Le garçon qui voulait se venger du monde – Tome 2 – Chapitre 49

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Chapitre 49 : Choisir son futur

« ... Ah~, je suis saoulé~. Pourquoi dois-je aller si loin alors même que je pouvais enfin jouer avec les femmes ? »

« On ne peut rien y faire. C’est parce que la cible apparue précédemment a réussi à s’échapper après avoir été confiée aux prêtres. Même cette personne pense qu’elle ne peut pas laisser la cible s’échapper cette fois-ci. »

« Ah, je me motiverai aussi si cette personne me laissait le faire, et cela même si ce n’est qu’une seule fois. »

« Surveille ton langage, Cancer. Cela se passe bien parce que c’est moi, mais si c’est un dévot de cette personne, ils viendront et te tueront, le sais-tu ? »

« S’ils peuvent me tuer, qu’ils essaient ! N’y arriverons-nous pas plus vite ? »

« Hmm, même si nous chevauchions le pégase le plus rapide du Saint Royaume, nous volerions durant deux semaines sur une distance qui, à l’origine, prendrait près d’un an en calèche, le sais-tu ? N’en demande pas trop. »

« Oui, oui, oui. A... ah, je me demande s’il y a une gentille femme là-bas. Maintenant que j’y pense, la cible est aussi une femme, n’est-ce pas ? Si elle est mignonne, je vais peut-être m’amuser avant de la tuer. »

***

« ... Aucune chance que je puisse approuver quelque chose comme ça, OK ? »

Le Roi me lançait un regard agacé en se tenant face à moi. Les ministres qui s’étaient assis autour de moi me fusillaient aussi du regard. Pendant que tout le monde tournait son regard mortel vers moi, Mylène souriait, Fia avait l’air anxieuse et je m’asseyais tranquillement sur un siège.

« Je suppose que le problème cette fois, c’est que je n’ai pas eu connaissance de cette obligation. Même si Père... Votre Majesté avait conclu un marché pour moi. Bien que cela a été traité de façon un peu maladroite, en ce qui concerne le résultat, la promesse a été tenue. N’est-ce pas bon ? »

« Hum... ph, si le pays ne peut même pas tenir une promesse de cette ampleur ? »

« ... C’est-à-dire »

Le prince-héritier fronçait les sourcils en entendant ma remarque. Cependant, comme c’était lui qui était cette fois-ci à l’origine de l’incident, il semblerait qu’il ne puisse pas réfuter l’accusation.

« Eh bien, réfléchis-y. Par rapport à la perte du pays, quelle est la meilleure option ? »

J’avais laissé ces mots derrière moi et j’avais quitté la pièce. Je supposais qu’une tempête de malédictions et d’abus s’était dirigée contre moi après ça.

« Le Seigneur Hardt est méchant, hein. Comme cette nuit ! »

« ... Arrête de parler comme ça. En plus, je ne suis pas méchant. »

Arrête de dire ça en souriant. C’était embarrassant, OK ?

« Pourtant, je pense que ces gens ne seront pas capables de décider. Je parle de quelque chose comme chasser la secte Fistoria hors de ce pays. »

Mylène me disait ça en riant. Le sujet qu’elle venait de mentionner était celui que j’avais proposé au roi et aux autres tout à l’heure.

Mon but était de tuer Fistoria. J’avais pensé réduire le pouvoir de l’église, ne serait-ce qu’un peu d’ici là, et c’était le problème cette fois-ci.

Peu importe si je devais les écraser un par un, cela allait prendre du temps. C’était ainsi puisqu’ils étaient très présents sur ce continent, surtout dans les pays de la race humaine.

Je supposais que la plupart des pays ne pourraient pas faire quelque chose comme chasser l’église. S’ils faisaient quelque chose comme cela, cela signifiait qu’il se retournerait contre la plus grande puissance majeure de ce continent, le Saint Royaume de Fisland.

Je suppose qu’il n’y avait rien de tel qu’un pays qui se trouverait réduit à une telle extrémité, mais je pensais que des problèmes allaient certainement survenir puisque la plupart des citoyens étaient religieux.

Je pensais aussi qu’il était impossible de chasser l’église de ce pays. Par conséquent, j’attendais avec impatience le genre d’action que le roi et les autres prendraient.

« ... Que voulez-vous faire de ce pays ? »

Je pensais à de telles choses quand une voix soupirante me parla par-derrière. Quand je fis demi-tour, Fia était là, se tenant immobile dans un endroit qui était légèrement éloigné. Tordant son beau visage, saisissant ses mains serrées, elle me regardait.

« Ce n’est pas que vous usurpez ce pays. Cela dit, ce n’est pas non plus comme si vous le laissez tranquille. Vous troublez tout le monde avec vos commentaires farfelus. Qu’est-ce que vous voulez faire ? Si vous avez atteint vos objectifs, tirez-vous vite d’ici ! »

Fia criait avec véhémence en versant ses larmes. Est-ce que ce qu’elle retenait jusqu’à maintenant avait explosé ? Entendant cela, Mylène se mit en colère et était sur le point de dire quelque chose à Fia, mais je la freinais avec ma main.

Fufu, pour être honnête, je me fichais de ce qui arriverait à ce pays. C’était ainsi puisque j’étais incapable de faire confiance à ceux qui n’étaient pas mes esclaves. En fait, je ne faisais pas du tout confiance au roi et aux autres. J’avançais tout avec l’hypothèse de la trahison.

Cependant... oui, je me demandais si c’était aussi ce qu’on appelait le « destin ». Bien que je n’aie jamais cru en ce genre de choses, parce que j’avais choisi ce pays, j’avais pu rencontrer Mylène, j’avais aussi pu rencontrer Fia. De plus, il y avait aussi des trouvailles comme Mars et Tierra.

En plus, de toute façon, j’empruntais le nom de ce pays. Je suppose que c’était bien même si j’y allais de cette manière. J’avais marché jusqu’à l’endroit où se trouvait Fia, j’avais soutenu son beau menton avec ma main et je lui avais fait lever le visage. Fia me regardant dans les yeux.

« Quoi ? Qu’est-ce que vous... »

« Fia ! Si vous devenez la reine de ce pays, j’utiliserai tout le pouvoir que j’ai pour protéger ce pays pour vous. »

« Quoi !? »

Fia avait fait entendre une voix étonnée face à ma proposition. Si elle devenait reine, ce pays devenait indirectement le mien. C’était bien même si je devenais le Roi, mais je n’étais pas fait pour ça. Je n’avais pas non plus le loisir de faire une telle chose.

« Une-une telle chose... n’est-ce pas un peu comme dire de : tuez mon Père et Henrir ! »

« Tu n’as pas vraiment besoin de les tuer. Tu peux leur faire comprendre qu’il est bon de renoncer au trône. Eh bien ! Pour moi personnellement, il voudrait mieux les tuer afin d’éviter de futures insurrections. Cependant, je veux que tu considères cela comme un sacré compromis. En toute honnêteté, je me fiche de ce qui arrive aux choses qui ne sont pas à moi. Je ressens même de la haine et l’envie de tuer. Malgré tout cela, même si c’est aussi pour notre subsistance que je ne les tue pas, c’est surtout parce que tu as souhaité devenir maintenant ma subordonnée. Je peux les tuer si j’en ai envie, mais je ne l’ai pas fait parce que tu t’étais sacrifiée. Je veux que tu penses à ça. »

« Je, je... »

« Eh bien, il n’y a pas besoin de décider immédiatement. C’est très bien si tu y réfléchis. Quelle option est la meilleure pour ce pays ? C’est juste que tu dois t’assurer qu’il n’est pas trop tard. Quand viendra le moment où elle sera irréversible, il sera trop tard. Et tu le regretteras, je pense. »

J’étais parti après avoir dit ces choses. En chemin, Mylène m’avait dit : « Comme je le pensais, tu es méchant », mais il n’y avait rien de tel. Il suffisait d’avoir la chance de choisir son propre avenir, même s’il n’y avait presque pas de choix. Mais il y avait même des cas où, comme moi, on était écrasé sans avoir son mot à dire.

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3 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.

  2. Merci pour le chapitre !

  3. Merci pour le chapitre

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