Chapitre 10 : La méchante
Partie 1
Marie était sortie dans le couloir avec Lelia.
Les deux femmes respiraient difficilement.
Lelia semblait perdre son calme à cause du choc que lui causait le fait que Louise la haïssait vraiment.
Elle avait appuyé sur sa poitrine et s’était plainte de ce qui venait de se passer.
« Qu’est-ce qu’elle a, cette femme ? Même si elle est la méchante — même si elle est la coupable qui nous a tourmentés jusqu’à présent, elle a osé agir comme la victime. »
Marie avait demandé à Lelia. « Laissons-la au grand frère. Plus important encore, à propos de Loïc. C’était vraiment une mauvaise nouvelle. As-tu bien inspecté Noëlle ? »
Lelia répondit en s’agitant. « Je l’ai fait ! J’ai aussi rencontré directement ma grande sœur ! Ma grande sœur elle-même a dit qu’elle allait bien, et Loïc a dit que le collier est pour sa sécurité ! »
Marie avait examiné le comportement de Lelia et avait jugé qu’elle était inutile.
Cette fille, elle a été complètement cajolée par les mots.
Lelia ne pouvait pas voir à travers la vraie nature de Loïc.
Loïc aussi se comportait comme quelqu’un d’inoffensif devant Lelia.
Ainsi, Loïc peut facilement tromper Lelia quand il devient sérieux. Hm ? Attends — un collier ? Je pense qu’il y a eu un événement où Loïc a apporté un collier — ah !!
Marie avait alors dit à Lelia que la situation actuelle était vraiment mauvaise. « Collier. C’est vrai, c’est le collier de l’une des mauvaises fins ! C’est dangereux si Loïc a sorti le collier. Tu le sais aussi, non ? Nous ne pouvons pas laisser les choses comme ça, alors travaille avec nous. »
Lelia avait jeté un regard furieux sur Marie qui disait cela.
« Mais Loïc n’aurait pas agi comme ça avec ma grande sœur si vous n’avez rien fait d’inutile. Il n’a pas eu d’autre choix que de mettre le collier à ma grande sœur pour la protéger de vous. »
« Haa !? Le collier est déjà sur elle quand mon Grand Frère est allé la sauver. — Attends. Toi, tu avais bien joué la deuxième partie, n’est-ce pas ? As-tu bien vu le mauvais côté de Loïc !? »
Marie avait eu une mauvaise prémonition à ce moment-là.
Peut-être que les connaissances de Lelia du second jeu étaient en fait très médiocres, tout comme elle ? Elle avait eu ce genre de sentiment.
Et ce sentiment était juste.
« Je n’ai pas regardé les mauvaises fins ! Le guide du jeu disait que le double échec est dangereux, alors j’ai évité de le faire dans le jeu. »
Dans la suite de ce jeu vidéo otome, la mauvaise fin l’attendrait si le joueur était négligeant à deux reprises.
Loïc ferait ressortir le collier s’il voyait un signe de danger dans sa relation avec Noëlle.
« I-idiote ! Si le collier que Loïc a sorti est un objet spécial, alors ce sera une ligne droite vers la mauvaise fin ! »
« — Hein ? »
Lelia avait l’air de ne rien savoir.
« Tu as dit que tu avais vu la vraie fin, n’est-ce pas ? »
Quant à la véritable fin que l’on pourrait considérer comme la vraie fin, Lelia avait dit qu’elle l’avait regardé.
Lelia détourna son regard de Marie.
« Je l’ai fait. J’ai progressé dans le jeu en suivant le guide du jeu, donc je n’ai pas vu les mauvaises fins. »
Marie se tenait la tête dans la frustration.
« Stuppiddddeeee !! À ce rythme, les choses vont aller tout droit vers l’une des mauvaises fins ! »
« E-Eh bien. Je ne veux pas voir quelque chose comme une mauvaise fin ! En outre, il semblerait que les choses vont bien ! »
« Oublie tout cela, tu dois travailler avec nous. Merde. Merde, merde. Je dois le dire à mon grand frère ! À ce rythme, Noëlle va — . »
Lelia était devenue mal à l’aise en voyant à quel point Marie était paniquée.
« Est-ce vraiment si grave ? »
« À ce rythme, Loïc va enfermer Noëlle ! Si les choses se passent comme dans le jeu, il n’y aura pas d’amour entre eux deux. C’est pourquoi le gardien ne naîtra pas et Alzer sera détruite. »
« Ce serait un problème pour moi ça ! »
Marie avait été irritée par la réaction de Lelia.
Cette fille, elle ne s’inquiète pas pour Noëlle !
« Quoi qu’il en soit ! — Travaille avec nous. En ce moment, Loïc est dangereux. »
Lelia avait déplacé ses yeux vers le bas.
+++
J’étais assis sur le canapé à l’intérieur de la pièce avec Louise.
Je la tenais dans mes bras en me tenant derrière elle.
Elle se débattait et pleurait à l’instant, mais — elle s’était calmé en ce moment.
Louise avait parlé du passé petit à petit.
« — Tu vois, il a été question de fiançailles entre mon petit frère Léon et Noëlle. C’est d’ailleurs la maison Lespinasse qui l’a suggéré. »
« Il y avait donc quelque chose comme ça. »
« C’était une histoire stupide. À l’origine, c’est Père qui devrait être choisi comme gardien. Et pourtant, ils ont fait comme s’ils n’avaient rien fait de mal et ont dit qu’ils avaient besoin de la force de la Maison Rault. »
Il semblerait que quelque chose se soit produit dans le passé. Luxon avait résumé l’histoire pour que je puisse la comprendre plus facilement.
« La prêtresse qui a rompu ses fiançailles avec Albergue dans le passé avait effrontément évoqué une discussion de fiançailles entre sa fille et le fils d’Albergue. Eh bien, cela pourrait être le résultat d’un effort de chaque partie pour laisser le passé être le passé de la prochaine génération. »
Si le Léon de la Maison Rault se mariait avec Noëlle et devenait le gardien, cela serait également bénéfique pour la Maison Rault.
Mais Louise avait l’air de ne pas pouvoir l’accepter.
« Et pourtant, à la mort de Léon, la prêtresse et le gardien précédents ne se sont même pas présentés à son enterrement. Ils ont envoyé un représentant et c’est tout. »
C’était certainement une attitude grossière.
Peut-être y avait-il une circonstance à Alzer à cette époque ?
« Est-il normal d’envoyer un représentant pour ce genre de choses ? »
« — Cela arrive parfois, s’il y a une raison, même si Léon était alors un fils légitime de la Maison Rault. Les autres maisons ont envoyé leur héritier au minimum pour participer à l’enterrement. Et pourtant, ils… »
D’après ce que j’avais entendu, la maison Lespinasse était aussi — vraiment horrible, n’est-ce pas ?
Leur attitude envers la Maison Rault était bien trop mauvaise.
Ils étaient aux côtés de la justice dans le deuxième épisode, n’est-ce pas ? Alors pourquoi ont-ils agi ainsi ?
« — Je déteste ces deux-là qui ne savent rien. Je les déteste, je les déteste vraiment — mais, lorsque les fiançailles ont été décidées, Léon avait l’air heureux en voyant la photo de la fille. “Grande sœur, ma femme est une beauté — .” il était vraiment excité comme ça. Père souriait aussi avec ironie. »
N’était-ce pas trop insouciant ? Ne devrais-tu pas lire un peu plus l’ambiance ?
Mais, il avait cinq ans. Peut-être que le fait qu’il ne connaisse pas les circonstances n’avait pas aidé ?
« Il voulait rencontrer Noëlle. Il a même dit des choses précoces comme, je vais la rendre heureuse. — Si seulement il n’avait pas dit quelque chose comme ça, alors même moi… »
Louise avait-elle protégé Noëlle parce que son frère s’était pris d’affection pour Noëlle ?
Cette personne était aussi une fouineuse, hein.
« Malgré cela, tu protégeais Noëlle. Les autres personnes ne pouvaient rien lui faire pendant que tu te querellais avec elle. »
Cette personne protégeait donc Noëlle contre des types gênants comme Pierre.
La situation était trop compliquée pour que je m’y retrouve.
Il vaudrait mieux que la méchante soit plus malveillante.
Sinon, je me sentirais mal au moment de prendre la décision.
« — c’est aussi parce que Père me le demandait. Il a dit que ces deux-là sont innocentes. J’ai dit à Père qu’il serait dangereux que ces deux-là deviennent prêtresses. Mais, Père a dit que cela n’arrivera jamais. »
— Il pensait qu’elles ne deviendraient pas prêtresses ?
Qu’est-ce que cela signifie ?
Là, je m’étais souvenu de la chose que Luxon avait mentionnée.
Pourquoi la maison Lespinasse a-t-elle perdu contre la maison Rault qui était moins bien classée ?
« Mais, maintenant que cela se produit, il n’y a rien que nous puissions faire. Si Noëlle est choisie comme prêtresse, alors même Père ne pourra rien faire pour s’y opposer. »
« C’est-à-dire, même si elle est la prêtresse du jeune arbre ? »
« Il y a aussi cette possibilité… Mais, ce qui est important, c’est l’existence de la prêtresse. C’est dire l’importance de la prêtresse dans notre pays. Personne n’y verra d’inconvénient, même si elle est la prêtresse du jeune arbre au lieu de l’arbre sacré actuel. »
« Ah ~, comme je le pensais. »
J’avais pu confirmer que cela n’avait pas du tout changé la valeur de Noëlle.
Ainsi, il serait difficile de la sauver.
Louise avait saisi ma main.
« Hé — veux-tu sauver Noëlle ? »