Chapitre 11 : Au tour de Léon
Partie 3
La fumée noire des explosions de missiles s’était dissipée.
Je me tenais devant Arroganz au milieu de la fumée.
« Arroganz — Je vais tout de suite te récupérer, » déclarai-je.
Le public qui nous entourait essayait de s’échapper.
Noëlle m’avait crié dessus en me disant de m’échapper. « Léon, sauve-toi ! Pierre n’est pas sain d’esprit. Il se déchaîne ! »
Ce n’était pas vrai.
Contrairement à ce qu’il avait dit et à son comportement, ce type était en fait un lâche.
Il possédait en lui une ambition qui ne correspondait pas à son calibre. De plus, c’était un homme qui ne pouvait rien faire d’autre que de tourmenter les faibles.
Il nourrissait inconsciemment un sentiment d’infériorité à l’égard d’un adversaire de statut égal. Le contrecoup de cela l’avait fait tourmenter les faibles pour qu’il puisse obtenir un sentiment de supériorité.
Pierre était encore plus lâche que moi.
Maintenant, je n’avais plus à m’inquiéter après être allé jusqu’ici.
Arroganz souleva sa sinistre faux.
« Après t’avoir tué et avoir obtenu la jeune pousse de l’arbre sacré, ce grand Seigneur Pierre deviendra le roi de ce pays ! »
La voix criarde qui, en gloussant, proclamait ça avec tant d’effronterie, n’était autre que la voix de Pierre.
J’avais parlé à Arroganz qui faisait entendre cette voix.
« Je ne laisserai jamais Arroganz faire une telle chose. — Pierre, je vais t’arrêter tout de suite ! Je vais arrêter tes ambitions, ici et maintenant, » déclarai-je.
Je vais arrêter tes ambitions, ici et maintenant ! J’avais dit cette phrase avec une expression héroïque.
Mais bien sûr, ce n’était qu’une farce.
En premier lieu, une Armure de ce monde était comme l’équivalent d’un char d’assaut volant dans ma vie antérieure.
Il n’y avait aucune chance qu’un humain puisse combattre un tel adversaire en utilisant seulement ses mains nues.
Je pouvais lancer Arroganz comme si j’étais un expert en arts martiaux alors que j’étais plutôt un acteur. Dès le départ, je n’étais pas un expert en arts martiaux. D’habitude, je ne penserais même pas à participer à ce genre de bataille folle.
— J’avais mené cette bataille parce que je pouvais la gagner !
Ce serait beaucoup plus dangereux pour moi si Pierre venait ici avec une armure normale.
Merci beaucoup d’être venu ici avec Arroganz !
Louise avait alors dit à Pierre d’arrêter le duel. « Pierre, ça suffit ! Je ne peux pas laisser ce duel continuer plus loin. Je déclare ce match suspendu par mon autorité en tant que témoin de ce duel ! »
« Essaie donc de faire ça, sale garce ! Si tu fais ça, je tuerai ce type et je prendrais le jeune arbre sacré. Plus personne ne peut arrêter ce grand Seigneur Pierre ! » déclara Pierre.
Louise avait montré une expression choquée. « — Toi, qu’est-ce que tu crois que le serment à l’arbre sacré est ? »
Elle était sûrement stupéfaite que le duel progresse dans ce genre d’état même s’il se déroulait sous le serment de l’arbre sacré.
Après avoir entendu ces mots, même Louise me disait de m’enfuir. « Léon, sauve-toi de là, vite ! »
« C’est trop tard ! Meurs, espèce d’ordure ! » cria Pierre.
« Viens vers moi, Pierre ! » déclarai-je.
Arroganz se précipita vers moi. J’avais couru droit dedans et j’avais pris la position préparatoire pour effectuer une attaque des paumes.
J’entendais des voix de mon entourage me dire de m’enfuir.
Aa ~, tout ce soutien me donne vraiment du baume au cœur !
Même si j’avais été envahi de railleries quand j’étais dans mon propre pays, les gens de la République m’avaient à la place soutenu. Comme c’était gentil de leur part.
Arroganz avait balancé sa grande faux. Sa lame s’était enfoncée profondément dans le sol.
« Ceci — c’est la fin ! » criai-je.
J’avais esquivé le coup, tout en donnant l’air facile à ce mouvement, et j’avais sauté vers la poitrine d’Arroganz — et j’avais frappé l’armure du cockpit avec la paume de ma main.
Un humain frappant une armure avec sa main n’infligerait aucun dommage, mais mon gant brillait et Arroganz lâcha sa grande faux tout en se faisant souffler vers l’arrière jusqu’à ce qu’il s’écrase sur le mur.
Les sièges du public avaient immédiatement été enveloppés par le silence. J’avais marché vers Arroganz au milieu d’une telle atmosphère et j’avais ouvert l’écoutille du cockpit.
Là, j’avais trouvé le visage de Pierre à l’intérieur qui me regardait fixement — .
« Comment oses-tu faire ça ? Hibuh ! » s’écria Pierre.
— Mon poing avait frappé Pierre au visage.
« Pierre, le duel n’est toujours pas terminé, » déclarai-je.
Des larmes couvraient la bouche de Pierre.
J’avais alors attrapé ses cheveux, puis je l’avais tiré hors du cockpit et je l’avais jeté par terre.
« Battons-nous d’homme à homme à partir de maintenant ! » déclarai-je.
Le plaisir commence maintenant !
Pierre s’était levé et m’avait diffamé. « Ce lâche traître ! Tu m’as piégé ! Un chevalier poubelle d’un pays tiers comme toi ose déshonorer ce grand Seigneur Pierre qui est l’un des six grands nobles choisis par l’arbre sacré ! Je ne te pardonnerai jamais. Je vais t’apprendre ce qui arrivera à un simple humain qui essaie de faire face à un humain choisi comme ce grand moi — agah ! »
J’avais l’impression qu’il continuerait, alors je l’avais frappé. Le gant que Luxon m’avait préparé était un article de qualité qui empêcherait mon poing de me faire mal même après avoir frappé quelqu’un.
Je le remercierai plus tard.
Pierre se couvrit la bouche de sa main et trembla pendant que le sang coulait de là.
Plusieurs dents de Pierre étaient tombées par terre.
« Mes dents… MES DENTS ! » cria Pierre.
J’avais ouvert le poing en parlant à Pierre en souriant. « Ne t’inquiète pas. Même Brad, qui s’est fait battre par toi, a retrouvé des dents à la normale grâce à la magie de guérison. La magie est vraiment incroyable. C’est pourquoi il n’y aura pas de problème avec tout ça. »
Pierre m’avait regardé fixement et avait pointé sa main droite vers l’avant.
L’écusson sur le dos de sa main droite avait commencé à briller.
« Oh ? Tu vas utiliser ton symbole — la protection divine de l’arbre sacré ? On dirait que tu as oublié la règle de ce duel, hein ? » demandai-je.
« Uh! »
Comme on s’y attendait, même Pierre hésitait à rompre la règle spécifique d’un duel qui se déroulait sous serment à l’arbre sacré.
« Maintenant, je vais me faire rembourser, alors ne te rends pas trop vite. J’ai beaucoup de raisons de te frapper, » déclarai-je.
« Vas-tu me frapper !? Tu ne t’en sortiras pas si facilement si tu poses ta main sur moi ! Je massacrerai toute ta famille et ton pays ! Je t’apprendrai ce qui arrivera quand tu feras de la Maison Faiviel ton ennemi ! » cria Pierre.
« Oh, effrayant ~, » déclarai-je.
La réaction du public face à la menace de Pierre quand il s’était fait coincer comme ça avait été complètement froide.
Des voix de mépris envers Pierre se faisaient entendre de partout.
« Utiliser le pouvoir de sa famille quand il est sur le point de perdre comme ça, c’est vraiment une ordure. »
« Pour commencer, je n’arrive pas à croire qu’il ait perdu contre un humain désarmé alors qu’il portait lui-même une armure. »
« Un si mauvais perdant — . »
Pierre avait commencé à crier sur tout le monde autour de lui après avoir entendu leurs commentaires.
« Fermez vos gueules, tas d’ordures ! Ces putains d’ordures, ces incompétents ! Vous pouvez tous vivre dans ce pays grâce à nous, les six grands nobles ! Vous tous, parasites et insectes merdiques, comment osez-vous insulter ce grand Seigneur Pierreeeeee ! » cria Pierre.
Les réactions du public à l’égard de la diatribe de Pierre avaient été glaciales.
J’avais posé ma main sur l’épaule de Pierre qui regardait de l’autre côté, pour le faire se tourner vers moi. Puis j’avais frappé d’une droite sur son visage.
Les acclamations avaient éclaté juste après ça.
— Ce type, à quel point est-il détesté ?
« Ce n’est pas bon de fermer les yeux quand on est en plein duel. Aussi, je peux t’assurer que je suis une personne gentille et douce, mais je suis impitoyable envers ceux qui cause du tords à moi, ou à mes amis, » déclarai-je.
« Qu’est-ce que… fugoh ! » s’écria Pierre.
Ma main gauche avait saisi ses cheveux et ma main droite l’avait frappé encore et encore.
J’avais concentré mes coups de poing autour de sa bouche pour qu’il ne puisse plus parler. Le plat principal serait après ça.
« Qu’est-ce qu’il y a ? Essaie au moins de riposter ! » déclarai-je.
Après plusieurs coups de poing, l’attitude hautaine de Pierre s’effrita peu à peu. Il avait fini par dire des mots faibles comme « S-stop ! » « J’ai compris, je ne dirai pas à ma famille de se venger », et ainsi de suite.
Il devait avoir peu d’expérience de se faire battre jusqu’à présent parce qu’il n’avait rien fait d’autre que de tourmenter les faibles.
Quand j’avais lâché ses cheveux, le visage de Pierre s’était transformé en cette chose extrêmement laide.
« Hé, Jkdee dufs — . »
On aurait dit qu’il essayait de dire quelque chose. Il semblait qu’il essayait de dire « J’abandonne », mais j’avais sûrement mal entendu, alors j’avais continué le duel.
« Tu dis que tu n’abandonneras jamais !? Comme on s’y attendait de la part du Seigneur Pierre, quelqu’un des six grands nobles ! Ton courage est vraiment digne de respect. — Oraa ! » déclarai-je.
« Bwagh ! »
Quand mon coup de pied avait touché l’estomac de Pierre, son corps s’était facilement plié en forme de « < ».
L’académie avait également formé les étudiants en arts martiaux, mais ce type était plus faible que tous ceux que j’avais rencontrés auparavant.
Il avait crié dans la douleur quand mon poing s’était cogné dans son estomac.
« S-stahp — . »
« Donc tu ne perdras pas même après ça. C’est incroyable, Pierre ! » déclarai-je.
Pierre semblait penser que cette raclée continuerait tant qu’il resterait debout. Il avait ainsi permis à son corps d’être emporté par mon prochain coup de poing et était tombé par terre.
Sa main s’était tendue vers le témoin Monsieur Narcisse pour lui demander de l’aide, mais j’avais immédiatement chevauché son corps et je l’avais frappé.
« Tu crois que ce sera fini quand tu seras allongé par terre ? C’est dommage, je ne vais pas laisser ça s’arrêter ici ! » déclarai-je.
J’avais attaqué à fond sa bouche pour qu’il ne puisse pas proclamer sa reddition. Les dents de devant de Pierre avaient disparu.
Il pleurait en se couvrant le visage avec les bras, mais j’avais visé avec mon poing pour passer à travers l’espace.
C’était incroyable que même si je le battais de manière unilatérale comme ça, il n’y eût que des acclamations éblouissantes qui venaient des sièges du public.
« Tout le monde te déteste, hein ? Je n’aurais jamais cru qu’on m’acclamerait si fort quand je tourmenterai quelqu’un comme ça en duel, » déclarai-je.
Après avoir dit cela, Pierre avait parlé en pleurant.
« Parchfjonnekdfe-mokdc, j’akd padu. »
Pardonnez-moi, j’ai perdu, déclara Pierre d’une voix faible. Mais j’avais encore frappé son visage sans pitié.
Même pour moi, je devrais ressentir de la douleur dans mon cœur après avoir battu quelqu’un de cette manière. Mais pour l’instant, mon cœur ne me démangeait même pas parce que ce type était mon adversaire.
« Qu’as-tu fait à ceux qui ont pleuré et supplié pour leur vie jusqu’à maintenant ? Ton souhait naïf que tu sois pardonné quand tu seras celui qui mendiera ta vie ne sera pas exaucé ici. N’es-tu pas content d’être devenu un peu plus intelligent après cette leçon ? » demandai-je. J’avais balancé mon poing sur le nez de Pierre.
Des saignements de nez avaient jailli et m’avaient éclaboussé, mais je n’y avais pas prêté attention et j’avais continué à balancer mon poing vers lui.
« Mec, tu es vraiment un mec sympa ! Je ne me sens pas du tout coupable, même après t’avoir frappé autant de fois ! Au lieu de cela, je me demande même si je ne suis pas un champion de la justice ! » déclarai-je.
Si j’étais obligé de mentionner un point positif à propos de Pierre, ce serait son utilisation comme sac de sable qui ne vous ferait pas du tout culpabiliser.
Il y avait aussi les acclamations du public. J’avais eu l’impression d’être un héros.
Mais ne suis-je pas un héros !
« Alors, comment est-ce ? Qu’est-ce que ça fait d’être celui qui reçoit ce que tu as fait jusqu’à présent ? » demandai-je.
Pierre répondit à ma question avec un faible murmure.
« Jfre ne shh parshonnshrai jashais. »
Je ne te le pardonnerai jamais. On aurait dit que son cœur n’avait toujours pas cédé.
En ce moment, et malgré la situation, ce type n’avait toujours pas la moindre intention de réfléchir sur lui-même. Incroyable !
Tu es vraiment… le méchant parfait.
« Ouais, c’est ça, Pierre ! Continue à me résister comme ça ! » déclarai-je.
Merci pour le chapitre.
Quelle belle leçon de vie, c’est beau !
Merci pour le chapitre.