Le garçon qui voulait se venger du monde – Tome 2 – Chapitre 50

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Chapitre 50 : Où pointer son épée

« ... Que dois-je faire ? »

Je marchais en ville sans but. Toute seule, sans escorte. Je n’arrivais pas à trouver d’idées, même quand j’étais dans le château, alors j’avais pensé à changer d’air et j’étais allée dehors, mais ce n’était pas vraiment différent. Loin de là, je pensais à des choses inutiles.

Trois jours s’étaient écoulés depuis que j’avais reçu la proposition susmentionnée de Hardt, mon maître actuel. Naturellement, je n’avais pas de réponses.

Que devais-je faire pour que ce soit bénéfique pour ce pays ?

J’y avais pensé tout ce temps. En clair, Hardt était maléfique. J’étais en mesure de l’affirmer sans aucun doute. Je disais ça, car les choses ne seraient pas devenues comme ça si Hardt n’était pas venu attaquer ce pays.

Cependant, bien que je ne veuille pas le dire, il y avait aussi des choses dans ce pays qui s'étaient améliorées depuis l’arrivée d’Hardt et des autres. C’était le fait que les criminels des villes voisines avaient disparu.

J’en connaissais la raison. Hardt et les autres allaient les tuer pour rassembler des soldats du type mort-vivant. Je ne savais pas combien ils en tuaient et selon quels critères, mais il y avait aussi des rapports selon lesquels l’ordre public s’améliorait considérablement grâce à cela.

En raison de cela, j’étais devenue inutilement confuse. En réalité, il y en avait même parmi les ministres qui avait l’intention de l’accepter comme un mal nécessaire qui émergeait.

Je marchais en soupirant et, sans que je m’en sois rendu compte, il semblerait que j’étais arrivée jusqu’à la place principale de la capitale. Quelque chose comme cela s’était aussi passé au Château Royal, mais c’était l’exemple même de la tranquillité en ville.

Je supposais qu’Hardt protégeait mon souhait comme il l’avait dit. Cela me mettait un peu de chaleur au cœur. Tant que je serai sa subordonnée, il tiendra sa promesse.

« Petit chat ! Descends ici ! Un endroit comme ça est dangereux ! »

« Idiot, ne fais pas de bruit ! Le chat va avoir peur et s’enfuir. »

« Onii-chan fait aussi entendre une voix forte. Quand bien même, il ne descend pas, hein ? »

Je réfléchissais en ce moment, distraitement, quand j’entendis de telles voix. Je regardais dans la direction des voix et il y avait des enfants rassemblés à l’un des nombreux arbres qui étaient plantés sur la place.

Dans la vision des enfants se trouvait un chat placé au sommet de la branche de l’arbre. Il se trouvait à trois mètres au-dessus du sol et on dirait que c’était un chaton qui n’avait pas pu descendre après avoir grimpé tout seul. Peut-être qu’il avait peur, qu’il ronronnait faiblement « Nyaa~ ».

Les enfants réfléchirent à différentes façons et essayèrent de faire descendre le chaton, mais, peut-être que ça ne marchait pas bien, ils discutèrent entre eux. Quel spectacle réconfortant ! Je me rapprochais du côté de ces enfants.

« Je vais le sauver. »

« Vraiment !? »

« Eh..., c’est impossible pour Nee-chan, tu ne crois pas ? »

Les enfants répondirent respectivement à ce que je disais. Fufu, ce n’était pas un problème s’il se trouvait à cette hauteur. Je sautais légèrement plusieurs fois sur place puis je sautais d’un coup. J’avais donné plusieurs coups de pied dans l’arbre puis j’avais couru et, sous mes yeux, il y avait le chaton qui me regardait.

Je le portais doucement avec mes deux mains en m’assurant de ne pas le blesser et je tombais par terre de cette manière. Le chaton poussa un cri tragique dans mes bras, mais il devait le supporter. J’avais atterri sur le sol et les enfants se rassemblèrent autour de moi.

« Hourra »

« Uwaa~, merci, Onee-chan ! »

Uh-huh, comme je le pensais, les sourires des enfants étaient quelque chose d’agréable. Je pouvais tout faire si c’était pour protéger le sourire de ces enfants.

En regardant les enfants qui partaient en agitant les mains, mon humeur légèrement déprimée s’était aussi légèrement améliorée.

« Je suppose que je reviendrai ici une autre fois »

Je n’avais toujours pas décidé de ce que je voulais faire. Je ne l’avais pas fait, mais ce à quoi je pensais, c’était aux citoyens, peu importait le résultat.

Si ça continuait comme ça et que Père et les autres essayaient de se débarrasser d’Hardt, je pensais qu’Hardt ne le tolérerait pas non plus. Ce pays sera certainement détruit.

Si je faisais ce qu’Hardt disait pour que ça ne finisse pas comme ça, ce pays resterait, mais j’allais devoir tourner mon épée vers Père et les autres. D’ailleurs, je voyais bien que ce pays serait utilisé pour l’objectif d’Hardt. Le fait que ce pays connaîtra les horreurs de la guerre à la suite de cela était vrai...

J’étais retournée au château sans savoir lequel était le meilleur des choix. Pour l’instant, j’allais demander à Père et aux autres ce qu’ils en pensaient. Ils devraient discuter de ce qu’il fallait faire pour l’église. Je pensais distraitement en marchant et quelque chose que je n’avais pas l’habitude de voir était là.

« Pourquoi y a-t-il des pégases dans un endroit pareil ? »

« Bururuuu »

Les deux têtes de pégase qui me regardaient avec des visages, comme s’ils voulaient me dire « Quoi ». Je n’avais vu un pégase dessiné que dans une peinture, mais je supposais que quelque chose comme un cheval avec des ailes n’était pas non plus quelque chose que l’on confondait facilement avec autre chose.

C’était un monstre qui n’habitait pas ce quartier. Je supposais que ça voulait dire que quelqu’un l’avait amené ici. Cependant, les pégases étaient des créatures assez onéreuses. Pour utiliser ces créatures comme moyen de transport...

Je me précipitais vers l’endroit où se trouvait mon Père. J’avais un mauvais pressentiment. Quand j’étais arrivée dans la salle de conférence qu’ils utilisaient toujours pour les discussions, Père et les autres étaient sortis exactement au même moment. Derrière eux, il y avait deux hommes que je n’avais jamais vus auparavant.

L’un d’eux était un homme d’une vingtaine d’années aux cheveux dorés et à la peau mate. De plus, il portait des colliers et des bagues qui claquaient, je ne pouvais pas vraiment l’aimer.

Un homme d’une quarantaine d’années se tenait à ses côtés. Ses cheveux dorés étaient coupés courts et uniformément, sa taille était à peu près une tête de plus que celle du gars à côté de lui. Il était assez musclé.

Je supposais que ces deux personnes étaient celles qui étaient venues sur les pégases qui étaient dehors. Ce n’était évidemment pas des gens d’ici. C’était encore plus évident à la vue des vêtements qu’ils portaient tous les deux, des vêtements blancs avec une croix dorée brodée au dos. Je n’en avais entendu parler que dans des rumeurs, mais ce n’étaient que des rumeurs...

« Oo, Fia, tu es revenue ! »

Père qui m’aperçut m’appela joyeusement. Les ministres et Henrir qui était derrière lui le firent aussi.

« ... Je suis de retour, Père. Et qui sont ces gens ? »

« Aa, ces messieurs sont deux des Douze Dévas célèbres qui sont venus de la grande puissance, le Saint Royaume de Fistoria. Sire Cancer, Sire Taureau, cette personne est ma fille, son nom est Akfia. Allez, salue aussi, Fia ! »

« ... je suis Akfia Mestoa »

C’était la première fois que je voyais les Douze Saints Dévas, mais je pouvais deviner rien qu’en regardant la vraie force de ces gens. J’avais ressenti une force similaire à l’époque où j’affrontais le chevalier Liscia, qui était la subordonnée d’Hardt.

« Heh~, il y a une aussi jolie fille dans une région si éloignée, n’est-ce pas ! Hé toi, tu ne veux pas jouer avec moi après ça ? »

Alors que je regardais ces deux-là, le plus jeune, celui qui s’appelait Cancer, m’avait dit quelque chose comme ça alors qu’il se rapprochait de moi. Et puis, il avait mis son bras autour de mon épaule et continua son avancée vers ma poitrine et...

« Ar-Arrêtez ! »

Je l’avais repoussé avant qu’il ne me touche. Je m’éloignais immédiatement de Cancer et je me mis en garde. Cancer soupira « Haa » en se grattant la tête et me regarda.

« A... ah, j’ai été rejeté »

« Qu’est-ce que tu fais de stupide ? Nous allons rapidement atteindre l’objectif. »

« Ouais, ouais, ouais »

Le gars avait essayé de m’appeler encore plus fort, mais le gros costaud, celui qui s’appelait Taurus, l’avait arrêté.

« Réjouis-toi, Fia. Tu seras aussi bientôt libérée. »

« De quoi s’agit-il ? »

Quand je posais mon regard sur le dos de ces deux-là, qui marchaient dans le château comme si l’endroit leur appartenait, Père me dit soudain quelque chose comme ça. Qu’est-ce que c’était que cette histoire ?

« Il semblerait qu’ils soient venus chercher celui qui possédait l’occupation [Sorcier des ténèbres]. Comme il s’agissait de quelqu’un qui possédait cette profession, je pensais qu’il était parmi ceux que j’avais remis à cet homme. Et quand j’avais parlé de l’affaire de ce type en même temps, ces deux messieurs vont se débarrasser de ce type pour nous ! »

Père en parlait avec tant de joie. Ce qui voulait dire qu’ils étaient en train d’aller au sous-sol. Cependant, avaient-ils écouté ce qu’il avait dit si facilement ?

« Père, n’y avait-il pas de conditions dans tout ça ? Avaient-ils accepté sans aucune compensation ? »

« Impossible que ça arrive, hein. Cependant, c’est un moment de pur bonheur. Le Royaume de Mestoa sera dissous et deviendra une région du Saint Empire de Fistoria. Cet endroit deviendra le Territoire de Mestoa ! Nous serions capables de faire partie de cette grande puissance ! Cela engendrera plusieurs milliers d’esclaves et des dettes fiscales, mais je suppose que c’est une bonne proposition si nous pouvions être protégés par cette grande puissance ! »

... Comment pouvait-il en parler avec autant de bonheur ? Je regardais Père et les autres avec terreur et j’avais pris du recul.

Ce n’était pas que j’avais un attachement particulier à la royauté. Le pays qui avait été hérité de nos ancêtres pendant des générations, comment pouvait-il être si facilement... non, je me trouvais aussi dans le même cas, hein. Depuis que j’étais asservie par Hardt en disant que c’était pour le bien du pays.

Je ne pouvais que suivre Père et les autres sans pouvoir rien dire. Nous marchions un moment et nous arrivions enfin à l’escalier qui menait au sous-sol.

Les deux personnes des Douze Saints Dévas descendirent l’escalier sans crainte. Même Père, qui en général n’aimait pas ça le descendit joyeusement.

En bougeant mes jambes qui me semblaient lourdes à chaque pas que je faisais vers le bas, je m’étais rappelé pour une raison quelconque ce qui avait été dit précédemment.

{Quand il viendra le temps où cela se transformera en quelque chose d’irréversible, il sera trop tard pour les regrets}

Ces mots. Je ne savais pas ce qui en était au juste. Les actions que je faisais pouvaient ne pas être bonnes. Cependant...

« Tiens, hein. C’est une construction spacieuse. »

« Oo, j’ai trouvé un enfant ! Un garçon si di... uoo !? »

Quand je l’avais réalisé, j’avais déjà dégainé l’épée de ma taille et j’allais frappé Cancer. Indépendamment du fait d’être ciblé par derrière, Cancer baissa la tête et esquiva mon épée avec aisance. Je courus comme ça et je me tenais devant le garçon qui était ciblé.

« Qu’est-ce que tu prépares, femme ? »

« ... Je tiendrai mon épée de ma propre volonté. Pour protéger ces personnes précieuses. Je ne pardonnerai personne qui viendra blesser mes sujets sous mes yeux ! »

Mon épée ne vacillera plus. Mon épée sera toujours sortie pour le bien de mon peuple.

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3 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre !

  2. Merci pour le chapitre.

  3. Merci pour le chapitre

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