Le Dilemme d’un Archidémon – Tome 4 – Chapitre 3 – Partie 4

Bannière de Le Dilemme d’un Archidémon ***

Chapitre 3 : Le dilemme d’un Archidémon : Comment aimer votre épouse elfe enfant.

Partie 4

Il exagérait, et si quelqu’un lui demandait s’il recommencerait, sa réponse honnête serait oui. Cependant, il serait un menteur s’il disait qu’il voulait sauver tous les enfants du monde. Zagan n’était pas un saint qui se souciait de tous les innocents du monde. En fait, il n’avait aucun scrupule à frapper un enfant qui le suppliait sans vergogne de lui donner à manger tout en faisant comme s’ils méritaient sa charité.

« Mais avec le temps, ne seriez-vous pas récompensé ? » Gremory acquiesça d’un signe de tête en faisant cette affirmation.

« Ne sois pas stupide. Qu’est-ce que j’obtiendrai d’un gamin qui rampe sur le bord de la route ? » demanda Zagan.

De tels enfants n’avaient pas beaucoup d’utilité. Leur valeur principale était de servir de sacrifice, mais Zagan méprisait la sorcellerie qui était alimentée par la vie humaine. Et franchement, prendre leur vie pour une seule pomme semblait injuste.

Gremory éclata de rire en entendant la réponse de Zagan. Et puis, elle avait ouvert son manteau et s’était retournée sur place. Quand elle s’était finalement arrêtée, elle avait à peu près la même taille que Foll. Cela avait fait croire à Zagan qu’elle était revenue à sa forme de vieille femme, mais…

« Keeheeheehee, c’est la récompense dont je parlais…, » Gremory avait pris la forme d’une fillette de dix ans. Elle avait des cornes de chèvre tordues, mais ses mains avaient l’air toutes molles, et ses traits du visage étaient très attendrissants. De plus, la façon dont elle clignait des yeux étincelants était la définition même de l’innocence pure. Il était difficile de croire que la vieille femme rebelle était autrefois si charmante.

Néphy et Foll applaudirent à la vue.

« Mish Gremory, c’est incroyable ! » s’exclama Néphy.

« C’est trop cool, Gremory. Apprends-moi à faire ça ! » demanda Foll.

« Fufu. C’est vrai, c’est vrai. Félicitez-moi encore plus ! Je suis reconnue comme un génie, même parmi les fomoriens, alors vous avez de la chance d’assister à une démonstration de mon talent ! » Gremory gonfla sa poitrine d’orgueil alors qu’elle était couverte d’éloges par les deux filles.

Comment quelqu’un d’aussi mignon est-il devenu cette vieille chauve-souris ? Gremory avait totalement déconcerté Zagan et il commença peu à peu à douter que cette jeune fille et cette vieille dame soient une seule et même personne. Mettant de côté le visage sinistre de Zagan, Gremory avait fait signe à Néphy et Foll de la rejoindre.

« Vous deux, tendez-moi l’oreille. Vous m’écoutez ? Mrmrmrmrmrmrmr…, » déclara Gremory.

« Oui ! Compris ! » déclara Néphy.

« Quel est l’intérêt de faire ça ? » demanda Foll.

Malgré les protestations de Foll, les trois fillettes s’étaient alignées, avec Néphy en leur centre, et s’étaient alignés devant Zagan. Et puis, les trois jeunes filles avaient parlé à l’unisson.

« Je t’aime tellement, papa ! »

« H-Hnnngh… ! »

Si mignonne ! Je veux juste les serrer dans mes bras ! Zagan était tombé à genoux. C’était quelque chose qui ne s’était jamais produit, quelles que soient les épreuves auxquelles il avait dû faire face. Zagan avait tenu bon lorsqu’il avait combattu un Archange de front, lorsqu’il s’était retrouvé face aux douze Archidémons, lorsqu’il avait combattu la chimère démoniaque, et même lorsqu’il avait sous les yeux le Seigneur Démon de la Boue. Mais le voici, réduit à un tel état en raison d’une seule phrase.

Maintenant que j’y pense, on ne m’a jamais appelé « papa », hein ? C’était logique, puisque la seule fille de Zagan était Foll, et qu’elle ne l’appelait que par son nom. Malheureusement, à cause de cela, il n’avait jamais connu le pouvoir destructeur de ce mot.

L’une d’entre elles était Gremory, mais il avait toujours le désir de les élever tous les trois avec amour. Après tout, s’il faisait assez d’efforts, ne serait-il pas possible d’élever Gremory comme une fille tranquille ? Il était allé si loin qu’il hébergeait même de telles illusions irréalistes.

Néanmoins, Zagan était un Archidémon. Alors même que son corps tremblait, il se leva.

« Hé, qu’est-ce que tu prépares... Gremory ? » demanda Zagan.

« Keeheeheehee, vous ne vous souvenez pas de ce que j’ai dit ? C’est une récompense que vous pouvez recevoir des enfants. Les paroles de gratitude honnêtes sont très satisfaisantes, n’est-ce pas ? » déclara Gremory en s’accrochant à sa jambe. Puis, elle avait ri et lui avait souri.

S’il n’y avait eu que Gremory, alors il l’aurait repoussée pour agir comme une idiote, mais la présence de Néphy et Foll lui avait donné envie de les enlacer toutes. C’était absolument impossible de les chasser.

 

 

« Zagan, tu veux que je t’appelle “papa” ? » Foll pencha la tête sur le côté quand elle lui posa cette question.

« Argh… Je ne peux pas dire que je déteste l’idée…, » Zagan avait lâché une réponse docile.

« Compris. Je vais m’entraîner…, » Foll hocha la tête comme si elle délibérait de la question en lui répondant.

Foll était la seule vraie enfant parmi les trois filles, ce qui avait dû la rendre assez confuse sur toute la situation… Mais ça ne voulait pas dire qu’elle trouvait ça moins embarrassant. Zagan pouvait voir que ses joues devenaient rouges.

« Hehehehe, donc Maître Zagan est mon père, non ? Je pensais que je n’en avais pas…, » Néphy frotta innocemment son visage contre la jambe de Zagan en disant ça. Et en entendant ces paroles, Zagan fut complètement déconcerté.

« Comment ça, Néphy ? Tu ne connais pas tes parents ? » demanda Zagan.

« Euh, je ne sais pas vraiment… C’est juste que Maître Zagan a été la première personne à me tenir la main et à me traiter comme un parent…, » déclara Néphy.

Néphy n’avait-elle actuellement que des souvenirs de ses cinq ans ? Cela s’additionnerait, puisqu’elle était persécutée à l’époque, mais elle ne savait même pas que ses parents se sentaient mal à l’aise vis-à-vis d’elle. Elle comprenait bien le concept des relations parentales et des familles, de sorte qu’elle ne devait pas savoir qu’elle ne les avait jamais rencontrées. Et tandis que Zagan ruminait sur ce fait, Néphy le regarda avec anxiété.

« Ai-je… encore dit quelque chose de mal ? » demanda Néphy.

« Non, pas du tout. Est-ce que je t’ai déjà grondé avant ? » Zagan aligna sa vue avec celle de Néphy en s’agenouillant sur un genou, puis parla comme s’il la réprimandait. Et, tandis que le bout des oreilles de Néphy tremblait joyeusement, elle lui enroula les bras autour du cou et le serra dans ses bras pour l’embrasser.

« Maître Zagan, je t’aime tellement ! » déclara Néphy.

Zagan lui caressa les cheveux en réfléchissant à ce qu’elle avait dit il y a quelques instants.

« Ai-je… encore dit quelque chose de mal ? » Selon lui, ce n’était pas une déclaration qu’un jeune enfant devrait répéter si souvent.

C’est probablement quelque chose qu’elle s’est habituée à dire parce qu’elle se reprochait pour la façon dont les autres elfes la traitaient…, en d’autres termes, Néphy était revenue à ses manières par défaut de l’époque. La raison pour laquelle elle pouvait sourire constamment était parce que c’était avant qu’elle ne ferme son cœur pour de bon.

Pourquoi suis-je détesté ? Que dois-je faire pour que tout le monde m’aime ? À l’époque, elle avait sûrement de telles pensées. Et si elle avait grandi sous la garde de Zagan à partir de ce jour-là, Néphy aurait pu vivre sans le fardeau de ses souvenirs plus douloureux. Après tout, même les souvenirs d’enfance de Zagan étaient devenus flous à l’adolescence.

« Petite Néphy, les enfants ne font rien de mal. Ils font simplement les mauvaises choses quand on ne leur enseigne pas correctement. C’est pourquoi vous n’avez rien à craindre d’ici…, » Kimaris s’était accroupi devant Néphy et lui sourit en disant cela. Peut-être en était-il arrivé à la même conclusion que Zagan.

« … Vraiment ? » demanda Néphy.

« Bien sûr que oui, » répondit Kimaris.

« Alors, est-ce que je peux demander quelque chose d’égoïste ? » Néphy le supplia en jouant avec ses doigts, et Kimaris lui sourit en réponse.

« Je vous en prie, demandez tout ce que vous voulez, » déclara Kimaris.

Le visage de Néphy s’était éclairci grâce à sa réponse. Et puis, elle lui avait parlé avec un grand sourire sur son visage. « Je peux… caresser ta crinière, Shire Kimry ? »

« Caresser… ? » Kimaris la regarda avec émerveillement. Jamais dans ses rêves les plus fous il ne s’était attendu à une telle demande.

« Je suppose… que je ne peux pas ? » demanda Néphy.

« Non, ça ne me dérange pas. Allez-y, » déclara Kimaris.

« Superrrr, merci ! J’aime aussi Shire Kimry ! » déclara Néphy quand elle commença à caresser sa crinière. Puis, elle l’avait touché jusqu’au menton, ce qui avait fait que Kimaris avait laissé échapper une voix qui était un mélange de bonheur et d’embarras.

« Je vais… devoir rester sous cette forme pendant un moment, hein ? » demanda Kimaris.

« Désolé, Kimaris…, » Zagan y repensa, et il réalisa rapidement que Kimaris passait beaucoup de temps dans le château sous sa forme de lion. Il avait toujours supposé que c’était parce que Foll l’aimait ainsi, mais peut-être que Kimaris aimait simplement passer du temps avec les enfants.

« Qu’est-ce que vous foutez, anciens candidats Archidémon ? Ce n’est pas le moment de faire l’imbécile avec les gosses ! Ne vous souvenez-vous pas de la situation dans laquelle nous sommes ? » Barbatos les avait réprimandés avec un grognement.

« Shire Boboto, tu es en colère ? » Néphy avait fait une tête étonnée en entendant ses plaintes.

« C’est Barbatos, » répliqua Barbatos.

« Oui, Shire Boboto, » déclara Néphy.

« Argh… Peu importe, c’est très bien, » déclara Barbatos, renonçant à la corriger. Il semblait que son nom était difficile à prononcer.

Ne t’es-tu pas aussi adouci ? Peut-être qu’il se sentait seul parce que personne ne faisait attention à lui. La réaction de Barbatos avait été si décevante que ses véritables sentiments avaient été mis en doute. Et alors même qu’il faisait la grimace, il s’était accroupi devant Néphy.

« Tu m’entends, petite morveuse ? On dirait que Zagan ne peut pas jouer les durs devant toi. C’est le moment d’être égoïste et de lui causer toutes sortes d’ennuis, tu m’entends ? » déclara Barbatos.

« Tu ne peux pas embêter Maître Zagan ! » déclara Néphy.

« Oh, franchement, ce lion ne t’a pas dit de demander ce que tu voulais ? Les gosses comme toi existent pour déranger les adultes. Et je parie que ce type sera plus heureux si tu le fais. N’est-ce pas ? Ne veux-tu pas aussi rendre Zagan heureux, argh ? » Zagan avait impitoyablement enfoncé son poing dans la tête du méchant qui tentait de corrompre une fille si pure.

« Écoute-moi, Néphy. Ne suis pas les paroles d’adultes suspects, d’accord ? » déclara Zagan.

« Oui, Maître Zagan ! Mais Shire Boboto n’est-il pas aussi une bonne personne ? » demanda Néphy.

« Je n’en suis pas si sûr…, » Zagan regarda Barbatos d’un air noir, qui avait fini avec un grognement inconfortable. Et pendant que tout cela se passait, Nephteros s’était finalement remise de ses troubles, et elle avait poussé un soupir.

« Êtes-vous tous… vraiment en train de vous calmer, hein ? » Nephteros se parlait probablement à elle-même, mais en entendant cela, Gremory avait eu un large sourire.

« Hé, Grande Sœur, joue avec moi ! » déclara Gremory.

« Joue ! » Foll se leva et l’enlaça, suivant l’exemple de Gremory.

« Ah, h-hey, qu’est-ce que tu fais ? Arrêtez ! Arrêtez ça ! » Nephteros protesta.

« Grande Soeur, joue avec moi ! » Néphy s’était fait entendre quand elle avait rejoint les deux autres filles.

« Argh, petite…, » Nephteros voulait protester à nouveau, mais elle se souvenait qu’être froide avec Néphy l’avait réduite aux larmes il y a quelques instants. Et bien qu’elle avait eu l’air extrêmement en conflit à ce sujet, elle avait fini par affaisser ses épaules pour signifier sa démission.

« … Qu’est-ce que vous voulez faire ? » demanda Nephteros.

« Jouons au loup ! » déclara Gremory.

« Allons chanter ! » déclara Foll.

« Allons cueillir des fleurs ! » déclara Néphy.

« Réduisez un peu la liste ! » Nephteros se moqua d’elles avec colère, ce qui fit rire les trois petites filles, bien qu’elle ne soit pas si fâchée que ça. Bien sûr, il y avait une expression amère sur son visage, mais elle voulait vraiment passer du temps avec elles.

« Qu’est-ce qui se passe ici ? » Chastille remarqua ça en sortant du manoir de l’aînée.

Gremory s’était transformée en petite fille, Kimaris servait de chaise à trois petites filles, Barbatos s’était effondré et Nephteros jouait avec elles.

Vu le point de vue de Chastille, c’était vraiment une situation foireuse. Cependant, Zagan secoua simplement la tête comme si ce n’était pas grave.

« Tout le monde a besoin d’un peu de repos de temps en temps, » déclara Zagan.

« Un temps d’arrêt, tu dis ? Ne sommes-nous pas en danger en ce moment ? » demanda Chastille.

« Oh, non, non. Ne t’inquiète pas. Nous sommes en parfaite sécurité. Je ferai exploser ce village en morceaux quand on voudra sortir de cette barrière, » annonça Zagan de façon décontractée.

« Tu vas le faire sauter… ? N’est-ce pas la ville natale de Néphy ? » demanda Chastille.

« Et… ? Eh bien, penses-y comme notre dernier recours. Plus important encore, as-tu trouvé quelque chose ? » Zagan l’avait appelée plus tôt, mais Chastille avait continué son enquête sur le manoir au lieu de répondre à son appel. Ça devait vouloir dire quelque chose.

« Oui, » Chastille avait fait un signe de tête. Puis, poursuit-elle, « j’ai trouvé un compartiment caché dans la chambre de l’aîné du village. Et voici ce que j’ai trouvé stocké à l’intérieur…, » Chastille avait sorti un seul livre de son dos. C’était écrit à la main, tout comme les journaux du village, mais en voyant le titre, Zagan avait plissé les yeux.

« Comprends-tu le sens des mots sur la couverture ? » demanda Zagan.

« Non, je ne peux pas lire la langue elfique… Est-ce quelque chose d’important ? » demanda Chastille.

« Eh bien, oui…, » Zagan était excité par la vue. Et bien sûr, il l’était, puisque c’était exactement ce qu’il cherchait. Néanmoins, il se demandait s’il était vraiment d’accord pour qu’il regarde le contenu. Il avait souffert face à cette décision, mais il avait finalement décidé qu’il ne pouvait pas laisser passer l’indice que Chastille avait trouvé. Ce n’était pas le moment d’hésiter. Et ainsi, Zagan avait accepté le journal.

« Ce livre était-il la seule chose que tu as trouvée ? » demanda Zagan.

« Non, c’était caché à côté…, » Chastille tenait un pendentif en disant ça. Bien que, peut-être que « pendentif » n’était pas un mot approprié. Il ressemblait plus à une pointe de flèche qui avait été suspendue. Il n’était pas si grand, mais il avait dix joyaux sertis à sa surface et un symbole comme celui d’un arbre sculpté en son centre.

« Ce n’est pas un symbole utilisé pour la sorcellerie, mais j’ai déjà vu ça avant. Si je me souviens bien, c’est l’arbre de vie, et c’est un symbole qui représente le Célestian… As-tu trouvé ça à côté de ce journal ? » Zagan hocha la tête quand il interrogea Chastille.

« Oui, on dirait une antiquité, mais je ne sais pas ce que ça vaut, » répondit Chastille en acquiesçant de la tête à Zagan.

« Pourquoi ne me le donnes-tu pas… ? » demanda Zagan.

« Oh, OK…, » déclara Chastille.

Cela avait l’air d’être en argent, mais ce n’était pas le cas. La chose était dotée d’un mana terriblement puissant, et le taper avec son ongle suffisait à convaincre Zagan qu’il était beaucoup plus robuste qu’une épée normale. C’était si fort qu’on avait presque l’impression qu’il était fait en pétrissant ensemble le mana lui-même…

« Est-ce du mithril ? » se demanda Zagan à voix haute.

« Du mithril, tu dis ? Tu veux dire la substance que l’on dit être au même niveau que le métal des dieux utilisé dans les légendes, l’orichalque ? » demanda Chastille.

« Ouais. C’est la première fois que je vois la vraie chose. J’aurais dû savoir qu’un village elfique caché en avait dans le coin, » déclara Zagan.

« Hé, attends, c’est vraiment du mithril !? » Barbatos s’était levé dès qu’il les avait entendus parler de cette substance rare.

« Ferme-la. Ceci appartient probablement à Néphy, » déclara Zagan. Mais il devait faire attention, car quelqu’un aurait pu le piéger.

Je suppose que je trouverai si c’est dangereux avant de le remettre à Néphy.

« Oh, bon, laisse-moi au moins jeter un coup d’œil ! En fait, où diable as-tu trouvé ce truc ? » demanda Barbatos.

« Je l’ai trouvé. Interroge au moins la bonne personne ! » déclara Chastille avec une expression exaspérée bien visible sur son visage.

« H-Hey, Zagan ? C’est… elle qui l’a trouvé, c’est ça ? Cette pleurnicharde, je veux dire…, » Barbatos avait l’air complètement décontenancé par les mots de Chastille.

« Oui, c’est elle, d’accord, » déclara Zagan.

« Cette barrière doit réécrire les lois de l’univers ! C’est la seule façon d’expliquer qu’elle est vraiment utile pour changer, » répliqua Barbatos.

« Comment oses-tu… ne crois-tu pas que tu vas trop loin ? » demanda Chastille.

« Et elle ne pleure pas, même si je l’ai insultée !? » Barbatos tomba à genoux, agissant comme si quelque chose qui dépassait son entendement s’était produit.

« Je suis en plein milieu de mes devoirs professionnels en ce moment. Ne crois-tu pas qu’il est temps que tu deviennes sérieux ? Je ne déteste pas qu’on me taquine, mais il y a un temps et un lieu pour tout, » affirma Chastille.

Aime-t-elle vraiment qu’on la taquine ? Zagan n’en croyait pas ses oreilles, mais ses paroles semblaient choquer encore plus Barbatos.

« Je n’y crois pas ! Qu’est-ce que c’est que ce sentiment ? Est-ce que… je tremble ? » Barbatos grognait et marmonnait à plusieurs reprises de manière conflictuelle. Il semblait troublé par sa nouvelle connaissance des sentiments de Chastille.

« Je vais me pencher là-dessus. Je te laisse Néphy et les autres, » déclara Zagan en se levant et en regardant Chastille.

« Ça me va, mais dis-moi une chose avant de partir. Sais-tu lire la langue des elfes, non ? » demanda Chastille.

« Ouais. Et ? » demanda Zagan.

« Quel est le titre de ce livre ? » répliqua Chastille d’un ton digne.

Zagan fut surpris par sa question, mais il reprit rapidement son sang-froid et décida qu’elle méritait une explication après s’être donné la peine de la trouver.

« Nephilim. Ça veut dire celui qui est tombé du ciel. Je pense… que c’est la racine du nom de Néphy, » déclara Zagan.

Autrement dit, Chastille avait trouvé un journal sur Néphy.

***

Si vous avez trouvé une faute d’orthographe, informez-nous en sélectionnant le texte en question et en appuyant sur Ctrl + Entrée s’il vous plaît. Il est conseillé de se connecter sur un compte avant de le faire.

Un commentaire :

  1. amateur_d_aeroplanes

    Merci pour le chapitre.

Laisser un commentaire