La Croix d’Argent et Dracula – Tome 3 – Chapitre 5

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Chapitre 5 : Réveillé de l’abîme

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Chapitre 5 : Réveillé de l’abîme

Partie 1

De son point de vue, ce travail était tout à fait inepte.

Les plus hauts gradés l’avaient chargée de superviser le dragage du fond de la mer dans la zone proche ou ils avaient trouvé le cercueil.

Il n’y a pas si longtemps que ça qu’un cercueil de vampire avait été découvert. Alors, s’il y en avait un, il y en avait peut-être d’autres proches.

De plus, dès qu’une « menace » aurait été découverte à l’intérieur, la cible devait être capturée de toute urgence... C’était sa mission.

Quelles instructions stupides qu’elle avait reçues !

La difficulté de capturer un vampire variait grandement selon le niveau de la cible. Cela dit, en utilisant le matériel de la Section des Enquêtes Surnaturelles, ce n’était pas quelque chose qui était impossible à réaliser.

Pour les besoins de la recherche, des échantillons étaient indispensables. Certains avaient insisté sur ce point de vue. Naturellement, c’était compréhensible.

Le problème était que la recherche en soi était une plaisanterie.

L’évolution humaine, les contributions à la science médicale, la poursuite académique de la connaissance... Les recherches de ces personnes n’étaient pas motivées par des buts aussi nobles. Au contraire, ils cherchaient simplement un rêve illusoire, mais non encore réalisé, qui était recherché par les gens au pouvoir à travers les âges... l’« immortalité et la jeunesse éternelle ».

Bien sûr, même s’il avait pu réaliser ça, ce résultat ne profiterait pas à l’humanité, mais serait simplement monopolisé par ceux qui détiennent le pouvoir.

La Section des Enquêtes Surnaturelles — existant pour le moment avec cette identité — était une organisation n’avait survécu jusqu’à ce jour que grâce à des personnes ayant de l’autorité qui convoitaient les pouvoirs des créatures surnaturelles, en particulier le vampire.

Mais en réalité, peu importe les recherches qu’ils avaient menées sur les vampires, ils n’avaient jamais obtenu le résultat qu’ils espéraient.

« L’immortalité et la jeunesse éternelle »... L’obtenir était très simple… mais il fallait arrêter d’être humain.

Ne vivant que sous le couvert de la nuit, accablée par toutes sortes de faiblesses, se nourrissant de sang frais.

Si l’on était prêt à accepter ces risques, alors un humain pourrait facilement entrer dans les rangs de l’immortel et éternellement jeunes à tout moment.

Cependant, s’accrochant à leur vie sûre, ceux qui étaient au pouvoir n’avaient pas eu le courage ou la détermination de renoncer à être humains.

Ne pas avoir à s’inquiéter d’une mort inévitable, rester humain, rester rationnel, ne pas avoir besoin d’une source de sang frais, ne pas être affaibli par la lumière du soleil ou des croix, vivre éternellement... C’était le genre d’immortalité ridicule et de jeunesse éternelle dont ils rêvaient dans leurs rêves les plus fous.

Naturellement, aucune de ces expériences n’avait réussi jusqu’à aujourd’hui.

On ne s’attendrait pas non plus à ce qu’ils réussissent à l’avenir.

Si l’on voulait la vie éternelle, il suffit de renoncer à être humain. Il n’y avait pas d’autre moyen. Cependant, l’existence humaine était d’abord limitée.

Bien que son supérieur direct n’en avait jamais parlé, il avait probablement compris tout cela depuis longtemps.

Il comprenait clairement, mais pour le bien de sa carrière, son patron avait continué à travailler pour obtenir l’immortalité et la jeunesse éternelle pour les personnes au pouvoir qui contrôlaient le monde.

Et elle aussi, malgré la compréhension de l’absurdité de ces efforts, afin de gravir les échelons avec son patron, elle n’avait pas d’autre choix que d’accepter ce travail inepte.

Mais la réalité était défavorable et la mission s’était avérée infructueuse.

Le deuxième dragage n’avait donné aucun résultat particulier. Pas un seul objet décent n’avait pu être trouvé.

Sans parler d’un cercueil, aucune trace d’un vampire n’avait été découverte. Compte tenu des questions budgétaires, la mission de dragage avait été conclue.

Il restait plus qu’à retourner à l’administration centrale et à présenter un rapport à la direction, à faire les choses avant midi et à rentrer chez elle... C’était son plan initial.

Sur le chemin du retour, elle avait arrêté la voiture afin d’aller se chercher une canette de café.

Lorsqu’elle s’était approchée pour faire fonctionner le distributeur automatique, son téléphone cellulaire avait sonné.

Elle avait enregistré ce numéro juste en cas d’urgence, mais l’identification inattendue de l’appelant était complètement incroyable.

« ... Allô ? » déclara-t-elle.

« Oogami-san ? Je suis Kariya. »

« Le soleil s’est levé de l’ouest. As-tu entendu quelque chose d’intéressant du gamin ? » demanda-t-elle.

« En effet, c’est lui qui te cherche et non pas moi. Je le laisserai te parler, » répondit Eruru.

Après une pause de quelques secondes, une autre voix était venue de l’autre côté.

Elle avait reconnu cette voix. C’était le garçon ennuyeux qui s’amusait avec le vampire.

« Oogami-san ? Où êtes-vous en ce moment ? Êtes-vous au département de la Police métropolitaine ? » demanda Hisui.

« Comme c’est grossier. Je suis actuellement sur le chemin du retour, » déclara Oogami.

« Dépêchez-vous de récupérer ce cercueil. Et ne le quittez pas des yeux. Si quelque chose se produit, jetez-le immédiatement, » déclara Hisui.

« Hein ? De quoi parlez-vous ? Est-il possible que le cercueil bouge tout seul ? Selon les résultats de l’analyse…, » déclara Oogami.

« Je ne parle pas du cercueil, » déclara Hisui.

Le ton ferme dans la voix d’Hisui avait rendu Rangetsu sans voix.

Ce garçon... Il doit savoir quelque chose.

« Le vampire est à l’intérieur, » annonça Hisui.

« Comment est-ce possible ? Le cercueil est vide. Vous l’avez aussi vue, moi aussi…, » commença Rangetsu.

« Pensez-vous vraiment que... ? » demanda Hisui.

« ... »

« Depuis le début... vous aviez remarqué Touko-san, » expliqua Hisui. « Avant que Kariya et moi ne remarquions quoi que ce soit, vous étiez déjà au courant. La dernière fois qu’on s’est rencontrés, vous n’étiez pas surprise de la voir. Et vous avez même parlé de l’exorcisme, ce qui est n’importe quoi. Parce que vous saviez depuis le début que Touko-san hantait le cercueil. Donc, même s’il était vide, vous avez continué à enquêter en secret. Je suppose que c’est aussi une partie de vos ordres des plus hauts gradés, ou vous avez fait une demande à votre supérieur, n’est-ce pas ? »

« Quel petit morveux intelligent... ! Mais même si c’est vrai, et alors ? », demanda-t-elle. « Je n’ai rien fait de mal. Le fait est qu’il n’y a pas de vampire. Un simple fantôme, c’est quoi le tumulte ? »

« Idiote ! Vous avez déjà fait une erreur en ne communiquant pas avec Touko-san. Si vous ne voulez pas faire d’autres erreurs, dépêchez-vous d’aller jusqu’au cercueil, » déclara Hisui.

En disant cela, l’autre avait raccroché.

Quel gosse ennuyeux !

Mais ses paroles ne pouvaient pas être ignorées.

Après quelques hésitations, Rangetsu s’était quand même précipité vers l’entrepôt de preuves où le cercueil était conservé.

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Partie 2

« On dirait que le cercueil contient une sorte de secret. Qu’est-ce qui se passe ? N’est-il pas temps pour vous de nous l’expliquer ? » demanda Eruru.

Hisui avait terminé l’appel juste avant le départ du bus. Comme pour le voyage qu’ils avaient fait pour venir ici, ils étaient tous assis sur la rangée du fond.

Dès qu’ils s’étaient assis, Eruru avait demandé avec impatience la vérité.

Naturellement, toutes les autres étaient également intéressées.

« Je n’ai pas de preuves concrètes. La seule raison pour laquelle je lui ai crié dessus était juste au cas où, pour être sûr de ne pas faire d’erreur, » déclara Hisui.

« Si ce qui vous inquiète ne se produit pas, alors il s’agit d’un lycéen ordinaire qui fournit de mauvaises informations sans aggraver la situation. Alors, merci pour votre considération, mais dépêchez-vous de me le répondre, » déclara Eruru.

« Au début, la première chose que j’ai trouvée étrange, c’est la première fois quand j’ai entendu la voix de Touko-san. Vous souvenez-vous encore de ce qui s’est passé ? » demanda Hisui.

« Oui…, » Touko avait hoché légèrement la tête.

Hisui voulait toucher le cercueil... et elle l’avait appelé afin de l’arrêter.

À l’époque, il ne connaissait pas l’existence de Touko et pensait qu’il s’agissait d’une hallucination. En y repensant, c’était probablement la première fois que ces deux individus avaient pris contact.

« À ce moment-là, pourquoi avez-vous dit ça ? » demanda Hisui.

« Euh... ? » murmura Touko.

« C’était juste un cercueil vide. Même si je l’avais touché, ça devrait aller. Mais vous avez dit ça. Pourquoi ? » demanda Hisui.

« Pourquoi... ? Ne l’ai-je pas dit au hasard ? Ou peut-être... Hmm... Peut-être qu’il y a une raison que j’ai oubliée…, » répondit Touko.

« Je le pense également. Vous l’avez probablement oublié ou c’est une sorte d’intuition fantôme, » déclara Hisui. « Parce que vous pensiez que le fait de le toucher serait dangereux, vous m’avez prévenu. Mais pourquoi cela ? Cela doit être parce qu’il y a quelque chose à l’intérieur... C’est vrai, parce que votre instinct vous l’a dit. Après avoir remarqué ce détail, j’ai commencé à penser qu’il doit y avoir quelque chose d’étrange dans ce cercueil. »

« Je comprends maintenant ce que vous essayez de dire, » déclara Eruru. « Comme Touko-san et le cercueil ont été ensemble pendant dix ans, ses paroles doivent refléter quelque chose à ce sujet. Mais, quoi exactement ? »

« La réponse est simple. Le vampire est toujours à l’intérieur, » annonça Hisui.

« Impossible... Ne l’avez-vous pas aussi vu vous ? Je l’ai confirmé, et il n’y avait pas de vampire dans le cercueil…, » déclara Eruru.

« En gros, il existe à l’intérieur sous une forme invisible. Au moins invisible à l’œil nu. Non, c’est probablement impossible à dire par des moyens scientifiques d’observation, » déclara Hisui.

« Et pourquoi ça ? » demanda Eruru.

« Sudou vient d’en parler, » répondit Hisui.

Tout en déplaçant le sujet, Hisui avait ignoré la question d’Eruru et avait désigné Mei.

« Euh, moi ? Qu’est-ce que j’ai dit ? » demanda Mei.

« Je parle des pouvoirs spéciaux des vampires, » répondit Hisui.

« Ah, ça... ? Je l’ai mentionné, oui... Se transformer en brouillard ou en essaim de chauves-souris, est-ce ça ? Mais ça n’a rien à voir…, » déclara Mei.

« Brume... ? Attends, est-ce possible !? » s’écria Eruru.

« On dirait que vous comprenez maintenant, » déclara Hisui. « Le vampire qui a tué Touko-san peut se transformer en brouillard. Bien que cela puisse sembler être une capacité très classique pour un vampire, c’est en fait très difficile à neutraliser dans la pratique. Par exemple, peu importe comment vous l’emprisonnez... à condition qu’il y ait un vide, il peut facilement s’échapper. »

« Je vois, et c’est pour ça qu’il s’en fichait quand je l’ai enfermé à l’intérieur... !? » s’écria Touko.

Les souvenirs de l’instant qui avait précédé sa mort avaient clairement flashé dans l’esprit de Touko.

Pourquoi lui avait-il permis de l’enfermer si facilement dans le cercueil... ? C’était parce qu’en se transformant en brouillard, il pouvait s’échapper sans effort par de minuscules trous dans le couvercle du cercueil.

Le cercueil n’était pas étanche à l’air en raison d’une conception intentionnelle permettant la liberté de mouvement à l’intérieur et à l’extérieur.

« Peu importe la manière avec laquelle Touko-san a fermé le couvercle, cela n’avait malheureusement aucun sens, » déclara Hisui. « Eh bien, vous auriez pu suivre la méthode traditionnelle en insérant des eucharisties dans les espaces pour produire un effet d’étanchéité, mais il l’aurait sûrement remarqué pendant le processus d’insertion. En plus, vous n’en avez pas préparé, n’est-ce pas ? »

« Oui... Cette action ne m’a jamais traversé l’esprit. Je suis si inutile... J’ai tout fait pour rien…, » déclara Touko.

« Pas du tout. Vous avez magnifiquement accompli votre mission, » déclara Hisui.

Hisui avait affirmé ça avec une émotion sincère alors que c’était si rare pour lui de faire ça.

En effet, il y a dix ans, les choses n’avaient pris fin que grâce à ses efforts.

« Touko-san a enfermé le vampire à l’intérieur, » expliqua Hisui. « Puis vous êtes morte et ce type aurait pu s’échapper n’importe quand. Cependant, quelque chose d’inattendu s’est produit tout d’un coup. »

« La soudaine tempête... N’est-ce pas ? » demanda Kirikia.

Hisui avait acquiescé face à la question de Kirika.

Les cieux avaient-ils répondu aux prières de Touko ou était-ce simplement par hasard... ? En tout cas, le bateau avait chaviré à cause des vagues et avait coulé dans les profondeurs de la mer.

« Je suppose que la tempête est arrivée tout à coup. Comme il n’y avait personne à bord, le bateau a coulé très rapidement, » expliqua Hisui. « Celui qui a vraiment eu peur doit être ce type dans le cercueil. Après tout, l’eau de mer détestée a commencé à s’infiltrer soudainement à l’intérieur, alors bien sûr qu’il a dû avoir peur. Il aurait alors réalisé... Quel désastre, il avait été jeté à la mer et coulait. S’il voulait s’échapper, même s’il se transformait en brouillard, il serait dispersé une fois mélangé à l’eau de mer. Ce n’est peut-être pas un problème avec l’eau ordinaire, mais l’eau de mer est dangereuse pour les vampires, et se tient juste après l’eau bénite à ce niveau-là. Une fois son corps mélangé à l’eau de mer, il aurait perdu conscience et n’aurait plus jamais pu se reformer... C’est à peu près la même chose qu’être “détruit”. Tant que l’eau de mer était encore présente, il n’y aurait pas d’espoir de renouveau. »

« Que ce soit en continuant à se cacher dans le cercueil ou en choisissant de s’échapper, l’un ou l’autre choix signifiait souffrir en raison de l’eau de mer…, » déclara Eruru.

Kirika et Mei, qui avaient involontairement fourni l’indice, acquiescèrent d’un signe de tête.

Le vampire qui avait pris imprudemment la forme d’un brouillard à l’intérieur du cercueil n’avait aucun moyen de s’échapper.

« Une reformation à partir du brouillard ne changerait pas sa situation, » continua à expliquer Hisui. « Comme son corps a été submergé dans l’eau de mer, il est devenu léthargique et sa conscience s’est peu à peu brouillée. Très vite, il a dû entrer dans un état immobile d’animation suspendue. Un vampire de haut rang pourrait probablement sortir du cercueil par la force et nager désespérément vers le rivage... Ce n’est pas impossible. Mais une fois dans les profondeurs de l’océan, il n’y aurait plus d’espoir. Ce type a probablement compris sa situation. Ou peut-être qu’il n’avait même pas assez de force pour activer sa forme de brouillard. L’eau de mer continuait à rentrer en continu, se mélangeant à son corps. Par conséquent, tout ce qu’il pouvait faire était de maintenir son sens de soi et d’attendre le jour où il pourrait refaire surface. Et dans ce but... »

« Il a infiltré son corps dans le cercueil... N’est-ce pas ? » demanda Eruru. Elle avait trouvé la réponse.

Si son corps sous forme de brouillard était complètement mélangé à de l’eau de mer, cela équivaudrait à une destruction. Mais sous les effets de l’eau de mer, sa conscience était déjà floue et son corps ne répondait plus à sa volonté.

Afin de maintenir son être, il ne pouvait qu’infiltrer son corps en brume dans le tissu qui tapissait l’intérieur du cercueil.

« Correct. Mais cela n’empêcherait pas l’état d’animation suspendu, » répondit Hisui. « Sans forme solide, sans conscience, ce type est resté au fond de la mer pendant de longues périodes de temps. Il était caché dans le cercueil. Touko-san a dû instinctivement s’en rendre compte, et donc elle a surveillé le cercueil pendant tout ce temps. Parce qu’elle n’avait pas besoin de se concentrer, elle n’est pas restée consciente. Après tout, son ennemi n’était pas différent d’être mort. Mais plus tard... quand le cercueil a été dragué, alors Touko-san s’est réveillée. »

« D’accord... Cela a bien dû se passer ainsi, pas d’erreur possible. Bien que je n’arrive toujours pas à m’en souvenir, je sais... Je ne peux pas quitter cet endroit... J’ai pensé ça à l’époque... ! » déclara Touko.

« Après ça, quand j’ai voulu toucher le cercueil... elle a inconsciemment lâché un avertissement. Parce que le vampire était encore à l’intérieur, c’était évidemment très dangereux. Et... ça l’est toujours, » déclara Hisui.

« Après l’ouverture du cercueil, si nous l’avions exposé à la lumière du soleil, notre travail aurait été facile. Mais après l’avoir emmené sous terre, il ne serait pas déplacé avant un certain temps. Pour son réveil, ce serait un environnement idéal, » Eruru avait également examiné la situation et froncé les sourcils avec malaise.

Depuis que le cercueil avait été dragué, un certain temps s’était déjà écoulé.

Les effets de l’eau de mer avaient disparu. Transformé en brouillard, le vampire pouvait reprendre une forme tangible à tout moment.

« Si le vampire revenait simplement à sa forme solide, cela ne compterait pas encore comme une menace. On peut dire qu’il serait comme dans un état d’hibernation... Il ne sera pas actif à court terme, » déclara Eruru.

« Mais donnez-lui un léger stimulus, comme, laissez-le boire ne serait-ce qu’une goutte de sang... et alors tout ça serait terminé. Cela serait un réveil instantané. Alors pour satisfaire la faim longtemps réprimée, un appétit immense... ! » déclara Hisui.

Hisui avait encore espéré qu’il s’inquiétait trop. À ce stade, il n’y avait aucune preuve concrète.

Peut-être que lui et Touko réfléchissaient trop à la situation. Ou plutôt, ce serait la meilleure situation selon lui.

Alors qu’ils étaient occupés par leurs propres soucis, personne n’avait dit un mot.

Le groupe d’Hisui s’était dépêché lors de leur voyage de retour. En ce qui concerne cette vérité non fondée, ils avaient tous prié pour qu’elle soit fausse, ou du moins, que même si une tragédie se produisait, qu’il ne serait déjà pas trop tard.

†††

Partie 3

Par rapport aux éléments de preuve dans les affaires ordinaires de la police, les éléments de preuve de la Section des Enquêtes Surnaturelles étaient complètement différents.

En général, il s’agissait d’objets dangereux qui nécessitaient des connaissances et des compétences correspondantes en matière d’utilisation et de manutention.

Des objets de focalisation pour de la magie noire, des possesseurs de charmes d’exorcisme, et des objets maudits apportant la calamité aux gens... En fait, beaucoup d’objets devraient plutôt être détruits sur place que d’être simplement stocké.

Cependant, le cercueil actuellement conservé dans un coin de la voûte n’était pas un objet qui inquiétait ceux qui l’avaient installé là.

Évidemment, il s’agissait sûrement de quelque chose qu’un vampire avait utilisé dans le passé. Mais il était vide. Donc aux yeux des employés, ce n’était plus un problème en soi. Il avait été déplacé à cet endroit, attendant d’être détruit.

Étant donné qu’il serait plus facile à déplacer pour sa future destruction une fois sèche, il avait été retourné afin de le vider totalement de son eau.

Dans tous les cas, il ne s’agissait que d’une pièce d’antiquité qui ne causerait aucun incident. L’incident précédent avait déjà pris fin dans l’esprit de tout le monde.

« Euh, les données... Les données... Je les ai, » déclara un homme.

L’homme nouvellement recruté avait oublié quelque chose et était entré dans la chambre forte. Bien qu’il avait suivi un cours d’initiation, il ne travaillait pas ici depuis très longtemps.

Ses connaissances sur les entités surnaturelles étaient restées au niveau de ce qui se trouvait dans les manuels scolaires. En vérité, il n’avait aucune expérience quand il s’agissait d’affronter des entités surnaturelles. Par conséquent, il n’était autorisé à entrer que dans la zone la plus sûre de la chambre forte.

Tout le monde devait commencer comme un débutant quelque part. Ce n’était pas sa faute. Et le fait de laisser un dossier sur un bureau était chose courante. Et ce bureau se trouvait justement à côté du cercueil qui attendait d’être détruit... C’était une pure coïncidence. Il n’y avait pas de facteurs particuliers dans tout ça.

C’était seulement le nombre de petits malheurs empilés ensemble qui avait causé la suite.

Et c’était tout.

En fin de compte, toutes les tragédies s’étaient peut-être produites de cette façon.

« Hmm... ? »

Le couvercle du cercueil n’était pas fermé hermétiquement, ce qui révélait une certaine ouverture.

Aucune règle n’exigeait que les couvercles soient fermés hermétiquement. Ça aurait été bien de la laisser ainsi.

En fait, à part pour ce qui concernait le travail, ce membre du personnel n’était pas le genre de personne qui insistait sur la méticulosité dans sa vie personnelle. Normalement, il ne se soucierait pas de quelque chose d’aussi mineur.

Mais quand il avait vu ce qui ressemblait à un visage humain à travers cette ouverture, la situation était devenue complètement différente.

« ... !? »

Il devait voir des choses, c’était ce qu’il s’était demandé à ce moment-là.

Après tout, il avait participé à l’opération d’ouverture. Non seulement lui-même, mais beaucoup de personnes avaient confirmé de leurs propres yeux la scène... Il n’y avait personne à l’intérieur du tout.

Néanmoins...

Quelqu’un avait-il fait une farce... On peut aussi le supposer.

Même si quelqu’un pouvait s’allonger délibérément dans le cercueil d’un vampire, aucun membre du personnel n’avait ce genre de sens de l’humour dépravé.

« Impossible, d’accord… »

Il avait peut-être fait une erreur dans ce qu’il avait vu.

Après l’avoir regardé pendant un certain temps, il s’était penché pour toucher le couvercle.

Soudain, il avait senti une douleur aiguë à sa main.

« Hmm... »

En regardant sa main, il vit que son doigt avait été coupé. Après un examen plus approfondi du bord du couvercle, il avait trouvé des lames installées à plusieurs endroits. Un contact négligent pourrait donc facilement blesser les personnes qui le manipulaient.

« ... !! »

Il s’était alors spontanément remémoré des connaissances sur les cercueils vampires de ses cours lors de sa formation.

Afin de protéger leurs chambres à coucher transportables, depuis très longtemps, les vampires avaient commencé à installer toutes sortes de mécanismes.

Bien sûr, ce genre d’installation sur les cercueils était aussi très courante.

Il n’avait pas été facile d’atteindre le double objectif de confort pendant le sommeil et de capacité défensive, mais de nombreux vampires installaient encore toutes sortes de pièges sur leurs cercueils.

Comme exemple récent, il y a quelques années, la section avait découvert un cercueil dont la couche extérieure était électrifiée.

Dans les classiques plus traditionnels, il y aurait des aiguilles empoisonnées ou des lames bien affûté afin de blesser les intrus.

Le fait de faire des coupures mineures n’aurait pas pu dissuader des ennemis. Elle ne réussirait même pas à agir en tant que menace.

Le véritable but de ce genre de situation était de faire couler le sang de l’ennemi.

Peu importe la profondeur de leur sommeil, tant que du sang frais coulait à côté d’eux, les vampires se réveillaient certainement en raison de leur sens performant de l’odorat.

C’était le système de réveil le plus fiable, capable de réveiller un vampire d’un sommeil profond, leur permettant de préparer des contre-mesures contre les pieux, les croix, l’ail et d’autres types d’adversaires.

« Est-ce que ça pourrait être... !! »

L’homme avait recouvert sa blessure et avait donné un coup de pied dans un endroit sûr du couvercle afin de l’ouvrir complètement, puis il avait regardé à l’intérieur.

À l’intérieur.

À l’intérieur se trouvait un homme blond d’une vingtaine d’années et complètement nu.

Le visage noble d’origine européenne, lui rappelait très facilement la patrie des vampires. Ce beau visage pourrait certainement être décrit comme appartenant à un descendant de nobles.

La peau blanche et pâle caractéristique des vampires était remplie d’un sentiment de beauté. Les muscles vaguement visibles présentaient un corps naturellement magnifique.

La caractéristique la plus distincte était cette paire de lèvres rouges vives.

Si rouge que sa bouche ressemblait à une ligne rouge tracée avec du sang frais.

De plus, sa bouche était déjà tachée de sang frais.

Le sang versé par le membre du personnel blessé venait de rendre encore plus vif le rouge vif des lèvres.

« A-Ahhhhh... »

Enveloppé de terreur, le membre personnel avait reculé pas à pas.

Il comprenait déjà les conséquences de ses actions involontaires.

Le jeune homme avait légèrement remué dans son cercueil. Il se leva lentement et lécha le sang sur ses lèvres.

En dépit d’être un homme, le mouvement de sa langue qui léchait ses lèvres présentait un sens hypnotisant de beauté qui était difficile à exprimer en mots.

Même le membre du personnel avait oublié de s’enfuir, regardant en étant complètement envoûté les agissements du vampire.

Mais cela lui avait coûté la vie.

« Merde. »

†††

Partie 4

Après avoir poussé un juron, le membre du personnel s’était déjà rendu compte de son sort.

La sensation de crocs pénétrants en lui pouvait déjà être sentie au niveau de son cou.

Le sang avait été aspiré sans une once de clémence, dépassant très vite la limite fatale. Puis sa vie avait plongé dans un abîme maudit et sans fin.

« Parle-moi de la situation dans cet endroit. Tout d’abord, quand sommes-nous ? Combien de temps ai-je dormi ? » Une voix séduisante et noble avait pu être entendue.

Face à cet ennemi terrifiant, le membre du personnel le regarda avec des yeux creux, racontant tout ce qu’il savait à l’homme.

« ... Hmm, on dirait que mon sommeil n’a pas été court. Cette fille m’a vraiment fait un sale coup. Très bien, tu es congédié, » déclara le vampire.

Obéissant aux ordres de son maître, l’homme se retira. Ses yeux brillaient de lumière rouge tandis que des crocs sortaient entre ses lèvres. Il n’était plus policier et certainement plus humain.

« Occupons-nous d’abord à ma faim, » murmura le vampire.

Avec les yeux emplis d’une lumière rouge dangereuse, le vampire réveillé avait commencé à chasser.

 

☆☆☆

 

« ... Que se passe-t-il ? » se demanda Rangetsu.

De retour dans le département de police métropolitaine, Rangetsu s’était précipité dans la zone de stockage et elle n’avait pas pu s’empêcher de froncer les sourcils.

La puanteur du sang persistait dans l’air... Bien qu’elle puisse dire que la quantité de sang était assez faible, étant donné l’emplacement spécial, Rangetsu avait commencé à être en état d’alerte maximal.

Suivant les instructions d’Hisui, elle s’était approchée précautionneusement du cercueil... Un sentiment de nervosité avait surgi en elle.

Il y avait une goutte de sang sur le bord du couvercle.

Puis... un cri de femme avait été entendu au loin.

« Serait-ce... ! »

Hésitant seulement pendant un instant, Rangetsu avait rapidement pris sa décision.

Rapidement, elle avait sorti son téléphone portable et avait donné des ordres.

« Le MPD est en danger d’intrusion d’un vampire. Évacuer immédiatement tout le personnel ordinaire. Préparez le matériel anti-vampire et préparez-vous à toutes les entrées. Effectuez ceci immédiatement ! »

 

☆☆☆

 

« Nous sommes arrivés... Après avoir couru si longtemps, je suis si fatigué... Oogami a-t-elle rappelé ? Quelle est la situation actuelle ? » demanda Hisui.

« Naturellement, ce n’est guère optimiste. Dépêchons-nous, » répondit Eruru.

Au quartier général du MPD, Hisui et Eruru avaient couru à travers le bâtiment avec Rushella et les autres filles qui les suivaient de près.

La destination était l’ascenseur relié aux souterrains réservé au personnel qu’ils avaient visité quelques jours auparavant.

En chemin, ils étaient passés devant une personne étrange.

Il s’agissait d’un jeune homme européen avec une belle chevelure blonde. Plus frappant était le fait qu’il ne portait rien d’autre qu’une couverture enveloppée autour de son corps.

De plus, à l’instant où ils l’avaient frôlé, il y avait une odeur distincte qui leur avait chatouillé les narines. C’était à coup sûr l’odeur du sang.

« ... ! » Hisui s’était retourné avec force.

Mais le jeune homme était encore plus rapide et il s’était enfui par la sortie.

« Ce type…, » cria Hisui.

« C’est lui…, » Touko avait parlé, tremblante.

Tout son corps tremblait de peur. Elle avait pointé du doigt le dos de l’homme qui était parti et elle avait dit : « C’est lui... Il nous a tués... ! »

Le groupe d’Hisui s’était regardé les uns les autres après l’avoir entendu. En fin de compte, leurs pires craintes s’étaient réalisées.

La situation s’était détériorée jusqu’au pire des scénarios. L’ennemi s’était réveillé.

« Je vais y aller. Puisqu’on est tous les deux vampires, il n’y a pas de problème, n’est-ce pas ? » Rushella avait été la première à s’attribuer une tâche distinctive.

Mei l’avait suivie de près. « J’irai aussi. C’est plus rassurant, n’est-ce pas ? »

« ... Moi aussi, j’y vais. Kujou-kun et Kariya-san devraient aller vérifier la situation du côté de la police, » avait ajouté Kirika.

Hisui et Eruru s’étaient tous deux regardés puis ils avaient hoché la tête, laissant le vampire à ces trois-là.

« Ne faites rien d’irréfléchi, d’accord ? » demanda Hisui.

« Nous sommes toutes plus résistantes que toi. C’est toi qui devrais être plus prudent ! » Rushella avait souri sans crainte avant de se lancer à la poursuite du vampire. Mei et Kirika étaient également sorties en courant.

« Allons-y, » déclara Eruru.

« ... Oui, » répondit Hisui.

Hisui et Eruru étaient ensuite allés dans la direction opposée… vers le sous-sol... le quartier général de la Section des Enquêtes Surnaturelles.

Eruru avait évité l’ascenseur et avait choisi de prendre un autre accès. C’était un passage qui était différent de celui qu’ils avaient pris la dernière fois.

« Que se passe-t-il ? » demanda Hisui.

« Pendant les situations d’urgence, la Section des Enquêtes Surnaturelles sert également d’installation de quarantaine pour confiner les créatures surnaturelles. Après tout, la plaque tournante du système de défense de la capitale nationale est située à l’étage supérieur, de sorte que les problèmes doivent être résolus sous terre. En cas de crise, les ascenseurs normaux s’arrêteront et les accès seront bloqués. Dans ces circonstances, seule une poignée de personnes y compris moi est autorisé à entrer dans les lieux depuis l’extérieur, » expliqua Eruru.

« Je vois... Les mesures d’urgence sont-elles déjà activées ? » demanda Hisui.

« L’annonce d’avertissement à l’intérieur ne peut être comprise que par le personnel concerné. Nous sommes actuellement une alerte de niveau 2, ce qui implique qu’il y a plusieurs vampires confirmés dans l’invasion, » expliqua Eruru.

« En d’autres termes…, » murmura Hisui.

« Un certain nombre d’individus ont déjà été mordus par le vampire, » Eruru avait incliné la tête en affichant de la douleur alors qu’elle annonçait ça.

Hisui n’avait rien dit, mais avait continué à se dépêcher de courir jusqu’à leur destination.

« Le niveau suivant se trouve être le quartier général, » annonça Eruru.

« D’accord... ! » répondit-il.

Une épaisse porte de cloisonnement était alors apparue devant eux, fermée.

Après qu’Eruru eut utilisé sa carte d’identité sur le lecteur à côté de la porte, ils arrivèrent au quartier général... À ce moment, ils avaient pu trouver plusieurs corps effondrés près du mur.

« Hé, allez-vous bien !? » s’écria Hisui alors qu’il s’était précipité vers l’un des corps.

Il s’agissait d’une jeune employée. À en juger par sa tenue vestimentaire, elle semblait être une commis et certainement mal équiper pour faire face à une crise comme celle-ci.

« Ressaisissez-vous... Êtes-vous blessée ? » demanda Hisui en examinant son cou.

Il n’y avait pas de marques de dents.

C’était tout à fait normal...

Après avoir été complètement transformées en vampire... les marques de dents disparaîtraient de la victime.

« Éloignez-vous d’elle maintenant ! » cria Eruru.

La femme du personnel avait commencé à se déplacer avant même l’avertissement d’Eruru.

Sur son visage doux à l’origine, les deux yeux avaient émis une lumière rouge quand elle avait dénudé ses crocs afin de mordre Hisui.

« ... ! »

*Bang !* un coup de feu avait été entendu à ce moment-là.

La balle avait pénétré avec précision le vampire femelle au centre de son front.

Pour pouvoir tuer un vampire, il fallait viser le cerveau ou le cœur, et il fallait aussi utiliser des balles en argent spécialement traitées.

Le tir d’Eruru était si parfait qu’il pouvait être utilisé comme un exemple parfait de libération d’une vampire femelle de sa vie maudite avec une seule balle.

Son expression paisible alors qu’elle s’appuyait contre le corps d’Hisui était son seul salut.

Cependant, le visage du vampire n’avait pas été très longtemps présent et très vite, tout son corps s’était transformé en cendres, se dispersant dans l’air.

À la fin de leur vie maudite se trouvait le néant complet... C’était un vampire.

Même s’ils étaient devenus ainsi contre leur volonté, cette règle immuable était restée inchangée depuis des temps immémoriaux.

« Si c’est moi… le fait d’être mordu n’a pas d’importance, » déclara Hisui avec légèreté.

Bien qu’il sache qu’il était inutile de dire ça, il l’avait quand même déclaré. Et il savait aussi comment Eruru répondrait.

« Mais si votre gorge est déchirée par cette morsure, la mort pourrait en résulter. Ou cela pourrait aussi survenir après une perte de sang excessive. Dépêchons-nous, » répondit-elle.

« ... »

En vérité, Hisui savait très bien qui était la personne qui souffrait le plus.

C’était à coup sûr celle qui avait été forcée d’appuyer sur la gâchette du pistolet sacré contre sa collègue.

Une personne qui s’était complètement transformée en vampire ne pouvait plus être sauvée. Si Eruru les traitait simplement comme des ennemis de l’humanité... alors Hisui ne pouvait le lui reprocher.

Ils avaient alors atteint sans un mot les installations suivantes du quartier général.

À ce moment-là, le téléphone portable d’Eruru s’était mis à sonner.

« ... Allo, » déclara Eruru.

« Kariya-san ? Où êtes-vous maintenant ? » demanda une voix au téléphone.

« Dans le bâtiment. J’ai déjà une idée de la situation, » répondit Eruru.

Rangetsu avait finalement passé un appel tant attendu et Eruru avait répondu avec une expression raide.

« Le personnel de combat s’est rassemblé dans le bloc de quarantaine. La situation détaillée y sera briefée, » déclara Rangetsu.

« Compris, » déclara Eruru.

Tout en raccrochant, Eruru avait indiqué à Hisui la destination. « Nous allons à l’endroit où je vous ai emmené tout à l’heure. Cela peut être considéré comme l’installation de quarantaine à l’intérieur de cette installation de quarantaine. Dans un certain sens, il s’agit de l’endroit le plus sûr. »

« Compris, » répondit Hisui, puis il se retourna et regarda en arrière.

Rushella et les filles... Comment étaient-elles ? Mei était avec elle. Et Kirika aussi.

Pourtant, le malaise présent dans son cœur ne pouvait pas être dissipé.

†††

Partie 5

« Attendez ! »

Rushella, Mei et Kirika s’étaient précipitées hors du bâtiment et elles avaient atteint la rue face à la bâtisse.

Mais l’homme était encore plus rapide qu’elles.

En matière de pure compétition en vitesse de course, Rushella et Mei ne seraient certainement pas désavantagées. Non, vu qu’il faisait jour, Mei aurait dû gagner.

Mais l’homme devant elle agissait d’une manière extrêmement impudente, saisissant les passants avec désinvolture et les jetant sans autre considération vers les filles. Combiné avec le pouvoir des Yeux Mystiques, il avait ainsi instantanément créé une barrière de chair.

« Ce vaurien…, » Rushella avait à l’origine l’intention de contrer ça avec ses propres Yeux Mystiques, mais elle avait abandonné cette idée en considération des effets secondaires sur les personnes ordinaires.

En tant que « Véritable Ancien », elle pourrait facilement utiliser son propre pouvoir pour annuler les effets des Yeux Mystiques d’un vampire de rang nettement inférieur. Cependant, si elle utilisait les Yeux Mystiques pour s’opposer à lui, les personnes affectées par les pouvoirs opposés des Yeux Mystiques souffriraient de graves dommages mentaux.

« Bâtard... ! » Comme elle avait hésité, elles avaient fini par perdre la trace de l’homme.

Rushella avait donné un coup de pied dans le sol dans un mouvement d’impatience, mais n’avait pas pu changer la réalité.

« Dépêchez-vous et calmez-vous. L’impatience n’aide pas, » déclara Kirika.

« Mais... On l’a finalement trouvé après tant d’efforts, n’est-ce pas ? Et Touko aussi... Une fois qu’on aura exterminé ce salaud... ! » s’écria Rushella.

« Mon Dieu, n’êtes-vous pas trop enthousiaste quand il s’agit de tuer des vôtres ? » La question de Mei n’était pas du sarcasme, mais une simple question.

Si elle avait été blessée, ce serait différent, mais la seule victime qu’elle connaissait était un être humain qui devrait être insignifiant... et qui était déjà actuellement mort.

« Son état actuel... Ne peut pas “passer”, n’est-ce pas ? Cette blessure... ne disparaîtra pas, » murmura Rushella.

« Ça, je comprends. Je sympathise aussi avec elle et j’aimerais l’aider. Mais... Ce type ne se comporte-t-il pas comme un vampire typique ? Si vous rejetez ça, ça ne vous mettra pas non plus dans une bonne position, » déclara Mei.

« ... » Rushella s’était tue.

Naturellement, elle comprenait très bien. En tant que vampire, tout ce qu’elle faisait n’était qu’une hypocrisie.

« Ce n’est pas vraiment le même cas ? Du moins... Comme elle n’a bu le sang de personne d’autre que celui de Kujou-kun, elle n’a probablement pas ressenti les sentiments d’un vampire typique, » Kirika s’était interposée comme si elle essayait de faire la paix.

Mais son expression était très sérieuse. Elle n’avait pas l’air de faire ça pour la défense de Rushella.

« Mais peut-être qu’un jour, le sang de Kujou-kun ne vous satisfera plus. Si vous récupérez vos souvenirs, alors vous découvrirez peut-être que vous avez déjà bu le sang d’autres personnes. Dans ce cas, peut-être que votre relation actuelle avec nous ne sera plus possible à maintenir, n’est-ce pas ? » déclara Kirika.

« ... Peut-être, » Rushella avait reconnu cette possibilité sans l’éviter. Parce qu’elle comprenait aussi très bien cette question vu le temps depuis lequel ce sujet avait déjà été discuté.

« Alors très bien. Bon... Comment pourchasser cet individu... ? J’espère que nous pouvons vous laisser faire ? » demanda Kirika.

« Bien sûr, » répondit Rushella alors qu’elle avait dégainé son épée courte. Puis elle avait entaillé légèrement son poignet.

Le sang cramoisi avait alors commencé à couler sur le sol.

Mei et Kirika s’étaient couvert le nez pour éviter de sentir le parfum du sang. C’était un arôme sucré, délicieux et séduisant. C’était suffisamment puissant pour charmer tout le monde, non, cela devrait l’être pour toutes les créatures et cela incluait également tous les vampires. Voici l’un des pouvoirs uniques aux « Vrais Anciens ».

Autrefois, le sang inéluctablement captivant et doux était senti dans la zone. Ainsi, non seulement les chats et les chiens, mais également d’innombrables petits animaux, insectes et oiseaux, s’étaient rassemblés dans les environs.

Alors que ceux-là s’étaient agenouillés pour adorer la jeune fille qui émettait une lumière pourpre, ils écoutaient ses ordres.

« Il y a un bâtard dans le coin qui est un vampire comme moi. Allez me le trouver et dites-moi où il est ! » ordonna Rushella.

En utilisant les Yeux Mystiques, Rushella pouvait dominer toutes les créatures pour qu’elles entrent à son service. En utilisant ses pleins pouvoirs démoniaques, elle commandait ses serviteurs depuis sa position au sommet de la chaîne alimentaire.

« Allez-y ! » cria-t-elle.

L’essaim d’animaux s’était alors dispersé en réponse à son ordre.

Alors qu’ils étaient complètement indifférents aux passants étonnés par le spectacle, ils commencèrent simplement leurs trajets respectifs pour accomplir les ordres du maître.

On s’attendait à ce que des nouvelles favorables arrivent en peu de temps.

Bien que ce ne soit pas la première fois que Mei regardait ça, elle ne pouvait pas s’empêcher de s’émerveiller face à cette vue. Après tout, le pouvoir d’un vampire qui dominait les autres était vraiment sans pareil, et hors de sa portée.

« Votre pouvoir est toujours aussi incroyable, » déclara Mei.

« Même si c’était incroyable, c’est toujours inutile face à Hisui, peu importe à quel point je me concentre et le fixe. Mais même dans ce cas, si je continue à le regarder dans les yeux, il rougit et détourne son visage. Après ça, il semble favorablement à mes exigences ! » déclara Rushella.

« Si vous le regardez avec des yeux suppliants, essayez de lui dire : “S’il te plaît, je t’en supplie... ❤ !!” Il écoutera tout ce que vous dites si vous faites ça, » déclara Mei.

« Hmm, vous n’êtes qu’un faux, alors comment pourriez-vous le savoir avec tant d’assurance ? » demanda Rushella.

« Mon score en tant que femme peut instantanément battre le vôtre. Puisqu’il ne peut pas être votre serviteur et que les Yeux Mystiques n’ont aucun effet, alors passez à une stratégie d’attaque différente. Cela ne serait-il pas mieux ainsi ? » demanda Mei.

« Je vois... Très bien, je vous en dois une ! » Après y avoir réfléchi, Rushella avait franchement exprimé ses remerciements.

Mei s’était gratté le cou dans l’embarras.

« C’est vraiment bien d’offrir des conseils à une rivale ? » demanda Kirika.

« ... Je ne perdrai pas. Je ne perdrai pas non plus face à vous, Senpai, » répondit Mei.

« ... Vraiment ? » Kirika avait soupiré après avoir répondu.

La bataille entre les filles se poursuivait même actuellement.

 

☆☆☆

 

« Argh..., cela a l’air vraiment mauvais. Je ne m’attendais pas à rencontrer quelqu’un qui pourrait utiliser le pouvoir des Yeux Mystiques avec ce niveau de puissance, » dans le coin d’un grand magasin, le jeune homme blond aux yeux bleus soupirait.

Ce type de grand magasin placé dans un important centre urbain n’aurait normalement pas d’insectes, mais actuellement, les planchers étaient remplis d’une abondance de cris d’animaux et d’oiseaux.

Ils étaient probablement à sa recherche. Sa position serait certainement exposée dans un court laps de temps.

Peu importe...

Après tout, son intention initiale était de passer à l’offensive de façon proactive.

« Joli tissu, » murmura-t-il.

Le jeune homme portait ce type de chemise en soie pour la première fois et avait souri avec satisfaction en touchant le tissu. Il était venu dans ce centre commercial pour trouver des vêtements et se rendre présentable.

En passant sa main dans ses jolis cheveux blonds déjà soigneusement coiffés et fixés avec du gel capillaire, il avait quitté le magasin de vêtements pour hommes.

Bien qu’il n’ait pas payé, il n’y avait déjà personne pour l’arrêter.

Parce que tout le monde était mort et vidé de leur sang.

Les cadavres éparpillés, ressemblant à des cadavres desséchés, avaient été complètement vidés jusqu’à la dernière goutte. Cela montrait à quel point la « soif » du jeune homme était insensée.

Découvrant une situation anormale, les gardes de sécurité étaient arrivés en courant. Naturellement, ils n’avaient pas pu échapper au même sort que les personnes déjà couchées sur le sol.

Et appeler la police était également inutile.

Les principales forces anti-vampire de la Section des Enquêtes Surnaturelles étaient actuellement dans un état de chaos aggravé, incapable de fonctionner normalement en ce moment.

Partout où le vampire avait commis des ravages, seule la dévastation se trouvait dans son sillage.

†††

Partie 6

« En gros, tout est nettoyé. Ne vous inquiétez pas de ça, » Rangetsu leur avait dit cela quand Hisui et Eruru étaient arrivés au bloc d’isolement dans lequel ils avaient été la dernière fois.

Une quantité innombrable de cendres était éparpillée tout autour d’elle.

Il s’agissait de la preuve de l’extermination d’un grand nombre de vampires par Rangetsu et ses subordonnés. Sans aucun doute, ses capacités n’étaient nullement inférieures à celles d’Eruru.

« Des chiffres détaillés sur les victimes... Non, les vampires ne sont pas encore disponibles. Il en reste probablement deux ou trois. Ils ne peuvent certainement pas s’échapper de cette installation et les entrées du MPD sont déjà scellées. On dirait qu’on peut nettoyer tout ce qui est l’intérieur, » déclara Rangetsu, fière d’elle.

« Même si cela compte comme mission accomplie... Est-ce vraiment une bonne chose ? » demanda Hisui sans expression.

Il n’avait pas l’intention de tenir Rangetsu pour responsable. Dans un certain sens, la responsabilité d’Hisui était plus grande dès qu’il avait commencé à recevoir des indices de Touko.

« Je crois... Ce n’est pas vraiment un scandale de la police, mais juste un malheureux événement fortuit. Mais l’important criminel du cercueil s’est échappé. Immédiatement après le réveil, la soif d’un vampire est franchement horrible. Il est capable de boire le sang des gens sans discrimination. Qu’il s’agisse d’annoncer la vérité au public ou d’organiser des évacuations, ne devriez-vous pas avoir d’autres choses à faire ? » demanda Hisui.

« Ce n’est pas nécessaire. Le travail de la Section des Enquêtes Surnaturelles est un secret absolu, » répondit Rangetsu. « Dans un certain sens, cela exige encore plus de discrétion et de secret que la sécurité publique. De plus, comment la nation pourrait-elle admettre l’existence d’entités surnaturelles ? Nous avons fait tout ce que nous étions censés faire, ne vous inquiétez pas pour ça. Et ce vampire n’est pas un crétin, n’est-ce pas ? Même s’il a une période de vide dans ses connaissances du monde, il devrait comprendre comment survivre dans la société moderne. Il ne tuera pas sans discernement. »

« Hé ! Est-ce vraiment ce que la police devrait dire ? » Le ton de voix d’Hisui était calme et sans émotion comme à son habitude, mais ses yeux étaient remplis de rage.

« En effet, c’est le travail de la police. Maintenir la sécurité nationale, soutenir l’organisation elle-même. Parler de justice à chaque occasion, n’est-ce pas ennuyeux ? Parlez d’être un allié de la justice ou quoi que ce soit d’autre serait encore plus ennuyeux. Même si des centaines de personnes sont mortes, tant que des milliers sont sauvées, vous devriez quantifier les bienfaits. Les gains ne viennent pas sans pertes, » déclara Rangetsu.

Il s’agissait des paroles d’un adulte. La justice personnelle et la justice d’une organisation, c’était un principe que les adultes devaient prendre ce genre de décision.

Par conséquent, pour Hisui qui n’était pas encore adulte, c’était totalement inacceptable. « Merci pour votre discours. Alors je m’en vais maintenant. »

« Où allez-vous ? Ne faites rien de redondant. Si vous voulez le faire, attendez ici jusqu’à ce que tout soit résolu, » déclara Rangetsu.

« Je suis juste un petit morveux qui va jouer dehors pour ne causer aucun problème supplémentaire. J’espère juste que mon colocataire ne fait rien d’insouciant, » déclara Hisui.

« Vous êtes toujours ennuyeux. Franchement, laisser ces deux vampires se battre serait la meilleure des situations. Plus vite ils mourront et mieux c’est, » répondit Rangetsu.

« ... »

« Oh mon Dieu, vous énervez-vous ? Vous êtes vraiment l’esclave de ce vampire, n’est-ce pas ? Si vous choisissez de nous gêner pour elle, cela ferait de vous un criminel à 100 %. Un ennemi des humains, » déclara Rangetsu.

« Des humains... hein ? » Hisui avait répété ce mot et il avait regardé Rangetsu avec sarcasme.

Pour une raison inconnue, son regard avait beaucoup déplu à Rangetsu, l’amenant à faire claquer sa langue et à demander : « ... Et maintenant ? »

« N’avez-vous pas fait une erreur quelque part ? Ce n’est pas un ennemi des humains... mais un ennemi de votre race, » déclara Hisui.

Rangetsu avait instantanément changé son expression pour se mettre sur ses gardes.

En faisant grincer ses dents, et en serrant les poings, ses ongles avaient creusé dans sa chair.

« Penseriez-vous vraiment que je ne le remarquerais pas ? Après tout, peu importe le niveau d’entraînement que vous suivez, vous ne pouvez pas envoyer un vampire voler avec un coup de pied la nuit par la seule force physique. Au moins, c’est impossible si vous étiez une humaine, » déclara Hisui.

« ... »

« Regardons la situation actuelle. Puisque nous avons affaire à des vampires, vous devriez être en état d’alerte et vous armer correctement. Naturellement, l’équipement de protection du cou ne peut pas être omis et les équipes mobiles doivent s’habiller correctement pour des raisons de sécurité. Mais regardez-vous donc, vous êtes toujours en tenue décontractée. Puisque l’alerte est toujours en place, vous ne pouvez pas vous être déjà changée. En plus, vous n’êtes pas non plus armée. Sans balles d’argent ou piquets de bois, comment exterminer les vampires ? » demanda Hisui.

« ... la ferme, » cria Rangetsu.

« Vos doigts sont teints en rouge sang. Si c’était du vernis à ongles, alors la couleur est bien trop terne. Il y a aussi l’odeur de sang sur vos mains. Vous les avez arrachés avec vos mains, n’est-ce pas... je parle de leur cœur ? » demanda Hisui.

« Taisez-vous tout de suite, » cria Rangetsu.

« Une créature surnaturelle aux capacités physiques rivalisant avec les vampires, arrachant des cœurs à mains nues. Et ressemblant à des humains. D’après ce que je sais, il n’y a qu’une seule correspondance. Ai-je raison ? Mlle la Louve-Garou, Oogami-san ? » demanda Hisui.

« Je vous ai demandé de la fermer !! » cria Rangetsu.

Rangetsu avait donné un coup de pied au sol.

Accélération maximale. Un mouvement de départ que même un détenteur d’un record du monde ne pourrait pas égaler. Cette vitesse était comme celle d’un guépard, déjà au-delà des capacités des humains.

En même temps que cela se produisait, l’apparence de Rangetsu avait changé.

Des crocs étaient sortis de sa bouche, semblable à ceux des vampires, mais vraiment différente. Ses mains s’étaient aussi transformées en griffes acérées comme on le verrait chez un animal carnivore.

C’était en effet l’apparence d’un loup-garou.

Rivalisant face au vampire et à la créature de Frankenstein en tant que représentant d’entités surnaturelles, cette bête humanoïde de l’un des rangs les plus élevés du monde surnaturel avait souvent fait des apparitions dans des légendes et des mythes partout dans le monde.

Les griffes acérées légendaires d’une bête visaient actuellement le cou d’Hisui.

Avant que les griffes acérées ne lui percent le cou, Eruru s’était interposée entre les deux.

« Arrêtez ça tout de suite ! » cria Eruru. Elle avait levé le pistolet sacré, Argentum, en plein sur le visage de Rangetsu.

Un pistolet armé de balles d’argent était aussi une arme sûre contre les loups-garous.

« Oh mon Dieu... Voulez-vous le protéger ? Quelle rareté, je pensais que vous ne tomberiez jamais amoureuse de quelqu’un, » déclara Rangetsu !

« ... Ce n’est rien de ce genre. Dépêchez-vous et arrêtez-vous. Peut-être que ses paroles sont inappropriées, mais se battre ici ne résoudra rien. Vous devriez très bien connaître mon adresse au tir, n’est-ce pas ? Voulez-vous vraiment goûter personnellement au pouvoir d’une balle d’argent ? » demanda Eruru.

« Cela fonctionnera seulement si vous atteignez votre cible, n’est-ce pas ? Je ne pense pas que vous ne m’ayez jamais vu agir à mon maximum, n’est-ce pas ? » demanda Rangetsu.

Bien que son adversaire portait une arme ciblant sa faiblesse, Rangetsu riait encore sans crainte.

Son hostilité envers Eruru semblait encore plus forte que contre Hisui.

« Vous êtes une horreur depuis longtemps... Dhampir. Ni humain ni vampire, mais suçant du sang et assassinant des individus. Dans un certain sens, vous êtes même plus vil qu’un vampire. Ma race a aussi été décimée par les vôtres, » déclara Rangetsu.

« ... Les vampires et les loups-garous sont complètement incompatibles. Qu’il s’agisse d’une guerre ouverte ou de luttes secrètes, il y a eu des conflits pour la suprématie, et bien trop nombreux pour être compté. Mais malheureusement, ce genre d’histoire ne m’intéresse pas. Allez-y si vous voulez exterminer les vampires. Cependant, si vous ou votre race faites du mal aux humains, j’appuierai sur la gâchette sans hésitation, » Eruru avait répondu froidement.

Ce n’est pas parce qu’elle ne s’occupait pas des questions de tension raciale qu’elle ne voulait pas montrer de considération pour Rangetsu, mais simplement parce qu’elles n’étaient pas toutes les deux humaines. C’était Eruru.

« Poussez-vous, Kariya. Si elle veut se battre, qu’elle le fasse. Je le ferais n’importe quand, » Hisui avait repoussé Eruru et il s’était avancé avec désinvolture.

Bien que son visage avait fait preuve de sang-froid, ses capacités physiques étaient naturellement inférieures à la moyenne pour un humain. Il n’y avait absolument aucune chance de gagner.

« Vous osez me regarder de haut... Après tout, vous vouliez juste que Kariya-san vous aide, n’est-ce pas ? Malgré son apparence froide et impitoyable, elle est en fait assez inexpérimentée. Et même très inexpérimenté pour que même ses subordonnés la trahissent. Dans un moment critique, elle tirera sûrement avec son pistolet pour vous protéger. Vous osez parler avec tant d’arrogance simplement parce que vous le savez, n’est-ce pas ? » demanda Rangetsu.

« Si c’est ce que vous pensez, pourquoi ne pas faire face à cette balle ? Vous devriez pouvoir faire ça en tant que loup-garou, non ? Ou vous ne pouvez pas maintenant... Chien obéissant, tombé si bas qu’elle est devenue une chienne policière ? » demanda Hisui.

« ... ! » Les yeux de Rangetsu avaient instantanément changé de couleur et ils avaient brillé d’une lumière dorée.

En même temps, ses vêtements s’étaient déchirés.

Elle s’était retrouvée complètement nue... On pourrait dire ça, mais sa poitrine et son abdomen étaient tous les deux couverts d’une fourrure dense, couvrant son corps comme des vêtements.

Et au niveau des poignets, ses mains étaient devenues comme les pattes d’un loup avec des griffes encore plus longues qu’auparavant.

Des oreilles pointues, une langue longue et rouge sang, les yeux d’une bête... Un loup humanoïde, ou peut-être un humain qui s’était transformé en loup. Devant ses yeux se trouvait le monstre raconté par des légendes transmises de génération en génération.

« Transformé en bête... En effet, la phase de lune est suffisante... Allez-vous donc y aller jusqu’au bout !? » demanda Hisui.

*Rugissement*

Hurlant brièvement, Rangetsu s’était précipité sur Hisui.

C’était précisément cette vitesse qui pouvait lui permettre d’éviter les balles.

« Kujou-san !! » Dans cet espace souterrain si tranquille à part ça, seul le cri d’Eruru résonna sans fin.

†††

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