Le Dilemme d’un Archidémon – Tome 8 – Chapitre 1 – Partie 2

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Chapitre 1 : Tout le monde complote secrètement quelque chose, de sorte que le majordome qui sait tout soupire doucement

Partie 2

Et alors qu’il l’avait dit à haute voix, il s’était soudain souvenu d’un certain fait.

« Quelque chose ne va pas, mon seigneur ? » demanda Raphaël.

« Pas vraiment, je viens de me souvenir d’une chose dont j’ai discuté avec Gremory et Barbatos, » déclara Zagan.

« Qu’est-ce que c’est ? » demanda Raphaël.

« Ils ont tous les deux dit qu’ils pensaient que le visage de Marc leur était familier, » répondit Zagan.

Bien qu’ils aient tous les deux dit que c’était peut-être aussi leur imagination. Cependant, il leur était impossible de le dire tous les deux par coïncidence. Du moins, c’était comme ça pour les sorciers. Ce fait avait également fait faire une grimace chez Raphaël.

« Est-ce que cela signifie que l’homme connu sous le nom de Marc a aussi été en contact avec ces deux-là ? » demanda Raphaël.

« Je ne sais pas. Les sorciers vivent bêtement longtemps, après tout. Il n’est pas si improbable que ça de tomber sur quelqu’un si vous vivez tous les deux sur le même continent pendant cent ans, » déclara Zagan.

« Barbatos n’est-il pas un sorcier inexpérimenté d’une vingtaine d’années, comme vous, mon seigneur ? » demanda Raphaël.

Son choix de mots pouvait avoir été quelque peu impoli pour quelqu’un s’adressant à son seigneur, mais dès le départ, ce majordome avait été l’un de ceux qui avaient été terriblement nuls quand il devait choisir ses mots. Au contraire, la façon dont il n’avait pas choisi de mâcher ses mots était aussi un signe de sa confiance et de son affection, alors Zagan n’y avait pas prêté attention récemment.

« C’est ça, » répondit Zagan d’un signe de tête. « Barbatos n’a pas commencé à se disputer avec moi à cause du cas de Néphy ou autre. Je pense que Marc traînait peut-être autour de moi quand je suis devenu sorcier, et Barbatos l’a surpris par hasard pendant ce temps-là. »

Andras, le professeur de Barbatos, fut le premier sorcier que Zagan tua. Il n’avait aucun moyen de le savoir à l’époque, mais la raison pour laquelle Barbatos n’arrêtait pas de surgir autour de lui était pour le défier dans une bataille. Cela dit, leurs « combats » étaient beaucoup trop courts pour s’approcher de l’idée de s’entretuer, et après cela, Barbatos devint l’ami indésirable de Zagan après un certain temps.

Raphaël poussa un petit soupir.

« Alors il serait logique d’interroger ce foutu Barbatos, n’est-ce pas… Maintenant que j’y pense, je me souviens d’avoir vu des appareils de torture traîner dans la salle de stockage, » déclara Raphaël.

Il ne faisait probablement que lier les mots interrogatoire et torture et c’est ce qui lui était venu à l’esprit. Il n’insinuait pas qu’il allait les utiliser ou quoi que ce soit. Zagan l’avait compris, mais il avait quand même secoué la tête.

« Penses-tu que sa mémoire soit si bonne que ça ? S’il n’est pas intéressé, c’est suspect s’il se souvient même de ce qu’il a mangé la veille, » déclara Zagan.

« Je suis surpris qu’il puisse se dire sorcier comme ça, » déclara Raphaël.

« C’est un idiot, mais il est toujours intelligent, » déclara Zagan.

Zagan s’était récemment rendu compte qu’il ne pouvait pas vraiment critiquer les autres à ce sujet et ne pouvait pas trop se moquer de lui. Et tout à coup, il s’était souvenu de quelque chose.

« Attends, même si Barbatos ne le sait pas, mes autres subordonnés pourraient le savoir. Je suppose que je vais le leur demander avant de partir, » déclara Zagan.

Maintenant qu’il y avait pensé, il avait enquêté dans toute la ville de Kianoides, mais il n’avait jamais essayé d’interroger ses propres subordonnés à ce sujet. Même s’ils n’étaient pas aussi puissants que Gremory et Kimaris, il avait plus de trente sorciers de plus de cent ans chacun. Il serait stupide de ne pas compter sur eux ici.

Et avec cela, Zagan réalisa que le corps de Raphaël s’était raidi complètement.

« Hm… ? Raphaël, qu’est-ce qui ne va pas ? » demanda Zagan.

« Hm… Ce n’est rien, le moment est mal choisi, » déclara Raphaël.

« Le moment… ? S’est-il passé quelque chose ? » demanda Zagan.

« Rien de grave. Mais… selon la tournure des événements, ces satanés sorciers sont peut-être en danger de mort, » déclara Raphaël.

Raphaël parlait une fois de plus d’une manière difficile à comprendre, laissant Zagan se creuser les méninges pour comprendre le sens derrière lui.

« Euhhhh… Donc tu les as juste poussés à faire leur travail plus rapidement, et si nous les poussons à en faire plus, ils ne seront peut-être plus capables de supporter le stress ? » demanda Zagan.

« Hm ! Précisément ! » Raphaël frappa des mains, confirmant que Zagan avait raison.

… Honnêtement, Zagan aurait préféré que ce majordome puisse dire les choses d’une manière plus facile à comprendre.

Zagan avait retenu son soupir et avait pris un seul morceau de papier dans sa poche. C’était celui avec lui-même, Marc et leur autre ami d’enfance. Ou plutôt que dessiner, cela avait été projeté sur le papier à l’aide de la sorcellerie connue sous le nom de Mémorandum en extrayant l’un des souvenirs de Zagan, donc il était quelque peu différent d’un tableau.

« Alors, passe ceci à mes subordonnés pour moi. Si tu mentionnes simplement que je veux en savoir plus sur lui, quelqu’un qui a des informations à son sujet viendra sûrement me dire quelque chose, » déclara Zagan.

La récompense que Zagan accordait à ses subordonnés pour leur service n’était en aucune façon frugale. Ses subordonnés le comprenaient aussi très bien, de sorte qu’il pouvait s’attendre à ce qu’ils prennent des mesures individuelles pour enquêter eux-mêmes sur cette affaire.

Raphaël accepta le morceau de papier avec un sentiment de soulagement à son sujet.

« Compris. Perdre cela sera-t-il un obstacle dans tes propres enquêtes, mon seigneur ? » demanda Raphaël.

« Ce tableau a été créé avec la sorcellerie. Je peux en faire un autre en un rien de temps, » répondit Zagan.

Même lorsqu’il enquêtait en ville, ce mémorandum était très utile.

« Oups, maintenant que j’y pense, je vais devoir aussi transmettre ça à mes subordonnés en ville, » déclara Zagan.

Zagan avait une vingtaine de sorciers qui travaillaient pour lui au palais Archidémon, et quelques autres qui savaient comment guérir les autres qui étaient stationnés à l’Église pour aider son alliée jurée Chastille. Ces sorciers venaient rarement au château de Zagan, alors il était nécessaire de leur communiquer cela par lettre, par télépathie ou autres moyens similaires. Quoi qu’il en soit, Zagan se rendait en ville, alors il s’était dit que c’était plus rapide de le leur remettre directement.

Et après que Zagan ait marmonné ça, Raphaël avait rétréci ses yeux comme un chasseur qui apercevait sa proie.

« Mon seigneur. Si tu passes par l’Église, j’ai une demande à te faire, » déclara Raphaël.

« Hmm. Qu’est-ce que c’est ? » demanda Zagan.

Raphaël détourna le regard comme s’il avait du mal à répondre. Et après avoir plissé ses sourcils, le fidèle majordome avait fini par se résoudre.

« J’aimerais que tu… vérifies comment va Kuroka…, » déclara Raphaël.

Je pensais que quelque chose clochait chez lui aujourd’hui… alors c’est la raison, hein ?

Ils n’étaient pas apparentés par le sang, mais Kuroka était quand même la fille de Raphaël. Elle travaillait encore à l’Église aujourd’hui, mais à cause d’un certain incident, Raphaël avait été considéré comme mort, alors il ne pouvait pas simplement lui rendre visite publiquement là-bas.

« … Franchement, » dit Zagan en soupirant, « Vous êtes tous deux vraiment maladroits. J’ai aussi dit à Kuroka de venir te voir, mais d’après ce que je vois, elle n’est jamais venue, hein ? »

Cela faisait déjà un mois que Zagan lui avait dit de le faire.

« Je ne peux pas réfuter ça, » déclara Raphaël.

« Eh bien, très bien. Je te garde à mes côtés en sachant cela très bien. Je ne me plains pas de ton travail, » déclara Zagan.

« Je suis honoré, » répondit Raphaël.

Zagan leva la main pour arrêter le salut révérencieux de Raphaël et se leva.

« Il est temps que j’y aille. J’ai des affaires à régler maintenant, après tout. Je reviendrai plus tard que d’habitude, » déclara Zagan.

« Comme tu veux, » déclara Raphaël.

Raphaël avait commencé à quitter la salle du trône avec un sourire cruel comme s’il allait tuer sa proie. Et voyant cette expression qui ressemblait à un complot de rébellion, Zagan pencha la tête sur le côté.

Hm ? Il a l’air un peu soulagé.

Pour une personne qui n’avait jamais rencontré Raphaël, il semblait vraiment qu’il allait dégainé son épée à tout moment, mais Zagan pouvait dire que c’était à quoi il ressemblait quand il était content. C’était peut-être parce que Zagan allait voir sa fille, mais il semblait quand même de bien trop bonne humeur pour ça. Eh bien, c’était un homme dont les actions et les expressions provoquaient toutes des malentendus, alors tout cela n’était peut-être que l’imagination de Zagan. En tout cas, il avait beaucoup à faire aujourd’hui.

« Oh ouais, Néphy est dans la cuisine en ce moment ? Je veux la voir avant de partir, » demanda Zagan.

Depuis l’incident du Liucaon, il avait l’impression que la distance entre eux s’était encore raccourcie. Une grande raison à cela était probablement parce qu’ils étaient tous les deux capables de déclarer en public qu’ils étaient amoureux. Et comme Zagan le demandait joyeusement, son majordome répondit par une expression troublée.

« Lady Néphy a quitté le château il y a quelques instants, » répondit Raphaël.

« Hein ? »

L’expression de Zagan s’était obscurcie comme un chiot abandonné.

« Je ne sais pas où elle est allée, mais elle a dit qu’elle avait des affaires avec Chastille et Nephteros. Eh bien, il y a des choses qui sont plus faciles à discuter entre femmes, non ? » demanda Raphaël.

« C’est… certainement vrai…, » déclara Zagan.

Zagan était prêt à exaucer tous les désirs de Néphy, mais cette fille n’avait au départ aucun sens de l’affirmation de soi. Elle avait même gardé le silence lorsqu’il s’agissait de son propre gagne-pain, ou elle le repoussait tout simplement à plus tard.

Il ne savait pas ce que c’était, mais il y avait certainement des choses que Zagan ne pouvait pas considérer précisément parce qu’il était un homme. Il y avait même eu un précédent qui avait créé des souvenirs désagréables, comme quand elle était venue pour la première fois à ce château précisément à cause de cela. Avoir Chastille et Nephteros à ses côtés était tout ce qu’il pouvait souhaiter dans un tel cas, mais…

Je voulais parler à Néphy et la toucher même si ce n’était qu’un petit peu…

Il n’était pas exagéré de dire que toute son énergie du matin venait de ce désir.

Ainsi, l’Archidémon quitta son château avec les épaules affaissées.

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