Chapitre 10 : Au tour de Marie
Partie 3
« Oui, mais qu’est-ce que tu vas faire avec ce truc bon marché ? C’est la première fois qu’on me dit de chercher un couteau émoussé, » déclara Chris.
Chris avait acheté un couteau en route vers cet endroit. C’était un bien inférieur, comme il l’avait dit.
Marie avait accepté le couteau et s’était approchée d’une étagère en métal à proximité. Elle avait écrasé la lame du couteau pour l’ébrécher encore plus.
« M-Marie ? » s’exclama Greg.
Greg avait l’air confus parce qu’il ne comprenait pas le sens de ce qu’elle faisait. Puis Marie avait regardé la lame qui s’était ébréchée à divers endroits et avait hoché la tête.
« Ça fera l’affaire, » déclara Marie.
Puis elle s’était tournée vers le marchand. Les mains de Marie tenaient le couteau ébréché.
« A-attendez. Qu’est-ce que vous allez faire avec ça ? » demanda le marchand.
Marie répondit innocemment au marchand frissonnant. « J’ai appris dans un livre que j’ai lu à Alzer. Je crois que le titre était : Interrogatoire dans le style de la République ? »
Le marchand commençait à trembler de peur.
« Ne vous inquiétez pas. Je suis douée pour la magie de guérison. C’est pourquoi — vous irez bien quoi qu’il arrive ! » déclara Marie.
« Je vais parler ! Je vais vous dire tout ce que vous voulez savoir ! Alors s’il vous plaît, pas ça ! » s’écria le marchand à pleins poumons
Marie sourit devant le marchand en pleurs.
« Je vais continuer à te faire du mal pour que tu puisses dire ce que tu veux. Mais peut-être que j’arrêterai si j’entends quelque chose d’intéressant de ta part, » déclara Marie.
Kyle parla d’une petite voix en voyant la figure tremblante du marchand. « Milady, ne me dis pas que tu vas le torturer pour de vrai ? »
« Eh, je ne le ferai pas, » murmura Marie.
« Mais —, » murmura Kyle.
Même Marie ne voulait pas faire quelque chose comme de la torture.
« Ne sois pas stupide. C’est pour lui soutirer des informations. Si on lui dit ce qu’on veut savoir, il mentira pour s’échapper. C’est pour ça que je le laisse parler tout seul. Il dira beaucoup d’informations importantes parce qu’il ne sait pas ce que nous voulons savoir, » répondit Marie en murmurant.
Il y avait ce genre de description dans un livre qu’elle avait lu dans la bibliothèque d’Alzer.
Marie testait simplement cette méthode.
« Tu iras jusque-là ? C’est un acte méprisable, » s’écria Kyle.
« Tais-toi. Je dois profiter de cette chance pour reprendre la confiance de Léon ! Il est vraiment dangereux quand il est en colère ! C’est vraiment dangereux ! Je le ferai si je peux obtenir de lui des faveurs après ça ! » déclara Marie.
Kyle se demandait si Marie n’y pensait pas trop après l’avoir vue aussi effrayée à l’égard de Léon.
« Non, le comte n’est pas si fâché contre toi, Milady. Je crois qu’il t’a pardonné, » déclara Kyle.
« Tu ne sais rien de ce type ! Assez parlés de ça, nous allons extraire des informations de cet homme quoiqu’il arrive. Si je ne gagne pas assez de points de pardon ici, je serai la prochaine après Pierre — hiiiiii ! » s’écria Marie.
La figure terrifiante dont le marchand avait été témoin n’avait pas pu être retrouvée à ce moment-là.
***
Dans l’arène.
Pierre perdait son sang-froid parce que je n’arrêtais pas de courir partout. Il avait jeté ses haches.
« Ce n’est pas amusant d’utiliser cette arme ! » cria Pierre.
C’était vraiment puéril de sa part de blâmer son arme comme ça.
« C’est ton manque de force. Tu n’as vraiment aucun talent de pilote, tu ne peux pas me tuer même si tu utilises Arroganz. Je pense qu’il vaudrait mieux que tu ne montes pas en armure, » répondis-je.
Pierre avait eu du mal à accepter ma remarque honnête et avait sorti une nouvelle arme.
« Je ne joue plus, » il avait préparé le fusil qui était un classique d’Arroganz en parlant à voix basse.
Il y avait des cris venant du siège du public.
« Je vais te faire sauter jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien derrière ! » cria Pierre.
J’avais souri à Pierre qui pointait son fusil vers moi.
« Essaie donc, petit morveux, » déclarai-je.
« MEURTTTTTTTTTT ! » cria Pierre.
Pierre avait appuyé sur la détente sans hésitation.
J’avais sauté sur le côté avant de me lever tout de suite et de courir le long du mur de l’arène.
Lorsque les balles du fusil avaient touché le mur de l’arène, la faible membrane enveloppant l’arène avait commencé à briller.
C’était le bouclier magique qui protégeait les sièges du public.
Mais les balles avaient percé un tel bouclier et avaient percé le mur.
« Qu’est-ce qui ne va pas ? Tu joues toujours à ça, même maintenant ? » demandai-je.
Les balles passaient par l’endroit où je venais de passer l’une après l’autre.
« SALE LÂCHE QUI NE PEUT QUE COURIR DANS TOUS LES SENS ! » s’écria Pierre.
Pierre avait continué à tirer avec le fusil, mais aucune balle ne m’avait touché.
« Pourquoi cela ne touche pas ! Cette saloperie ! » s’écria Pierre.
« Tu ne peux même pas me frapper avec les lunettes d’Arroganz. Je pense qu’il vaudrait mieux que tu te plaignes de ta propre inutilité, » répliquai-je.
Pierre avait immédiatement réagi à mes moqueries.
Son visage était sûrement rouge vif à l’intérieur du cockpit. « CE PAYS DE TROISIÈME ORDRE EST UNE MERDE SANS NOM ! »
Il avait jeté le fusil vers moi, alors je m’étais accroupi pour l’éviter. Arroganz m’avait foncé dessus à ce moment-là.
Sa grande main s’était tendue pour m’attraper, alors j’avais glissé sous ses jambes pour l’esquiver.
« N’as-tu toujours pas remarqué ? — Arroganz était MON armure. Naturellement, je connais toutes ses faiblesses, » déclarai-je.
J’étais sûr que ce type viendrait avec Arroganz.
Après tout, je l’avais incité à faire ça.
« Ne parle pas si fièrement, petit chien de perdant qui ne peut que courir partout ! » s’écria Pierre.
« Une ordure qui ne peut même pas vaincre un seul humain en chair et en os ne devrait pas parler comme si tu étais humain ! » répondis-je.
« AAaaaAAaaaaaaaaaaa !! » cria Pierre.
L’arme suivante qu’Arroganz avait sortie était une grosse faux noire qui avait l’air grossière.
C’était comme une faux du dieu de la mort. Pierre m’avait pourchassé alors qu’il balançait autour de moi la faux.
L’arme avait une grande portée. C’était un peu gênant.
« C’est fatigant même si je cours partout, » murmurai-je.
J’étais en sueur. J’avais essuyé la sueur qui coulait de mon menton et j’avais regardé vers les sièges du public.
***
La bataille qui se déroulait dans la zone ne pouvait pas être qualifiée de duel.
Une grande armure noire attaquait un humain en chair et en os avec une arme sinistre.
Léon était le propriétaire d’Arroganz et connaissait ses faiblesses. Il avait été capable d’esquiver les attaques avec habileté.
Mais, de toute évidence, son endurance atteignait ses limites.
Dans un siège du public, Noëlle veillait sur lui en s’inquiétant, tout en étreignant le jeune arbre dans ses bras. Elle craignait qu’il se fasse frapper par Arroganz tôt ou tard.
« Quelque chose comme ça n’est pas un duel, » déclara Noëlle.
Ce développement unilatéral avait provoqué des cris venant des sièges du public.
Il y avait aussi ceux qui regardaient en bas sans regarder parmi les étudiants qui avaient été forcés par Pierre de venir ici.
« Que quelqu’un arrête ce duel. »
« Dois-je l’arrêter ? » demanda une voix d’homme.
Noëlle baissa les yeux et pria. Puis elle entendit la voix de Loïc se mêler aux murmures du public.
Quand Noëlle se retourna, Loïc était là, debout, souriant.
Loïc regardait Noëlle de haut et lui a fait une suggestion. « Je vais arrêter ce duel. En échange, deviens mienne. »
« — Loïc, toi, même dans ce genre de moment, » déclara Noëlle.
Loïc se servait de cette situation pour l’obtenir. Noëlle lui avait montré son dégoût.
« Tu refuses toujours ? — Alors, cet homme va mourir, » déclara Loïc.
Loïc montra du doigt Léon qui courait partout dans l’arène.
Il sauta pour esquiver la grande faux qu’Arroganz utilisait et prit une distance.
Son corps était sale avec le nuage de poussière qui remplissait l’arène.
Il se battait bien même dans cette situation où il mourrait instantanément s’il était touché une seule fois.
Mais, c’était tout.
Noëlle se couvrit le visage d’une main.
« Je te déteste. Je te déteste. Je vous hais, les nobles ! » cria Noëlle.
Loïc observait Noëlle tout en parlant de la situation de Léon.
« Je réglerai l’affaire si ce type lâche le jeune arbre sacré. Si tu refuses, la Maison Barrière se joindra également pour dénoncer le royaume. Les étudiants étrangers et leurs familles seront victimes à cause de ta faute, » déclara Loïc.
Quand elle avait entendu cela, elle avait réalisé que si c’était Loïc en ce moment — si c’était les nobles d’Alzer en ce moment, ils n’auraient sûrement pas de scrupule à dénoncer le Royaume Hohlfahrt.
— Ce pays est pourri.
Noëlle bougea la main de son visage et regarda Loïc en étant en larmes.
Léon et les autres seraient sauvés si elle acceptait la suggestion de Loïc.
Mais si elle refusait, ce type continuerait à faire des choses déraisonnables pour l’obtenir.
Donc à la fin, tu ne peux pas défier un noble ? Non, plutôt comme si tu ne peux pas défier l’arbre sacré quoiqu’il arrive.
L’arbre sacré était absolu pour les gens nés dans la République.
Noëlle — avait abandonné l’idée qu’elle avait un moyen de s’enfuir.
L’arbre sacré n’avait donc toujours pas pardonné ceux de la Maison Lespinasse.
C’était comme si elle pouvait sentir la volonté de l’arbre sacré qui ne la laissait pas s’échapper.
Juste au moment où elle allait accepter l’offre de Loïc, Louise s’était approchée d’eux avec détermination et leur avait giflé la joue.
« Louise ! Qu’est-ce que tu — buh ! » demanda Noëlle.
Noëlle avait tout de suite reçu la deuxième claque. Puis Louise avait parlé avec force à Loïc.
« Je t’interdis de faire ce sale numéro ici. Utiliser le duel d’une autre personne pour poser la main sur une femme, c’est toi le pire. Je n’arrive pas à croire que le prochain chef de la Maison Barrière tente d’obtenir une femme avec ce genre de méthode méprisable. »
« Louise, même pour quelqu’un de la Maison Rault, il y a des choses qu’on ne peut pas dire, » déclara Loïc.
« Je te dis juste de ne pas te mettre en travers du chemin du duel. Pierre s’arrêtera-t-il vraiment si tu lui demandais ? Souviens-toi, si tu te joins à Pierre, je t’écraserai sérieusement, » déclara Louise.
Les yeux de ceux dans l’entourage étaient rivés sur la conversation de Loïc et Louise.
Narcisse était aussi ici avec eux. Loïc avait l’air de penser que cette situation ne lui était pas favorable et il était parti.
« Je te remercie, » déclara Noëlle.
« Je ne l’ai pas fait pour te sauver. Je veux juste que personne ne se mette en travers du duel de Léon. Après tout, on dirait qu’il a un plan, » déclara Louise.
Léon ne montrait toujours aucun signe d’abandon, même face à la situation désespérée.
Louise veillait attentivement sur cette situation. Cela avait rendu Noëlle dans un état de suspicion.
« Louise, pourquoi es-tu si obsédée par Léon ? » demanda Noëlle.
Louise n’avait pas répondu à la question de Noëlle.
« C’est aussi étrange pour la princesse de la Maison Rault de se ranger du côté d’un étudiant étranger. D’ailleurs, c’était la même chose avec Loïc tout à l’heure. Léon serait sauvé si moi qui suis quelqu’un que tu détestes, devenais la possession de Loïc. Tu pourrais également obtenir la jeune pousse de l’arbre sacré. »
Louise était en train de croiser les bras. Ses mains tenaient fermement ses propres bras.
« Je n’ai pas besoin de te dire quoi que ce soit. »
Une partie de Noëlle soupçonnait aussi que Louise complotait quelque chose. Mais d’après ce qu’elle voyait, Louise semblait vraiment inquiète pour Léon.
Mais elle n’imaginait pas pourquoi elle serait comme ça.
Alors que le duel où Léon ne faisait que courir se poursuivait, une moto aérienne avait atterri parmi les sièges du public.
Sur la moto se trouvaient Jilk et — Cara avec le chien Noëlle-chan.
L’atterrissage de la moto aérienne avait provoqué des remous dans les sièges du public. Jilk et Cara avaient crié vers Léon au milieu de tout ça.
« Comte Baltfault ! Marie a sauvé Cara et Noëlle-chan ! » déclara Jilk.
Cara criait aussi. « Vous pouvez maintenant battre cette ordure ! »
« Woof ! »
Même la chienne Noëlle-chan avait aboyé. Dans l’arène, Léon leur répondit en levant la main droite.
Dans l’arène, Léon proclama vers Pierre, même dans sa situation désespérée.
« Il n’y a plus rien qui me retient. — Es-tu prêt à perdre ? » demanda Léon.
Pierre s’était fâché contre Léon après avoir entendu ces mots.
« Arrête de rêver en pensant que tu peux faire n’importe quoi pour remédier à cette situation juste parce que les otages sont libérés à cette heure tardive ! » cria Pierre.
Les paroles sans réserve de Pierre firent dire à Louise en colère « Pierre, tu nous sous-estimes », tandis que Léon parlait sérieusement avec un grognement bas qui résonnait étrangement dans l’arène.
« Je vais t’apprendre quelque chose de bien. En fait, je suis un lâche, » déclara Léon.
Merci pour le chapitre.
J’ai hâte de voir la lâcheté de Léon, je suis curieuse.
Merci pour le chapitre.