-tu aussi fermer les autres rideaux ? »

« O-Oui. Compris. »

Après m’avoir dit ça, Senpai avait disparu dans le vestiaire en portant un sac.

… Un vestiaire ?

J’étais allé fermer les rideaux tout en me sentant un peu gêné.

Mais, qu’est-ce que c’était ?

Jusqu’à présent, nous n’avions jamais rien fait, comme verrouiller la porte ou bloquer les fenêtres.

J’avais l’impression que c’était une sorte d’entraînement secret… peut-être que c’était quelque chose de troublant s’il était vu par quelqu’un d’autre…, seul avec Lizel-senpai…

Mon imagination s’était inconsciemment emballée vers diverses possibilités.

Non, non, calme-toi ! Il n’y a aucune chance que ce soit quelque chose comme ça, pas vrai !?

Ce serait sûrement quelque chose, un entraînement secret que les autres candidats au titre de Roi-Démon ne doivent pas connaître. Il est évident que ce serait quelque chose comme ça… mais, avec mon niveau actuel, y avait-il vraiment quelque chose comme ça ?

Le silence dans un gymnase où il n’y a personne d’autre régnait.

*Shiin*. J’avais l’impression de pouvoir entendre un tel son de silence. *Gulp*. Le son de ma gorge semblait vraiment fort.

La porte du vestiaire s’était alors ouverte.

« Li-Lizel-senpai. Comme tu m’as dit, j’ai fermé les fenêtres — !? »

Mon souffle avait été pris dans ma gorge quand j’avais vu la silhouette qui était apparue devant moi.

Lizel-senpai était apparue portant un justaucorps élastique qui épousait parfaitement son corps.

Même si elle s’habillait comme d’habitude, même pendant l’entraînement… qu’est-ce que c’était que ça !?

Mes yeux étaient fixés sur Lizel-senpai même si je me sentais confus.

Ce justaucorps noir à jambe haute présentait des angles raides même au niveau de l’aine. Elle portait des bas qui lui arrivaient jusqu’au milieu des cuisses. Ses bras étaient également enveloppés dans des gants qui atteignaient le haut de ses bras. Cela la rendait encore plus sexy.

Cependant, la partie de la poitrine était ouverte avec une partie faite d’un matériau transparent. C’était plus un sous-vêtement qu’un vêtement de sport. Ou peut-être que c’était un costume.

« Fufu, on dirait que cette tenue te plaît. »

« Eh !? Ah, je suis désolé… »

« C’est bon. Après tout, je l’ai préparée pour que tu la voies, Yuuto. »

Si elle disait ça, je pourrais apprécier la beauté de Lizel-senpai sans aucune réserve.

Mon regard l’observait attentivement depuis ses orteils et remontait lentement. De ses cuisses à sa taille, son ventre ferme, ses gros seins qui dessinaient une belle courbe, puis le visage de Lizel-senpai qui était rouge de gêne.

« … Même si j’ai dit ça, si tu me fixes comme ça, c’est un peu… embarrassant pour moi. »

« Je suis désolé ! J’ai regardé trop fort ! »

« C’est bon. Aujourd’hui, le haut de mes bras et mes mollets sont aussi en bonne forme, alors ce serait du gâchis si tu ne le faisais pas — pas ça, ton regard ne me fait pas sentir mal alors… euh, alors. »

Lizel-senpai s’était raclé la gorge et s’était ressaisie.

« Yuuto, ce dont tu as besoin, c’est d’une magie encore plus puissante. »

« Mais, si je produis du mana avec les Amours infinis, ne pourrai-je pas utiliser une magie puissante ? »

 

— Amours infinis.

 

C’était la magie unique de l’Arcana de l’Amour que j’avais obtenue au milieu de mon combat contre Aspite.

C’était une magie permettant de convertir en mana les sentiments de sympathie envers les autres, l’affection envers les personnes qui nous sont chères.

La race des Diables était fondamentalement considérée comme une existence égoïste. À cause de cela, la race des Diables était incapable d’utiliser cette magie.

C’était une magie que je pouvais utiliser exactement parce que j’étais humain.

… C’est ce que Lizel-senpai m’avait appris après la bataille contre Aspite.

« Bien sûr, même une magie d’attaque basique deviendra exceptionnellement puissante si la qualité et la quantité de mana sont augmentées. Mais, il y a une limite à cela. Peu importe la puissance de Figa ou Fizard, ils ne seront pas en mesure de se mesurer à une magie unique comme la Révision du Monde d’Aspite. »

C’est… certainement.

« Dans ce cas, ai-je besoin d’une magie comme la “Chute du monde” ou autre… ? »

La formule que l’on disait être une formule magique non résolue, « Chute du monde ».

Elle possédait une puissance si grande qu’elle pouvait même écraser la Révision du Monde d’Aspite.

« Exact. Mais, cette magie était efficace parce que l’adversaire était Aspite, mais ça ne garantit pas qu’elle fonctionnera contre d’autres adversaires. Combien de magie puissante à ce niveau peux-tu apprendre… ce sera la clé. »

« Je vois… dans ce cas, dois-je apprendre quelque chose comme une autre formule magique non résolue ? »

« C’est une méthode possible. Mais il n’y a pas d’autre formule magique non résolue qui soit rendue publique. Nous devrons d’abord commencer par rassembler des informations sur les formules qui semblent pouvoir être obtenues si nous allons dans cette direction. »

« J’ai l’impression que ça va être long de faire ça… »

« Oui. Mais il y a aussi une autre méthode. »

« Eh !? Quelle est cette méthode ? »

Lizel-senpai avait croisé les bras et avait souri.

« C’est encore trop tôt pour y penser. Avant cela, tu dois être capable d’utiliser toutes les magies ordinaires avancées. »

« Euh… certainement. »

Une partie de moi souhaitait qu’elle m’apprenne cette méthode sans faire de bruit, mais il était également vrai que ma force était le problème le plus urgent. Ce que Lizel-senpai avait dit était correct, donc je ne pouvais rien dire en réponse.

« Et puis, il faut augmenter la limite supérieure de mana que l’on peut stocker… d’après l’entraînement d’hier, il est devenu clair que ta limite supérieure, Yuuto, lorsque tu le convertis en nombre est autour de 25 000. Mais tu ne serais pas en mesure de mener une bataille prolongée avec cette capacité. Il n’est pas étonnant que ton mana soit presque à zéro après le combat contre Aspite, même si tu n’as pas utilisé beaucoup de magie pendant le combat. »

Uguu ! Ces mots, de façon inattendue, m’avaient poignardé profondément dans le cœur !

« Tu ne peux même pas utiliser de magie avancée normale avec ta limite supérieure actuelle. Il est donc encore plus urgent pour nous d’augmenter ta limite supérieure. »

« Compris ! Que dois-je faire pour augmenter ma limite supérieure ? »

J’avais demandé avec beaucoup d’entrain, mais Lizel-senpai avait fait un visage légèrement troublé.

« Je suis désolée. Bien que j’aie dit tout ça… en fait, je ne suis toujours pas certaine d’une méthode pour augmenter ta quantité de mana vu que tu es un humain, Yuuto. »

« Eeh !? Alors, qu’est-ce que je dois faire… ? »

« Je continue également l’enquête sur cette affaire. Pardonne-moi, mais, pour l’instant, nous ne pouvons faire que le même entraînement que pour les autres diables. C’est-à-dire pratiquer la magie par répétition. »

« Oui. »

« La précision de la magie augmentera également si ta compétence augmente, donc ce ne sera pas inutile. »

« Compris ! »

Bien que je l’aie dit, j’étais mal à l’aise, car nous ne connaissions aucune méthode pour améliorer ma réserve de mana…

Lizel-senpai avait ajouté quelque chose comme si elle avait entendu la voix de mon cœur.

« Bien sûr, ce n’est pas comme s’il n’y avait pas de méthode. Si tu utilises les Amours Infinis, cela peut agir comme une contre-mesure temporaire. Mais, il est impossible de continuer à l’activer tout le temps… si tu fais ça, alors ton circuit magique pourrait être surchargé et les cellules de tout ton corps vont bouillir et mourir. »

Mon dos s’était glacé quand je m’étais imaginé passer à travers ça.

« Alors, ma magie unique… est-elle si dangereuse que ça ? »

Je l’avais utilisé contre Aspite sans rien savoir… Dieu merci, j’avais survécu.

« - Et donc, commençons notre entraînement. Es-tu prêt ? »

« Oui ! S’il te plaît, prends soin de moi ! »

C’est ainsi que j’avais commencé à m’entraîner sérieusement en répétant des magies de type flamme, glace, explosion et foudre.

***

Partie 2

« C’est… dur. »

Je détruisais les monstres factices qui apparaissaient les uns après les autres dans le gymnase.

Après avoir activé de la magie consécutivement sans aucun repos, ma tête et mon corps me semblaient peser des tonnes. J’étais épuisé… Et naturellement mon mana aussi…

{Attention, baisse de mana. Quantité restante 30.}

Je voulais me reposer, mais il restait encore deux mannequins. Un mannequin avec un visage de sanglier et un grand mannequin qui ressemblait à un lézard avec des mains en forme de mante religieuse. Ils attendaient que je montre une ouverture.

« Li-Lizel-senpai… mon mana est déjà… »

D’habitude, Lizel-senpai me prenait gentiment dans ses bras à ce moment-là, mais cette fois-ci, elle me regardait en silence, les mains croisées derrière elle.

« Euh… y a-t-il un problème ? »

« En fait, je pense aussi intégrer l’acte de réapprovisionnement en mana dans l’entraînement. À ce propos, Yuuto, il est fort possible qu’à l’avenir il soit nécessaire de réapprovisionner ton mana en plein combat. »

Je vois… dans cet entraînement, nous supposions que nous étions dans une vraie bataille. En d’autres termes, il était également nécessaire de se réapprovisionner tout en vainquant l’ennemi. L’ennemi n’attendrait pas que je recharge en mana.

« Compris ! Mais, qu’est-ce que je dois faire en réalité ? »

Lizel-senpai avait croisé ses bras. Cela avait permis à ses seins de se soulever et d’être projetés vers l’avant.

« Je ne vais pas t’aider sur ce coup-là. Penses-y par toi-même. »

Eh ?

Cela veut dire que…

Devrais-je toucher les seins de Lizel-senpai de mon propre chef !?

« Se-Senpai ! Est-ce que ça va ? »

« Si tu ne te dépêches pas, l’ennemi n’attendra pas, tu sais ? »

Le monstre de type sanglier avait attaqué.

« Kuh ! »

J’avais esquivé sa charge. Je n’avais pas feinté une attaque vers lui, et j’avais plutôt utilisé l’élan pour bondir sur Senpai. J’avais atterri en roulant vers l’avant. Puis, quand j’avais regardé en l’air, j’avais trouvé deux collines très hautes.

« Excuse-moi ! Senpai ! »

Mes deux mains s’étaient tendues et elles avaient attrapé les seins de Lizel-senpai.

« Nnuh ♥ ! »

Un gémissement séduisant s’était échappé de la bouche de Senpai. J’avais inconsciemment lâché prise.

« Ah !? Je suis désolé ! Est-ce que ça a fait mal - . »

Un impact paralysant avait frappé mon dos à ce moment-là.

« UOWAAAAAAAH !? »

La force avait quitté mon corps et j’étais tombé sur les genoux. Quand j’avais regardé derrière moi, le lézard aux pattes de mante gloussait en disant « kekeke ».

« Il m’a… »

Le monstre avait disparu dans l’air.

{Réserve de mana actuelle, 500.}

Merde, je n’ai eu que ça…

Je m’étais resaisi, renforçant ma volonté, et je m’étais levé.

« Je suis désolé. Cette fois, je vais le faire correctement, c’est sûr ! »

« Oui. Tu n’as pas besoin de te soucier de moi. Touche-les de tout ton cœur dès le début. »

« Mais… Lizel-senpai, comment puis-je traiter tes seins si brutalement… même si c’est la partie la plus importante de ma précieuse Senpai, quelque chose d’aussi beau que ça ? »

« Yu-Yuuto… »

Les joues de Senpai étaient teintées de rose.

« C’est bon. C’est pour le bien de ton entraînement. Ça ne me dérangera pas même si c’est légèrement douloureux. »

« Lizel-senpai… »

Il n’y avait aucune chance qu’elle n’y voit pas d’inconvénient. C’était une partie importante pour la femme, une partie qui devrait être sensible. Et pourtant, pour mon bien…

Les larmes s’étaient accumulées dans mes yeux à cause de la façon dont j’étais pathétique d’avoir fait aller Senpai si loin. En même temps, ces larmes venaient aussi de la gentillesse et de la tolérance dont elle faisait preuve.

« Laisse-moi essayer encore une fois ! »

« Oui. N’importe quand. »

Et ainsi, j’avais continué l’entraînement avec seulement Lizel-senpai.

 

+++

Finalement, nous avions poursuivi la formation pendant deux heures, mais… pour conclure, la difficulté avait dépassé mon imagination.

Lorsque j’avais essayé de toucher les seins de Lizel-senpai dans l’urgence, malheureusement, même si j’avais pu les agiter légèrement ou les masser, le sentiment d’urgence ne m’avait pas laissé le temps d’apprécier la sensation. Je n’arrivais pas non plus à me mettre d’humeur à faire quoi que ce soit d’obscène. Naturellement, j’étais également incapable d’absorber du mana.

« Je suis désolé… Senpai. »

« N-Non. C’est seulement ta première fois… — ♥. On n’y peut rien. »

Quand nous avions eu fini, Lizel-senpai respirait aussi difficilement avec des joues rougissantes. Elle me fixait d’un regard érotique qui me donnait des frissons dans le dos.

« À partir de demain… je t’entraînerai de manière encore plus stricte et intensive… mais, avant cela. »

Lizel-senpai avait pris ma main et l’avait dirigée vers ses propres seins.

« Tu m’as beaucoup taquinée aujourd’hui, donc… pas ça, je veux dire qu’on va s’entraîner avec un contact plus normal. En outre, tu dois aussi recharger ton mana correctement… ah ♥. »

— Le résultat de l’entraînement d’aujourd’hui était vraiment pathétique.

Mais, c’était inutile même si je continuais à le regretter comme ça. C’était tout de même mon premier jour à passer par ce menu d’entraînement. Mettons l’introspection d’aujourd’hui à profit et travaillons dur demain.

En mettant cela de côté —,

Comme prévu, la question de Miyabi me préoccupait.

Si elle ne venait pas à l’école demain — c’était mon plan initial, mais si quelque chose arrivait ce soir et que ça devenait trop tard… une telle pensée m’empêchait de rester tranquille.

J’avais déjà demandé son adresse il y a quelque temps… Je suppose que je devrais essayer d’y aller pour voir ce qui en est.

— Et donc,

Je m’étais dirigé brusquement vers la résidence Yuugaoze.

Cependant, ma résolution vacillait à mesure que je me rapprochais de la destination.

Visiter soudainement la maison d’une fille à l’improviste comme ça… est-ce vraiment bien ?

Non non, ce n’était pas comme si j’avais l’intention de m’imposer. Je voulais juste regarder de l’extérieur. Puis je rentrais chez moi, comme s’il n’y avait pas de problème.

Je m’étais persuadé de la sorte en me promenant dans le quartier résidentiel la nuit.

« Si je ne me trompe pas, ça devrait être par ici… »

J’avais ouvert l’application cartographique de mon smartphone et j’avais vérifié l’emplacement.

« Ça devrait être ici… »

Certainement, il y avait un manoir qui semblait être l’endroit. Il était entouré de hautes clôtures avec un terrain qui semblait excessivement spacieux. Mais, il n’y avait pas de plaque de nom attachée, et il n’y avait pas non plus de lumière, il n’y avait pas non plus de présence humaine.

Ne me dis pas… qu’il s’est vraiment passé quelque chose ?

J’avais fait le tour de la maison en me sentant prudent.

Juste quand j’étais arrivé au fond, il y avait une petite maison de l’autre côté de la route.

« Quelle est… cette maison ? »

C’était un bâtiment en bois qui semblait avoir été construit à l’ère Showa. D’après son apparence, son âge pourrait facilement dépasser la moitié d’un siècle depuis sa construction.

Mais ce qui était surprenant n’était pas son ancienneté.

Les ordures et les déchets étaient empilés dans le jardin. Peu importe comment je regardais, il y avait des bouts de voitures, des mannequins sinistres, des sacs en plastique au contenu inconnu. Ce genre de choses s’empilaient en hauteur. D’où venaient ces choses ?

Et puis la maison elle-même présentait aussi une atmosphère étrange.

Le toit et les murs étaient couverts de gribouillis dessinés à la peinture. Les gribouillages comprenaient des mots comme « Meurt », « Maudit », « Tuer », etc. Tous ces mots étaient dangereux. Il y avait même des lettres magiques parmi eux… Attends, hein ? N’était-ce pas vraiment une formule magique de malédiction ?

Quand j’avais concentré mes yeux, c’était certainement la vraie chose. Cependant, elle était effacée par une autre peinture venant d’en haut.

À part ça, il y avait… les mots : « Destruction de Yuugaoze. » Hein ?

« — … »

Cette maison était une maison délabrée, peu importe comment je la voyais. Cependant, il y avait de la lumière qui s’échappait de la fenêtre.

Ne me dis pas que c’est cet endroit ?

Non, mais… Miyabi est d’une famille noble, n’est-ce pas ?

C’est alors qu’une voix familière était venue de l’intérieur de la maison délabrée.

« Je vais transporter les ordures dehors pour le moment. Hein ? Ah… Je, c’est bon, desu. »

La façon de parler était différente, mais cette voix appartenait à Miyabi.

La porte s’était ouverte alors que je me tenais immobile devant le portail.

Les yeux de la fille qui s’était présentée là avaient rencontré mes yeux.

« Eh… Yu-Yuuto ? »

« … Miyabi ? »

C’était à tous les coups Miyabi.

 

 

Mais, ses cheveux étaient lâchés et elle portait une robe raffinée. Il n’y avait pas le moindre vestige de la fille habituelle en elle.

Peu importe comment je la voyais, elle était vraiment comme une jeune fille protégée et droite.

***

Partie 3

En ce moment, j’étais dans la chambre de Miyabi.

C’était la première fois que j’entrais dans la chambre d’une fille. J’étais un peu nerveux.

« Désolée Yuuto, la chambre est petite comme ça. »

« N-Non… C’est moi qui suis arrivé si soudainement. »

À propos de sa chambre, je ne savais pas quoi en dire.

C’était une pièce de la taille de quatre tatamis et demi. Plus petite que ma chambre. Elle était remplie de meubles et de bagages. Il n’y avait pas de place pour y déposer un pied.

La majorité de la pièce était occupée par un lit. Moi et Miyabi étions assis côte à côte dessus.

Le lit était clairement déséquilibré par rapport à cette pièce. La taille était prévue pour une pièce plus grande qui pouvait être remplie avec d’autres meubles.

J’avais regardé par la fenêtre le manoir voisin.

 

D’après l’adresse qu’on m’avait donnée, ce manoir devrait être la résidence Yuugaoze. Cependant, est-ce que je peux poser des questions à ce sujet ?

« Ce manoir appartenait à notre famille. Mais seulement jusqu’au mois dernier. »

« … S’est-il passé quelque chose ? »

« Oui… en fait, nous avons été trahis par les diables subalternes en qui nous avions confiance… »

Miyabi avait petit à petit parlé. Selon elle, il y avait eu une trahison de la part des nobles qui étaient les subordonnés de sa famille et leur domaine, leur fortune et même leur territoire avaient tous été pris.

« Quelle histoire horrible… ! »

« Même Otou-sama est suspecté d’une trahison dont il ne se souvient pas et a été convoqué dans le monde des démons… nous avons à peine gardé la propriété de cette maison, et seules Okaa-sama et moi y vivons… »

Il était compréhensible qu’elle soit découragée par une telle situation. Ou plutôt, quand j’avais pensé à la façon dont elle avait enduré ce genre de circonstances tout en agissant gaiement, c’était si louable que mon cœur avait eu mal.

« Et, comment est-ce devenu comme ça… as-tu une idée ? »

« … C’est l’œuvre de ce type. Le candidat au titre de Roi-Démon, Mitsuishi Ibiza. »

Je m’étais souvenu de cet homme au regard frivole et à l’atmosphère de fêtard.

« Ce type, hein… »

« Oui. Je ne sais pas pourquoi, mais il vise le territoire de Yuugaoze et moi depuis un certain temps… »

Juste au moment où Miyabi avait fermé la bouche, la porte coulissante avait glissé en produisant un certain bruit.

« Puis-je m’imposer ? »

Le paravent coulissant s’était ouvert et une belle femme à l’air raffiné, vêtue d’une chemise de nuit, était apparue. Elle portait un plateau avec un service à thé dessus et entra dans la chambre de Miyabi.

Cette personne était donc la mère de Miyabi… Miyabi deviendrait sûrement comme ça en grandissant. Son beau visage, et puis son style. Son sex-appeal mature était stupéfiant.

De plus, elle avait l’air absurdement jeune.

Même ma mère avait l’air étonnamment jeune grâce à l’effet anti-âge de la bague qu’elle avait reçue des diables, mais celle-ci l’avait clairement surpassé.

« Okaa-sama… J’ai déjà dit que tu n’avais pas besoin de te donner autant de mal. »

Miyabi marmonna avec un visage légèrement troublé… attends, est-ce un discours de dame ?

Avant ça, quand elle saluait mes parents, elle utilisait aussi une manière polie de parler. C’était surprenant à ce moment-là, mais Miyabi utilisait-elle aussi cette façon de parler avec sa famille ?

« Êtes-vous le candidat au titre de Roi-Démon des Amoureux ? »

« O-Oui. Je m’appelle Morioka Yuuto. Miyabi-san a toujours été d’une grande aide pour moi depuis tout ce temps ! »

Uwah, je suis vraiment nerveux pour une raison inconnue.

« Alors Miyabi s’est occupée de vous… est-ce que je peux un peu vous parler ? »

OUI, bien sûr.

Il n’y avait pas de place pour s’asseoir, alors sa mère était restée debout. C’était inexcusable de la faire rester debout comme ça, alors je m’étais aussi levé.

« Pour être honnête, je n’arrive toujours pas à y croire, même maintenant. Un humain candidat au titre de Roi-Démon. Êtes-vous… vraiment un humain, et en plus un candidat au titre de Roi-Démon ? »

J’avais sorti l’Arcana des Amoureux de mon collier. Dès qu’elle avait vu l’Arcana dans l’étui accroché à mon cou, les yeux de la mère de Miyabi s’étaient ouverts en grand.

« Que je sois humain ou non, je pense que vous devez le savoir en tant que diable. »

« Oui… oui, je le sais. »

Elle avait dit cela et elle avait baissé les yeux tristement.

« Avec ceci… La maison Yuugaoze sera terminée de toute façon… »

« Okaa-sama !? »

« Les Amoureux sont déjà désavantagés même dans des circonstances normales. Malgré tout, je pensais que si la jeune femme de la maison Himekami était impliquée, alors peut-être… mais, même cet espoir est anéanti avec ça. Même la ruine de notre maison doit faire partie du destin. »

« Il n’y a rien de tel ! »

Miyabi s’était levée et avait crié.

« … Miyabi ? Qu’est-ce qui ne va pas ? Pourquoi parles-tu de cette façon ? »

Miyabi avait soudainement vacillé lorsque sa mère l’avait regardée avec surprise. Elle était soudainement à court de mots.

« — Non, ah… Yuuto est, il, c’est inconcevable que… Je veux dire… »

La mère de Miyabi avait baissé les yeux tristement et était sortie de la pièce.

L’écran coulissant s’était fermé. Après un moment, Miyabi avait marmonné.

« Yuuto… désolée. »

« Pourquoi t’excuses-tu ? Ce n’est pas comme si ta mère avait dit quelque chose de mal. »

« — Mais ! »

J’avais posé ma main sur l’épaule de Miyabi et l’avais fait asseoir sur le lit une fois de plus. Je m’étais également assis à côté d’elle et lui avais souri.

« Mais quand même, tu parles comme une vraie dame, même si tu es chez toi, hein. »

Les joues de Miyabi avaient rougi timidement en entendant ça. Elle avait fermé sa bouche.

« C’est l’inverse ! C’est parce que je suis à la maison que j’agis ainsi. Notre maison est d’un rang de noblesse assez élevé, donc la discipline ici est dure. Mais, quelque chose comme ça ne me convient pas du tout. »

Miyabi avait souri comme si elle était impuissante.

« Cependant, je peux dire les phrases clichés. Mais en dehors de ces lignes, je ne peux que gémir “uuh” et me taire “shiiin”. Je suis juste trop désespérée. C’est pire quand je vais faire à une fête. La plupart du temps, je me tais et je fais corps avec le mur. »

« Qu’est-ce que c’est que ça ? »

J’avais inconsciemment éclaté de rire.

« Je suis aussi stupide. C’est comme pour les formules magiques. C’est difficile pour moi et je ne peux pas bien les comprendre. C’est pourquoi je ne peux pas non plus utiliser de magie forte. Et donc, je deviens déprimée “zuuun”. En plus, plus je deviens morose et plus ma personnalité devient taciturne. »

« Miyabi, je ne peux pas du tout imaginer que tu sois actuellement comme ça. »

« Au collège, il y a eu cette fois où la voiture qui venait me chercher est tombée en panne. C’était une chance rare, alors les filles de ma classe m’ont invitée et je suis allée jouer en ville pour la première fois sur le chemin du retour de l’école. C’est là que j’ai vu par hasard les filles au look flashy en ville… c’était ma rencontre avec la mode des filles. »

Miyabi avait souri en se souvenant de son passé nostalgique.

« Elles avaient l’air vraiment libres et fortes. À partir de là, j’ai commencé à garder ce secret pour Okaa-sama et Otou-sama. Et puis —, »

Miyabi s’était tournée vers moi avec des yeux brillants.

« C’était incroyable ! J’étais ravie pour une raison inconnue et la confiance a constamment augmenté en moi. C’est comme si j’étais devenu une personne complètement différente. Même si je ne peux pas parler avec courtoisie, je peux simplement dire ce que j’ai en tête sans me soucier de cela. Quand j’ai pensé à cela, je suis devenue capable de parler énormément. Cela m’a rendue encore plus heureuse ! »

Quand j’avais vu Miyabi parler comme si elle s’était beaucoup amusée, ça m’avait aussi amusé.

Il est certain que le fait de voir Miyabi sous la forme d’une dame protégée et de parler comme telle m’avait fait la regarder avec envoûtement, mais Miyabi ne semblait pas se voir comme étant elle-même sereine lorsqu’elle se comportait de cette façon.

Le visage ravi de Miyabi était soudainement devenu sinistre.

« C’est pourquoi… il y a un an et demi, quand j’ai appris que quelqu’un harcelait notre maison, je ne pouvais absolument pas lui pardonner. Je me suis entraînée à battre l’agresseur “pow wow”, mais… »

« Mais il est difficile d’obtenir un résultat à l’entraînement n’est-ce pas… ? »

Elle m’avait lancé un regard perçant.

« Tu dis ça, Yuuto ? »

« Euh… bien, j’ai le pouvoir de l’Arcana du Roi-Démon avec moi… plus important, dis-tu qu’Ibiza a exécuté son plan depuis six mois ? »

« Peut-être que c’est encore plus long que ça. Tout le monde avait de bonnes relations avec nous depuis plusieurs générations, mais ensuite, tous nous ont trahis. Je ne sais pas pourquoi, mais c’est sûrement à cause de la magie unique de ce type. »

Je m’étais souvenu de cette présence inconnue qui ressemblait à celle d’un serpent.

C’était… la magie unique de ce type ?

« C’est pourquoi je vais absolument battre ce type noir et bleu ! »

« Mais, il est coriace, tu sais ? »

L’incident dans le gymnase hier. À ce moment-là, non seulement les autres candidats au titre de Roi-Démon, mais aussi le directeur Gandou avaient eu peur d’Ibiza. Cela signifiait que son pouvoir était vraiment puissant.

Est-ce que Miyabi et moi pourrions gagner contre quelqu’un comme ça ?

Miyabi avait fait un grand sourire et avait fait un signe de paix.

« Pas de problème, pas de problème. Parce que la maison Yuugaoze a cette carte maîtresse magique ! »

« La carte maîtresse ? »

« Oui. Pour ainsi dire, un coup ultime ! »

« Le coup ultime ! »

« C’est quelque chose de génial qui va faire “DOGAGAGAAAAN”, et ensuite “DOYAAAAA-” ! Sûrement ! »

« … Et, plus précisément, de quel genre de magie s’agit-il ? »

« Qui sait ? »

« … »

Qui sait, a-t-elle dit.

« Je ne peux rien y faire ! Un ancêtre qui peut l’utiliser n’est jamais réapparu depuis un très, très long moment ! »

Miyabi était devenue rouge vif et elle avait commencé à s’excuser désespérément.

« Mais, cette formule magique, elle est transmise par mon sang. »

« Par ton sang… ? »

« Ouaip ouaip. C’est ce qu’on appelle la magie de la lignée sanguine. »

« C’est la première fois que j’entends ce terme… la formule magique qui circule dans le sang est-elle appelée ainsi ? »

« Oui. Je ne sais pas de quel genre de pouvoir il s’agit, mais apparemment c’est grâce à cette magie que mon ancêtre s’est élevé pour devenir margrave. Il semble qu’il était aussi doué pour se lier d’amitié avec des humains influents et des démons puissants. Grâce à cela, il s’est fait beaucoup de camarades… ce sont les nobles subordonnés de la maison Yuugaoze. »

— Soudain,

La voix d’Arcana avait résonné dans mon oreille.

{Attention. Une menace approche. Ne baissez pas votre garde.}

Qu’est-ce que… ?

Je m’étais levé du lit comme s’il y avait un feu allumé sous moi.

« Miyabi ! Il y a un ennemi qui approche ! »

Miyabi s’était également levée avec une expression grave.

« Ne me dis pas… que c’est Ibiza !? »

Miyabi s’était précipitée hors de la pièce vers l’entrée.

Je l’avais suivi et j’étais sorti de la maison.

« !? »

De l’autre côté du jardin, il y avait trois silhouettes à la porte qui était presque hors de ses gonds.

« Eh, ils vivent vraiment dans ce genre d’endroit ? C’est incroyable. »

« Ils sont vraiment tombés en ruine. Je me déteste quand je pense que nous nous sommes inclinés devant eux. »

Ces gens, c’était les nobles qui étaient les subordonnés de Miyabi avant ça. Rebecca et Maki, si je me souviens bien. Et puis — .

« Weeei ! Ce soir, c’est la meilleure soirée, n’est-ce pas ? »

« … Mitsuishi Ibiza. »

« Oh ? Quoi ? Le candidat des Amoureux est aussi ici !? Quelle coïncidence ! »

Miyabi avait jeté un regard noir aux trois intrus.

« Vous trois, qu’est-ce que vous faites ici !? »

« Bien sûr, nous sommes ici pour te récupérer, Miyabi-chan. »

Ibiza avait levé les yeux vers le luxueux manoir de la maison Yuugaoze à côté — le manoir qui lui appartenait maintenant.

« Mes préparatifs sont également enfin terminés. Maintenant, je vais pouvoir utiliser cette magie que j’attendais avec impatience ! »

Une magie attendue avec impatience ?

***

Partie 4

« Ibiza ! Mais qu’est-ce que tu complotes !? »

Les deux cartes, Maki et Rebecca avaient regardé vers moi avec un regard rempli d’intentions meurtrières.

« Qu’est-ce que c’est que cet humain !? Comment oses-tu parler comme ça à Ibiza-sama ! Je vais te tuer ! »

« Même si c’est déjà la plus grande bénédiction que tu puisses voir l’apparence d’Ibiza-sama… un humain de bas étage qui ne connaît pas sa place, quel insolent ! Un animal de rente devrait juste aller à la porcherie qui convient à un animal de rente. »

Rebecca avait dit ça avant de se moquer.

« Non, pardonne-moi. Cette maison est cette porcherie, n’est-ce pas ? Je ne l’avais pas remarqué. »

Son ton avait fait monter le sang dans ma tête.

« Comment oses-tu parler si grossièrement de la maison d’un autre ! En premier lieu, c’est toi qui as amené Miyabi à cette situation !!! »

J’avais créé une formule magique.

Maki et Rebecca avaient semblé sentir ce flux de mana et avaient formé leur propre cercle magique.

« Hee, qu’est-ce qu’un simple humain a l’intention de faire ? Je vais te tuer, tu sais ? »

« Non, ne le tuons pas trop vite. Ce sera plus drôle de le torturer jusqu’à ce qu’il pleure et nous supplie de le tuer. »

« Ahahaha ! D’accord ! Faisons ça ! »

Au moment où les deux femmes étaient sur le point d’activer leur magie,

« Attendez ! »

La mère de Miyabi était apparue de l’intérieur de la maison, toujours vêtue de sa blouse.

« Je ne vous laisserai pas poser la main sur ma fille. De plus… vos actes envers la maison Yuugaoze sont impardonnables ! »

Elle avait ouvert le devant de sa robe, exposant ses cuisses blanches et dodues avant de se lancer dans une course effrénée.

— Rapide !?

Elle était passée à côté de moi en un clin d’œil et avait agressé Maki et Rebecca.

« Kuh !? »

Maki avait lancé la magie de feu Figa et Rebecca avait lancé la magie de glace, Iza, mais elle avait glissé à travers ça sans problème avec son art martial.

Le cordon de sa robe s’était défait et ses sous-vêtements brillants avaient été dévoilés.

Malgré cela, elle n’avait pas faibli et était passée à l’attaque. Sa chair maigre qui ne montrait aucun signe de vieillissement se déplaçait avec vivacité et déchaînait coups de poing et coups de pied.

Elle utilisait Blindage, Maximisation, et Ruée en parallèle. Comme prévu, elle et Miyabi étaient vraiment mère et fille. Il semble qu’elle soit spécialisée dans les attaques physiques, tout comme Miyabi.

« Qu’est-ce que c’est que cette tante !? »

« Kuh ! Ses attaques sont puissantes ! »

La situation s’était inversée en un clin d’œil. Maki et Rebecca avaient été repoussées.

Cependant — .

« !? »

Le cercle magique de Détonation s’était formé sous ses pieds avant qu’elle ne le remarque.

« Kuh !! »

Elle donna un coup de pied au sol et sauta en arrière un instant plus vite que l’explosion.

Cependant, l’onde de choc de l’explosion avait soufflé la mère de Miyabi et elle était tombée sur le sol. Elle n’avait pas arrêté de bouger pour autant et avait utilisé l’élan pour rouler hors de portée.

Puis elle se leva avec audace, même avec ses sous-vêtements exposés.

« Ooh, tu as réussi à l’esquiver ! Incroyable, la meilleure ! Tu as beau être plus âgées, et si tu devenais ma carte ? Je t’aimerai beaucoup, tu sais ? Ne veux-tu pas essayer de marcher dans une merveilleuse seconde vie ? Après tout, tu as un si beau corps ! »

« Qu… !? I-Insolent !! »

La mère de Miyabi avait fermé le devant de sa robe, le visage rouge.

Elle avait essayé d’attaquer Ibiza, mais la magie d’attaque d’Ibiza s’était terminée pendant qu’elle attachait la ficelle à sa taille.

« Fizard ! »

Des flammes avaient jailli du cercle magique qui était apparu devant Ibiza. La flamme cramoisie l’avait attaqué comme un dragon. Le teint de la mère de Miyabi avait changé.

« — !? »

« Okaa-sama !! »

Miyabi avait crié. Les flammes avaient été repoussées devant sa mère.

— Je l’avais fait à temps.

Ma barricade était apparue au milieu des flammes et de la fumée éparpillées.

« Eh ? »

Ibiza m’avait alors regardé avec un visage perplexe.

« Eh eh ? Toi… as-tu repoussé ma magie ? »

J’avais sauté devant la mère de Miyabi et déployé une barricade. Puis j’avais parlé à la mère de Miyabi qui était derrière moi.

« Allez-vous bien ? »

« Oui… oui. »

J’avais regardé Ibiza une fois de plus.

« Le candidat du diable ! L’amour dont tu parles n’est pas de l’amour ou quoi que ce soit du genre ! C’est juste un mot que tu utilises commodément pour reformuler ton ego !!! Ta méthode qui consiste à profiter de l’affection des autres et à les saigner à blanc de leurs choses importantes est brutale !!! Tu es vraiment impardonnable !!! »

« Fufufu… ahahahahahahahahahahahaha. »

« Qu’est-ce qui est si drôle ? »

« Parce que c’est très drôle. La raison pour laquelle tu es en colère est trop stupide. Même si tu me critiques comme ça, on ne peut rien y faire. Parce que, ce que tu racontes, ce sont des choses évidentes. Toi, tu me prends pour qui ? »

C’était la première fois que je voyais ce type sourire si malveillant.

 

« Parce que, je suis un diable, tu sais ? »

 

Ce sourire était vraiment — un sourire diabolique.

« Viens à moi. Candidat au titre de Roi-Démon des Amoureux. Je vais t’apprendre qui est le plus digne d’être le prochain Roi-Démon !!! »

« Vas-y ! Je vais te faire rendre tout ce que tu as pris à Miyabi !! »

« Tu parles beaucoup, espèce d’humain. Tu n’as pas compris à l’annonce du festival d’athlétisme ? »

« Quoi ? »

« Même les autres candidats au titre de roi du diable ont peur de moi. »

« … !! »

« Oh, ton expression a changé ! Donc tu l’as déjà compris. Même l’actuel Roi-Démon ne peut pas facilement faire quelque chose contre moi, tu sais ? Je suis le plus fort, n’est-ce pas ? Vas-tu me défier encore une fois ? »

Ibiza me souriait avec condescendance.

Ses yeux brillaient d’un éclat rouge. Ce sentiment étrange et répugnant rampait dans mon dos.

{Attention, la menace s’approche de la carte princesse. Menace de niveau 12. Recommande une retraite rapide.}

— Encore !?

« !? Miyabi ! Reviens ! Rentre dans la maison ! »

Miyabi, qui aidait sa mère à se lever, m’avait regardé avec surprise.

« … Eh ? M-Mais. »

De manière inattendue, Miyabi n’était pas la seule à afficher une expression de perplexité.

Ibiza me fixait toujours pour une raison inconnue.

« Toi… quoi ? Se pourrait-il que tu puisses le voir ? »

— Le voir ?

Que disait ce type ?

Ibiza s’était renfrogné.

« Tu es un humain… qu’est-ce que tu es ? »

Ce que je suis —,

À ce moment-là…

« Arrêtez-vous là. »

Une voix calme et agréable à l’oreille avait résonné.

C’était une voix qui pouvait me calmer juste en l’entendant.

« Lizel-senpai !? »

Lizel-senpai et Reina étaient là, derrière Ibiza et ses cartes.

« … Himekami Lizel. »

Ibiza avait fait légèrement claquer sa langue. Son regard avait rapidement fait le point sur Lizel-senpai et Reina.

Les mains de Reina tenaient son katana dégainé. Ce katana émettait un éclat brillant.

Son habituel caractère adorable n’était pas du tout visible en ce moment. Elle dégageait une aura menaçante qui indiquait qu’elle pouvait abattre son adversaire à tout moment. Une telle intention meurtrière remplissait sa lame jusqu’à sa pointe.

Lizel-senpai aussi, elle avait l’air de se tenir juste comme ça, mais il semblerait qu’elle déployait secrètement une formule magique.

Je pouvais sentir que c’était une énorme formule magique qui nous enveloppait de sous nos pieds jusqu’à notre tête. Cependant, je ne pouvais pas comprendre la vraie forme de la magie ou tous ses détails.

« Retire-toi d’ici, Ibiza. Même pour toi, il devrait être difficile de faire face à ce nombre d’adversaires. »

« … Hee, le penses-tu vraiment ? »

« Penses-tu vraiment que Reina et moi sommes simplement arrivés ici en retard ? »

« … »

« Le candidat au titre de Roi-Démon des amoureux ne fera pas de bataille insignifiante. Nous nous battrons après avoir choisi le bon moment et le bon endroit. Cette nuit et cet endroit ne sont pas adéquats pour la Guerre du Roi-Démon. »

« … Tsss. »

Ibiza avait fait un nouveau tic et son expression avait radicalement changé.

« Okaayy !! Par respect pour l’événement super romantique de la rencontre nocturne avec la princesse Himekami ~, je vais me retirer pour le moment ! J’ai l’impression qu’il y aura de bonnes choses ce soir ! La meilleure nuit possible, ouais, la meilleure wahoo !! Tout le monde, allons danser ! »

Ibiza avait étreint les épaules de Rebecca et de Maki avec ses deux mains et s’était retourné.

Et puis il avait disparu dans la nuit avec son grand rire qui résonnait derrière lui.

Quand il avait disparu, j’avais été libéré de la tension. J’avais laissé échapper un profond soupir et mes épaules s’étaient détendues.

J’avais incliné ma tête vers Lizel-senpai.

« Senpai… Je suis désolé. Je suis allé chez Miyabi sans rien dire. »

J’avais rompu la promesse entre nous et j’étais parti ailleurs à ma guise. De plus, j’avais rencontré le danger à cause de cela et j’avais dû être sauvé à la fin. C’était normal que je me fasse gronder.

Cependant, la voix aimable de Senpai était venue au-dessus de ma tête.

« Non. Moi aussi, je suis venue ici parce que je pensais la même chose que toi, Yuuto. »

« Eh ? Senpai aussi ? »

J’avais levé la tête par réflexe. Senpai me caressait la tête avec un sourire éclatant.

« Mais Yuuto, on dirait que tu m’as devancée. Grâce à ça, ça s’est terminé sans que personne ne meure. Tu as bien fait, Yuuto… un score parfait. »

Ma poitrine avait dansé de bonheur.

Pourquoi me suis-je senti si heureux comme ça quand Lizel-senpai m’avait félicité ? En ce moment, j’aurais dansé comme un idiot si j’avais été seul.

« Merci beaucoup ! Reina aussi, merci d’être venue. »

Reina avait sursauté en même temps que sa queue de cheval lorsqu’elle avait été abordée.

« Hawawah ! C’est ça, Reina n’a rien fait, desu desu ! »

« Euh… »

La mère de Miyabi s’était avancée vers nous en hésitant.

« Merci beaucoup… sans votre aide, je serais… »

« N-Non ! J’ai seulement fait ce que tout le monde aurait fait. »

Quand j’avais répondu comme ça, paniqué, et la mère de Miyabi m’avait souri gentiment.

« Quel humain étrange… peut-être que même un humain candidat au titre de Roi-Démon n’est pas si mauvais en fait. »

Elle avait dit cela et avait serré l’épaule de Miyabi.

« Mon nom est Yuugaoze Miyako. S’il vous plaît… prenez soin de ma fille. »

Et puis elle avait incliné sa tête profondément vers moi.

Un démon, de plus une noble dame avec une grande fierté s’inclinait devant un humain comme moi. Il devrait y avoir plusieurs sentiments dans son acte. Je devais accepter ce poids.

« S’il vous plaît, levez la tête, Miyako-san. C’est moi qui devrais m’excuser auprès de vous pour avoir mis votre fille en danger. Mais, j’ai besoin de la force de Miyabi. »

« … Yuuto. »

Miyabi me fixait avec des yeux humides.

« En échange, je jure de protéger Miyabi ! Miyako-san aussi ! Et puis, je vaincrai Ibiza sans faute et je reprendrai ce qu’il a volé ! »

Miyako-san m’avait fixé droit dans les yeux et s’était approchée.

« Ah ! Après que vous vous êtes battu pour me protéger…, et si vous parlez si passionnément comme ça, je… »

Les yeux avec lesquels elle me fixait étaient brillants. Ces yeux s’approchaient progressivement… ils étaient proches.

« Si je regarde bien, vous êtes mignon ♥. »

Le bout du doigt de Miyako-san dessinait des cercles sur ma poitrine. Son visage se rapprochait jusqu’à ce qu’il ne reste plus que 5 cm jusqu’à mon nez.

« E-Euh… Miyako-san ? »

« Peut-être qu’un garçon dont l’âge ressemble plus à un fils pour moi n’est pas mal non plus… ♥. »

Miyabi s’était calée entre nous, paniquée.

« A -Attends !? Okaa-sama ? Ne t’approche pas trop près !? »

Miyako-san avait regardé Miyabi d’un air renfrogné.

« Bon sang, tu es une brute. Ça ne devrait pas poser de problème pour ton Okaa-san de s’épanouir une fois de plus comme une fleur… »

« Non, non, non !! Déclaration problématique !!! Comment peux-tu dire quelque chose comme ça devant ta fille !? C’est “Biiipp”, je te dis ! “Bip” ! »

Nous avions réussi à passer cette nuit intacte — cependant, le problème n’était toujours pas résolu.

Le candidat au titre de Roi-Démon du diable, Mitsuishi Ibiza.

Ce ne serait pas encore fini avant qu’il ne soit vaincu.

***

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