Le Dilemme d’un Archidémon – Tome 1 – Épilogue

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Épilogue

Le soleil matinal s’étendait devant eux après la longue pause de l’aube.

Le monstre était rentré dans son monde après en avoir reçu l’ordre de Zagan. Il ne savait pas d’où il avait été convoqué, mais c’était certainement un endroit qu’il ne connaissait pas du tout.

Immédiatement après ça, la grotte avait commencé à s’effondrer, et Zagan avait été forcé de s’échapper en transportant Néphy, Chastille, Manuela et même Barbatos.

Il pensait vraiment que c’était surprenant qu’il y soit arrivé à temps.

Franchement, il n’aurait pas dû y arriver, mais au moment où il pensait que c’était fini, les trois Chevaliers Angéliques étaient venus à la rescousse. Et parce qu’ils avaient porté Chastille et Manuela, ils avaient tous réussi à le faire.

Il pensait qu’ils étaient totalement inutiles, mais à la toute fin, ils avaient vraiment été utiles.

... Eh bien, jusqu’à la fin, ils criaient d’une manière agaçante : « Nous ne faisions que donner la priorité à la sécurité de Lady Chastille et de la civile, donc ce n’est pas comme si nous coopérions avec un sorcier maléfique ou si nous les ignorerions. »

Et ainsi, ils avaient emporté Chastille et étaient partis. Ils avaient également récupéré l’Épée Sacrée que Barbatos lui avait confisquée. À la fin, il n’avait pas eu l’occasion d’échanger des mots avec elle puisqu’elle était inconsciente.

Après avoir emmené Chastille, Manuela était aussi rentrée chez elle.

« Il ne reste plus qu’à vous deux de discuter, d’accord ? » Elle avait laissé ces paroles fouineuses derrière elle pendant qu’ils se séparaient.

Et puis, il ne restait plus que Zagan, Néphy et Barbatos qui regardaient la grotte effondrée. Tout en regardant les morceaux de roches, Zagan avait posé une question à Barbatos.

« Alors, qu’est-ce que tu vas faire ? Vas-tu continuer ? »

« ... Haaaa, que veux-tu que je fasse après avoir vu ce monstre ? » Bien qu’encore imparfait, Zagan avait montré qu’il pouvait asservir le monstre — même maintenant il ne savait pas s’il fallait l’appeler « démon ».

À ce moment-là, il semblait que toute l’hostilité de Barbatos s’était brisée.

« Alors, on fait quoi ? Si j’apporte de l’alcool, est-ce que cela peut servir d’excuse ? » demanda Barbatos.

« Oui, mais je m’attends à quelque chose de première qualité, » répondit Zagan.

« Ouais ouais. » Après que Barbatos ait réussi à récupérer au point de pouvoir se lever, il avait disparu.

Cet homme était sûrement encore en train de comploter pour prendre Zagan au dépourvu avec un piège. Cependant, Zagan n’avait pas vraiment de problème avec ça.

Il était tout simplement ce genre d’homme, donc aux yeux de Zagan, il n’avait pas vraiment besoin d’être tué. Il ne pouvait pas se résoudre à haïr son ami indésirable, alors il l’avait laissé en vie.

Après cela, Zagan et Néphy étaient finalement restés seuls.

Que dois-je faire... ? Qu’est-ce que je devrais dire... ? Même s’il avait atteint le point où il pouvait lui parler correctement au cours de la dernière moitié de mois, il avait encore une fois perdu tout son sang-froid.

Dans tous les cas, il n’y avait eu qu’une seule journée écoulée depuis que Zagan avait blessé Néphy et l’avait chassée.

Alors que de la sueur s’était formée sur son front, la première à ouvrir leur bouche avait été Néphy.

« Maître, je veux... être à vos côtés, » déclara-t-elle.

« ... Est-ce que c’est acceptable ? Je t’ai maltraité, alors tu n’as pas à te forcer, » répondit Zagan.

« Maître, avec vous... c’est parfait. » Et Zagan avait peut-être été charmé par elle avec ça.

Qu’est-ce qui se passe ? Es-tu devenue plus forte ? Se demanda-t-il.

Comparée à Zagan, qui était complètement perdu en essayant de transmettre un seul mot, elle était beaucoup plus forte. Et ainsi, Zagan avait répondu avec un visage troublé.

« Cependant, cela ne peut pas être comme avant, » déclara-t-il.

« Cela... ne peut pas ? » lui demanda-t-elle.

« Tout à fait, ça ne peut pas. » Tandis que Zagan s’agenouillait devant Néphy, il avait regardé droit dans ses yeux azur.

Il avait des mots qu’il devait lui transmettre. Il avait besoin de dire qu’il ne la laisserait plus seule. Il avait besoin qu’elle sache qu’il la protégerait, même s’il devait employer toute l’autorité d’un Archidémon.

C’était jusqu’où il était prêt à aller pour la garder à ses côtés pour toujours. Et par-dessus tout... J’aime Néphy. Je suis amoureux d’elle.

Elle souhaitait toujours revenir vers lui après qu’il lui ait fait tant de mal. Si de tels sentiments ne lui avaient pas été transmis, il n’aurait pas eu le courage de dire ce qu’il pensait.

Après avoir lentement stabilisé sa respiration, Zagan avait ouvert la bouche pour parler.

« Je ne veux pas que tu m’appelles Maître... Utilise mon nom à la place, » déclara Zagan.

Néphy l’avait regardé avec étonnement après avoir dit cela.

« Est-ce que “Maître” n’est pas bon ? » lui demanda-t-elle.

« Oui, ce n’est pas bon. Si tu m’appelles comme ça, tu seras une esclave, peu importe combien de temps passe, et je ne serai rien de plus que ton propriétaire, n’est-ce pas ? » Zagan avait saisi les épaules de Néphy.

« Pas une esclave, pas une servante, pas même un disciple... Je ne veux pas que notre relation soit comme ça, » déclara-t-il.

« Qu-Que voulez-vous dire par là... ? » Ses oreilles pointues avaient commencé à trembler comme si elles étaient convulsives.

Et Zagan tremblait aussi pendant qu’il parlait.

« Ce qui veut dire que je t’ai... euh... me, » balbutia-t-il.

Je t’aime, cette simple phrase ne sortirait pas, comme si elle était prise au fond de sa gorge.

Sa gorge était asséchée, alors ses mots s’étaient éteints. Il avait vaincu Barbatos en un instant, et même détourné un démon, mais maintenant ses genoux tremblaient pathétiquement.

Et comme si cette discorde en lui prenait fin, quelques mots un peu bizarres étaient sortis de la bouche de Zagan.

« Tu m’appartiens. Pour toujours, jusqu’à ce que l’un de nous meure, non, même après la mort ! » Après avoir dit cela, il s’était effondré sur le sol, clairement sans force.

Pourquoi ne puis-je pas transmettre ce mot simple, « amour » ? Elle lui avait volé son cœur dès qu’il l’avait vue. Désireux d’être aimé d’elle, il avait tout chamboulé dans sa vie pour elle au cours du dernier demi-mois. Pourtant, parce qu’il était un lâche et un timide, il n’avait fait que lui faire du mal. Et même si c’était le moment idéal pour ouvrir son cœur et transmettre ses sentiments, Zagan était incapable de le faire.

Alors que les larmes commençaient à monter dans ses yeux à cause de son incompétence, Néphy avait répondu avec joie.

« Oui ! » Elle hocha la tête comme toujours, souriant comme une fleur en pleine fleuraison.

Néphy... sourit..., pensa-t-il.

Il s’agissait de la toute première fois que Zagan pouvait voir une telle expression. Et, alors qu’il avait été involontairement fasciné par cela, Néphy avait sorti les deux morceaux de son collier. Jusqu’à il y a quelques heures, il était enroulé autour de son cou. Cependant, parce qu’il avait été enlevé avec la clé, il n’avait pas été brisé.

« Pourriez-vous... s’il vous plaît le remettre sur moi ? » lui demanda-t-elle.

« Non, ce n’est pas bon, non ? C’est pour un esclave... » Alors que Zagan commençait à parler, Néphy plaça son index contre ses lèvres.

« C’est très bien ainsi. Pour le Maître et moi... » Alors qu’elle commençait à dire quelque chose, Néphy marmonnait comme si elle était troublée quant à la façon de continuer.

« N’est-ce pas la première chose qui a relié le Maître Zagan et moi ? » demanda-t-elle.

Face à ces mots, Zagan avait pris le collier qu’elle avait placé dans sa main. Il était incapable d’exprimer ses sentiments. Et pourtant, Néphy disait de lui remettre le collier. Comme si... c’était un anneau de fiançailles.

C’était beaucoup trop grossier pour appeler cela une bague de fiançailles, mais pour eux deux, c’était indubitablement une « preuve » de leur lien.

« Bon, j’ai compris. » Et ainsi, Zagan avait placé le collier autour du cou de Néphy.

Il avait scellé le mana de Néphy, l’enchaînant, et c’était un morceau de fer généralement désagréable à regarder, mais c’était un symbole de bonheur pour eux deux.

Après cela, Néphy avait incliné la tête sur le côté alors qu’elle fixait Zagan sans émotion.

« Maître Zagan, » lui demanda-t-elle.

« Oui ? » demanda Zagan.

« Quelle est exactement notre relation si je ne suis pas votre esclave, servante ou disciple... ? », lui demanda-t-elle.

Le visage de Zagan s’était raidi. C’est moi qui veux demander ça ! Je veux que nous soyons des amoureux, pensa Zagan, mais son visage était rempli d’angoisse, car il était incapable de prononcer ces mots.

Moi, un Archidémon, j’ai fait d’une esclave elfe ma fiancée, mais comment lui exprimer mon amour ? Et de tout son cœur, il priait pour que quelqu’un lui apprenne à le faire.

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9 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.
    Je m’en lasse pas, ils sont tellement adorables.

  2. Si tu trouves ça adorable, alors le tome 2 va crever le plafond.

  3. <merci pour le chapitre! Aller Zagan donne tout ce que tu as!

    • C’est pas déjà ce qu’il fait ?
      Il lui faut une relique comme un vieux grimoire magique qui s’appelle « Comment avouer ces sentiments à celui/celle qu’on aime pour les nuls »

  4. Merci pour le chap ^^ C’est vrai qu’on s’en lasse pas ~

  5. Merci pour le chapitre !

  6. Merci pour le chapitre

  7. Merci pour le chapitre

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