Chapitre 7 : Destinée
Partie 1
« — En d’autres termes, tu as donné ton propre enfant à maman et papa ? » lui avais-je demandé.
« C-C’est exact. C’est parce qu’ils m’ont dit que je ne pourrais pas l’élever. N’est-ce pas horrible ? » demanda Marie.
« Non, ce n’est pas horrible du tout. Au contraire, ce serait mieux pour cette enfant — pour ma nièce aussi. Je suis soulagé à la place. Père et mère avaient raison, » déclarai-je.
Dans la salle d’attente près de la salle d’audience.
Là-bas, j’avais eu une réunion fatidique avec ma petite sœur de ma vie précédente.
C’était une réunion qui ne m’avait pas du tout rendu heureux, loin de là.
En fait, c’est la petite sœur de ma vie précédente qui avait complètement foiré dans ce monde. Ce fait m’avait donné envie de pleurer.
Mais j’étais content d’avoir pu entendre comment allaient mes parents.
« Et ? Quand tes souvenirs s’arrêtent-ils ? » demandai-je.
« E, euh — mon petit ami me traitait violemment, et quand j’ai pensé que ça pourrait devenir vraiment mauvais, j’ai réalisé que j’étais dans ce monde, » répondit Marie.
Tehe ! Elle avait fait ce genre de tête, alors j’avais pointé le pistolet sur elle. Marie leva les deux mains en l’air de peur.
« Même moi, je faisais de mon mieux, Desu ! » déclara Marie.
« Tais-toi ! N’utilise pas “Desu !” quand tu es une vieille sorcière à l’intérieur ! J’en ai la chair de poule, » criai-je.
« Comment peux-tu dire ça ? C’est toi, grand frère de merde qui est un vieux schnock à l’intérieur ! » s’écria Marie.
Plutôt que cela, c’était douloureux qu’à la fin je n’aie pas pu apprendre ce qui s’était passé avec mes parents.
« De toute façon, tu vas collaborer avec Livia, » déclarai-je.
« R-Regarde par ici ? À ce rythme-là, je vais mourir, non ? » demanda Marie.
« Je suppose que oui. Et si tu faisais au moins face à ta vie sérieusement jusqu’à la fin ? » demandai-je.
Marie s’était mise à pleurer. « Je ne veux pas ça ! Aide-moi, Onii-chan ! »
Elle m’appelle grand frère de merde, ou grand frère, ou Onii-chan — cette fille, qu’est-ce qu’elle croit que je suis ?
Marie avait pleuré. Elle pleurait pour de vrai.
« Ce n’est pas possible. Je ne veux pas combattre ce genre de monstre. Je ne me joindrai absolument pas à la guerre, » cria Marie.
« — Ha ? Ne fais pas l’imbécile. Beaucoup de choses ont mal tourné parce que tu es devenue la Sainte. Quoi qu’il en soit, prends tes responsabilités et monte dans le dirigeable. Tu dois juste agir en tant que soutien de Livia, » expliquai-je.
Marie me regardait en versant des larmes. Elle murmura. « Pourquoi n’y a-t-il que cette femme ? Aide-moi aussi ! » avant de courir dehors.
« C-Cette idiote ! » m’écriai-je.
Et puis Bernard était entré dans la pièce au mauvais moment. « Vicomte, les préparatifs sont terminés. Venez dans la salle d’audience. »
Bernard faisait les basses besognes alors même qu’il était ministre à cause du manque de main-d’œuvre. Il avait l’air très occupé.
Je ne pouvais pas lui causer encore plus d’ennuis, alors je m’étais dirigé séance tenante vers la salle d’audience.
— Je m’inquiète de ce qu’il faut faire même si je me sens irrité envers Marie.
***
Marie s’était précipitée hors de la pièce et s’était enfoncée dans le couloir sans s’arrêter. Livia la regardait avec surprise.
« Marie — s’est enfuie ? » murmura Livia.
Anjie fixa le dos de Marie. « Cette femme, a-t-elle l’intention de s’enfuir même à ce stade ? »
Livia jugea qu’il serait dangereux de laisser Anjie courir après Marie avec son regard aiguisé.
« Anjie, s’il te plaît, va à la salle d’audience. Je vais aller persuader Marie ! » déclara Livia.
« D’accord. Je te laisse faire, » répondit Anjie.
Anjie avait également été appelée dans la salle d’audience. Elle devait donc y aller après ça.
Au fond de son cœur, Livia pensait à quelque chose. Ce sera la scène importante de Léon, si Anjie n’est pas là — ce ne sera pas bon si je me mets au travers de leur chemin.
Alors qu’elle pensait à ça, elle avait commencé à courir.
Elle avait couru dans le couloir du palais à la poursuite de Marie.
Des larmes sortaient. Je ne suis pas fait pour Léon. Même si je comprends ça, et même s’il y a Anjie, alors pourquoi suis-je là ?
L’endroit où Marie s’était retrouvée était l’un des toits du palais.
Le toit ressemblait à un jardin avec des plantes poussant en abondance, il n’y avait plus aucun endroit où s’enfuir.
Livia qui avait coincé Marie respirait fortement alors que ses épaules se soulevaient intensément.
Quand les deux filles purent enfin reprendre leur souffle, Marie avait été la première à ouvrir la bouche, et elle avait parlé à Livia. « — Je te le rendrai. »
« Hein ? » s’exclama Livia.
« Je te rendrai tout, alors, rends-le-moi, » déclara Marie. « Ce dont tu as besoin, c’est Son Altesse et les autres. Ces cinq-là, et puis Kyle aussi — même le statut de Sainte, ils t’appartiennent tous ! »
L’esprit de Livia n’arrivait pas à suivre la conversation de Marie, mais Marie l’avait arrêtée et l’avait suppliée.
« C’est pour ça qu’il faut le rendre. Rends-moi Onii — chan. Rends-moi Léon. Je te rendrai tout, alors rends-le-moi aussi ! » déclara Marie.
Livia s’approcha alors de Marie et avait ensuite balancé sa main droite de toutes ses forces. La forte claque avait fait tomber Marie.
Marie, impuissante, se tenait la joue.
« Ah, comme c’est nostalgique ! » déclara Marie. « J’ai aussi été frappée comme ça par mes parents. C’est vraiment douloureux. Quoi ? Es-tu en colère ? Ne t’inquiète pas, parce que je te rendrai toutes tes affaires. Tu pourras devenir heureuse. »
Livia avait hurlé en pleurant. « — Ne te moque pas de moi ! »
Une Livia en pleurs s’était assise sur place.
Marie regardait Livia qui était comme ça avec un regard perplexe.
« Léon n’est pas un objet — au moins, je voulais rester avec lui-même si c’est juste pendant notre séjour à l’académie. Même si je n’ai besoin de rien d’autre que cela, » déclara Livia en pleure.
Noble et roturier.
Il y avait un grand mur appelé statut entre les deux individus. Comparé à ce genre de mur, le mur entre Léon et Anjie était quelque chose de trivial selon Livia.
— Ils sont si bien assortis.
Elle voulait qu’ils deviennent heureux.
C’est pourquoi elle devait se retirer.
« Ne dis pas quelque chose comme te le donner en retour. Léon ne m’appartient pas, » continua Livia.
Marie baissa les yeux et rit. « Alors quoi ? Finalement, j’ai tout simplement tout perdu. C’est vraiment horrible, même dans ma deuxième vie j’ai tout perdu. »
Marie s’était mise à pleurer. Elle s’était accroupie et se mit à pleurer. « Même si je savais à peu près tout. Même si je pensais que ça se passerait bien — pourquoi, je ne suis pas capable de devenir heureuse ? »
Voyant Marie pleurer, Livia ne savait pas quoi dire.
Et alors,
« C’est donc ici que tu es. »
« Lady Marie ! »
Kyle et Carla avaient couru vers Marie.
On aurait dit qu’ils la cherchaient.
Quand Marie leva le visage, ils la regardaient tous les deux avec une expression qui semblait vraiment inquiète.
« Vous deux, pourquoi ? » demanda Marie.
Qu’est-ce que vous faites là ? L’expression de Marie le demandait. Carla lui répondit avec les larmes aux yeux.
« Je, je — sans vous, Lady Marie, je vais vraiment devenir seule. J’étais vraiment heureuse quand vous m’avez sauvée ! En plus, Lady Marie, vous êtes très gentille, » répondit Carla.
Kyle avait jeté un coup d’œil vers une Carla en pleurs et avait fait une tête exaspérée, mais — il avait l’air un peu gêné.
« J’ai moi-même eu un mauvais comportement. Mais, comme prévu, Maîtresse, tu es toi-même aussi horrible dans ton attitude. Eh bien, nous sommes quittes. Je ne sais pas pour les cinq autres, mais ma Maîtresse serait trop pitoyable si au moins moi et mademoiselle Carla ne t’accompagnons pas. »
De grosses gouttes de larmes coulaient sur les joues de Marie. « Dés — désolée. Je suis vraiment désolée. Je suis — désolée de ce que je vous ai dit à vous deux. »
Kyle se frotta les yeux avec sa manche pour cacher ses larmes. « Allez, on doit y aller. Tu es la Sainte même si c’est faux. Tu devrais au moins agir selon ce rôle. »
Marie s’était levée avec l’aide de Kyle et Carla.
Tous deux s’inclinèrent devant Livia avant de retourner à l’intérieur avec Marie.
Livia baissa les yeux et sourit. « — Menteuse. Tu n’as pas tout perdu, n’est-ce pas ? Il y a encore deux personnes qui te prêteront leurs épaules comme ça, espèce de menteuse. »
Après avoir murmuré cela, elle s’en rendit compte et se couvrit la bouche de ses deux mains.
De sombres émotions enfouies à l’intérieur de son cœur avaient fait sortir des larmes de ses yeux. Alors même que je n’ai plus rien pour moi.
***
À l’entrée du toit, Anjie regardait les pleurs de Livia.
Elle n’avait même pas jeté un coup d’œil à Marie et aux deux autres qui passaient à côté d’elle. Elle n’arrivait pas à détacher ses yeux de la silhouette en pleurs de Livia.
« Livia, tu — n’es pas seule. On a toujours été ensemble, » murmura Anjie.
Anjie sentit sa poitrine devenir douloureuse en regardant Livia.
Elle avait remarqué les sentiments de Livia.
Mais, comme c’était amusant lorsqu’ils étaient les trois ensemble, elle n’avait pas voulu s’y attarder.
« Je suis désolée. Si seulement je n’avais pas ce sentiment, tu ne souffrirais pas comme ça. Pardonne-moi, Livia, » murmura Anjie.
Anjie se couvrit la bouche et versa des larmes.
Elle essuya ses larmes, puis s’approcha avec effronterie de Livia.
« Livia, » déclara Anjie.
La Livia qui pleurait cachait son visage et se comportait comme une idiote. « Anjie ? E-Euh, Marie est repartie sans problème. S’il te plaît, ne regarde pas mon visage maintenant. Il s’est passé beaucoup de choses… »
Anjie avait parlé honnêtement de ses sentiments. « Je – j’aime Léon. »
Livia ferma la bouche et baissa les yeux. Un flot de larmes était tombé au sol.
« C’est pourquoi, toi aussi, ne recule pas, » continua Anjie.
« Hein ? » s’exclama Livia.
Anjie tendit la main vers Livia.
Elle avait attrapé la main de Livia et l’avait tirée vers le haut. Et puis, les deux filles se faisant face, elle se tenait les deux mains avec leurs propres mains.
« Tu es très bien comme ça. Déclare tes sentiments à Léon correctement, » déclara Anjie.
« Je le lui ai déjà dit. Je lui ai dit une fois. Mais Léon a immédiatement éludé le sujet juste après. Il ne me donnera pas de réponse. C’est sûrement parce qu’il t’aime, Anjie, » déclara Livia.
Même alors, Anjie déclara alors à Livia. « Même ainsi ! Même ainsi, dis-lui encore une fois ce que tu ressens. Fais en sorte qu’il ne puisse pas s’enfuir cette fois. Ne le laisse pas éluder le sujet. — Je lui dirai aussi ce que je ressens, alors tu lui diras aussi. »
Anjie avait serré dans ses bras une Livia qui pleurait.
« Est-ce que c’est bon ? Parce que, Léon et toi êtes des nobles —, » commença Livia.
« Stupide. La différence de statut n’a pas d’importance pour quelque chose comme ça. Tu souffres parce que tu ne peux pas abandonner juste à cause de ça. Alors, tu n’as pas d’autre choix que de lui dire, » répliqua Anjie.
Toutes les deux voulaient savoir qui Léon aimait vraiment.
Anjie avait parlé doucement. « Tu es aussi quelqu’un d’important pour moi. C’est pourquoi, arrête de pleurer. »
Livia avait également posé ses mains sur le dos d’Anjie et l’avait serrée dans ses bras avant de hocher la tête. « D’accord. »
Merci pour le chapitre.
Merci pour le chapitre.
Rhoo elles sont mignonnes à agir de cette façon mais je pense que Léon va encore fuir le choix.