Chapitre 4 : Les Nobles de la République
Partie 3
À l’académie de la République d’Alzer.
Jean s’était fait demander de l’aide par un professeur après l’école et il était resté tard à l’académie. En ce moment, il triait des objets dans une salle de classe.
« Je me demande si Noëlle a faim en ce moment ? » demanda Jean.
Jean s’inquiétait pour son vieux chien.
Il était sorti de la classe qui commençait à devenir sombre avec son sac à la main. Mais ce qui l’attendait, c’était l’un des étudiants de sexe masculin qui avaient reçu d’innombrables mauvaises rumeurs autour de lui. Il bloquait le couloir, alors il ne pouvait pas passer.
Cet étudiant avait aussi ses acolytes autour de lui.
« Eh, excusez-moi ? » déclara Jean.
Jean était agité devant les garçons qui souriaient.
Ils — Pierre et ses amis étaient des gens avec qui Jean n’avait jamais eu d’interaction.
Pierre avait parlé à Jean. « Est-ce toi qui disciplines les étudiants étrangers ? Maintenant, cela ne peut tout simplement pas se faire ~, tu ne fais pas ton travail pour discipliner correctement ces gars. »
« D-discipline ? Non, on m’a dit d’aider tous ceux qui viennent de l’étranger…, » répondit Jean.
Les acolytes de Pierre avaient réduit la distance et avaient entouré Jean lorsqu’il avait corrigé cette affirmation.
Jean tenait son sac en tremblant dans ses deux mains. Pierre s’était également approché de lui.
« Je n’en ai rien à foutre. Ces types sont des horreurs. Cela signifie que c’est aussi ta responsabilité, » déclara Pierre.
« Comment cela peut-il ? » demanda Jean.
Jean connaissait les rumeurs sur Pierre. Il avait peur de ce qui lui arriverait après ça.
Pierre était l’enfant à problèmes de l’académie.
Il était le deuxième fils de Maison Faiviel, l’un des six grands nobles.
Sur sa main droite se trouvait le symbole détenu par les six grands nobles qui était la preuve de la protection divine de l’arbre sacré.
Les autres étudiants de sexe masculin autour de lui tenaient aussi la protection divine de l’arbre sacré sur le dos de leur main droite, bien que celui qu’ils avaient soit de rang inférieur à celui de Pierre.
Tous étaient des nobles.
« Viens avec nous un moment. Nous allons te discipliner. Le grand moi des six grands nobles va te discipliner personnellement, alors sois-en honoré, » déclara Pierre.
Pierre avait l’habitude de regarder de haut ceux qui n’étaient pas nobles, mais ce n’était pas quelque chose d’inhabituel dans la République.
Il y avait deux types d’humains dans la République.
Ceux qui avaient la protection divine de l’arbre sacré et ceux qui ne l’avaient pas.
Ceux qui avaient la protection sacrée se présentaient comme nobles et méprisaient ceux qui n’avaient pas la protection sacrée.
Les nobles ne méprisaient pas seulement les autres pays, ils méprisaient aussi leurs compatriotes qui n’avaient pas le blason.
« Viens derrière l’école, » déclara Pierre.
Jean qui avait été emmené par Pierre et sa bande avait laissé tomber son sac.
***
J’avais demandé à la voiture de s’arrêter devant l’entrée de l’école et j’étais descendu en vitesse. J’avais alors couru vers l’arrière de l’école.
« Léon, attends ! » cria Louise.
Louise était aussi descendue de la voiture, mais je l’avais ignorée et j’avais continué à courir.
Luxon qui s’était caché jusqu’à présent était apparu près de mon épaule droite.
« Pourquoi ne me l’as-tu pas dit plus tôt ? » demandai-je à Luxon.
« Il n’était pas une des cibles d’observation. Le maître devrait plutôt me féliciter de l’avoir remarqué si vite malgré lui, » répliqua Luxon.
« Putain de merde ! » jurai-je.
L’académie était inutilement grande. Tout était déjà fini quand je m’étais précipité dans cet endroit.
Les enseignants et les élèves qui restaient encore à l’académie se rassemblaient à l’arrière du bâtiment de l’école.
Au milieu de tout cela, Jean était pendu à l’envers à un arbre.
J’étais à bout de souffle. Je ne pouvais que regarder Jean se faire descendre de l’arbre.
Luxon s’était camouflé à ce moment-là.
Il est toujours en vie.
Les professeurs avaient apporté une civière pour emmener Jean à l’hôpital,
« C’est horrible. »
« Ont-ils utilisé la magie ? »
« L’infirmerie ne peut pas traiter les blessures aussi graves. Emmenons-le à l’hôpital. »
Je m’étais frayé un chemin à travers la foule en direction de Jean.
« Désolé, laissez-moi passer. »
Je m’étais rapproché de Jean et je lui avais parlé. « Jean, tiens bon ! Qui t’a fait ça !? »
« Vous, reculez. »
La bouche de Jean bougeait pendant que les professeurs essayaient de m’éloigner de lui. « — Noëlle, désolé. »
Les élèves autour de moi avaient ouvert la bouche après que les professeurs aient emmené Jean.
« C’est ces types. »
« Il a attiré leurs regards. »
« Il est en deuxième année, non ? J’ai pitié de lui. »
Ils parlaient comme s’ils savaient qui avait fait ça.
J’avais attrapé un étudiant de sexe masculin à proximité et je lui avais demandé ce qui se passait. « Qui a fait ça à Jean ? »
« Eh, ne le savez-vous pas ? »
En voyant mon expression sérieuse, il regarda son entourage avec méfiance tout en me le disant. « C’est Pierre de la maison Faiviel. Ces types aiment pendre quelqu’un qu’ils n’aiment pas à un arbre. Attention, vous risquez d’être pendu si vous fouinez trop. »
L’étudiant était parti après avoir dit ça. Les autres étudiants étaient aussi partis de cet endroit.
J’avais déjà entendu le nom de Pierre et celui de la Maison Faiviel.
Le coupable est-il le noble maléfique qui ciblait le personnage principal à l’étape intermédiaire ? Ce Pierre est le personnage clé de l’événement où le personnage principal et une cible de conquête ont affirmé leur amour.
Ce Pierre était le noble maléfique typique.
Il causerait des ennuis au personnage principal. Le garçon qui était la cible de conquête aidait le personnage principal et tous deux affirmaient leur amour l’un pour l’autre à travers cet événement.
C’était un personnage événementiel.
« Il fait ce qu’il veut, » murmurai-je.
« Maître, tu dois vouloir te venger, » déclara Luxon. « Mais je ne peux pas recommander cette ligne de conduite. Ça ira à l’encontre de tes objectifs. Pierre est un personnage nécessaire pour l’événement. Si le maître l’écrase, le scénario sera complètement changé. »
Je ne pouvais pas me rapprocher de Pierre si je voulais que le jeu reste sur la bonne voie.
C’était ennuyeux, mais j’avais décidé de laisser Pierre tranquille.
« Ce type est un ennemi merveilleux. Il m’a tellement ennuyé que j’ai envie de le frapper tout de suite, » déclarai-je.
Pour le bien du jeu, je laisserais Pierre tranquille, même après ce qu’il avait fait à Jean.
J’étais vraiment pathétique.
Louise était finalement arrivée derrière l’école alors que j’étais encore enraciné à cet endroit.
Elle était essoufflée. Elle m’avait ensuite demandé ce qui s’était passé. « Léon, pourquoi t’es-tu mis à courir comme ça ? »
« Non, ce n’est rien, » répondis-je.
J’allais passer à côté d’un bâtard merdique pour un événement de jeu — je n’étais moi-même pas mieux qu’un bâtard merdique.
***
Le soir.
Je me dirigeais vers l’appartement où vivait Jean.
J’avais expliqué la situation à la propriétaire et j’avais emprunté la clé pour entrer. J’y avais trouvé une chambre propre. C’était bien du genre de Jean de garder sa chambre propre comme ça.
Il y avait un vieux chien dans cette pièce. Il s’était approché de moi quand j’étais entré dans la pièce.
Il grognait avec vigilance, mais je l’ignorais et je lui tapotais la tête.
« Désolé. Ton propriétaire va devoir rester à l’hôpital un moment, » déclarai-je.
Il ne pouvait pas comprendre mes paroles, mais le vieux chien avait arrêté de grogner et m’avait léché la main.
Ses jambes tremblaient juste en se levant. Son corps était grandement affaibli.
Luxon m’avait annoncé après avoir vu le chien. « Il ne lui reste plus longtemps à vivre. »
« Ouais. On va s’en occuper jusqu’à ce que Jean sorte de l’hôpital, » répondis-je.
« Est-ce que le maître a l’intention d’expier en faisant cela ? » demanda Luxon.
« Ouais, as-tu un problème avec ça ? Je ne vengerai pas Jean pour éviter de mettre le monde en danger. Eh bien, ce n’est pas comme si nous étions si proches l’un de l’autre, mais c’est aussi un fait que ce type m’a beaucoup aidé, » répondis-je.
Dans le pire des cas, j’envisagerais même de séparer Jean et Noëlle l’un de l’autre.
C’est pourquoi je devrais au moins faire ça pour lui en retour.
« Ce type aime beaucoup Noëlle. Je suis sûr qu’il s’inquiète pour elle, » déclara Luxon.
« Est-ce bien Pierre de la maison Faiviel qui a fait ça ? Les six grands nobles ont une grande influence dans la République, » déclarai-je.
« Tu peux facilement trouver un noble mauvais n’importe où, » déclara Luxon.
Je portais Noëlle dans mes bras et je me dirigeais vers la porte. Luxon m’avait fait une suggestion à ce moment-là. « Détruire — tout sera résolu si le maître me le dit. »
Si la République était détruite, le problème de l’arbre sacré serait également résolu. Ce serait une fin heureuse pour Luxon.
« D’emblée, je ne viendrais pas ici pour étudier si j’avais l’intention de te donner la permission de le faire. D’ailleurs, que dirais-tu d’utiliser ton crâne épais pour comprendre que je ne vais pas choisir une telle méthode ? » demandai-je.
C’était vraiment chiant que l’intelligence artificielle, qui ne pouvait absolument pas pardonner à la nouvelle humanité, soit aussi extrême.
« J’ai pensé que le maître avait peut-être changé d’avis. Après tout, le maître est quelqu’un de très inconstant, » déclara Luxon.
« Vois-le comme ma capacité à m’adapter, » répondis-je.
« Dans le cas du maître, on devrait plutôt l’appeler indécision, » répliqua Luxon.
J’étais sorti de la pièce et j’avais verrouillé la porte.
« Je suppose que oui. Malgré tout, cette histoire de ne rien faire à Pierre parce que celui avec qui il va avoir des ennuis est plus susceptible d’être le personnage principal, c’est vraiment irritant, » déclarai-je.
Je me demande ce que je devrais faire à ce salaud une fois l’événement terminé ?
« Maître, que ferais-tu au cas où Noëlle serait le personnage principal ? Sépareras-tu Noëlle de Jean et la forceras-tu à être avec Loïc qui la harcèle ? » demanda Luxon.
« J’aimerais que Lelia soit le personnage principal, » répondis-je.
Si possible, je voulais qu’elles soient heureuses toutes les deux.
Jean aussi, quand il avait été blessé, c’était le nom de Noëlle qui était sorti inconsciemment de ses lèvres.
Il l’aimait sûrement.
« Au fait, de quoi allons-nous avoir besoin pour nous occuper de Noëlle ? Je me demande quel genre de nourriture sera bon pour elle ? » demandai-je.
« Je vais m’arranger pour ça, » déclara Luxon.
Je m’occuperais de Noëlle jusqu’au retour de Jean.
***
À l’académie du Royaume de Hohlfahrt.
Un courrier de Léon était arrivé. Anjie et Livia étaient assises sur le lit tout en lisant joyeusement le courrier à tour de rôle.
Le courrier mentionnait ce qui s’était passé à la République d’Alzer.
Creare avait expressément imprimé le courrier pour que les deux filles puissent le lire elles-mêmes.
C’était parce qu’elles avaient toutes les deux dit précédemment que le courrier électronique manquait de saveur.
Cependant, Livia devint soudain un peu triste après avoir lu la lettre dans la joie.
« Il est écrit ici que Léon s’occupe maintenant d’un vieux chien, » déclara Livia.
Anjie avait aussi l’air inquiète. « Dix-sept ans, c’est vraiment vieux pour un chien. Il sera difficile de s’en occuper. »
En fait, la lettre mentionnait aussi à quel point il était difficile de s’occuper de Noëlle.
Dans la lettre, il était écrit que pratiquement, il soignait le chien plutôt que de simplement s’en occuper. Il avait aussi demandé à Luxon de l’aider.
« Mais Léon a l’air d’aller bien là-bas. Le problème est de savoir s’il s’approche trop d’une autre femme ou non, » déclara Anjie.
Le plus gros problème pour elles serait que Léon triche dans la République d’Alzer.
Anjie elle-même était également mécontente parce qu’ils s’étaient immédiatement séparés l’un de l’autre juste après leurs fiançailles.
Livia avait difficilement nié l’inquiétude d’Anjie. « Ça… ça va aller ! Léon a écrit ici qu’il voulait nous rencontrer. En plus, il n’est pas du genre à tricher ! »
Anjie sourit légèrement en voyant la réaction de Livia et la taquina. « Qui sait ? Après tout, c’est aussi un homme. D’ailleurs, c’est un héros qui a gravi les échelons jusqu’au rang de comte en une génération. N’importe quelle femme sentira sûrement son cœur battre face à un tel homme. Si c’est moi, je ne le laisserai absolument pas m’échapper. »
« Léon est un homme merveilleux, mais je ne veux pas qu’il triche, » déclara Livia.
Livia avait l’air de vouloir pleurer. Anjie s’était gentiment excusée en voyant ça.
« C’est ma faute. Pardonne-moi. Moi aussi, je ne veux pas qu’il nous trompe. Mais, il y a toujours un risque que ce genre de problème se produise, » déclara Anjie.
Clarisse et aussi Deirdre qui venait d’obtenir son diplôme étaient aussi un danger.
Il y avait une possibilité que Léon soit arraché d’elles si elles baissaient leur garde.
« Je voudrais lui donner un avertissement pour être sûr, mais Léon détestera aussi qu’on l’interroge trop. C’est une question difficile, » déclara Anjie.
« Je ne peux pas juste écrire à Léon en lui demandant s’il a triché, n’est-ce pas “mal !” comme réponse ? » demanda Livia.
Anjie secoua la tête face à la suggestion de Livia.
« Même Léon ne serait pas amusé si nous le soupçonnions de tricher, même s’il ne fait rien de tel. Creare, qu’en penses-tu ? » demanda Anjie.
Creare, à qui on avait soudainement parlé, s’agita en plein vol, par secousses.
« C’est quoi cette réaction ? » demanda Anjie.
Creare prit de la distance par rapport à Anjie qui s’approchait.
« Je, ce n’est pas ce que vous croyez ! Je suis en plein milieu d’une expérience en ce moment. Je me demandais si le maître me gronderait s’il l’apprenait ! » avoua Creare.
« Qu’est-ce que tu fais, au juste ? Qu’entends-tu par expérience ? » demanda Anjie.
« C’est… Je ne peux pas le dire, » répliqua Creare.
Contrairement à Luxon, Creare avait une personnalité trop libre.
Livia avait grondé Creare. « Are-chan, faire de mauvaises choses n’est pas bon, mauvais enfant ! »
Grondée par les deux filles, Creare faisait semblant de pleurer et quitta la pièce.
Le corps sphérique n’avait pas de fonction pleureuse.
« Vous êtes horribles toutes les deux ! Même si — même si je travaille dur pour le bien de tous ! » déclara Creare.
« O-Oh ! »
« Are-chan !? »
Anjie et Livia poursuivirent en toute hâte Creare qui s’enfuyait de la pièce.
Merci pour le chapitre.
Les IA contrôle l’amour !
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