Chapitre 6 : Anti-Drac / Anti-Vampire
Partie 1
« Cet endroit est... ? » murmura Rushella.
Rushella se réveilla et regarda dans tous les sens. Elle s’était retrouvée dans un endroit sombre.
Ceci ressemblait à un entrepôt, avec des boîtes en carton dispersées tout autour d’elle. L’entrepôt était assez spacieux avec les faibles sons produits par des vagues et l’odeur de la marée. C’était probablement un coin quelque part dans le port.
Récupérant ces souvenirs brumeux, elle tomba alors enragée.
Au moment où l’odeur piquante de l’ail l’avait frappé, elle n’avait pas pu le supporté peu importe comment elle avait essayé de le faire.
Et bien, je me suis évanouie et j’ai perdu connaissance..., se dit-elle.
Rushella s’était alors rappelée de son erreur et n’avait pas pu s’empêcher de grincer des dents. Puis immédiatement, elle avait découvert que ses bras et ses jambes étaient immobilisés.
« ... !? »
Naturellement, elle ne pouvait pas bouger. Et cela était dû au fait que ses membres étaient étroitement liés par des chaînes en métal, qui étaient elles-mêmes attachées au mur. Ces chaînes étaient apparemment préparées et étaient déjà installées dans le mur, rendant tout ça extrêmement sécurisé.
Mais en tant que vampire, si Rushella utilisait toute sa force, casser le mur ne devrait pas être si difficile, mais elle ne pouvait pas le faire.
« Hééé, de l’argent... » murmura-t-elle.
Elle réalisa le matériau de la chaîne, car le fait de toucher les chaînes produisait une douleur brûlante semblable au fait de se brûler sur une flamme. Les vampires avaient peur de l’argent en lui-même. Ces chaînes avaient probablement été conçues spécialement pour les vampires, rendant l’évasion encore plus difficile.
« Vous vous êtes réveillée, Votre Altesse la Véritable Ancienne ? » déclara une voix proche d’elle.
« Vous ! » cria-t-elle.
Bien que Rushella ne le connaissait pas, l’homme devant elle était Kishida, que Hisui et Eruru connaissaient bien.
« Qui êtes-vous ? » demanda-t-elle. « Vous êtes de ma race. Mais comment pouvez-vous utiliser cette chose méprisable sur moi. »
Comme le soulignait Rushella, peu importe l’efficacité contre d’autres vampires de l’équipement anti-vampire, un vampire les trouverait difficiles à utiliser. Mais cet homme en faisait un usage parfait.
« S’il vous plaît, appelez-moi le Baron, » dit-il. « Bien qu’il diffère de ceux de l’Ouest, j’ai reçu un titre officiel de noblesse dans ce pays. »
« Vraiment..., » dit-elle. « J’ai déjà eu des informations sur ça de mon serviteur, ce pays n’a plus de système de nobles. À en juger par ce fait, vous devriez avoir vécu ici depuis longtemps. »
« Comparé à un Véritable Ancien, je ne suis rien, » dit-il. « Mais en vivant dans le monde des humains, j’ai appris certaines connaissances. Bien que l’utilisation de ce genre d’outils pour lier mes semblables soit difficile pour moi, mais avec une personne en train de devenir un vampire ne m’occasionne pas ce désagrément. »
Derrière le baron, une fille en robe de malade se tenait à ses côtés.
« La représentante de cla... !? Vous l’avez mordue ! » s’écria-t-elle.
« Exactement, » répondit-il. « Une jeune vierge... et en plus une sainte, comment puis-je y résister ? Et bien. Ces chaînes que je suis incapable de toucher peuvent facilement être manipulées si je l’ordonne à celle qui est en train de devenir une vampire. Elle m’a donc aidé à vous attacher. »
« Je vois..., » dit-elle. « Vous avez aspiré son sang pour l’approcher, mais n’atteignez pas la vampirisation complète afin de créer un serviteur plus loyal qui peut accomplir des tâches que vous ne pouvez pas accomplir. Quel homme de bas de gamme que vous êtes. »
« Malheureusement, je ne suis pas un vampire aussi noble qu’un Véritable Ancien, » dit-il.
Mélangé à l’autodérision et à la colère, le baron sourit d’une manière complexe, tordant ses lèvres.
Rushella avait fait un « Hmph » et avait demandé avec arrogance. « Alors, pourquoi commettriez-vous un tel comportement grossier contre quelqu’un qui vous dépasse autant que moi ? Avez-vous été frappé par mon charme ? »
« Charme... C’est vrai d’une certaine manière, » dit-il. « J’ai dépensé tant d’efforts à la recherche d’un vampire de classe Véritable Ancien. »
« Mais, pourquoi ? » demanda-t-elle.
« Je suis devenu un vampire de ma propre initiative, » répondit-il. « J’ai demandé à mon “maître” de boire mon sang, abandonnant ainsi mon identité humaine. Au départ, j’attendais avec impatience la vie éternelle, mais une fois que j’ai réalisé mon souhait, j’ai découvert qu’il y avait tellement d’inconvénients. »
« Les faiblesses de ma race sont des connaissances communes, » dit-elle. « Vous auriez dû le savoir à l’avance, non ? Et donc, ne vous plaignez pas après l’avoir fait. »
« Effectivement... La lumière, les croix et autres, on ne peut pas y faire grand-chose face à eux, » répondit-il. « Non seulement cela, mais pour ceux d’entre nous qui sommes devenus un vampire à travers la morsure d’un maître, nous devons vivre dans la peur de la mort à chaque instant de notre vie, savez-vous pourquoi ? »
« Comme je le saurais ! » Répondit Rushella avec arrogance.
Ces ennuis de simples roturiers ne la concernaient pas.
Le visage du baron s’était tordu dû à son ressentiment après l’avoir entendue.
« Comme vous pouvez être arrogante, » dit-il. « Pour nous, “serviteurs”, quand les “maîtres” sont détruits, nous périssons aussi dans une réaction en chaîne. Comprenez-vous ? L’immortalité est juste une étiquette vide quand nous les “serviteurs” devons craindre chaque seconde la destruction à travers la réaction en chaîne. Pouvez-vous comprendre ces problèmes !? »
« Je ne veux pas le comprendre, » dit-elle. « Vous êtes juste mentalement faible. Si vous voulez préserver votre existence, laissez derrière vous des descendants. La réaction en chaîne du maître-serviteur ne se propage pas par le sang. C’est seulement un problème entre la personne qui a mordu et celle qui a été mordue. Puisque vos descendants ne seront pas tués, votre lignée continuera d’être transmise. »
« Totalement inepte, » répliqua-t-il. « Je veux que ce soit moi qui survivre éternellement. Mais ce n’est pas uniquement ça. Je ne peux même pas surpasser mon “Maître” en termes de puissance. Tout ce que je peux faire, c’est de craindre la destruction de la chaîne. Peu importe le nombre de sangs que je bois, ce fait ne peut pas être changé. Qui veut d’un tel destin ? »
Le baron avait abandonné son calme antérieur et avait fait des gestes avec ses bras et ses jambes d’une manière exagérée.
« Justement à cause de cela, j’ai pris ma décision, » annonça-t-il. « Je vais atteindre le tabou qu’aucun vampire n’a atteint jusqu’ici : surpasser son maître ! Par conséquent, j’ai cherché le “Véritable Ancien”. Mais peut-être êtes-vous un imposteur ? »
Le baron avait tendu son doigt vers l’encolure de la robe de Rushella. Ses griffes acérées égratignèrent sa large poitrine, laissant une traînée rouge sur sa peau.
« Salopard ! » cria-t-elle.
L’embarras et la légère douleur qu’elle ressentait avaient fait rugir Rushella. Le sang s’était infiltré là où sa poitrine avait été lacérée, puis avait coulé sur le sol.
Rushella réalisa soudainement son intention et baissa les yeux.
Tout comme l’avait fait le baron.
C’était la méthode décrite par Hisui afin d’identifier un Véritable Ancien et le résultat était là.
Un élégant symbole rouge-rose apparaissait sur le sol. En dépit de la chute naturelle due à la gravité, les gouttelettes de sang produisaient un motif extrêmement compliqué et détaillé, marquant d’une façon distinctive le sol. Même un artisan expérimenté aurait eu du mal à produire une telle marque.
« Vous êtes un Véritable Ancien... !!! On dirait que j’en ai finalement trouvé un, » dit-il.
Serrant les poings, le baron parlait avec émotion.
Rushella était également soulagée que sa mémoire ne soit pas créée. Cependant, son humeur s’était soudainement assombrie.
« Maintenant que vous avez vérifié que je suis un Véritable Ancien... Qu’est ce que vous allez faire ? » demanda-t-elle. « Même si c’est avec moi, je n’ai aucun moyen de vous libérer du sort d’un vampire commun ! »
« C’est dur à dire, » répondit-il. « Si votre corps est étudié et complètement compris, alors peut-être que je peux trouver la réponse ? De plus, les Véritables Anciens eux-mêmes sont des mystères totalement inconnus. Si l’humain est la race d’où vienne cette évolution, alors quelle est leur méthode pour se transformer en vampire sans mordre les humains ? S’ils ressemblent à des singes, alors des espèces de branches secondaires à l’espèce principale sont apparues en dehors des humains, quelle est la raison de ces divisions ? S’ils sont comme des extraterrestres, des xénomorphes complètement étrangers aux humains, alors d’où viennent les vampires ? Quelle que soit la vérité, le corps d’un Véritable Ancien doit cacher les secrets pour “surpasser le maître” ! »
Les yeux du baron brillaient d’une lumière dangereusement froide. Une luminosité pourpre cramoisie.
Sa façon de se lécher les lèvres fit geler jusqu’aux plus grandes profondeurs de la colonne vertébrale de Rushella.
Rushella se demandait si elle faisait un visage aussi haineux quand elle suçait aussi du sang.
« Bien que je pensais à faire beaucoup de choses. Pour commencer, laissez-moi goûter le “sang” comme source de pouvoir, » dit-il.
Le visage tordu de laideur, exhalant un souffle qui sentait le sang, s’approcha du cou blanc-pâle de Rushella.
« A-Arrêtez-vous... Éloignez-vous de moi ! » cria-t-elle.
« De quoi avez-vous peur ? » demanda-t-il. « Tant d’années ont passé et vous avez déjà consommé le sang d’innombrables personnes. »
Non ! Elle voulait crier ça. Car dans sa mémoire, elle n’avait bu que le sang d’Hisui.
Le visage devant elle était rempli de gourmandise ou de luxure, on ne pouvait pas le distinguer clairement. Ses yeux injectés de sang semblaient très effrayants.
Et c’est seulement quand elle était placée dans une situation où son sang était sur le point d’être aspiré que Rushella avait finalement éprouvé la crainte et la répulsion ressenties par les victimes. Se tenant debout, avec des yeux creux, la représentante de classe avait-elle ressenti la même chose à l’époque ?
Rushella sentait une respiration lascive proche de son cou.
De longs crocs pointus étaient sur le point de percer sa peau.
« NON...! » Des larmes apparurent dans ses yeux alors qu’elle criait faiblement, correspondant bien à son apparence de jeune fille.
Mais, juste à ce moment-là...
« À quel genre d’émission pour public adulte jouez-vous, vieil homme ? » déclara une voix proche d’eux.
Le Baron avait été saisi par la surprise alors qu’il entendait ces paroles. Rushella aussi était abasourdie.
Avec le cou enveloppé lourdement par des bandages, Hisui se tenait là, souriant, sans peur.
« Bon, mettons de côté le fait vis-à-vis de son âge physique, » dit Hisui. « Son âge mental est clairement celui d’une adolescente, peu importe comment vous la regardez. Faire une telle action sur une mineure, c’est un crime même si la fille y consent. N’est-ce pas le bon sens ? »
« Comment avez-vous... !? » s’exclama Rushella.
Rushella ne pouvait pas s’empêcher de pleurer de joie.
Hisui haussa les épaules afin de cacher son embarras avant de déclarer avec indifférence. « Je vais vous sauver si vous acceptez de m’en devoir une. Alors... mon vieux, avez-vous entendu mon avertissement ? »
« Qui aurait écouté ce genre de conneries... !? » s’exclama Kishida. « Pourquoi pouvez-vous vous opposer à moi !? J’ai bu votre sang ! »
« Malheureusement pour vous, ma constitution est un peu étrange, » répondit Hisui avec calme. « Si les négociations ne fonctionnent pas, alors seule la force reste. »
À ce moment, Rushella et le Baron avaient finalement remarqué la chaîne d’argent enroulée autour de Hisui.
Ainsi que ce qu’il portait sur son dos : une croix géante !
Les deux vampires avaient alors fermé leurs yeux par réflexe et avaient détourné leur visage.
Hisui avait alors planté la Lame de Tzara dans le sol et avait appliqué toutes ses forces sur la croix.
*
« Uruaaaaaaaaaaa!! »
*
Un bruit grinçant fut généré par la croix, qui était comme s’il poignardait le sol. Ces sons aigus résonnaient dans l’entrepôt telle une cloche. Cette vibration, ressemblant à un diapason, avait immédiatement produit un effet qui avait affecté les vampires.
« Ah — ! » Le baron se mit à rugir alors qu’il avait couvert ses oreilles.
Attachée, Rushella ne pouvait que tordre son visage dû à la douleur, en secouant la tête. Même si elle était en train de devenir une vampire, Reina avait quand même dû se couvrir les oreilles et s’accroupir.
Le seul qui n’avait pas été affecté ici était Hisui.
L’utilisation de la Lame Tzara en tant que diapason afin de produire des ondes sonores était juste pour les humains le bruit un peu bruyant d’une cloche. Mais le son produit par une sainte Croix était équivalent pour un vampire à celui d’un chœur chantant des hymnes sacrés.
Hisui avait alors saisi cette opportunité pour passer à côté du Baron et se précipita vers Rushella.
« Vous avez vraiment l’air coquine ainsi... Est-ce que ça va ? » demanda Hisui.
« T-Taisez-vous... pourquoi n’êtes-vous pas venu plus tôt... et aussi, qu’est-ce que c’est que ce bruit... » dit Rushella.
Pour un vampire, ce bruit serait comme de gratter les ongles sur un tableau noir ou une musique mis à plein régime directement dans ses oreilles.
Hisui avait ignoré une Rushella haletante et l’avait aidée à se libérer de ses chaînes.
« Enfoiré... Vous vous mettez partout au travers de mon chemin, » déclara Kishida.
« Ho, vous vous êtes relevé ? » s’exclama Hisui. « Excusez-moi, je suis un peu occupé en ce moment. Alors... Je vous laisse vous charger de ça... Sudou. »
« J’arrive, j’arrive ~❤ ! » Mei était alors entrée dans l’entrepôt tout en faisant cette réponse emplie de séduction.
Au moment où le Baron la découvrit, elle l’avait déjà attrapé par le cou avec ses minces bras et avait jeté tout son corps en l’air !
« Quoi... !? » s’exclama Kishida.
« Même en vue des mesures faites à cause de mon ancêtre, vous savez, je suis malgré tout encore très forte... ❤❤, » déclara Mei.
Mei fit un clin d’œil séduisant au Baron qui était encore dans les airs lorsqu’elle lui parla.
Elle avait élargi son œil droit et de la lumière avait commencé à se concentrer là, puis elle avait tiré un faisceau de chaleur sur le Baron.
Le rayon de lumière focalisé avait alors brûlé le visage du Baron, éclairant instantanément l’entrepôt. C’était aussi brillant que le jour. Le baron brûlé roulait sur le sol avec inélégance.
« Okay. Mission accomplie... est-ce correct ainsi ? » demanda Mei.
Mei était sur le point de se tourner fièrement vers Hisui, mais à la fin, elle regarda le Baron avec une expression sévère.
Elle s’attendait aussi à ça. Comme l’ennemi était un vampire — immortel —, il était difficile à gérer.
« Pas trop mauvaise... fillette !!! » déclara Kishida.
Le visage du Baron était gravement brûlé, mais les brûlures se rétablissaient avec un incroyable rythme.
Même s’ils avaient été brûlés par l’onde de choc d’une arme nucléaire, ils peuvent entièrement se régénérer — voilà ce qu’étaient les vampires.
« Vous êtes de la viande morte !! » cria le Baron.
Le Baron avait dévoilé ses crocs et avait attaqué Mei. Il attaqua de toutes ses forces Mei en utilisant ses griffes qui étaient assez acérées pour servir d’armes.
« Oh, mon Dieu ! Voulez-vous faire un duel de force avec moi ? » demanda Mei.
Mei s’était placée en position de combat et avait bloqué les bras du Baron en utilisant les siens, souriant sans crainte face à une telle situation.
Cette délicate fille qui regardait ainsi un vampire — qui aurait pu s’attendre à ce que Mei remporte un concours de force ? Avec une force brute complètement inégalée, elle repoussa le Baron.
« Hum... Comme prévu de la créature de Frankenstein, » déclara le Baron.
« Comparée au premier, ma force a déjà été ajustée pour être plus faible. Le saviez-vous ? » demanda-t-elle. « Mais dans tous les cas, je suis quand même plus forte que vous. »
« Peut-être, » répondit-il. « Mais vous êtes aussi stupide que votre ancêtre. »
« Qu’est-ce que vous dites !? » cria Mei.
Mei rugit avec colère et appliqua toute sa force. Malgré son désavantage, le Baron resta calme.
« Dites, humaine artificielle... que va-t-il arriver à cette fille en train de se transformer ? » demanda le Baron
Mei avait alors réalisé qu’elle avait été négligente.
À l’intérieur de l’entrepôt... il y avait une personne de plus. Bien qu’approchant de très près un vampire, elle était encore humaine.
Reina se tenait derrière le Baron.
Elle tenait un couteau... contre sa propre gorge.
« Si vous continuez à m’entraver, elle mourra, » dit-il. « Vous devriez savoir que quelqu’un qui se transforme obéira au maître qui l’a mordu, n’est-ce pas ? D’ailleurs, son sang a été presque entièrement aspiré pour qu’elle m’écoute sans limites. Je l’ai transformée ainsi juste au cas où quelque chose comme ça arrivait. »
« Bâtard... ! » cria Mei.
Impardonnable.
Mais même le laser ne pouvait pas lui infliger une blessure mortelle. À moins qu’il ne soit complètement détruit, la situation actuelle allait demeurer inchangée.
Mei était coincée dans une impasse.
Hisui et Rushella étaient également sur le côté, regardant la scène.
La force de Rushella n’avait pas encore récupéré malgré qu’elle avait été finalement libérée de ses chaînes, et c’était dû aux saintes propriétés de la chaîne.
« Que devrions-nous faire... ? » demanda Rushella. « Si cela continue, cette fausse chose et même la représentante de classe seront... ! »
« Je sais, » déclara Hisui. « Alors... dépêchez-vous et buvez mon sang. » Il l’avait dit avec douceur.
Il avait ensuite exposé son cou après avoir enlevé les bandages qui le recouvraient. Bien que ce fut le moyen le plus efficace pour permettre à Rushella de récupérer sa force de combat, elle secoua la tête.
« Non... vous êtes déjà pâle à cause de la perte de sang, » répondit-elle. « Beaucoup de votre sang a déjà été bu, n’est-ce pas ? »
« ... pas tant que ça. Ce n’est pas grand-chose, » dit-il.
Hisui avait essayé d’agir durement, mais les affaires liées au sang ne pouvaient pas tromper Rushella.
Avec une expression attentionnée, elle avait solennellement déclaré. « En fait, vous avez même du mal à bouger votre corps, n’est-ce pas ? Je peux le voir. Si vous vous faites aspirer encore plus de votre sang, alors... ! »
« C’est correct, » répliqua-t-il. « Vous n’avez pas besoin de vous inquiéter de ça. »
« Si je suçais assez pour récupérer mon énergie, vous pourriez... ! » déclara Rushella
« Arrêtez de dire des bêtises et buvez tout de suite..., » déclara Hisui comme s’il ne permettait pas d’objections.
Rushella était devenue silencieuse.
Essayant de la persuader, il continua. « Si cela continue ainsi, Sudou et la représentante de classe et même moi allons tous mourir. Et qui sait quel traitement vous devrez subir. Mais si vous utilisez votre pleine force, ce genre de déchets de troisième ordre peut être facilement écrasé, non ? Au pire, le seul sacrifice sera ma personne. »
« Vous... !!! » s’exclama Rushella.
« Bon, ne vous inquiétez pas, buvez juste assez pour récupérer votre énergie, » dit-il. « Mais vous devez détruire ce vieil homme. »
Hisui regarda dans les yeux de Rushella alors qu’il parlait.
Il n’y avait pas le temps pour l’hésitation.
« Mais... ! » déclara-t-elle.
Comme si cela interrompait leur dispute sur le point de recommencer, Mei fut jetée à terre à côté d’eux.
« Sudou... ! Allez-vous bien !? » demanda-t-il.
« Je pense que... non, » après avoir dit ça, Mei ferma ses yeux et s’arrêta totalement de bouger.
Hisui attira Rushella vers son cou et déclara à nouveau. « Buvez dès maintenant mon sang ! »
Restant silencieuse, Rushella enfonça ses crocs dans le cou de Hisui en guise de réponse.
« Hum... Enfin ! Vous agissez un peu comme un Véritable Ancien, » déclara le Baron. « Cependant, bien que le sang de ce morveux soit savoureux, sa “qualité” est vraiment mauvaise. Même si j’ai autant bu de son sang, je n’ai ressenti aucun pouvoir dedans. »
« ... »
« Au moins, videz-le jusqu’à ce qu’il ne reste plus aucune goutte de sang dans son corps, » déclara le Baron. « De cette façon, il pourrait y avoir un petit effet. »
« Taisez-vous !!! » cria Rushella.
Rushella avait alors rugi et avait sauté en l’air.
À ses pieds gisait Hisui qui était tombé totalement sans force.
Comme Reina et les autres, l’intégralité de son corps avait perdu toutes ses couleurs et son visage blanc pâle ressemblait à celui d’un cadavre.
Tout son sang avait été drainé hors de son corps.