Le Monde dans un Jeu Vidéo Otome est difficile pour la Populace – Tome 1 – Prologue – Partie 2

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Prologue

Partie 2

« ─ Ah, c’est plutôt mauvais. »

Mon corps avait perdu toute sa force telle une marionnette dont les ficelles avaient été coupées, et j’avais basculé sur place.

Mon corps ne faisait plus du tout ce que je voulais qu’il fasse, et c’était la pire des malchances que d’avoir ça juste avant que je descende des escaliers.

Ce que je voyais dans mon champ de vision changeait rapidement à mesure que mon corps approchait des marches des escaliers.

Je ne ressentais pas de douleur dans mon corps, mais j’avais tout de suite su que ma situation actuelle en train de dégringoler les marches était dangereuse.

« Je ne peux pas... mourir... comme ça. »

Ma sœur cadette avait brisé mon repos tant attendu, et au moment où je pensais être libre de faire ce que je voulais, j’allais maintenant subir de graves blessures. En vérité, il était tout à fait possible que ma vie soit en danger.

En pensant à ça, étrangement — j’étais devenu en colère.

Au fur et à mesure que le paysage autour de moi s’estompait et que je perdais mes sens, j’avais eu une pensée pendant mes dernières respirations — j’avais vu une scène qui normalement n’aurait pu être visible même si c’était dans mes derniers instants.

Il y avait une terre qui émergeait de la mer.

Et un dirigeable volait dans les airs un peu plus loin.

Au moment où j’avais tendu la main vers le soleil présent dans ce ciel bleu et ces nuages blancs, ma conscience s’était estompée jusqu’à disparaître totalement.

 

☆☆☆

 

Quand je m’étais réveillé, j’avais vu que je me trouvais sur la pente d’une petite colline, avec de l’herbe luxuriante tout autour de moi.

Il y avait le bruit des brins d’herbe qui se frottaient les uns contre les autres, et l’odeur de la végétation.

Allongé à un endroit où ma main semblait atteindre le soleil, moi, « Léon Fou Baltfault », j’avais été assailli par un violent pincement au niveau du cœur.

Je ne transpirais pas à cause de la chaleur du soleil, mais c’était plutôt une sueur froide qui ne s’arrêtait pas.

Il y avait une douleur palpitante dans ma poitrine, et une sensation désagréable m’assaillait pendant que je transpirais abondamment.

« Q-Qu’est-ce que c’était à l’instant ? »

Alors que je m’étais assis en pleine panique, une partie de l’herbe qui s’était accrochée à mes vêtements était tombée au sol. Et comme le vent soufflait en ce moment, les brins d’herbe s’éloignèrent de moi progressivement.

Alors que je pensais que c’était identique à l’effet d’un puissant vent, un dirigeable géant passa au-dessus de moi, bloquant le soleil avec son ombre massif.

Ce dirigeable, qui était en bois tel une boîte, arrivait périodiquement sur ce territoire.

D’habitude, je le regardais avec nonchalance, mais aujourd’hui, je n’avais pas pu éviter que mes yeux soient grands ouverts en raison de l’étonnement.

J’avais l’impression de voir ça pour la première fois.

Alors que je serrais mes mains contre ma poitrine, j’avais constaté que mon cœur battait encore à toute allure. Ma respiration ne semblait pas vouloir se calmer.

En me levant, j’avais regardé dans la direction vers laquelle se dirigeait le dirigeable, et là-bas, il y avait une mer qui s’étendait au-delà.

Cependant, j’avais l’impression que quelque chose n’allait pas, et la mer avait l’air différente aujourd’hui.

« Qu’est-ce que c’est que ça ? Pourquoi — ? » demandai-je à moi-même.

Je m’étais lentement avancé, puis j’étais tombé au sol.

En regardant mon corps, j’avais vu que mes mains et mes pieds me semblaient étrangement petits.

J’étais certain qu’il s’agissait de mon propre corps, et pourtant je me sentais étrangement petit.

Mais plutôt que de m’inquiéter de cela, je devais d’abord vérifier la situation.

Je m’étais donc relevé et j’avais marché, puis je m’étais graduellement déplacé en une course vers la mer.

J’avais cette prémonition inquiétante en moi.

J’avais l’impression qu’il m’avait fallu beaucoup de temps avec ces jambes d’enfant, mais j’étais finalement arrivé à destination.

L’endroit, qui possédait une clôture afin d’empêcher les gens de tomber, ressemblait au paysage habituel.

« C’est vrai. C’est comme d’habitude — une île flottante, » murmurai-je.

Il s’agissait d’une île flottant sur la mer.

L’île flottait toujours, mais je ne savais pas si je devais être heureux ou triste. J’avais fait apparaître dans ma tête une image d’une île flottant dans l’eau de mer.

Bien que je n’aurais pas dû en avoir besoin, je voulais de toute façon le confirmer.

Il y avait quelque chose d’étrange depuis un moment.

Au moment où j’avais tendu ma main vers le soleil, une image était apparue à l’intérieur de ma tête qui semblait être la vie de quelqu’un d’autre. Il s’agissait de l’intégralité de la vie d’un homme qui ne vivait pas ici.

Il n’y avait rien d’important chez lui, mais cela semblait quand même agréable. On pourrait le considérer comme un rêve ou une illusion, mais cela semblait vivant et étrangement réel.

Bien que j’avais vu la vie entière de cet homme, je ne me souvenais pas de son nom.

J’avais alors tenu ma tête avec mes deux mains.

Il s’agissait d’un souvenir si vif que j’avais vu à ce moment et pourtant, pourquoi je ne peux pas me rappeler son nom ?

J’avais l’impression de me souvenir instantanément des expériences d’une personne de plus de cinq ans.

Je m’étais alors assis, incapable de comprendre ce qui se passait. J’avais l’impression que mes souvenirs actuels et ceux dont je me souviens se fondaient dans un mélange indescriptible.

J’avais dirigé mon regard vers le ciel derrière la clôture.

« ... Qu’est-ce... qu’est-ce qui m’est arrivé ? » murmurai-je.

Même moi, je ne savais pas à qui cette question s’adressait.

 

☆☆☆

 

Comme le soleil se couchait, j’avais décidé de rentrer chez moi.

J’hésitais à revenir et je m’étais souvenu que j’étais venu m’enfuir dans cette zone, mais je voulais y retourner avant que le jour ne se transforme en nuit.

Je m’étais préparé mentalement en rentrant chez moi, et mon père m’attendait là-bas.

Il se tenait là devant l’entrée, dans une posture intimidante.

« Espèce de fils stupide ! » cria-t-il.

Il m’avait frappé à la tête avec son poing massif, et j’avais ouvert la porte d’entrée en retenant mes larmes.

Puis il y avait eu ma mère.

« Tu es enfin de retour. Pourquoi t’es-tu enfui le jour où la femme est finalement venue ? » demanda ma mère.

Mon père, Barcus, était un seigneur féodal — un baron.

Et assez rapidement, les silhouettes de nobles avaient soudainement surgi devant moi, une apparence où ils portaient des vêtements propres, et laissaient une impression plus mesquine. Cependant, dans cette scène, ils étaient gros, alors que mon père était un géant musclé et avait laissé pousser ses poils sur le visage. Sa tenue vestimentaire était une chemise, un pantalon de couleur fauve et des bottes, ce qui ne lui donnait pas tout à fait l’air d’être un noble.

Ma mère était sa maîtresse nommée Luce — une femme d’une famille de chevaliers au service de la famille Baltfault.

Elle ne portait pas de robe, mais des vêtements qui seraient portés par une fille de la ville ou d’un village.

La « femme » dont parlait ma mère était l’épouse légale de mon père.

« Je suis, je suis... désolé, » déclarai-je.

En sentant peut-être que l’aura autour de moi était différente de la normale, mes parents avaient fait des expressions compliquées pendant qu’ils m’emmenaient là où je devais aller ─ qui n’était pas un manoir, mais une remise en dehors de la demeure principale.

Par la suite, une femme vêtue d’une robe avait regardé tout ça depuis la porte d’entrée ouverte.

Tous m’avaient fait des regards froids, car je n’étais pas censé quitter la résidence.

Avec des silhouettes en tenues brodées de joyaux, le fils aîné, Lutart, et la fille aînée, Merce, se retirèrent.

Seuls ces deux individus étaient les enfants légitimes de l’épouse ─, les enfants légitimes de l’épouse légitime.

Derrière eux se tenaient de grands hommes vêtus de costumes, à l’allure soignée et élégante. Ayant de longues oreilles, il s’agissait d’elfes mâles qui se moquaient de nous.

« Bon sang, cet enfant sans éducation n’est pas différent d’une bête, » déclara la femme.

Cette femme, qui plissait partiellement les yeux et dont les cheveux étaient rassemblés en un chignon, affichait l’image exacte d’une fille noble. Mon frère et ma sœur portaient des vêtements de valeur, contrairement à moi.

Ma mère s’excusa auprès d’eux et mon père m’emmena de force dans l’entrepôt.

Mon père affichait un visage de détermination jusqu’à ce que nous arrivions à l’entrepôt.

« ... Repense à tout ce que tu as fait en restant dans l’entrepôt. Tu pourras manger après ça, » déclara-t-il.

Quand j’avais acquiescé à ce qu’il m’avait dit, j’avais constaté qu’il y avait déjà un invité dans l’entrepôt.

Le deuxième fils, Nicks.

Il s’agissait de mon frère aîné qui portait des vêtements comme les miens et qui lisait un livre sous la lumière d’une lanterne. Mon père et moi l’avions regardé avec surprise.

« Toi aussi, tu es stupide. Il suffit de supporter ça et ces individus partiront, » déclara mon père.

Quand mon père avait vu mon frère regarder de nouveau le livre, il l’avait frappé à la tête.

« Nicks, aide Léon à étudier, » ordonna mon père.

Mon frère avait fait une grimace qui semblait fortement opposée à cela, mais il avait fait de la place sur le bureau.

Une fois assis, il m’avait fait un avertissement.

« Si tu t’endors, je te frappe, » déclara Nicks.

En voyant que je hochais la tête, mon père était parti pour retourner à la résidence principale.

Maintenant qu’il n’y avait que nous deux, mon frère me tendit un livre à lire.

J’avais ouvert le livre, qui avait été lu tellement de fois qu’il était en lambeaux et avait des gribouillis ici ou là.

J’étais dans l’entrepôt.

Tout en éloignant les insectes qui se rassemblaient autour de la lumière, j’avais lu.

J’avais alors eu un sentiment un peu étrange qui m’avait assailli.

Ma tête était remplie de ce langage que je ne reconnaissais pas. Il était évident que cette langue était différente de ce qui était écrit dans ce livre que j’avais entre les mains. En vérité, j’avais l’impression que ce langage était bien plus facile pour moi que l’ancien que je connaissais.

Alors que je m’inquiétais de telles choses, il me semblerait que mon frère pensait que je tombais sur des mots que j’avais du mal à lire.

« Réfléchis-y par toi-même un moment. Si tu ne le sais vraiment pas, alors je te dis ce que c’est, » déclara Nicks.

Le temps s’écoula tranquillement.

Les insectes persistants et ennuyeux se rassemblaient toujours autour de la lumière.

« ─ Hé, frère ? » demandai-je.

Mon frère était un peu surpris que j’aie parlé.

« Frère ? Ne m’as-tu pas appelé différemment ce matin ? » demanda-t-il.

J’avais essayé de me corriger en toute hâte, mais mon frère semblait avoir vu à travers moi.

« Es-tu à cette période où tu essayes d’agir comme si tu étais plus vieux ? Eh bien, ça ne m’importe pas particulièrement. En laissant cela de côté, y a-t-il quelque chose que tu ne comprends pas ? » demanda Nicks.

J’avais secoué la tête.

Ce qui m’intriguait le plus, c’était notre traitement.

Je n’étais pas dérangé par cela jusqu’à présent, mais des doutes surgissaient les uns après les autres.

Je comprenais que le fils aîné soit chéri, mais comment se fait-il qu’on soit les seuls à être emmenés dans un entrepôt ? Il y avait des sœurs plus âgées et plus jeunes en plus de nous.

Pourtant, ces sœurs n’étaient pas dans la réserve, même si elles étaient des enfants illégitimes comme nous.

« Pourquoi sommes-nous les seuls dans cet entrepôt ? » demandai-je.

Mon frère murmura à lui-même en disant : « Ils m’ont dit que ce ne serait qu’hier..., » puis il avait mis son livre de côté et avait regardé le plafond.

« C’est parce que la femme nous déteste, » déclara Nicks.

« Est-ce parce que nous sommes les enfants de notre mère ? » demandai-je.

Mon frère avait mis ses mains derrière la tête puis il avait appuyé son dos contre la chaise.

« Crois-tu qu’il y a une autre raison que ça ? » déclara-t-il. « Même si ce sont les filles d’une maîtresse, il semble qu’elle hésite à envoyer les filles à l’entrepôt, mais c’est ainsi que nous, les garçons, sommes traités. »

Après ça, mon frère avait expliqué la situation du ménage d’une manière désintéressée.

Plutôt que d’en parler avec moi, il me semblait plutôt qu’il s’en plaignait, à moi, le plus jeune frère de trois garçons.

Il semblerait que mon frère, qui avait sept ans, avait beaucoup à se plaindre.

La famille Baltfault était un ménage qui possédait une île flottante comme territoire.

Cependant, c’était auparavant une maison de chevaliers qui avait été classée comme une maison semi-baron. Ce n’était pas de vrais nobles, mais plus ou moins dans un statut social de seigneur féodal.

Il semblait qu’il s’agissait d’une famille qui vivait relativement paisiblement comme le ferait une famille de chevaliers.

Au fil des mois et des années, ils s’étaient rendu compte qu’ils devenaient un foyer avec des guerriers pour subordonnés. Des chevaliers s’étaient présentés, voulant les servir, ce qui avait fait que leur situation avait pris de l’ampleur.

Au fur et à mesure que leur territoire progressait, les champs et les besoins de travail augmentaient ─ et cela signifiait que la population qu’ils devaient soutenir augmentait. L’étendue de leur territoire leur avait permis d’atteindre à peine l’envergure d’une famille de barons.

... C’est comme ça qu’on en est arrivé là.

Des enquêteurs du Royaume d’Holfault étaient venus sur notre territoire.

Il semblerait que c’était quelque chose qui datait de l’époque de mon grand-père, mais il semblerait que les enquêteurs étaient déjà venus pour juger si l’étendue de notre territoire était digne d’être pour une famille baron. Puis ils se mirent à parler du processus d’ascension à un rang noble, mais mon grand-père l’avait, semble-t-il, balayé d’un geste de la main. Bref, le fait de devenir barons n’était pas intentionnel.

Là-bas, des souvenirs et des connaissances avaient fait surface dans ma tête.

L’ascension en rang ne devrait-elle pas valoir la peine d’être appréciée ? De plus, est-il vraiment aussi simple d’en décider en fonction de l’échelle du territoire ? Pour quelque chose comme une augmentation du statut, n’est-il pas nécessaire d’accomplir d’autres exploits, comme des exploits militaires ou quelque chose du genre, pour y parvenir ? Voilà les questions que je me posais.

« Est-ce mal de monter en rang ? » demandai-je.

Il semblerait que mon frère ne le sache pas, mais je sentais que son expression ne plaisait pas à son père.

« Il y a eu des plaintes sur la façon dont il serait troublé compte tenu de son court préavis, et aussi sur le fait que certains voulaient que cela soit une maison de baron par le biais de contributions appropriées. C’est la raison pour laquelle nous n’avons pas beaucoup d’argent, » déclara mon frère.

Le royaume voulait des revenus qui correspondaient à notre situation familiale.

Une partie des souvenirs me vient à l’esprit.

Une famille qui était à peine à la porte d’être une famille noble, et une famille noble avec beaucoup de marge de manœuvre.

La famille qui dispose d’une marge de manœuvre n’avait pas de problèmes, mais la famille qui n’avait pas de difficulté à verser des cotisations n’en avait pas. Donc, bien que notre territoire soit suffisant pour une famille de barons, il semblerait que nous soyons appelés une famille barbare de barons.

Quoi qu’il en soit, nous étions devenus une famille de barons qui étaient des seigneurs féodaux de la campagne se trouvant sur une île isolée.

Désireux de se comporter d’une manière qui corresponde au statut de sa famille, le père avait épousé une femme au statut élevé.

Cependant, la femme qu’il appelait comme étant sa femme ne vivait normalement pas dans ce territoire.

Le fils aîné et la fille aînée ne venaient ici qu’occasionnellement.

« ... Pèr ─ Papa et sa femme sont mariés, non ? Pourquoi n’est-elle pas là d’habitude ? » demandai-je.

« C’est normal pour les femmes des familles de barons et plus. C’est plutôt détestable. Si j’ai une femme, j’en veux une qui soit une semi-baronne ou moins. De toute façon, une femme de haut rang ne s’intéressera jamais à nous, » déclara mon frère.

« C’est normal, ça ? » demandai-je.

« Toi aussi, tu devrais commencer à étudier tout de suite, » déclara Nicks. « Sinon, tu ne te marieras pas à l’avenir, même quand tu auras vingt ans. Si tu ne réussis pas à te marier pendant que tu es à l’académie, tu seras probablement forcé de devenir le mari-reliquat d’une femme qui n’est plus dans la fleur de l’âge. Ce n’est pas bon, n’est-ce pas ? »

... Je ne pouvais pas cacher ma surprise.

Il y avait beaucoup de choses que je voulais lui demander, comme au sujet de l’académie et d’autres, mais... par-dessus tout, je voulais poser des questions sur ce mot, le mari-reliquat. N’est-ce pas souvent aux femmes de se marier avant un certain âge ?

« H-Hé, frangin ? » demandai-je.

« C’est bon si tu m’appelles frère. Bref, qu’est-ce que c’est ? » demanda-t-il.

« ... Les hommes sont généralement le centre de la maison, non ? Ou plutôt, que veux-tu dire par être forcer d’être avec une femme plus âgée ? » demandai-je.

Mon frère avait incliné la tête.

« C’est exactement ce que j’ai dit, » répondit-il. « Il y a des femmes qui ne sont pas mariées, dont l’homme s’est enfui ou qui n’ont pas de mari. Elles n’ont qu’un amant de nom pour ne pas perdre la face. Donc, il y a beaucoup de vieilles femmes et de femmes qui ont dépassé la fleur de l’âge et qui accueilleraient de jeunes hommes comme un mari reliquat. »

Mon frère avait répondu à ma question d’une manière terriblement ferme.

« D’habitude, ce sont les hommes qui sont en position haute, non ? » demandai-je.

D’après mes souvenirs, je me souvenais vaguement que c’étaient généralement les hommes qui s’occupaient de ce genre de situation. Cependant, il semblerait que ce ne soit pas le cas.

« Si tu regardes papa, tu sauras que ce sont les femmes qui dirigent, » répondit-il. « Tu sauras aussi qu’il ne peut pas s’opposer à la sal ─ sa femme. »

Voyant comment il s’était corrigé en disant « femme » au lieu de « salope », il semble que mon frère la considère comme désagréable.

J’avais laissé faire alors que j’avais entendu quelque chose d’outrageant.

« Il y a quelque chose d’étrange chez toi aujourd’hui, » déclara-t-il.

J’avais fait un sourire amer face aux soupçons de mon frère en tournant ma ligne de mire vers le livre, mais je transpirais bizarrement.

C’est étrange... ce monde est étrange.

En raison de cette étrange connaissance que j’avais acquise, je me sentais mal à l’aise.

J’avais ainsi lu mon livre en silence pendant un moment. Puis je m’étais remémoré des paroles de mon frère.

Ces souvenirs, d’où qu’ils viennent, avaient laissé une très forte impression en moi.

« Académie... Royaume d’Holfault ? Et puis, il y a les serviteurs de la femme, qui étaient des elfes ? Hein ? Se pourrait-il être... ? » alors que je murmurais ça à moi-même, mon frère s’était plaint du bruit.

« Que s’est-il passé ? » demanda-t-il.

« Hmm, euh, ces mecs en costume. Ces elfes étaient les amants de la femme, non ? » demandai-je.

Mon frère avait l’air indifférent, mais il était choqué. « Ne me pose pas cette question. Écoute, étudie simplement. »

Ces elfes, qui faisaient partie d’une sous-race, étaient les amants de la femme, ou plus exactement, des serviteurs proches qui s’occupaient d’elle... Je comprenais cela. Ou plutôt, je m’en souviens très bien.

Je m’étais alors effondré sur mon bureau.

« ... C’est l’univers de ce jeu vidéo Otome, » murmurai-je.

Les souvenirs brumeux devinrent peu à peu plus clairs.

Au fur et à mesure que cela arrivait, j’avais réalisé que ce décor terriblement frivole était de ce genre de jeu vidéo Otome.

Mon frère m’avait alors giflé sur le dessus de la tête.

« Ne t’endors pas ! Qu’est-ce qui t’arrive de sérieux aujourd’hui ? T’es-tu cogné la tête ? » demanda-t-il.

J’avais levé la tête et regardé mon frère.

J’avais fait apparaître un sourire raide, ce qui avait fait reculer mon frère un peu surpris.

« Q-Qu’est-ce qu’il y a ? » demanda-t-il.

« ... Frère, ce monde est scandaleux, n’est-ce pas ? » demandai-je.

« ... A-Ah, oui, il l’est, » répondit-il.

Mon frère, troublé dans ma réponse, tourna sa vue vers son livre, comme s’il voulait s’échapper de moi.

Je n’avais jamais pensé que je me réincarnerais dans un autre monde.

De plus, il s’agissait d’un monde d’épées et de magie... mais n’avais-je pas déjà entendu parler de ce monde de jeux vidéo Otome où les femmes étaient placées au-dessus des hommes, ou quelque chose comme ça ?

J’avais tenu ma tête contre mes deux mains.

« C’est horrible ! » criai-je.

Mon frère s’était plaint auprès de moi, qui s’était levé et avait crié.

« Qu’est-ce qui t’arrive ? Que quelqu’un le fasse taire ! » cria-t-il à son tour.

Moi, Léon Fou Baltfault, je suis un ancien Japonais qui s’est réincarné dans le monde d’un jeu vidéo Otome.

... Moi, je voulais me réincarner dans un monde plus normal.

Cela aurait été bien mieux qu’un jeu vidéo Otome... foutez-moi la paix !!

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Claramiel

Bonjour, Alors que dire sur moi, Je suis Clarisse.

2 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre! Pour un fois que la situation est renversé par rapport au autre roman de ce genre

  2. Merci pour le chapitre !

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