Chapitre 5 : Mon sang
Table des matières
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Chapitre 5 : Mon sang
Partie 1
Tôt le matin.
Alors que tout le monde était encore endormi, une certaine fille s’était levée d’elle-même.
Avec de légers mouvements, sans faire le moindre bruit, elle traversa le couloir et monta les escaliers... en direction de la chambre de Hisui.
Elle n’avait qu’un seul but en tête... faire des bébés.
Mei Sudou était de retour avec sa vengeance !
Après avoir appris de ses erreurs dans la salle de bain, elle était déterminée cette fois-ci à aller jusqu’au bout avec lui.
« Hmm, cette fois, je vais séduire Hi-kun avec cette tenue, m’assurant une victoire grandiose, ❤ ! » déclara Mei.
Vêtue d’une chemise de nuit attrayante et colorée, Mei avait souri d’une manière séduisante.
En plus de la coupe érotique qui utilisait un minimum de tissu, la finesse de sa lingerie offrait des aperçus fugaces de ce qui se trouvait dessous.
Le fait de dormir sous le même toit ce jour-là était une occasion parfaite pour réaliser son souhait depuis si longtemps chéri.
Tranquillement, calmement, elle s’approcha de la chambre de Hisui et agrippa la poignée de la porte.
La porte n’était pas même verrouillée.
Naturellement, même si elle avait été verrouillée, la force d’un bras humain artificiel pourrait facilement la détruire. Mais puisqu’il serait préférable de ne pas faire de bruit inutile, c’était pour elle une chance inespérée.
Mei, toujours sur la pointe des pieds, poussa lentement la porte afin d’entrer dans la chambre.
Afin de ne pas alarmer sa cible, elle n’avait pas allumé les lumières, se reposant plutôt sur l’œil nu afin de vérifier sa situation dans la pièce. Bien que n’étant pas au niveau d’un vampire, sa vision nocturne était encore bien supérieure à celle des humains ordinaires.
Activant son excellente vision, l’humain artificiel avait balayé son regard dans la pièce avant de se fixer vers le lit... qui avait sa couverture bombée.
La cible dormait paisiblement dans le lit.
Mei s’approcha prudemment du lit... et arracha d’un coup la couverture !
« Hi~kun ❤ ! » murmura-t-elle.
Le loup vorace avait alors bondi avant de se presser avec force contre Hisui.
Étant peut-être trop profondément dans son sommeil, l’agneau sans défense ne s’était pas réveillé.
Dans ce cas, il sera conquis pendant son sommeil !
Étendant sa main gauche vers la poitrine d’Hisui tandis que sa main droite... s’était progressivement glissée le long du chemin menant vers la région entre les jambes.
Il s’agissait actuellement de l’heure du jour où les jeunes mâles étaient incapables de contrôler la moitié inférieure de leur corps.
Peu importe combien ils essayeraient de se réfréner, il y aurait assurément une réaction !
Sûrement qu’il y aura une réaction quant à son acte ! ... Mais en réalité, la sensation que la main droite de Mei ressentit alors n’était pas une tige brûlante qui se dressait vers le ciel, mais une douce touffe de pâturage.
Quant à la main gauche qui s’attendait à toucher la poitrine d’une blancheur spectaculaire, elle avait découvert une énorme chaîne de montagnes. Cette sensation apparemment familière de douceur et d’élasticité était loin d’une poitrine musclée.
« Hein !? » s’exclama-t-elle.
Quelque chose n’allait pas dans cette situation.
Mei avait alors appliqué une pression sur sa main gauche afin de confirmer la situation. Elle avait également pincé avec sa main droite afin de permettre de recueillir certaines informations.
« Ah... Nnn... » Un gémissement séduisant... ou plutôt, des bruits d’une respiration au moment du sommeil seraient la manière la plus appropriée de le décrire.
En plus, il s’agissait d’une voix familière.
... Cela ne peut pas être le cas.
Mei avait concentré son regard afin de confirmer l’identité du corps qui se trouvait sous elle. Les contours de celle qui était allongée dans le lit étaient progressivement entrés dans la vision de l’humaine artificielle.
Il s’agissait d’une silhouette élancée avec un buste voluptueusement massif, ainsi que de longues jambes minces d’une grande beauté.
Avec des lèvres rouge vif qui surpassaient la rougeur du sang et une beauté élégante de première classe, cette vue était impossible à oublier.
Et pour finir la description, le corps d’un autre monde n’était vêtu que d’une mince chemise, sans le moindre autre morceau de tissu.
« Pourquoi... !? » se demanda-t-elle.
Celle qui dormait dans le lit était Rushella.
Après qu’elle eut ainsi été tâtée par les mains de Mei, la belle endormie s’était réveillée.
Lentement, elle avait ouvert les yeux.
Après s’être réveillé, son regard erra d’une manière instable.
Juste au moment où Rushella réalisait lentement qui était allongé sur elle et où les mains de cette personne la touchaient... elle s’était mise à crier. « Ahhhh... !! »
« Hé, calmez-vous !! Il est encore très tôt, alors, faites moins de bruit !! » déclara Mei.
« V-Vous, que faites-vous en ce moment !? Se pourrait-il que vous vouliez... avec moi !? » demanda Rushella.
Rushella repoussa Mei et se pelotonna en boule. Cette réaction était tout à fait naturelle.
« ... Bien sûr que non ! » répliqua Mei. « Je suis venue ici afin d’avoir des activités nocturnes avec Hi-kun ! Mais pourquoi dormez-vous ici ? »
« Je me suis réveillée trop tôt aujourd’hui alors je suis venue avec l’intention de prendre un verre de sang, » répondit Rushella. « Mais il n’était pas dans la pièce ! Alors, tout en tournant encore et encore dans le lit en attendant qu’il revienne, je... »
« ... vous vous êtes endormies là, » déclara Mei. « Quand votre amoureux est absent, vous vous délectez de la chaleur qui reste dans son lit. Hé, à quel point aimez-vous vraiment Hi-kun !? »
« Taisez-vous ! Ce type n’est que mon serviteur, » répondit Rushella. « L’aimer est donc tout à fait naturel ! Vous n’êtes pas autorisée à lui sauter dessus ! »
« Pourquoi dois-je écouter vos ordres !? » demanda Mei. « Et à ce propos, où est Hi-kun !? »
« Comment pourrais-je le savoir !? » s’exclama Rushella.
La bataille verbale entre la vampire et la créature de Frankenstein avait ainsi commencé à l’aube.
Les tambours de guerre se firent entendre dans la chambre de Hisui afin de signaler une confrontation des étoiles ayant un grand potentiel hollywoodien.
« D’ailleurs, qu’est-ce que c’est que cette façon éhontée de vous habiller !? » demanda Rushella. « Vous exposez vos sous-vêtements pour que les autres puissent parfaitement les voir, c’est totalement effronté ! »
« Ouais, c’est vrai, comme si j’avais envie d’entendre ça de la part de la fille qui est presque nue avec seulement une chemise sur le corps ! » répliqua Mei. « Vous devez vraiment le faire exprès ! »
« Je le porte ainsi parce que c’est confortable ! » répliqua Rushella. « Quant à vous, portez-vous cela parce que vous avez l’intention de faire quelque chose à ce gars... ? Ou également à moi... »
À mi-chemin, Rushella avait finalement réalisé ce qu’elle lui avait fait.
D’abord, ses seins avaient été caressés, puis sa partie privée la plus importante avait été...
« Garce... !! » s’écria Rushella. Rougissante, elle prit l’oreiller de Hisui et le balança contre le visage de Mei.
Ayant été frappée de plein fouet, Mei l’attrapa avant de le relancer avec colère. « Vous voulez vraiment un combat... Vous, la vampire lubrique ! »
« Taisez-vous, la Frankenstein perverse ! » cria Rushella.
Alors que leur dispute s’intensifiait, des intentions de meurtres étaient devenues détectables dans la pièce.
La bataille pour la domination entre les plus grandes créatures surnaturelles était sur le point de débuter.
Le contrecoup de l’impact avait fait trembler toute la pièce, ou plutôt, toute la maison avait tremblé.
« ... Hmm !? » Le tremblement du plafond avait fait se réveiller Hisui.
Puisque la source de la secousse venait d’en haut, ce n’était probablement pas un tremblement de terre, alors que s’était-il passé à l’étage ?
Frottant ses yeux emplis de sommeil, il remarqua plusieurs couvertures drapées sur lui.
Hisui s’était apparemment endormi alors qu’il aidait Eruru dans sa recherche d’informations. Les couvertures qui le couvraient devaient être de son fait.
Eruru dormait également sur le côté.
Alors qu’elle utilisait les livres dispersés sur le sol comme oreiller, elle respira paisiblement.
Son apparence pure et innocente semblait vraiment appartenir à quelqu’un de l’âge de Hisui. Rien de son attitude froide habituelle ne pouvait être vu de son visage en ce moment.
Allongée sur le sol, la jeune fille n’était ni l’un des officiels importants du Département de la Police Métropolitaine, ni celle de la personne qui endossait un destin maudit, mais une fille tout à fait ordinaire qu’on pouvait trouver n’importe où.
« ... Ne vous forcez pas trop, » murmura Hisui alors qu’il couvrit avec douceur le corps d’Eruru avec des couvertures.
Puis il avait commencé à déplacer les livres environnants. Juste à ce moment-là, il entendit des pas frénétiques qui descendaient les escaliers.
« Ah, tu étais ici ! » s’écria une voix féminine.
Rushella était arrivée. Quelque chose avait dû arriver pour que sa chemise soit rendue dans un tel désordre. De plus, elle haletait comme si elle était épuisée.
« ... Que s’est-il passé ? » demanda Hisui. « En passant, arrête de prendre chaque fois mes chemises sales... »
« Tais-toi ! Tout cela est de ta faute. C’est parce que tu n’étais pas dans ta chambre que j’ai... !! » Rushella serra son corps avec ses bras, parlant avec des larmes aux yeux.
Hisui n’avait aucune idée de ce qui s’était passé, mais il semblerait que quelque chose de grave s’était produit.
Alors qu’Hisui avait essayé de donner un sens à la situation, un autre visiteur était descendu au sous-sol.
« Alors c’est donc là que vous êtes allées, vampire !? Nous n’avons pas encore décidé du vainqueur ! » s’écria la nouvelle venue.
... Alors que son visage semblant indiquer qu’elle était épuisée, Mei apparut en portant une chemise de nuit sexy alors qu’elle était également toute couverte de sueur.
« Euh, que s’est-il passé ? » Hisui fit de son mieux pour éviter de regarder Mei alors qu’il demandait ça.
Rushella avait fait des accusations alors qu’elle faisait la moue et qu’elle était au bord des larmes. « Cette femme m’a fait plein de choses pendant que j’étais endormie... ! »
« Hein, es-tu également intéressée par ça !? » demanda Hisui à Mei.
« Bien sûr que non ! » répondit Mei. « Les lesbiennes appartiennent au domaine des vampires femelles [1], d’accord !? D’ailleurs, pourquoi n’étais-tu pas dans ta propre chambre, Hi-kun !? À cause de ça, tout mon plan est tombé à l’eau ! »
« C’est vrai, tu devrais dormir docilement dans ta chambre !! » s’écria Rushella.
« Pourquoi êtes-vous toutes deux d’accord sur ce genre de chose, et cela même quand vous vous disputez ? » Hisui n’avait pas pu s’empêcher de rétorquer cela.
À ce moment-là, Eruru se réveilla également, se frottant les yeux. « ... Que se passe-t-il en ce moment... »
« Ne vous embêtez pas avec ça ! Retournez vous coucher. Ah, mais dormir ici est inconfortable et vous pourriez même attraper un rhume, alors vous devriez aller dormir en haut, » Hisui lui avait suggéré cela.
Toujours endormie, Eruru acquiesça et accepta facilement la proposition.
« Hmm, vous êtes sûre d’être bien traitée là-haut. » Rushella se moqua méchamment de ce qu’il venait de dire et elle commença à regarder ce qui se trouvait autour d’elle dans le sous-sol.
« Hé... N’est-ce pas une cave à vin !? » demanda Rushella. « Tu ne m’as jamais permis de venir ici avant, cela pourrait-il être la raison ? »
« Pour être franc, oui, c’est l’un des facteurs ayant contribué à ça, » répondit Hisui. « Ah, hé, arrête de jouer négligemment avec les objets présents ici ! »
Rushella l’avait alors ignoré et avait envahi la cave à vin présent dans l’un des coins du sous-sol.
« Hmm... Quelle collection chic ! Il y a essentiellement du vin rouge, je vous le dis, c’est vraiment de bon goût ! » s’écria Rushella.
Les boissons alcoolisées devaient être automatiquement du vin rouge pour qu’elle les aime... c’était peut-être ainsi en raison des instincts d’un vampire, mais même sans ses souvenirs passés, Rushella insistait toujours pour avoir du vin rouge.
Bien que la cave à vin fût assez petite, la température et l’humidité étaient vraiment contrôlées méticuleusement. Sans avoir manqué le moindre millésime très prisé, il s’agissait en effet d’une collection privée très bien garnie.
Notes
- 1 Lesbiennes... vampires femelles : Ceci est une référence à un célèbre roman fantastique nommé Carmilla qui met en scène une femme vampire du même nom qui se nourrit uniquement de jeunes femmes. Ce livre a été écrit par l’écrivain irlandais Joseph Sheridan Le Fanu, paru en 1872 dans le recueil In a Glass Darkly (Les Créatures du miroir). Roman appartenant au mouvement gothique. À été repris dans de nombreuses adaptations et œuvres annexes (dont Fate/Grand Order et Castlevania).
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Partie 2
« Super, cette bouteille à l’air vraiment bonne ! » En voyant une bouteille de vin particulière qui se démarquait et qui semblait vraiment précieuse et préservée, Rushella l’avait arraché de sa zone de stockage et avait commencé à quitter la cave à vin.
« Qu’est-ce que tu es en train de faire là !? Ah, celle-là est... ! » Alors que Rushella sortait de la cave à vin, Hisui avait remarqué la bouteille de vin rouge qu’elle tenait dans sa main. « Rends-la-moi ! »
Avec une expression sévère présente sur son visage, Hisui tendit la main et tenta d’attraper la bouteille.
« Quel est le problème ? Il y en a tellement là-bas, j’en prends juste une ! » répliqua Rushella.
« Ce n’est pas une boisson pour une enfant, » répondit Hisui.
« Tu sais, je suis une vampire. Quel âge penses-tu que j’ai !? » demanda Rushella.
« Je n’en ai aucune idée, mais ton âge mental est juste celui d’une enfant. Même si tu ne peux pas mourir d’une intoxication alcoolique aiguë, tu seras quand même ivre. Dépêche-toi de me la rendre, » demanda Hisui.
« Tais-toi ! » cria Rushella.
Alors que les deux individus refusaient de reculer, une bataille avait commencé afin de savoir qui obtiendrait la bouteille.
Mais avant qu’un vainqueur puisse être décidé, la lutte s’était terminée de façon inattendue. Glissant hors de la main de Rushella, la bouteille avait volé dans les airs.
« Ah... ! »
Avant qu’elle ne puisse la rattraper, la bouteille avait frappé le sol avec un son vif du verre se brisant.
Le liquide violet foncé éclaboussa le plancher, libérant un riche arôme.
Quelqu’un avec une mauvaise tolérance à l’alcool serait probablement éméché par cette simple odeur. Voilà à quel point le parfum du vin était concentré et fantastique. Un connaisseur de vin rouge serait en mesure de dire que c’était certainement un millésime inestimable simplement avec l’odeur.
Hisui resta figé sur place, sous le choc, contemplant la disparition du vin.
La tristesse présente sur son visage fit que Rushella et toutes les filles devinrent totalement silencieuses.
Finalement, Rushella avait détourné son regard et avait brisé le silence. « C-C’est de ta faute, d’accord... ! Ne me blâme pas, car tu es celui qui a essayé de le prendre par la force... »
Son calme déni présenta un ton plein d’excuses.
« Bien, peu importe, » déclara-t-il froidement.
Hisui avait approché les restes de la bouteille et avait trempé un doigt dans le vin résiduel au fond de la bouteille. Puis il y avait légèrement goûté.
« ... Donc, c’était donc ça que cela goûtait ? » déclara-t-il.
Après ça, Hisui avait commencé à ramasser les fragments présents sur le sol.
En le regardant par-derrière, Mei s’avança vers lui d’un air désolé. Effectivement, elle se sentait en partie responsable de l’accident.
« ... Laisse-moi t’aider ? » demanda-t-elle.
« C’est bon. Je n’en ai pas besoin, » répondit Hisui.
Hisui n’était pas fâché. À la place, il était complètement sans aucune émotion.
Ce n’était pas bon.
C’était même le pire cas possible.
« Cette bouteille de vin... Était-ce quelque chose de vraiment précieux... ? » demanda Mei avec inquiétude alors que Hisui avait continué à tout ramasser.
Puis, Hisui avait répondu. « Ce millésime est celui de l’année de ma naissance. Le plan original était de l’ouvrir et de le boire le jour de mon vingtième anniversaire. »
« « ... !! » » Rushella et Mei se regardèrent.
Quant à savoir qui avait acheté le vin et qui avait planifié afin de célébrer le vingtième anniversaire de Hisui... la réponse était évidente.
C’était le parent adoptif qui avait élevé Hisui et l’ancien maître de la cave à vin... ce vampire.
« Elle m’a dit le jour de mon dixième anniversaire qu’elle était vraiment impatiente. Le concept de temps d’un vampire est vraiment différent. À la fin, elle est morte avant cet événement, » poursuivant sa tâche, Hisui avait parlé avec indifférence.
L’humeur des trois filles qui se tenaient derrière lui devenait de plus en plus sombre.
Mei et Eruru avaient fustigé Rushella avec des regards emplis de reproches, l’amenant à se sentir mal à l’aise.
« ... Je vais devoir prendre un chiffon pour l’essuyer plus tard. Ah, y a-t-il des fragments de verre là-bas ? Vous êtes-vous fait mal ? » Hisui avait fini de ramasser le verre et avait demandé à Eruru.
Il était naturel pour lui de s’inquiéter pour elle parce qu’elle venait juste de se réveiller.
Mais Rushella avait répondu avec mécontentement. « ... Tu n’as pas besoin de t’inquiéter pour elle. Même si elle est inférieure à moi, ses blessures guérissent assez rapidement. »
« ... Ne dis pas des trucs comme ça. Tout le monde ressent la douleur de la même manière, » répondit Hisui.
« Pourquoi n’étais-tu pas dans ta chambre ? » demanda Rushella. « Au lieu de cela, tu as couru vers ce genre d’endroit pour passer du temps avec cette femme ! Si tu n’avais pas fait ça, je n’aurais pas subi ce qui s’est passé dans la chambre, et le vin n’aurait pas... ! »
Rushella lança un regard haineux à Hisui et continua. « Donc tu as une préférence pour ce genre de métis ? Ni humain ni vampire, une espèce entre les deux ! »
Dès qu’elle avait fini de parler, un Hisui sans expression avait fait une pichenette sur la tête de Rushella.
C’était une très faible pichenette, rien d’extraordinaire... mais le visage d’Hisui était emplie d’une froide et impitoyable colère.
« Qu’est-ce que tu fais !? » demanda Rushella.
« Excuse-toi immédiatement ! » Hisui désigna Eruru alors qu’il ordonnait ça à Rushella.
« Tais-toi ! » Rushella avait frappé Hisui au niveau de la poitrine.
Ne se retenant pas du tout... elle avait utilisé toute sa force pour effectuer ce coup.
Repoussé par l’impact, le corps mince de Hisui s’était instantanément envolé et il était allé s’écraser dans le mur.
Malheureusement, cela avait frappé sa tête.
« Hé, que faites-vous !? » cria Mei
« N’allez-vous pas trop loin !? » demanda Eruru.
Les paroles de Mei et d’Eruru avaient fait que Rushella avait retrouvé ses sens. Réalisant ce qu’elle venait de faire, elle regarda son propre poing.
« T-Tout cela est parce que..., » Rushella avait à peine commencé à se justifier quand Hisui se leva.
Apparemment, son front avait été blessé, car du sang coulait en provenance d’une coupure, teignant son visage pâle de rouge.
Son apparence tragique avait choqué toutes les personnes présentes.
D’un pas chancelant, Hisui avait marché jusqu’à venir devant Rushella et il avait répété la même phrase. « Excuse-toi immédiatement ! »
Après avoir dit cela, il s’était évanoui et s’était effondré sur le sol.
Mei et Eruru s’étaient précipitées à ses côtés.
Rushella, d’un autre côté, tremblait de tous ses membres alors qu’elle sortait du sous-sol.
« Vas-tu bien, Hi-kun !? » demanda Mei.
« Dans tous les cas, le saignement doit être arrêté en premier. Aidez-moi, » déclara Eruru.
Après avoir porté Hisui au rez-de-chaussée, Eruru avait effectué les premiers soins.
Heureusement, la blessure n’était pas très profonde, et combiné avec sa constitution, le saignement s’était rapidement arrêté.
« Je vais bien maintenant. Je vois juste double en regardant les choses, » déclara-t-il.
« Cela ne peut-il pas être une commotion cérébrale !? S’il vous plaît, restez assis là ! » Chaque phrase d’Eruru exprimait son inquiétude lorsqu’elle déplaça Hisui pour qu’il s’allonge sur le canapé du salon.
« ... Où est Rushella ? Elle semble avoir directement fui, » demanda Eruru.
« Vraiment !? » s’exclama Hisui.
« Pourquoi avez-vous dû la forcer à s’excuser ? » demanda Eruru. « Je sais très bien comment les vampires pur sang sans parler les Véritables Anciens, voient les demi-vampires. Ça ne me dérange pas vraiment. Après tout, je la considère comme une abomination méprisable. Mais vous... »
« Je ne l’ai pas fait pour vous, » Hisui hurla et l’arrêta.
C’était la vérité.
Il ne l’avait pas vraiment fait pour Eruru.
« J’étais simplement en colère, c’est tout, » déclara Hisui.
« ... »
« J’étais en colère contre elle pour avoir dit quelque chose comme ça. Que ce soit un humain ou un demi-vampire n’a pas d’importance. Mais le fait de la voir insulter insensiblement d’autres comme cela m’a mit en colère, » continua Hisui.
Le visage de Hisui avait affiché une faible tristesse.
En tant que l’une des responsables, Mei avait parlé afin de briser l’ambiance lugubre.
« En tout cas... Je dois d’abord m’excuser. J’ai joué un rôle dans la cause de l’incident du vin. Désolée, » déclara Mei
« Cela n’a vraiment pas d’importance. J’ai déjà décidé il y a longtemps si j’avais besoin d’argent, je vendrais cette collection, » les paroles de Hisui n’avaient pas la moindre trace de sarcasme ou d’autodérision.
Mais Mei soupira profondément en les entendant. « ... Comme je le pensais. Je pense que je peux plus ou moins comprendre comment Rushella se sent. »
« Quoi ? Je suis totalement la victime là, » déclara Hisui.
« Je le sais, » répondit Mei. « Tout est de sa faute. Cependant, ce n’est pas comme si je ne pouvais pas comprendre ce qu’elle ressentait. Quand un mec parle de son ex à sa copine actuelle, il est normal qu’elle soit mécontente. »
« Qu’est-ce que vous racontez ? » demanda Hisui. « Très malheureusement, je n’ai ni une petite amie actuelle ni un ex. »
Hisui afficha une expression perplexe alors qu’Eruru soulignait calmement les choses.
« En d’autres termes, ce qui était important pour vous n’était pas la bouteille de vin, mais la promesse, » déclara Eruru. « La promesse que vous avez faite avec la vampire qui a acheté la bouteille. Ai-je raison ? Donc le vin est sans conséquence. Même casser la bouteille ce n’est pas un problème. La raison réside dans le fait que la belle femme avec qui partager le grand vin n’existe plus. Donc, la chose la plus importante est... »
« Ne parlez pas comme si vous compreniez tout, » répliqua Hisui. « Arrêtez d’analyser ça ainsi. D’ailleurs, je n’ai aucun intérêt pour le vin. »
« Même si c’est vrai, Rushella comprend les choses différemment, » répondit Eruru.
« Quand une petite amie actuelle découvre que vous chérissez encore des souvenirs de l’ex, un pandémonium en résulterait-il pas automatiquement ? » demanda Mei.
« Comme je l’ai dit, je ne sais pas ce que vous êtes en train de faire !? » demanda Hisui. « Ne transformez pas chaque relation interpersonnelle en une sorte d’échange d’amour équivalent !? »
Hisui s’écria avec énervement, mais Mei et Eruru le regardèrent avec une expression affirmant qu’elles avaient tout compris.
« Quel genre de regard est-ce ? Que voulez-vous que je fasse ? » demanda Hisui.
« Ne vas-tu rien faire ? Je me demande simplement si tu vas la laisser seule comme ça, » demanda Mei.
« Moi aussi, je sens que vous ne pouvez pas la laisser seule. Dans un certain sens, la garder à vos côtés est la condition pour maintenir sa liberté, » déclara Eruru.
« ... Comment en est-ce arrivé là ? » demanda Hisui.
« Non non, tu n’es pas obligé de faire quoi que ce soit, d’accord ? » demanda Mei. « Penses-y de cette façon, si la petite amie actuelle s’enfuit de la maison après une dispute, le petit ami est responsable de la poursuivre et de la ramener à la maison. Cela n’a rien à voir avec qui a raison ou qui a tort. »
« Êtes-vous vraiment le type qui peut résister quand vous entendez quelqu’un dire. “Ne pas appuyer sur le bouton sous aucune circonstance” ? » demanda Eruru.
Agissez vite... c’était ce que Mei et Eruru lui avaient demandé.
Incapable de résister à leur pression sans paroles, Hisui n’avait pas d’autre choix que de soupirer vers les cieux.
« ... Je sors pour acheter du jus, » déclara-t-il.
« « Faites attention ! » »
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Partie 3
Tout est la faute de ce type..., la fille avait répété la même phrase encore et encore dans son cœur, murmurant parfois à voix haute.
Mais l’agitation présente dans son cœur n’avait fait qu’augmenter.
Après avoir quitté la maison, elle avait regardé en arrière pour une raison inconnue.
Mais personne n’était venu depuis derrière elle. C’était tout à fait naturel.
Mais quand même, encore une fois, elle avait regardé en arrière.
« Tout cela... est la faute de ce gars..., » elle le disait encore une fois à haute voix.
C’est vrai, tout est la faute de ce gars.
Non seulement était-il encore lié à la vampire détruite il y a longtemps, mais il agissait aussi intimement avec d’autres femmes.
Mais même ainsi, ce qui était arrivé maintenant était aussi...
« Eh, Rushella-san ? » Reina lui avait alors parlé.
Même un jour de congé, elle portait toujours son uniforme scolaire. À l’opposé, Rushella portait une robe de tous les jours avec un large décolleté.
« Vous... Quelle est la raison de votre présence ici ? » demanda craintivement Rushella.
Rushella pouvait sentir une présence terrifiante venant de sa camarade de classe qui était debout à côté d’elle et elle recula instinctivement afin de garder une certaine distance.
En regardant attentivement, elle avait constaté que Reina tenait une croix dans sa main.
La plus grande faiblesse d’un vampire.
Un ornement à la mode serait inoffensif, mais celle qui était dans la main de Reina était différente.
Celle-ci avait été bénie et sanctifiée, imprégnée de sa foi et ainsi, c’était extrêmement menaçant pour un vampire.
« Oh, voulez-vous dire ça ? C’est parce que je reviens de l’église..., » répondit Reina en pointant du doigt une certaine direction.
Sentant la même présence indescriptible dans cette direction, l’expression de Rushella était devenue sérieuse.
« Taisez-vous ! Entendre ce mot me met mal à l’aise ! J’ai délibérément changé mon cheminement afin de ne pas approcher de cela..., » déclara Rushella.
« Hein !? Ne vous sentez-vous pas bien quelque part ? Il y a un parc là-bas. Allons-y et reposons-nous un peu, » exprimant ses préoccupations, Reina s’était approchée d’elle, avec sa croix à la main.
« N-Ne vous approchez pas de moi ! Et rangez cette chose ! » cria Rushella.
« Hein !? Que se passe-t-il ? Est-ce qu’il y a quelque chose qui ne va pas ? » demanda Reina.
« Ne venez pas ici, cachez-moi ça !! Ne me laisser pas la voir !! » cria Rushella.
... Face à cette dispute incompréhensible, Reina avait fini par placer sa croix dans ses habits afin de régler la situation même si son visage indiquait qu’elle était totalement perplexe.
Fatiguée par ce conflit, l’apparence de Rushella avait convaincu Reina qu’elle était malade, alors elle avait dirigé Rushella afin qu’elle aille s’asseoir sur un banc dans un parc à proximité.
« Allez-vous bien ? Je peux voir que vous tenez un parasol. Avez-vous eu un coup de chaleur ? Je vous ai acheté une boisson pour sportifs..., » déclara Reina.
« Comme je l’ai déjà dit, je me serais senti mieux si vous aviez masqué cette chose plus vite..., » répondit Rushella.
En dépit de se plaindre verbalement, Rushella avait pris la boisson sportive et l’avait bue.
Puis elle avait réalisé que c’était la première fois qu’elle buvait quelque chose comme ça.
« Alors, les humains boivent ce genre de chose ? » demanda Rushella. « Pourtant, je pense que ce serait mieux si cela goûtait plus sucré. »
« Ah, je suppose que les gens veulent boire quelque chose de sucré quand ils sont fatigués, » répondit Reina.
« Oui, surtout du sang si sucré, » déclara Rushella.
Reina n’avait clairement pas compris les paroles de Rushella.
Une vampire et une vierge pieuse..., c’était sûrement une combinaison impossible qui ne pourrait pas communiquer sur la même longueur d’onde.
« Aujourd’hui... Pourquoi Kujou-kun n’est pas avec vous ? » demanda Reina. « Vous deux... vivez-vous bien ensemble ? »
« ... Qui sait. Après tout, il se mêle probablement avec cette fausse ou la métisse, » répondit Rushella.
« ... ? En parlant de ça, il semble être en bons termes avec Sudou-san et Kariya-san. Ils discutent toujours ensemble..., » Reina baissa les yeux alors qu’elle parlait.
Incapable de comprendre ce que Reina impliquait, Rushella avait parlé sans tact d’une question qui pesait sur son esprit depuis longtemps. « Au fait, vous semblez tout le temps regarder Hisui. Quel est le problème, êtes-vous préoccupée pour lui ? »
« N-Non, pas vraiment. Ce n’est pas comme si j’étais concernée. Hmm... Vous voyez, la dernière fois, quand j’ai été kidnappée, c’est lui qui m’a sauvée, n’est-ce pas ? Bien que je ne me souvienne pas vraiment de tout. »
« Ah, c’est vrai... c’est quelque chose comme ça, » répondit Rushella.
En fait, Reina avait à la place été mordue par un vampire.
Parce que ses souvenirs après avoir été mordus étaient devenus flous, Reina elle-même avait pratiquement oublié tout ce qui s’était passé.
Par conséquent, Hisui et ses compagnons avaient profité de son amnésie pour fabriquer une histoire sur la façon dont elle avait été kidnappée dans laquelle, heureusement, Hisui l’avait découvert par hasard et avait empêché une tragédie... Ce fut l’histoire plausible qu’ils avaient dite à Reina sans jamais mentionner le mot « vampire ».
Ainsi, selon elle, elle avait été enlevée puis droguée pour être ainsi rendue inconsciente. C’était ce qui expliquait les souvenirs flous. Cette explication semblait avoir été acceptée, alors Reina n’était toujours pas plus informée sur la réalité.
Hisui en avait également parlé à Rushella, espérant qu’elle ne révélerait pas la vérité par imprudence.
« Mais alors... Hmm... Je me souviens vaguement de Kujou-kun... Hmm... C’est lui qui m’a sauvée, n’est-ce pas... ? Mais quand je le lui ai demandé, il a refusé de me dire quoi que ce soit de plus, » déclara Reina.
« Il vous a non seulement sauvée, mais moi également. Mais il est censé..., » déclara Rushella.
« Hein !? Étiez-vous également impliquée dans cet incident, Rushella-san !? » demanda Reina.
« Non, hmm... En tout cas, ce type m’appartient !! » répliqua Rushella.
Rushella avait rapidement sorti son joker pour esquiver la question de Reina.
D’une certaine manière, elle se sentait mal à l’aise d’être en présence de Reina.
« Franchement... Vous avez tous deux une relation tellement proche..., » déclara Reina.
« Hmph, mais dernièrement, il me prend toujours à la légère ! » répliqua Rushella.
« Vraiment ? Je pense qu’il a toujours tellement pris soin de vous, » déclara Reina.
« C’est difficile à dire, » déclara Rushella. « Au fait, quand vous regardez ce type, pourquoi détournez-vous toujours votre regard dès qu’il se retourne ? »
« P-Pour rien ! C’est juste... Hmm..., » murmura Reina.
« Regardez-le droit dans les yeux si vous voulez vraiment le regarder. Et dites ce que vous voulez dire. Qu’est-ce qui ne va pas avec ça ? » demanda Rushella.
N’étant pas préparée à voir son secret de vierge ainsi exposé, Reina afficha une expression inquiète.
Inconsciente du tact et des affaires du monde, la vampire avait lancé des attaques directes les unes après les autres.
« ... Je ne comprends pas vraiment non plus. Je n’ai jamais vécu ça avant... J’ai été éduquée afin d’ignorer ce genre de choses et de ne pas les considérer dans la vie... »
« De quoi s’agit-il ? Est-ce l’enseignement de cette divinité particulière ? » demanda Rushella.
« Oui, ma famille..., » répondit Reina. « Notre foi est profonde. Quand je vais à l’église le dimanche, ils me disent que je dois porter mon uniforme... Il y a aussi diverses règles sur toutes sortes de choses. Certaines pratiques comme dire la bonne aventure sont interdites. C’est un peu agaçant... »
La jeune demoiselle surprotégée avait ses propres problèmes.
Mais il était impossible pour Rushella de les comprendre.
« La bonne aventure ne change rien. Seuls les humains comptent sur quelque chose comme ça. Êtes-vous l’une de ses personnes à penser ainsi ? » demanda Rushella.
« Vraiment... ? Je pense que cela fonctionne dans une certaine mesure..., » répondit Reina.
« Si vous avez quelque chose à dire, dites-le. Si vous avez quelque chose que vous voulez faire, faites-le, » répliqua Rushella. « Ne tournez surtout pas autour du pot. Celui que je regarde..., la cible suivra toujours mes ordres docilement ! »
C’était clairement en utilisant tes « Yeux Mystiques », n’est-ce pas ? C’était ce que Hisui aurait dit s’il avait entendu la fin.
Mais le dialogue familier qui lui avait déjà été dit ne se fit pas entendre, ce qui fit que Rushella regarda autour d’elle tout en pensant à Hisui.
En ce moment, ses propres paroles s’étaient poignardées dans le cœur.
Si vous avez quelque chose à dire, dites-le.
Que devait-elle le lui dire ?
« ... Les choses ne sont pas toujours aussi simples, » déclara Reina.
« C’est vrai..., » répondit Rushella.
Bien que les visages des deux filles ne correspondaient pas, elles étaient en accord sur un point plutôt crucial.
Rushella se leva et demanda à Reina avec une expression impénétrable. « J’aimerais vous demander quelque chose. »
« Tant que je suis capable de vous aider..., » commença Reina.
☆☆☆
{Je sors pour aller acheter du jus.} Laissant ces mots derrière, Hisui avait quitté la maison.
Mais il n’était pas encore revenu même après un énorme laps de temps.
Parce que... il n’avait toujours pas trouvé Rushella.
Il avait essayé de lui attacher un dispositif de traçage avant aujourd’hui, mais elle lui avait fait une crise de colère après avoir découvert qu’il voulait faire ça, donc il avait abandonné l’affaire.
Et elle n’avait toujours pas de téléphone portable.
Hisui n’avait pas d’autre choix que de suivre les pas des anciens chasseurs de vampires et de chercher Rushella en se basant sur les tendances et les caractéristiques d’un vampire.
Rushella était partie après avoir changé de vêtements, ne prenant aucun bagage avec elle. Elle était pratiquement sans le sou.
Selon toute vraisemblance, elle retournerait probablement à la maison par elle-même. Dans ce cas, Mei et Eruru postées à la maison informeraient Hisui.
En tout cas, Hisui avait décidé de vérifier les endroits où Rushella aurait pu visiter.
« ... Dans quel genre d’endroit pourrait-elle être ? » se demanda Hisui.
Il n’avait aucune idée.
Après tout, ils étaient toujours sortis ensemble. Maintenant qu’il devait imaginer où elle pourrait se promener seule, et il n’en avait pas la moindre idée.
Son plus grand désir... le sang était fourni par sa personne. À part ça, Hisui ne pouvait pas penser à une autre activité pour elle pendant son absence.
Jetant un coup d’œil à tous les endroits qu’elle avait visités... le chemin jusqu’à l’école, le quartier commerçant... tout, Hisui ne put trouver aucun signe d’elle.
Du côté de Mei et Eruru, elles n’avaient pas appelé, donc elles n’avaient pas eu de nouvelles de leurs côtés.
« Qu’est-ce que je devrais faire maintenant... ? » se demanda-t-il.
Le soleil était sur le point de se coucher, signalant l’arrivée de l’heure du jour d’un vampire.
Une fois que Rushella serait devenue pleinement active, son domaine d’activité allait être beaucoup plus large.
Je ferais mieux de d’abord rentrer à la maison pour planifier... Hisui avait pris cette décision et il s’était dirigé vers la maison.
Tout en marchant le long du chemin, alors qu’il tournait à un coin de rue, il avait marché dans une personne qu’il n’avait pas vue.
†††
Partie 4
« « Ah ! » » Les deux individus s’exclamèrent en regardant l’autre.
Puis il y avait eu un moment de silence.
Hisui fut le premier à briser le silence en se mettant à parler. « ... Où es-tu allée ? »
« Ce ne sont pas tes affaires, » les paroles de Rushella étaient mordantes.
Elle n’avait pas l’air différente de quand elle était sortie, sauf qu’elle tenait maintenant un sac de papier brun dans ses bras.
« Qu’est-ce que c’est ? » demanda Hisui.
« C-C’est... Je suis de retour du “shopping” ! » répondit Rushella.
« Donc tu as même appris un nouveau mot comme celui-là..., » déclara Hisui.
« Qu’est-ce que tu es en train de faire !? Et pourquoi es-tu ici !? » demanda Rushella.
« Cela, c’est ma question, » répliqua Hisui.
Sous le réverbère, ils se regardaient l’un et l’autre.
Alors qu’ils étaient tous deux sur le point de parler simultanément...
Un riche et dense arôme sucré avait rempli leur environnement.
C’était si épais que l’air avait été teinté d’une couleur rose, et ce gaz semblait porter du poison.
Hisui sentit instinctivement le danger et examina frénétiquement son environnement.
La nuit, la rue était dépourvue d’autres personnes, à l’exception des contours d’une silhouette dans une robe rouge de conception ancienne, qui se tenait tranquillement debout.
Dans sa main droite, elle tenait un petit couteau dont le tranchant brillait. Et dans sa main gauche se trouvait une petite bouteille, la source apparente de l’arôme.
« Est-ce que ça pourrait être... Êtes-vous la Sorcière ? » demanda Hisui.
« Fais attention... Cette tenue et cette fragrance, je m’en souviens !! » s’écria Rushella.
La silhouette s’approcha lentement de la paire. Hisui et Rushella étaient devenus de plus en plus sur leur garde.
Ensuite, la Sorcière avait agi d’une manière inattendue. Bien que plus lent qu’un vampire, elle était encore beaucoup plus agile que Hisui.
« ... ! »
Alors que les deux personnes là regardaient avec inquiétude, elle fouilla dans sa robe avec sa main gauche et sortit une nouvelle bouteille.
Cette bouteille était légèrement plus grande que la précédente et était juste assez grande pour reposer sur sa paume. Il contenait un liquide aussi rouge que du sang frais.
La Sorcière avait jeté la bouteille à leurs pieds.
Ils n’avaient pas été directement frappés par le projectile ayant réussi à se déplacer avant ça. Ainsi, la bouteille s’était simplement brisée contre le sol.
Au moment où ils avaient remarqué l’odeur qui en résultait, c’est seulement alors que Hisui et Rushella avaient réalisé que la Sorcière avait l’intention de produire cette odeur plutôt que de les frapper directement.
Les contes de fées racontaient que des lézards et des grenouilles séchés au soleil étaient cuits dans des chaudrons pour concocter des potions de sorcières. Actuellement, le gaz toxique se trouvant devant eux était en train de recréer une potion secrète des sorcières légendaires.
Hisui fronça les sourcils et couvrit frénétiquement sa bouche et son nez.
Malgré la puanteur écrasante, il n’y avait pas d’effet grandement débilitant.
Il devrait être capable de le supporter. Mais à côté de lui, Rushella semblait plutôt malade. Appuyant sa main contre sa poitrine, elle s’était effondrée sur un genou.
« Qu’est-ce que... si déplaisant... ! » s’exclama-t-elle.
« Hé, vas-tu bien !? Ressaisis-toi !! » s’écria Hisui.
« Qu’en est-il de l’odeur... il s’agit d’une potion magique que j’ai cuisinée avec du sang dans une recette secrète ? » demanda la sorcière. « Ne me blâmez pas, mais c’est votre sens aigu de l’odorat qui a intensifié la puanteur désagréable. En particulier, votre réaction envers le sang devrait être plus importante. »
« C’est... un poison ciblant les vampires ? » demanda Rushella.
« C’est exact... Même votre race sera rendue immobile pendant un moment après l’inhalation. C’est bien... assez pour moi !! » cria la Sorcière avant de passer à l’action.
Afin de protéger Rushella qui était incapable de se mouvoir, Hisui s’était placé devant elle.
« Attendez, stop... ! » Les cris de Rushella étaient futiles.
La Sorcière avait le visage masqué par le capuchon, révélant seulement le sourire empli de tentation qui pendait au coin de ses lèvres.
Elle avait alors frappé avec sa lame tranchante.
La lame avait entaillé le bras de Hisui qui protégeait une Rushella dans un état de vulnérabilité.
« ... Huuuunnn ! » Hisui avait ressenti une douleur aiguë.
Cependant, la blessure n’était pas très profonde.
À l’origine, il avait l’intention de lancer une contre-attaque avec son autre main, mais son opposante avait attrapé son poing. Sans aucun doute, la sensation sur son poing ressemblait à celle d’une femme, mais il y avait une sorte de pommade donnant une sensation glissante.
« Vous souhaitez la protéger... Dans ce cas, vous serez d’abord “maudit” à sa place ! » s’écria la sorcière.
Tout en faisant tournoyer la lame, elle taillada le bras de Hisui, laissant une traînée cruelle et sanglante qui ressemblait à un texte.
Hisui ne pouvait pas du tout le déchiffrer, mais il était sûr que c’était des « mots » d’une langue.
« C’est... que se passe-t-il... ? » se demanda-t-il.
La blessure était peu profonde... mais Hisui s’était immédiatement effondré.
« Salope... !! » cria Rushella.
Rushella s’était finalement libérée des effets de la potion et avait brandi son épée courte préférée.
Puis elle avait activé ses Yeux Mystiques.
La lumière cramoisie avait pénétré la Sorcière, la plaçant sous sa domination absolue.
« Reste docilement là... Regarde-moi prendre soin de toi personnellement ! » déclara Rushella.
Mais complètement imperturbable, la Sorcière avait simplement fait claquer ses lèvres.
« Pff... votre serviteur vous a sauvé, » s’exclama la sorcière.
Réalisant que la situation n’était pas en sa faveur, la sorcière se fondit dans l’obscurité et se retira.
Une autre raison pour laquelle elle s’était retirée était probablement parce qu’elle avait senti quelqu’un approcher.
Mais c’était simplement la conclusion de cette chasse particulière.
« Soyez-en sûre, je vais vous détruire la prochaine fois. Fichez le camp... Vampire !! » cria la sorcière.
« ... !! »
Rushella était totalement réticente quant à accepter le résultat, mais elle n’avait d’autre choix que de voir la sorcière s’échapper devant ses yeux.
Frénétiquement, elle se précipita vers Hisui et le prit dans ses bras.
« Ressaisis-toi ! Avec ta constitution, cette blessure mineure ne devrait même pas être un problème, n’est-ce pas !? » demanda Rushella.
« Ce n’est pas censé... Mais... le saignement ne veut pas s’arrêter... Que se passe-t-il... ? » déclara Hisui.
« Soit fort ! Tout ton sang n’appartient qu’à moi... Ne le gaspille pas à le laisser couler ainsi !! » s’exclama Rushella.
Les mots de Rushella étaient arrogants comme toujours, mais le ton de sa voix indiquait qu’elle était déjà en train de sangloter.
« Pourquoi, pourquoi m’as-tu protégée !? Tu sais, je suis une vampire !? Je suis immortelle ! De plus, c’est actuellement la nuit... Tu es le plus grand des idiots ! » s’écria Rushella.
« Tais-toi... Le fait d’être un vampire ou un humain n’a aucune importance. C’est quelque chose... que je devais faire..., » Hisui était toujours conscient, mais il trouvait qu’il était extrêmement difficile de parler.
Quelque chose d’invisible, plus terrifiant que la blessure, érodait son corps.
« Aussi, ne devrais-tu pas... avoir quelque chose à dire, à la place... ? Dis-le... correctement... pour moi... Tu n’as qu’à... faire cela en premier..., » finissant sa phrase avec beaucoup de difficulté, Hisui s’évanouit.
« Hé... Que se passe-t-il ? Ressaisis-toi !! » Rushella avait pleuré hystériquement alors qu’elle secouait le corps de Hisui dans son étreinte.
Mais il ne s’était pas réveillé.
***
Le lendemain... dans une chambre de l’hôpital Seidou.
Hisui avait été transporté à l’hôpital le plus proche de la scène. Ce lieu était également étroitement associé à la « Section des Enquêtes Surnaturelles » à laquelle Eruru appartenait.
Après avoir transporté Hisui dans ses bras, Rushella avait raconté à Eruru et à Mei ce qui s’était produit et elles avaient immédiatement appelé une ambulance pour lui.
Afin de garantir une paix absolue, Hisui était en quarantaine dans la même pièce où Reina avait autrefois été confinée.
Cela impliquait qu’il ne souffrait d’aucune maladie ordinaire.
En réalité, le corps de Hisui n’avait qu’une petite égratignure... et il devrait normalement guérir instantanément et être sorti de l’hôpital.
Cependant, il était resté inconscient.
Sous la supervision d’Eruru, Hisui avait subi toutes sortes de tests. D’un autre côté, Rushella et Mei avaient obtenu un congé quant à l’école et avaient attendu tranquillement à côté de lui afin de connaître les résultats.
Assis sur le banc devant sa chambre, les visages des deux filles étaient remplis de chagrin.
« Les résultats des tests sont sortis. La blessure n’est pas sérieuse. Compte tenu de sa constitution, il aurait dû guérir il y a longtemps. Cependant, il continue à saigner sans arrêt. Quant à la raison... le couteau a probablement été empoisonné, » Eruru tenait la fiche du patient dans une main alors qu’elle déclara ça aux deux filles. Son visage était tout aussi solennel.
« Poison... ? Que diable... ? » demanda Mei.
« Basé sur l’analyse du poison, son ingrédient principal est la mandragore. Naturellement, c’est la partie la plus puissante de la plante... la racine. C’est très probablement la racine manquante de la fleur que nous avons trouvée dans le parterre, » Eruru avait répondu à la question de Mei avec un ton lugubre alors qu’elle feuilletait les papiers.
« Le poison de la mandragore est plus efficace lorsqu’il est ingéré par voie orale, » continua-t-elle. « À condition que le poison soit correctement préparé, la cible, même un vampire, serait immobilisée pendant un certain temps. Mais en raison du goût, il est extrêmement difficile de le faire boire à un vampire sans qu’il le remarque. D’où le fait qu’il soit enduit sur le couteau. En outre, il ne s’agit pas purement d’un “poison”, mais d’un moyen de placer une “malédiction”. »
« Malédiction... que voulez-vous dire par là ? » demanda doucement Rushella.
Elle était la cible initiale prévue de la malédiction. Mais Hisui avait souffert de ça à la suite de l’avoir protégée.
« Des saignements sans interruption, » répondit Eruru. « Peu importe comment nous essayons d’étancher la blessure, le sang continue à couler. Ceci est probablement une malédiction destinée à neutraliser des vampires. Un simple poison ne peut pas vaincre un vampire, mais en faisant saigner ses blessures sans arrêt, un vampire peut être affaibli en permanence. Pour un vampire, le sang est la source de la vie et la racine de son pouvoir. Même si la perte de sang à grande échelle ne mènera pas à la mort, un vampire sera toutefois immobilisé. Puis saisissant l’occasion, un coup mortel peut être porté... c’était probablement le plan de la sorcière, non ? »
« Comme il vise un vampire... Que se passe-t-il quand il est utilisé sur un humain ? » demanda Rushella.
« Le résultat est le même, » répondit Eruru. « Cependant, les dommages sont naturellement beaucoup plus importants contre un humain. Plus précisément, un humain saignait rapidement jusqu’à sa mort. La seule raison pour laquelle Kujou-san vit encore est grâce à sa constitution qui lui confère une régénération et une hémoptysie supérieures, offrant ainsi une certaine résistance à la malédiction. »
Parce que c’était Hisui, il pouvait encore le supporter pendant un petit moment. Mais la mort était simplement une question de temps.
« Bien sûr, nous avons essayé des transfusions, mais pour une raison inconnue, son groupe sanguin ne cesse de changer, rendant tous les groupes sanguins incompatibles, » continua Eruru. « Ceci est probablement une sorte de malédiction produite par le poison. En d’autres termes, une fois qu’il saigne, il n’y a pas d’espoir de guérison. Même maintenant, la perte de sang vide lentement sa vie goutte à goutte. Si cela continue..., il n’a probablement plus qu’un jour à vivre. »
Les paroles d’Eruru étaient complètement sans émotion. Mais son visage était rempli de souffrance.
Mei était de même.
Seule Rushella se détourna sans expression et marcha vers l’ascenseur. « Quel mec stupide ! Il n’est même pas conscience de lui-même en tant que serviteur ! »
« Hé, vous allez vraiment trop loin ! » Mei se précipita et la retint par l’épaule.
Mais Rushella n’avait pas regardé en arrière. Seules ses épaules tremblaient sans arrêt.
« Pour qu’il meure et abandonne ses devoirs de prendre soin de moi, c’est complètement impardonnable ! Rester vivant pour me servir est la plus grande prérogative d’un serviteur ! » déclara Rushella.
« ... » Sentant les véritables sentiments de Rushella, Mei resta silencieuse.
Cette fois, Eruru avait pris la parole et avait fait une suggestion. « Sur la base de toutes les informations que j’ai rassemblées chez Kujou-san, il y avait un point important... la sorcière qui a créé un poison possède certainement l’antidote correspondant. Celui qui maudit les autres sait toujours comment lever la malédiction. Trouver la sorcière et la traduire en justice... est maintenant le seul moyen de sauver Kujou-san. »
« ... »
« Et aussi... Lorsque vous utilisez les Yeux Mystiques, vous devez d’abord perturber la concentration de la cible, » continua Eruru. « Peu importe la force mentale qu’elle possède, tant que vous la prenez par surprise, même votre pouvoir peut la rendre impuissante. »
« ... Je le sais, » déclara Rushella avant de rentrer dans l’ascenseur.
Alors que Mei regardait Rushella partir, Eruru l’avait mise en garde. « J’espère que vous pourriez rester à ses côtés afin de l’aider. L’ennemie doit être attrapé vivante, sinon cela ne servirait à rien. Maintenant que Kujou-san n’est pas disponible, quelqu’un doit la soutenir. »
« Pas de problème, » répondit Mei. « Je compte sur vous pour me mettre au courant de la situation, Eruru-chan. »
« Très bien... Je vais continuer mes recherches afin de voir s’il y a d’autres solutions, » répondit Eruru.
Alors que les trois filles poursuivaient leurs objectifs respectifs, elles priaient dans leurs cœurs pour la sécurité de Hisui.
Avec sa vie à la croisée des chemins, la survie de Hisui était encore incertaine.