Chapitre 8 : Le Duel
Table des matières
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Chapitre 8 : Le Duel
Partie 1
C’était le lendemain de la fête.
Marie était sur son lit, les genoux coincés sous ses bras.
Elle rongeait l’ongle de son pouce en murmurant à elle-même. « C’est qui, ce Mob ? Pourquoi s’est-il mis en travers de mon plan parfait ? »
Hier, elle avait dit qu’elle s’était sentie souffrante et elle s’était enfermée après ça dans sa chambre, mais les garçons qui étaient des cibles de conquête avaient été d’accord sur le fait que c’était probablement dû au choc d’avoir été défié en duel avec tant de violence.
« Tout va bien se passer. Ces cinq-là ne peuvent pas perdre, et ce Mob ne semble pas fiable, donc tout ira bien. En fait, rien qu’à le regarder, ça m’irrite. Il me rappelle mon frère aîné mort, » déclara Marie.
Tandis qu’elle marmonnait à quel point il était un frère sans valeur, son serviteur exclusif, Kyle, frappa à la porte et entra aussitôt après.
« H-Hé ! S’il te plaît, attends que je réponde d’abord ! » s’écria Marie.
Kyle, qui montrait une attitude mécontente envers une Marie hésitante, soupira. « Je ferai attention la prochaine fois. »
« Tu n’as pas suivi mon avertissement cette fois non plus, » déclara Marie.
Kyle, qui préparait promptement le petit déjeuner, n’avait aucun problème d’apparence ou de compétences. Cependant, il avait une petite particularité dans sa personnalité.
En raison de cela, il était resté invendu, et même quand il avait été vendu à plusieurs reprises, il avait été retourné à l’entreprise d’esclavage. Il s’agissait du scénario qu’il avait rattaché à lui.
« Il y a une plus grande portion de légumes pour le petit déjeuner d’aujourd’hui, » déclara Kyle.
« ... Je déteste les légumes, » répliqua Marie.
« S’il te plaît, mange au moins ça. Tu es un maître lamentable, » répliqua Kyle.
Il parlait comme si son maître n’était pas vraiment son maître.
Alors qu’il était présent dans le jeu, je le voyais comme un joli petit frère, mais être avec lui tous les jours devient irritant. Eh bien, je lui pardonnerai puisque c’est un joli garçon, pensa Marie.
Après plusieurs semaines passées avec lui, Marie s’était dit que c’était bien que le joli garçon s’occupe d’elle.
Elle s’était dit à quel point les choses seraient merveilleuses si des hommes capables de faire le ménage et de traiter les femmes avec la plus grande importance existaient dans son monde précédent.
« Que s’est-il passé avec l’affaire du duel ? » demanda Marie.
Kyle versa le contenu d’une bouteille dans une tasse et l’offrit à Marie.
« On dirait qu’on a la permission d’utiliser l’arène, » répondit Kyle. « Il semblerait que Jilk et Brad aient eu du mal à convaincre l’académie. Je n’ai entendu cela que de la bouche de mes collègues serviteurs, mais il semblerait aussi que les notes du garçon nommé Léon se situent à l’extrémité inférieure de la fourchette supérieure. Tout le monde dit qu’il ne gagnera jamais. »
« Je-je vois, » déclara Marie.
Sur ces mots, Marie se sentit soulagée et prit son petit déjeuner.
« S’il te plaît, honore mes efforts. C’était éprouvant d’écouter d’autres serviteurs, » déclara Kyle.
« M-Merci beaucoup, » déclara Marie
Son serviteur exclusif avait agi dans l’espoir qu’il recevrait de la gratitude en retour, mais elle l’avait accepté parce qu’il était beau et qu’il faisait son travail.
*Soupir*, je suis tout à fait admirable. Si c’était n’importe quelle autre fille, elles auraient rapidement renvoyé ce garçon. Dans ma générosité, je le tolère, pensa Marie.
Marie se considérait comme une personne ouverte d’esprit.
Mes plans vont un peu de travers, mais Anjelica sera quand même évincée. Cette femme est vraiment idiote de m’avoir provoquée en duel après que je l’ai que légèrement provoquée, pensa Marie.
Connaissant le caractère violent d’Anjelica, elle l’avait délibérément contrariée sur les lieux de la fête. Elle s’était exhibée en s’approchant de Julian, puis en s’accrochant à un autre garçon et en lui tenant la main.
Maintenant, je dois me préparer pour les vacances d’été. J’ai besoin de rassembler des objets dans le donjon, et aussi de récupérer cela, pensa-t-elle.
Par cela, elle se référait à l’équipement que la protagoniste aurait normalement eu.
Marie savait que ce serait la clé pour l’avenir de cette histoire.
J’ai vraiment hâte d’y être. Je suis assez proche de pouvoir me vanter comme étant une Sainte..., pensa Marie.
♥♥♥
« Aujourd’hui et la veille ont été vraiment très cruels pour moi, » murmurai-je.
Dans ma chambre dévastée, j’avais croisé les bras et levé les yeux vers le plafond.
Luxon, qui avait disparu, s’était pointé à ce moment-là.
Luxon était descendu pour se placer dans mon champ de vision, puis avait projeté une image sur ce qui s’était passé avant ça ici et dans d’autres lieux. J’avais regardé une vidéo qui semblait flotter dans les airs.
« Maître, pendant que tu étais absent, des étudiants ont fait irruption et dévasté ta chambre. Les auteurs appartenaient à un groupe avec lequel tu étais lié, et celui qui a donné les ordres venait d’un autre groupe, » déclara Luxon.
Il semblerait que depuis que je m’étais opposé à Julian, le groupe riche avait employé le groupe de la caste inférieure pour saccager ma chambre.
J’étais revenu du bâtiment de l’école, et j’étais tombé sur cette situation cruelle.
Dans la vidéo. Je pouvais voir les silhouettes de Daniel et Raymond en train d’être ordonnés.
« Ces deux-là ont-ils donc été forcés de le faire ? » demandai-je.
« Il semble que ton amitié ait été de courte durée, » déclara Luxon.
« Ils ne faisaient que donner la priorité à leur propre avenir. En voyant à quel point leurs expressions sont sombres lorsqu’ils sont sous les ordres des autres, je ne peux pas leur en vouloir. Tu es étroit d’esprit, » déclarai-je.
Luxon s’agita et répondit comme s’il était en colère.
« Je ne veux pas que ce soit toi qui me le dises, maître. En plus de ça, il y a déjà des étudiants qui essaient de parier sur ce duel à l’académie, » déclara Luxon.
En regardant l’image, il s’était avéré que j’étais devenu l’outsider. Cependant, le pari n’avait pas été établi, car il n’y avait personne qui avait parié sur moi.
« Je suis devenu vraiment très impopulaire, » déclarai-je.
« As-tu vraiment pensé que tu étais populaire avant ça ? Quoi qu’il en soit, j’ai terminé mes préparatifs pour le jour du duel. Cet objet arrivera le jour prévu, mais que feras-tu d’ici là ? » demanda Luxon.
J’y avais réfléchi pendant un moment.
« Peux-tu préparer dix mille pièces d’or ? Non, attends ! Peut-être que cinq cents pièces d’or blanc auront un plus gros retentissement. Ça ne sert à rien si je ne m’amuse pas avec ça, » déclarai-je.
« Tu es vraiment une personne sans cœur. D’ailleurs, était-ce bien d’accepter arbitrairement un duel lorsque tu es intervenu ? Je n’ai pas non plus ressenti la nécessité de les bousculer comme tu l’as fait, » déclara Luxon.
J’étais resté un peu silencieux avant de répondre.
« ... Donc tu as vu ces cinq-là s’associer à Marie, c’est ça ? Je suis le genre de personne qui aime résoudre tous les problèmes en même temps, » déclarai-je.
« Le genre qui fait beaucoup de bourdes, » répliqua Luxon.
« C’est juste que je ne souhaite pas m’impliquer avec eux pendant longtemps, » répondis-je. « Je veux terminer cela rapidement. C’est pourquoi j’avais envie de les contrarier pour que mon plan fonctionne à coup sûr. De plus, il y avait mes sentiments à prendre en ligne de compte. Je me suis senti en colère face à leur attitude de mépris envers les autres. »
« ... Vraiment ? » demanda Luxon.
L’académie était isolée de l’extérieur, donc c’était un peu comme si c’était son propre monde. Ce principe avait également constitué une règle tacite au sein de l’académie.
Pour beaucoup d’étudiants, cela ressemblait à une femme ducale qui se battait avec le prince, qui appartient à la famille la plus prestigieuse. Il était évident quant à savoir quel côté était la plus forte.
Cependant, le problème résidait dans le fait que les discussions à ce sujet ne resteraient pas au sein de l’académie.
« Eh bien ! Une fois que j’aurai l’or blanc, ne devrais-je pas me diriger vers le lieu où sont les preneurs de paris ? » demandai-je.
Si je pariais autant, tous les étudiants de l’académie parieraient à coup sûr sur le prince et les autres.
C’était possible d’agir ainsi seulement parce que les personnes autour de moi savaient que j’avais gagné beaucoup d’argent dans un donjon. Donc cela ne serait pas suspect que je détienne une grande quantité d’argent.
S’ils savaient que Luxon pouvait préparer de l’or ou des métaux rares, il y aurait certainement le danger qu’ils essaient de me tuer et de récupérer Luxon.
... Eh bien, assez pensé à ça. J’ai vraiment hâte d’y être, pensai-je.
« Dans ce cas, je vais immédiatement les préparer. S’il te plaît, viens le chercher au port. Oh ! Tes deux amis attendent près de ta chambre, » déclara Luxon.
Bien sûr, une fois que j’étais sorti de la pièce, Daniel et Raymond se tenaient là, les yeux baissés vers le sol.
Je ne pouvais pas les blâmer en les voyants si déprimés.
Raymond chuchota. « D-Désolé. »
Daniel semblait également anéanti. « On nous a dit de ne plus nous approcher de toi... et nous ne pouvons pas nous opposer à ces ordres. »
J’étais passé à côté des deux, qui semblaient sur le point de pleurer, et je les avais appelés. « Il y a un pari pour ce prochain duel, mais si vous placez vos paris sur moi, vous pourrez en profiter... Je suis désolé, vous deux. Je vous ai causé bien des désagréments. »
Puis j’avais quitté les lieux à un rythme rapide.
♥♥♥
Je me tenais dans la salle à manger de l’académie.
Il y avait à peu près cinq garçons rassemblés là.
« Qu’est-ce qu’on fait ? On a attendu si longtemps un duel, mais ce n’est même pas possible de poser un pari pour l’instant. »
« Après tout, il est évident que le prince et son groupe vont gagner. »
« Il y en a au moins cinq... alors peut-être que nous pourrions changer le pari pour qu’il porte sur le nombre de personnes que ce type sera capable de recruter. »
Il s’agissait des preneurs de paris qui contrôlaient l’ensemble des paris au sein de l’école.
J’avais comparu devant eux alors que je tirais un chariot. Les cinq individus avaient affiché une expression effrayée en me voyant arrivé ainsi, mais j’avais agi de façon indifférente et j’avais continué leur conversation.
« Et voilà, désolé pour les ennuis causés par le pari, » déclarai-je. « Décider si je vais gagner ou perdre est simple, non ? Ah oui, je parie tout ce qui est présent dans cette pile de pièces. »
J’avais ouvert une caisse, et à l’intérieur il y avait une montagne d’or blanc qui brillait plus fortement que l’or ordinaire. Les cinq s’étouffèrent devant la montagne d’or blanc, qui valait largement plus que de l’or ordinaire.
« Avec tout ça, est-ce que le pari est établi, non ? » demandai-je.
Personne ne pariait sur moi, donc il n’y avait pas de pari en cours. Cela étant dit, j’avais pensé qu’il serait bon de parier une grosse somme sur moi.
Il s’agissait d’un match avec un vainqueur dont tout le monde était certain à cent pour cent. Cependant, même lorsque les individus pouvaient prédire comment tirer profit du match, il y aura toujours un idiot qui allait faire un pari illogique.
Cette personne, c’était sûrement moi.
« Est-ce de l’or blanc ? E-Est-ce que c’est vraiment de l’or blanc ? » demanda l’un d’eux.
Pour ce qui est de l’ère moderne, cela vaudrait environ un à deux milliards de yens [1], enfin, je crois ? Eh bien, c’est exactement ça.
C’était un montant beaucoup trop important pour qu’un étudiant puisse s’en accommoder.
« Bien sûr que oui. Je suis le type qui a conquis un donjon. Qu’y a-t-il de mal à parier tout ce que j’ai sur moi ? » demandai-je.
Les cinq personnes étaient haletantes et commencèrent à vérifier que tout était bien authentique.
« A-Avec ça, on aura des personnes qui parieront. »
« Nous devons immédiatement le rendre public ! »
« Les gens vont s’exciter cette fois-ci ! »
Ce qui importait le plus, c’était que les choses avaient l’air amusantes.
En pensant ainsi, j’avais entendu une voix venant de derrière moi.
« ... Baltfault, il faut qu’on parle. »
J’avais regardé derrière moi.
J’avais cru une seconde que cela pourrait être mon frère aîné ou ma sœur aînée qui venait s’adresser à moi, mais il s’était avéré que c’était Anjelica qui prenait l’initiative de venir me parler pour une raison mystérieuse.
La pièce était devenue silencieuse.
Notes
- 1 Soit proche de 9 à 18 millions de dollars US pour le pari.
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Partie 2
L’endroit où j’avais été appelé était une pièce inoccupée.
Il semblait que c’était normalement un endroit que les garçons pouvaient emprunter pour organiser des cérémonies de thé.
« J’ai dit que je voulais utiliser cet endroit pour discuter avec vous, alors ils me l’ont volontiers prêté. Je suis en bons termes avec les professeurs, » déclara Anjelica.
C’est peut-être la faute de ce professeur, non, de ce mentor ? Si c’était cet instructeur, qui était l’incarnation d’un gentleman, alors il aurait certainement cette prévenance envers elle.
Cette gentillesse m’avait fait verser une larme.
« ... Baltfault, vous allez vous retirer de ce duel, » déclara-t-elle.
Anjelica avait un visage un peu hagard en me disant de me retirer du duel.
« Même si je me retire maintenant, je ne pourrai plus sauver la face, » continua-t-elle.
Je me fiche de l’honneur. J’y participe parce que je le voulais.
Anjelica avait fait un faible sourire.
« Vous ne voulez plus le faire, n’est-ce pas ? Ils ont transformé votre chambre en un véritable fouillis. Il semble qu’ils ont l’intention de vous harceler comme ça jusqu’au moment du duel, » déclara Anjelica.
Il semblerait qu’ils s’efforçaient de ne pas lui donner une chance sur un million de gagner.
Il semblerait que Julian et les autres n’étaient pas au courant.
Cette initiative avait été prise par les disciples entourant le prince.
Quelle merveilleuse loyauté !
Cependant, je ne leur pardonnerai pas de s’en prendre à moi.
Je suis un petit gars. Un mob, en plus.
Donc, j’aimerais que les choses redeviennent normales si possible.
D’habitude, j’attendrais que l’agitation se calme, mais j’avais décidé de ne pas céder à la pression cette fois-ci.
« Je n’ai plus le moindre pouvoir. Je ne peux rien faire de ce que vous attendez de moi, » déclara Anjelica.
J’avais soupiré au moment où elle avait dit ça.
« Votre famille vous a-t-elle dit quelque chose ? » demandai-je.
Anjelica serra fortement ses bras, comme si elle se serrait dans ses bras.
« ... Ils ont dit que c’était imprudent de ma part de proposer un duel. Mais, mais... Je devais faire quelque chose. N’importe quoi. Je voulais que cette femme reste loin de Son Altesse ! Mes pensées sont devenues confuses à cause de ça. Quand je leur ai répondu par écrit, ils m’ont dit d’être docile. Pour moi, c’est terminé. Je vais me retrouver dans une région éloignée en résidence surveillée. Dans le pire des cas —, » déclara Anjelica.
— Il semblait que c’était une décision interne. Il semble qu’elle ait dû se racheter pour son erreur avec sa condition de vie.
Je ne pensais pas qu’une telle chose arriverait.
« Vous vous trompez. Pour être honnête, je ne me soucie pas vraiment d’un ménage ducal, » déclarai-je.
Anjelica leva la tête et fit une expression surprise.
« Al-Alors pourquoi vous êtes-vous manifesté à ce moment-là ? » demanda Anjelica. « Êtes-vous un idiot ? Vous êtes sans aucun doute un idiot ! Écoutez-moi ! Ce sera fini pour vous, que vous perdiez ou gagniez dans le prochain duel. Pour commencer, vos adversaires sont Son Altesse le prince héritier et d’autres nobles prestigieux. Que prévoyez-vous faire à l’avenir maintenant que vous vous êtes querellé avec eux !? »
En réponse à Anjelica, qui n’arrêtait pas de parler jusqu’à ce qu’elle soit essoufflée, j’avais fait un petit sourire significatif.
« Je m’en fous. Je n’ai pas besoin d’un statut noble ou d’honneur, » répondis-je. « Savez-vous comment les membres de rang inférieur sont traités en classe avancée ? Chaque jour, ils travaillent d’arrache-pied pour être autosuffisants, essayant de gagner la faveur des filles. J’en ai déjà marre de tout ça. Alors dans ce cas, j’ai pensé que je préférais tabasser tous ceux que je déteste. »
« Vous allez aussi impliquer votre famille dans les problèmes, » déclara Anjelica.
« Bien que les choses puissent paraître ainsi, je suis un chevalier indépendant, » répondis-je. « Cependant, c’est juste temporaire. C’est le genre de chose où je suis considéré comme séparé du foyer de mes parents. »
« T-Temporaire ? » demanda Anjelica.
J’avais prévu d’être indépendant. Quand j’avais dit que c’était temporaire, Anjelica avait fait une grimace un peu étrange. Cependant, il semblerait que mon point de vue ait été entendu.
Et bien, j’insinuais que c’était pour évacuer mon stress, mais... tout comme Anjelica, je n’aimais pas cette fille Marie.
« Donc, vous voulez que Marie reste loin de Son Altesse. Je veux tabasser tous ces types. Vous voyez, je pense que ça nous oblige à unir nos forces, » déclarai-je.
Anjelica hésita en reculant de plusieurs pas.
« Êtes-vous devenu cinglé ? Ce sont des individus puissants au sommet de l’année en termes de force, » déclara Anjelica.
Ce n’était pas un problème.
Cela aurait pu être difficile si ce duel avait eu lieu en troisième — non, en deuxième année, mais à ce niveau, tout pouvait encore arriver.
« Tout se passera bien. Même si je n’en ai pas l’air, je suis assez fort, » déclarai-je.
« Êtes-vous vraiment digne de confiance !? M-Maintenant que j’y pense, j’ai entendu dire que beaucoup des aventuriers qui capturent des donjons ont quelques vis desserrées dans leur tête. Faites-vous partie de ces personnes-là ? ? » demanda-t-elle en criant.
« Comme c’est grossier ! Je suis intervenu parce que j’ai une chance de gagner. Pour commencer, c’est vous qui avez déclenché le duel ! » répliquai-je.
« C-Comme je l’ai dit, c’était mon tort. J’en prendrais la responsabilité. Vous pouvez rester à l’académie. Vous n’avez pas besoin de vous impliquer... eh bien, se manifester à ce moment-là suffisait amplement. »
Elle aurait pu penser que pendant que tout le monde la voyait comme l’ennemie, je venais l’aider sans penser aux gains ou aux pertes. Anjelica pensait probablement que je jouais au héros.
Pour des petits Mobs comme moi, un héros est hors de portée.
« Non, se retirer après être arrivé si loin est un peu... embarrassant, » déclarai-je.
« ... Réalisez-vous que vos adversaires incluent Greg et Chris ? Ces hommes sont incroyablement forts, » déclara Anjelica.
C’était ce qu’elle avait ainsi annoncé. Mais non seulement ces deux-là, mais les trois autres s’étaient également distingués comme étant les plus forts dans leur année scolaire.
C’est vrai, dans la classe.
« De plus... que comptez-vous faire en pariant une grosse somme sur vous-même ? » demanda Anjelica.
Avais-je une raison pour parier un montant important ? C’est ce que j’ai fait.
Je dois aussi mentionner que je n’aime pas parier.
« Alors, aimeriez-vous placer un pari ? Si vous pariez sur moi, vous ferez du profit, » déclarai-je.
« Je n’en ai pas besoin ! Est-ce que j’ai l’air d’avoir des problèmes d’argent ? » demanda Anjelica.
Ce sont des choses comme ça qui me rappellent que c’est la fille d’une famille de haut standing... enfin, peu importe.
« Le harcèlement prendra bientôt fin. Il ne reste que quelques jours avant le duel, » déclarai-je.
En disant cela, j’avais quitté la pièce
♥♥♥
C’était le jour de la bataille.
La cour de l’académie était très spacieuse.
Le public était protégé par une barrière magique, assurant une sécurité parfaite.
Je me trouvais dans l’arène de l’académie. Quand je pensais au nombre d’étudiants qui étaient venus ici pour voir le duel... eh bien, je n’avais pas vraiment ressenti grand-chose.
Alors que je me changeais dans la salle d’attente, j’avais regardé ma silhouette.
« Ça te va bien. C’est un fait évident, vu que c’est un objet que j’ai préparé pour toi, maître, » déclara mon robot.
Je portais un pantalon et un gilet par-dessus la combinaison gris foncé qui s’accrochait à mon corps, qui était d’une couleur assortie à celle de mon appareil.
Il y avait une partie qui préservait le cou.
Comme prévu, ces vêtements mettaient en valeur le contour de mon corps, ce que je préférais ignorer.
« C’est différent de ce que j’imaginais. J’exige que tu le refasses, » déclarai-je.
« Je refuse, » répliqua-t-il. « Même si la couleur et le design ne sont pas ceux que tu espérais, cela ne change rien à ses performances. C’est pénible si tu me demandes de le changer parce que tu ne l’aimes pas. S’il te plaît, supporte-le. »
Est-ce que cette chose pense vraiment que je suis son maître ?
Alors que je portais maintenant une veste et que j’étais sorti de la salle d’attente, il s’était avéré qu’Olivia attendait là-bas.
« — Ah ! »
Après s’être peut-être appuyée contre le mur en m’attendant, elle avait paniqué et s’était rapprochée de moi. Je trouvais que la distance qui nous séparait était extrêmement réduite.
« E-Euh — Je ne peux rien faire, mais je vais t’encourager ! Je te soutiendrai, Léon ! » déclara Olivia.
C’était un sentiment étrange d’être acclamé par la protagoniste.
Normalement, elle serait du côté de Julian et des autres.
« As-tu parié sur moi ? Si oui, tu as fait le bon choix. Tu es sur le point de faire un gros profit, » demandai-je.
Quand j’avais fait un signe de pouce, Olivia avait nié avoir participé au pari.
« Hein ? Je n’ai pas parié. Je ne pense pas que les individus devraient parier, » déclara-t-elle.
« O, oh. »
Face à ses jolis yeux sereins et enjoués, je commençais à avoir honte d’avoir parié une grosse somme.
Serait-ce là le pouvoir de la protagoniste ?
C’était comme si une auréole brillait derrière Olivia, et que c’était trop éblouissant pour une personne avec un cœur tordu comme le mien.
Une fois que nous nous étions tous les deux dirigés de la salle d’attente jusqu’à l’arène, les cinq adversaires étaient déjà présents.
Ils portaient déjà leur armure dont ils étaient fiers et l’avaient exhibée devant le public.
Plutôt que de les appeler armures, ils ressemblaient plus à des robots, et leur taille dépassait presque trois mètres. Il s’agissait d’objets qui ressemblaient à une armure assistée, de merveilleuses armes modelées d’après un humain, et qui pouvaient voler dans les airs.
« Oh ~ ~, quelle coloration tape-à-l’œil, » déclarai-je ironiquement
Une rangée d’armures garnies d’ornements tape-à-l’œil était alignée, à commencer par celle du prince héritier, la blanche.
Une huée venant de partout avait éclaté dès mon apparition.
En regardant les sièges du public, j’avais pu voir les silhouettes de Daniel et de Raymond. Quand j’avais tourné mon regard vers eux, j’avais pu voir leurs billets rouges qu’ils cachaient des individus autour d’eux, ce qui signifiait qu’ils avaient placé un pari sur moi.
Ceux qui pariaient sur le prince et les autres avaient eu un billet bleu.
« Ils ont donc fait ce qu’il fallait... eh bien, je ferai aussi de mon mieux, » murmurai-je.
Une fois que j’étais apparu là, Anjelica s’était précipitée vers moi.
« Hey ! Pourquoi êtes-vous venu sans préparer une armure !? Ne me dites pas avec un visage confiant que vous n’en avez pas ! » cria Anjelica.
Elle ne s’était pas gênée pour me dire ce qu’elle pensait de ça. J’avais levé les yeux vers le haut, hors de l’arène sans toit..., vers le ciel.
Le ciel bleu était présent partout aujourd’hui.
« Ça va aller... ça arrive dans quelques instants, » déclarai-je.
J’avais alors pointé mon doigt vers une tache noire dans le ciel. Luxon, qui se cachait dans ma veste, avait crié d’une voix que moi seul pouvais entendre.
« Arroganz est là ! »
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Partie 3
Une grosse caisse était descendue du ciel, puis sa vitesse avait ralenti avant de toucher le sol.
Une fois la partie à l’avant de la boîte ouverte, les parties latérales et supérieures s’ouvrirent également afin de révéler une armure.
Quand je l’utilisais avant aujourd’hui, ce n’était pas pour la bataille, mais pour un simple essai. Cependant, son apparence actuelle possédait le style et la dignité d’une arme à utiliser au combat. Il s’agissait de l’armure parfaite, ce qui m’avait fait de la peine quand je l’avais utilisée pour la première fois pour creuser des trous dans l’île flottante.
Cependant, j’étais préoccupé par le nom.
« ... Que signifie le mot Arroganz ? » demandai-je.
J’avais l’impression de l’avoir déjà entendu quelque part... un nom affreux, mais personnellement je l’aimais.
« C’est le mot parfait pour toi, » répliqua Luxon.
« Vraiment ? Je suppose que tu peux avoir du bon goût de temps en temps, » déclarai-je.
Contrairement à l’armure élégante couramment utilisée dans ce monde, l’armure gris foncé avait été construite pour être résistante et efficace. La partie principale du corps lui-même était bien plus grande que ce qu’on verrait dans l’armure régulière.
Il était adapté à la guerre, et donc, il n’avait pas la moindre fioriture et il ressemblait clairement à un robot rudimentaire, mais solide.
L’armure appartenant au prince et les autres étaient du type mince pour une grande mobilité, tandis que la mienne était du type lourd qui semblait lent et peu agile.
Il y avait beaucoup de spectateurs dans l’auditoire qui s’étaient mis à rire en voyant mon armure faisant son apparition dans l’arène.
Il s’agissait principalement des étudiants de troisième année qui s’étaient réunis.
Quoi qu’il en soit, avec un événement d’une telle ampleur —, j’avais pensé qu’il était tout à fait possible que des étudiants se rassemblent ici pour voir la figure vaillante de Julian et des autres.
Plusieurs milliers de personnes s’étaient rassemblées, mais le nombre de places assises était suffisant pour les accueillir puisque le nombre de personnes que la zone pouvait contenir se situait dans les dix mille.
Anjelica me regarda comme si elle doutait de moi.
« Prévoyez-vous de vous battre avec ça ? » demanda Anjelica. « Serait-ce une relique perdue ? Si c’est le cas, vous la jugez probablement forte, n’est-ce pas ? Bien que les reliques perdues soient impossibles à reproduire, ce n’est pas parce qu’elles en sont une qu’elles sont puissantes. »
Olivia appuya sa main contre sa joue et pencha la tête sur le côté.
« Bien que ce soit plutôt mignon, » déclara Olivia.
« Votre sens de la beauté est étrange. Non seulement cette armure n’est pas raffinée, mais elle n’est pas adaptée à la bataille actuelle, » répliqua Anjelica.
Alors que la tendance actuelle était de mettre l’accent sur l’offensive plutôt que sur la défense, il était donc courant d’avoir quelque chose qui bougeait rapidement pour tuer l’ennemi.
En d’autres termes, les armures lourdes semblaient obsolètes, en retard sur leurs temps, et totalement inutile face à un adversaire rapide et mobile.
Mais pour ma part, j’aimais l’équipement lourd.
« Si vous regardez, vous comprendrez, » déclarai-je.
J’étais alors monté sur ring présent dans l’arène.
Au moment où je m’étais approché de l’endroit où se trouvait mon armure, l’armure violette était descendue dans l’arène. Elle donnait l’impression d’être longue et effilé, et elle portait sur son dos un certain nombre d’armes ressemblant à des lances.
D’après sa couleur, il s’agissait de Brad.
La plaque pectorale de l’armure s’était alors ouvert, révélant le visage de Brad.
« Je te félicite d’être venu ici et de ne pas t’être enfui. Cependant, comptais-tu gagner contre mon armure avec cette vieille armure périmée que tu as ? La fabrication de l’armure que je porte faite par un artisan qualifié a nécessité à elle seule des pièces d’or blanc pour —, » déclara Brad.
Tout en ignorant ses vantardises, j’avais aussi fait ouvrir la plaque avant du torse de mon armure.
En me glissant à l’intérieur, j’avais placé mes bras dans les deux compartiments se trouvant devant moi. J’avais serré les manettes se trouvant à l’intérieur. C’était comme les manettes d’un jeu.
Au moment où je les avais saisies, la plaque pectorale se referma, obstruant mon champ de vision, mais — .
« Arroganz s’active, » déclara Luxon.
Arroganz avait alors commencé à démarrer en réponse aux paroles de Luxon. Devant moi, il y avait une image affichée qui me donnait l’impression d’être pratiquement à l’extérieur.
Les mécanismes intérieurs se déplaçaient et se rapprochèrent de mon corps. Cela protégeait la totalité de mon corps qui était maintenant placé à l’intérieur d’une masse de métal.
Maintenant que les préparatifs étaient terminés, j’avais regardé devant moi et j’avais découvert que Brad se vantait encore de son armure.
« Ce type se vante-t-il encore ? » demandai-je à voix haute à Luxon.
« D’après son histoire, les armes qui sont présentes sur son dos agissent comme des drones. Devrions-nous prendre des mesures contre eux ? » demanda Luxon.
« Ce n’est pas nécessaire pour cette personne. Après tout... ce violet est fondamentalement faible au combat, non ? » répondis-je.
Dans le jeu, il était vraiment pénible à gérer puisqu’il allait rapidement s’effondrer lorsque vous deviez l’utiliser au cours des événements.
Au moment où Arroganz avait fait un pas vers l’avant, Brad avait fait une grimace comme s’il avait perdu son sang froid. Il semblerait qu’il n’était pas content que j’ignore totalement son discours.
C’était correct ainsi... car je connaissais déjà les caractéristiques de son armure vu que Luxon l’avait écouté.
« ... Il semble s’être offusqué de ton attitude, » déclara Luxon.
Alors que Luxon disait cela, la plaque de poitrine se refermait et Brad s’était placé dans une position prête pour la bataille, alors j’avais de mon côté sorti mon arme.
« Voyons voir... nous irons avec la meilleure lame, » déclarai-je.
Face à ces mots, une pelle provenant de la boîte de rangement du sac à dos de cette armure était alors sortie. Bien que son utilisation principale soit pour creuser des trous, il s’agissait de la meilleure lame que je possédais pour le moment.
Puisqu’elle devait être utilisée alors que nous étions dans une armure, elle était vraiment immense, mais... une pelle restait toujours une pelle.
« Hein !? » m’exclamai-je lorsque j’avais vu ce qui était venu.
« N’avions nous pas entreposé cette pelle de premier rang après l’avoir utilisée la dernière fois ? » demanda Luxon.
« Sors-moi une vraie lame ! » m’écriai-je.
« C’est toi qui dès le départ, dois spécifier ce que tu veux exactement, maître, » déclara Luxon.
Cette chose a fait ça tout en sachant ce que je voulais une vraie arme.
Pendant que je récupérais la pelle, j’entendais les rires du public, mais Brad s’était mis en colère, pensant peut-être que je me moquais de lui.
« Toi, te moques-tu de moi en faisant ça !? » s’écria Brad.
J’avais alors entendu la voix d’un enseignant agissant comme arbitre dans l’arène.
« Vous deux, la première chose que vous devez faire maintenant est de prêter le serment du duel et —, » déclara-t-il.
Cependant, Brad, qui se dépêchait afin de prendre de l’avance, ne s’était pas arrêté face à ces paroles.
Brad tenait une lance dans ses deux mains, la pointant vers moi pour essayer de percer mon corps. Il avait visé directement mon torse. Il avait l’air de vouloir vraiment me tuer.
La pointe de la lance avait été engloutie par la lumière provoquée par un déchaînement de magie.
Luxon avait été impressionné. « Quelle magnifique accélération ! »
« Toi —, » déclarai-je.
Les autres personnes ne pouvaient pas entendre la conversation entre Luxon et moi. Ce serait vraiment gênant si quelqu’un apprenait l’existence de Luxon.
J’avais alors fait bouger mon armure, et je l’avais déplacée selon mes pensées. L’armure lourde s’était alors légèrement écartée sur le côté avec facilité, puis elle s’était immédiatement emparée du bras de Brad avant de le maintenir au sol.
« L-Lâche-moi ! » cria Brad.
« Très bien ! Mais calme-toi. Bon, nous devons d’abord faire le serment du duel. Si tu ne le fais pas, tu vas avoir beaucoup d’ennuis, alors, fais-le, » déclarai-je.
♥♥♥
Anjelica avait eu des sueurs froides en regardant les mouvements d’Arroganz.
À côté d’elle se trouvait Olivia, une amatrice qui ne connaissait rien à l’armure et qui l’encourageait.
« Anjelica, on dirait que Léon peut tenir le coup ! » déclara Olivia.
En voyant Olivia agir comme ça, Anjelica ne pouvait que hocher la tête lui disant. « B-Bien sûr. »
Cependant, à l’intérieur d’elle, elle pensait que ce qu’elle voyait était tout bonnement impossible.
Quels étaient ces mouvements tout à l’heure ? pensa-t-elle. Une armure aussi lourde peut-elle faire des mouvements aussi fluides et rapides ? Impossible. Qu’est-ce que c’est que cette armure ?
Plus l’armure possédait de masse, et plus le pilote était censé avoir à en supporter ce fardeau.
D’après toutes les théories sur les armures, le poids d’Arroganz devrait faire qu’il est tout bonnement impossible à manipuler.
Par ailleurs, non seulement ses mouvements fulgurants étaient étonnamment fluides, mais il avait aussi une puissance en eux. Il n’y avait aucune chance qu’il ait assez de force pour maintenir l’armure de Brad avec un seul bras.
Cette armure a été spécialement conçue pour l’héritier de la famille Field, pensa Anjelica. Ce n’est pas l’un des nombreux produits fabriqués en série. Il s’agit clairement d’une armure faite sur mesure. Est-ce vraiment quelque chose qu’on peut immobiliser d’une seule main tout en donnant l’impression que c’est quelque chose d’aisé pour lui ?
Les deux personnes se trouvant encore dans l’arène, les participants au duel, avaient ensuite prononcé le serment.
Il s’agissait d’un serment où aucune rancune ne devait être présente après ça, et cela même si la mort survenait.
Anjelica ne pouvait que garder les yeux fixés sur l’armure de Léon et elle ne faisait pas attention à ce que les autres lui disaient en ce moment.
Une voix venant de quelque part autour d’elle avait alors crié.
« Qu’est-ce qui se passe ? Dépêchez-vous et commencez. »
« J’ai parié tout ce que j’avais sur Son Altesse. N’était-ce pas censé être la situation où nous devenons riches rapidement ? »
« J’ai même emprunté de l’argent auprès de mes parents ! »
Beaucoup de spectateurs voulaient que Léon perde rapidement.
Certains étudiants étaient même allés jusqu’à obtenir un prêt pour parier sur la victoire de Julian et des autres. Il s’agissait de l’occasion parfaite pour les garçons comme pour les filles de gagner de l’argent.
Anjelica avait alors souri avant d’éclater de rire. « Ah, haha, ah, haha, haha ! »
Au moment où Anjelica avait eu ce fou rire, Olivia l’avait regardée comme si elle était effrayée.
« Q-Qu’est-ce qu’il y a ? » demanda Olivia.
« Je pense tout simplement que je ne peux m’empêcher de rire. Cet homme est vraiment un individu cruel, » déclara Anjelica.
Olivia avait alors répliqué, criant presque. « Il n’est pas cruel ! Léon est quelqu’un de gentil ! Oui, il est vraiment très gentil. »
« Je suppose que oui, » répondit Anjelica.
Tout en écartant avec indifférence les cris d’Olivia, Anjelica s’était mise à réfléchir.
Mais pourquoi s’est-il rangé de mon côté ? Se demanda-t-elle. Je comprends certainement qu’il a une chance de gagner, mais maintenant que j’y pense, être mon allié semble être un mauvais plan. Je ne pense pas que c’est parce qu’il est un idiot.
♥♥♥
Il était clair que Brad perdait patience.
À l’intérieur étroit de son armure, la condensation tiède de son souffle rebondissait sur lui.
« C’est quoi ce bordel, c’est quoi ce bordel ? » cria-t-il.
Quand il regardait son armure, il y avait des cavités en forme de doigts où son bras était maintenu en place. Son armure possédait une résistance similaire à celle du métal, et elle était protégée par la magie. Un bon nombre d’attaques ne lui auraient pas causé d’égratignure.
— Normalement, elle ne devrait pas être affectée par ce qu’il avait enduré lors de leur court échange.
Qui plus est —, il n’avait plus du tout été capable de bouger lorsque son adversaire l’avait saisit.
Il n’avait pas pu se déplacer afin de résister face à lui, et il ne semblait pas non plus que son adversaire s’épuisait à faire ça.
Après avoir repris position et avoir prêté serment, alors qu’il attendait le signal du début du duel, tout son sang-froid d’avant avait déjà disparu.
« Maintenant que nous en sommes arrivés là, je n’ai d’autre choix que de les utiliser, » déclara-t-il.
Sur son dos se trouvaient de longs et étroits cônes, des lances sans manches, qu’il pouvait utiliser comme une arme de jet à l’aide de sa magie.
Cependant, il voulait vraiment le tuer avec une lance pour montrer ses prouesses envers Marie. Brad s’inquiétait de son manque de compétences martiales alors qu’il réfléchissait tout en se retenant d’utiliser les lances derrière lui qui étaient destinées à être utilisées avec la magie.
Je vais perdre à ce rythme, pensa-t-il. Si ça arrive sous les yeux de Marie... ce sera grave !
Le talent en magie de Brad était son dernier recours.
Il maîtrisait parfaitement une certaine technique meurtrière qui pouvait créer un assaut massif des quatre lances afin de percer l’ennemi en venant de quatre directions différentes.
« Maintenant, tous les deux — commencez ! » cria l’arbitre.
Une fois le duel commencé, il avait libéré les points de lances se trouvant avant ça dans son dos. Il y en avait quatre exemplaires identiques.
« Peu importe l’armure, elle ne résistera pas à quatre attaques simultanées de —, » commença-t-il.
Alors que Brad parlait, le géant d’acier gris foncé s’approcha de lui à haute vitesse.
Et juste à ce moment-là, il avait pu le voir brandir majestueusement une pelle avec ses deux mains.
« — Hein ? »
♥♥♥
Le son violent du métal s’opposant au métal se faisait entendre dans toute l’arène.
Nous avions tous les deux effectué un assaut en même temps que le début du duel, mais lorsque mon adversaire avait été frappé avec ma pelle, il avait été projeté sur le mur de l’arène.
« Quelle puissance ! »
L’énorme différence dans les performances de nos machines avait fait que tout s’était terminé avant que mon adversaire n’ait pu avoir la moindre chance d’attaquer.
Même s’il ne s’agissait que d’un coup de pelle effectué après une charge en ligne droite, cela avait déjà atteint le point où il ne pouvait plus attaquer de son côté.
« Le plein potentiel n’est pas exploité, » déclara Luxon. « Je suis impressionné par l’utilisation de la magie pour déplacer une armure, mais c’est la seule chose digne de mention dans cette technique. Ce n’est pas malin pour lui d’avoir autant de décorations inutiles sur son armure. »
... Euh... Est-ce que ce bidule en veut aux autres, car les autres se sont moqués d’Arroganz ? Eh bien, Luxon est une création faite par la main de l’homme, alors peut-être qu’il s’en fait un peu trop quand ça touche ça.
Je m’étais approché souplement de l’armure violette qui avait été déformée après s’être cognée contre le mur.
Mon adversaire avait essayé de bouger, mais je l’avais quand même écrasé pour faire bonne mesure.
Des grincements s’étaient rapidement fait entendre, ainsi que d’autres bruits métalliques assez suspects.
« A-Arrête ! Ça fait mal — à l’aide ! » cria Brad.
Bien que l’armure de mon adversaire ait été bosselée, ma pelle n’avait pas subi la moindre égratignure, ou déformation. Il serait peut-être bon de continuer à se battre comme ça avec la pelle.
J’avais ignoré les appels à l’aide de Brad.
« Écoute-moi, je pourrais bien finir par t’aplatir telle une crêpe si cela continue. Alors, tu ferais mieux d’admettre ta défaite, et de faire le plus vite possible, » déclarai-je.
« Forcer quelqu’un à céder en utilisant une puissance écrasante... comme on l’attend venant de mon maître. Il n’y a pas beaucoup d’individus qui sont dans une telle harmonie avec le mot lâche autant que toi, mon maître, » déclara Luxon.
« ... Tu me détestes ou quoi ? » demandai-je.
« Ce n’est nullement le cas, mon cher maître, je ne fais que te complimenter, » répondit Luxon. « Après tout, le mot lâche est un compliment lors d’une compétition. On ne se bat pas à moins de croire en la victoire. J’aimerais bien être à ta place en ce moment. »
— C’est vrai, je me suis impliqué parce que je pouvais gagner, pensai-je.
Tout en tenant la pelle dans ma main droite, j’avais piétiné ce bâtard violet.
Je dois dire que c’était vrai quand j’avais dit que je voulais tabasser ces types. Je me souvenais clairement d’avoir dit dans ma vie antérieure que je ferais taire ces salauds ennuyeux, mais je ne me souvenais pas exactement de la raison. Je savais juste qu’ils m’avaient causé beaucoup de maux de tête.
Au fur et à mesure que je renforçais la puissance de mon piétinement, j’entendais un bruit étrange. Il était fort possible que cela provenant de la partie critique de l’armure de Brad, car la structure même de son armure semblait se tordre sous la violence des coups.
« Tu pourrais finir par mourir si tu ne te dépêches pas d’admettre ta défaite, » déclarai-je.
« Je l’admets ! J’admets ma défaite ! » J’avais arrêté mes coups quand Brad, au bord des larmes, avait crié qu’il reconnaissait sa défaite.
Puis, j’avais lentement levé le pied droit que j’utilisais pour piétiner Brad, et j’avais tourné la tête pour regarder l’arène. Les pointes de lances qu’il avait libérées avant ça étaient posées sur le sol de l’arène où elles s’étaient plantées lors de leur chute.
Le public dans l’arène s’était tu.
J’avais ensuite regardé dans la direction de l’arbitre.
« Arbitre, annoncez la défaite de Brad, » lui déclarai-je.
Après avoir entendu ma demande, l’arbitre, qui était avant ça en état de choc, avait alors crié mon nom complet. « Le-Le gagnant est Léon Fou Baltfault ! »
Dans l’arène spacieuse, on ne pouvait entendre que les applaudissements de quelques personnes.
« Il semblerait qu’il y ait quelques personnes qui applaudissent. »
Je comprendrais parfaitement s’il n’y avait qu’Anjelica et Olivia qui applaudissaient, mais il y en avait une autre qui applaudissait également le résultat de ce premier duel.
En regardant les spectateurs à travers la lentille de caméra se trouvant dans la tête de la machine, j’avais vu qu’un professeur, mon mentor, redressait fièrement son dos tout en m’applaudissant.
... Mon mentor est un gentleman, même dans ces moments-là, pensai-je.