Chapitre 8 : Départ
Partie 1
J’avais pris une grande respiration.
Je regardais en ce moment le paysage du lever du soleil depuis le toit du palais.
Quand l’air froid avait frappé mon corps, la froideur m’avait réveillé, dissipant la somnolence dans mes yeux.
De nombreux dirigeables venaient et repartaient de la capitale, continuant à évacuer les citoyens au cours de la nuit.
« Maître, la préparation de Partenaire est terminée, » déclara Luxon.
« Avec ça, la préparation du combat de notre camp est prête, hein ? » lui demandai-je en retour.
La capitale était dans le chaos alors que l’évacuation se poursuivait.
« Je souhaite que tout continue à progresser comme prévu, » continuai-je.
« — Les communications s’aggravent encore avec l’approche du monstre gigantesque. Quand mon corps principal se trouvera de l’autre côté du pays, je ne pourrai plus soutenir le maître que pour le strict minimum. Maître, est-ce que c’est vraiment correct ? » Luxon me le demanda encore une fois, afin de le confirmer.
Cette forme sphérique à un œil était une extension du corps principal de Luxon.
Si son lien avec le corps principal était coupé, ses capacités diminueraient quoiqu’il arrive.
La communication s’aggravait à cause du monstre gigantesque alors que nous ne pouvions même plus repérer l’ennemi comme avant.
En d’autres termes, nous ne savions pas comment la principauté bougeait en ce moment.
Ce que nous savions, c’est que le monstre gigantesque se dirigeait lentement vers la capitale.
Nous avions aussi envoyé des dirigeables du royaume en reconnaissance, mais nous n’en avions largement pas assez, en raison de nos effectifs si réduit.
« Nous avons aussi Livia et Anjie, donc c’est bon. Nous allons faire exploser les monstres avec leur pouvoir d’amour, » déclarai-je.
« L’amour, c’est ça ? Si quelque chose peut vraiment être fait avec de l’amour dans cette situation, je me demande alors quel est l’amour qui déborde dans le monde entier ? » demanda Luxon.
« Il n’y a aucune chance que je connaisse la réponse. On pourra réfléchir à quelque chose comme ça après avoir gagné, » déclarai-je.
« Plus important encore, est-ce que c’est vraiment bien ? Le maître a évité ces deux-là depuis, n’est-ce pas ? » me demanda Luxon.
À l’aide de la blague douteuse, j’avais appris que ces deux filles s’aimaient.
Je n’avais pas besoin d’être une nuisance pour elles en m’immisçant auprès d’elles.
« Comme je m’y attendais, c’était trop inattendu, même pour moi, pour que je puisse dire quelque chose, » déclarai-je.
« Il semblerait qu’elles ont cherché toutes les deux le maître après ça, » déclara Luxon.
« Ce n’est pas comme si je les évitais à cause de cette blague. Je ne veux pas les rencontrer maintenant, » répondis-je.
J’avais décidé d’aller à la guerre.
Maintenant qu’on en était arrivé à ce point, je devais moi aussi me résoudre.
« Je ne les rencontrerai pas parce que j’ai l’impression que ma détermination va s’émousser si je fais ça, c’est tout, » déclarai-je.
« Si seulement le maître disait ça honnêtement dès le début — ! Maître !! » s’exclama Luxon.
— Luxon regardait en ce moment vers le ciel.
***
Dans l’une des pièces du palais.
Le mentor de Léon se trouvait là.
Il préparait du thé depuis tôt le matin et le servait aux deux femmes qui étaient assises l’une en face de l’autre.
Les deux femmes étaient Milaine et Hertrude. Il y avait un air de tension venant de leur part.
« Princesse Hertrude, ne pouvez-vous pas arrêter cette guerre ? » demanda Milaine.
Hertrude avait répondu tout de suite après que Milaine ait dit ça. « C’est impossible. La principauté a travaillé des dizaines d’années jusqu’à aujourd’hui pour ce jour. Cette fois, c’est au tour de votre pays d’être piétiné. »
Milaine ferma les yeux en voyant le léger sourire sur le visage de Hertrude.
« Je comprends vos sentiments de vouloir blâmer que le royaume. Mais —, » répondit Milaine.
« Oh, avez-vous l’intention de me menacer ? C’est trop tard. La flûte magique que cette enfant a utilisée à invoquer les divinités gardiennes du ciel et de la mer de la principauté. Une fois l’ordre donné, elles ne s’arrêteront pas tant que l’ordre n’aura pas été exécuté. — Il est déjà trop tard. »
Cela n’aurait donc pas de sens même si elle était utilisée comme otage pour la négociation.
Quand Hertrude avait dit ça, Milaine avait secoué la tête.
Elle avait mis sur la table un très vieux document et un seul livre qu’elle avait apporté ici.
« Qu’est-ce que c’est que ça ? » demanda Hertrude.
« Lisez d’abord celui-ci, » demanda Milaine en retour.
Le document que Hertrude avait alors lu datait de l’époque où la principauté venait de devenir indépendante.
Les actes de barbarie qui avaient été commis jusqu’à présent y étaient écrits.
Ce document ne concernait pas les actes de barbarie commis par le royaume, mais par la principauté.
« M-Mensonges. La principauté a combattu le royaume pour son indépendance en raison du traitement injuste de leur part ! C’est une contrefaçon, » cria Hertrude.
Milaine regarda Hertrude avec des yeux complètement exaspérés. « Donc vous avez été élevée en n’entendant que la jolie histoire. Vous êtes vraiment une princesse merveilleuse en tant que marionnette. »
L’histoire entre le royaume et la principauté était écrite dans le livre.
Le dirigeant de la principauté — un ancien archiduc du royaume de Holfault — était lié à un pays hostile au royaume et avait attaqué le royaume à plusieurs reprises.
Il avait pillé les territoires qu’il avait envahis sans la moindre pitié.
La puissance militaire de la maison de l’archiduc était considérable, de sorte que le royaume s’était retrouvé complètement dans une impasse.
Même s’il était simple d’écraser une seule maison archiducale, le royaume avait aussi d’autres ennemis dans les environs, de sorte qu’ils étaient incapables d’exercer leur pleine force.
À cause de cela, la famille de Brad, la Maison Field avait été nommé seigneur féodal de cette région pour protéger la frontière nationale.
« Ils préparèrent des installations militaires, assemblèrent des dirigeables et transformèrent l’île flottante en forteresse. C’était une énorme dépense de fonds et de matériel, » déclara Milaine.
Le royaume était en colère contre la maison de l’archiduc et les traitait non pas comme des serviteurs, mais comme un pays ennemi.
Quand la maison archiducale s’était présentée comme étant une principauté, ils ne pouvaient plus continuer leur pillage comme avant alors qu’ils étaient temporairement épuisés.
De plus, la Maison Field était en train de cibler la principauté.
En conséquence — la principauté essaya de rassembler ses forces militaires. Afin d’obtenir des pierres flottantes provenant d’une île flottante qui était encore habitée par des individus du royaume, ils avaient bombardé et détruit l’île.
Les pierres flottantes sont une ressource indispensable à la construction d’un dirigeable.
Pour la récupérer, ils avaient détruit une île flottante où vivaient des gens.
Le royaume et la Maison Field furent furieux et ils vainquirent les militaires de la principauté.
Après ça, le royaume demanda de payer des réparations de guerre, c’était ce qui était écrit dans le document que Hertrude détenait en ce moment.
« La principauté attaqua à nouveau le royaume, même après cela. Les dommages sont devenus réduits après qu’un seigneur féodal ait été placé là, mais la rancune ne s’est pas dissipée. Lorsque le royaume a attaqué la principauté auparavant, les soldats qui y marchaient étaient les gens qui vivaient dans les zones qui avaient été pillées par la principauté jusque-là, » déclara Milaine.
Elle ne disait pas que le royaume avait tout à fait raison, mais Milaine avait dit la vérité à Hertrude.
« La principauté aime vraiment piller le royaume, n’est-ce pas ? » déclara Milaine.
« C’est faux ! La principauté s’est battue pour son indépendance. C’est parce que le royaume nous a forcés à conclure un traité injuste ! » cria Hertrude.
« Nous n’avons exigé qu’une réparation. Bien que la principauté n’ait pas l’intention de payer du tout à ce moment-là. Ils ont perdu, alors ils ont payé à contrecœur. Est-ce la faute du royaume si leur vie est devenue difficile à cause de cela ? » demanda Milaine.
Le visage de Hertrude devint rouge et sa main bougea pour prendre une tasse, mais mon mentor bougea rapidement.
« Il semble que le thé soit devenu froid. Je vais en préparer un autre, » déclara le mentor.
Hertrude regarda le mentor d’un air frustré, mais Milaine lui avait déjà dit que c’était seulement elle qui parlait avec elle.
« Vous avez le devoir de savoir. Certes, le royaume a pillé le territoire de la principauté. Mais, c’est troublant que vous ayez oublié comment c’est arrivé à atteindre ce point, » déclara Milaine.
Hertrude était dans la confusion, mais le professeur tourna soudain son regard par la fenêtre.
Le son de la sirène retentissait, avertissant que l’ennemi était arrivé dans la capitale.
Milaine se leva de sa chaise.
« Ils sont plus rapides que prévu. »
Le professeur regarda Hertrude. « Sont-ils ici pour sauver Son Altesse ? »
« C’est possible. La flûte magique ne doit pas tomber entre leurs mains. Où est Léon ? » demanda Milaine.
« Partenaire est déjà en train de décoller. Monsieur Léon est sorti pour intercepter l’ennemi. Il est très fiable, » déclara le professeur.
Hertrude tremblait. Elle regardait en bas, incapable d’accepter le fait.
« Toutes les deux, veuillez m’excuser, » déclara le professeur
Le professeur avait fait plonger les deux femmes sur le sol.
Juste après, le bruit d’une explosion avait résonné dans le ciel de la capitale.
Merci pour le chapitre.
Merci pour le chapitre. Comment Léon vas t’il s’octroyer la victoire ?