Chapitre 113 : Livre illustré : L’ours et la fille partie 2
La petite fille s’était aussi occupée de sa mère aujourd’hui. Elle avait trouvé des herbes, et sa maman s’était donc sentie un peu mieux. C’était grâce à l’ours.
La petite fille se dirigea à nouveau vers les bois pour faire plus de médicaments. Quand elle était arrivée, elle cria : « Ours, oh, ours ! »
Après un moment, l’ours sortit de derrière les arbres. L’ours restait avec la fille quand elle allait chercher des herbes. Si l’ours était là, les bois étaient sûrs.
L’ours laissa la fillette monter sur son dos, et l’emmena à l’endroit où poussent les herbes.
« Ta mère va bien ? », demanda l’ours.
« Elle va mieux, grâce à toi ! »
(C’était un secret que la fille et l’ours pouvaient se parler.)
« Ours, merci pour tout. »
La fille serra l’ours dans ses bras avec joie.
Au lieu de répondre, l’ours galopa plus vite.
Puis, avant qu’ils ne s’en rendent compte, ils étaient à l’endroit où les herbes poussent. La fille descendit de l’ours et cueillit les herbes.
Elle ramassa beaucoup d’herbes aujourd’hui !
Un jour, la jeune fille entendit l’histoire d’une fleur qui scintillait comme un arc-en-ciel, loin au nord dans les montagnes. Les gens disaient que boire la rosée de cette fleur pouvait guérir n’importe quelle maladie.
« Peut-être que ça pourrait aussi guérir ma mère », s’était dit la fille.
Mais les histoires racontaient que la fleur se trouvait dans un village très éloigné, et dangereux en plus. Beaucoup de gens l’avaient cherchée, mais personne ne l’avait trouvée.
Était-elle réelle ? Ou n’était-ce qu’une légende ?
Un matin, la mère de la fille était très malade.
La fille essaya de lui donner des médicaments, mais elle n’arrêtait pas de tousser. La mère de la fillette commença à se tenir la poitrine parce qu’elle avait mal.
La petite sœur de la fillette serra sa mère dans ses bras : « Maman ! »
La mère ouvrit les yeux très lentement.
« Je suis désolée. Je suis vraiment désolée. »
Pourquoi était-elle désolée ?
La petite fille ne comprenait pas du tout…
« Je suis désolée. Je suis vraiment désolée. »
… mais elle continua à dire qu’elle était désolée.
« Maman, pourquoi es-tu désolée ? »
Après cela, sa mère ne pouvait plus sortir du lit, mais la courageuse fille était quand même allée cueillir des herbes pour sa mère. C’était quand même la seule chose que la fille pouvait faire pour elle.
« Ours, tu crois que ma mère va aller mieux ? »
La fillette essaya de ne pas pleurer. L’ours l’avait serrée doucement dans ses bras. La fourrure de l’ours était si chaude et réconfortante.
« Ours, tu sais ce qu’est la fleur arc-en-ciel ? »
L’ours secoua la tête.
La fille raconta alors l’histoire à l’ours.
« On dit qu’elle se trouve dans une montagne au nord. On dit que c’est une fleur arc-en-ciel. Oh, on dit qu’elle est très jolie, et que ses gouttelettes guérissent toutes les maladies. Oh, l’ours, tu crois que ça pourrait aider ma mère à aller mieux ? »
La jeune fille se le demandait tout en tenant une petite bouteille dans sa poche.
Puis, plusieurs jours plus tard, la fille était allée dans les bois comme elle le faisait toujours. Il y avait tellement d’herbes qui poussaient ce jour-là.
« Ours ? »
La fille avait crié…
« Ours ! Ours ! »
… mais peu importe combien de fois elle appelait, l’ours ne venait pas.
« Ours ! Ours ! »
Peu importe combien de temps elle attendait, l’ours n’apparaissait pas.
La petite fille était triste, mais elle devait prendre les herbes et rentrer chez elle.
Après cela, la petite fille alla dans les bois tous les jours.
Elle y allait quand il y avait du soleil et elle y allait quand il faisait gris. Elle y alla même sous la pluie, tout ça pour attendre l’ours dans les bois.
Mais peu importe combien de fois elle l’appelait, peu importe combien de temps, elle attendait, l’ours n’était pas là.
« Ours… »
Très vite, la mère de la petite fille ne pouvait plus parler très bien.
Elle était de plus en plus malade.
La petite fille tenait sa petite sœur tout en priant Dieu :
S’il te plaît, sauve ma mère d’une manière ou d’une autre.
Je me fiche de ce qui m’arrive, tant qu’elle va bien.
Le lendemain, la petite fille était retournée dans la forêt. Elle arrosa les herbes avec ses nombreuses larmes.
Aujourd’hui, elle était trop fatiguée pour appeler l’ours. L’ours était parti, et sa mère n’allait pas mieux. Elle pensa à s’enfoncer dans les bois et à s’endormir.
« Ours, je suis si fatiguée. »
A ce moment-là, elle entendit l’herbe bouger au fond des bois…
« Ours ! »
… mais ce fut un loup qui en était sorti.
La petite fille n’avait même pas eu la force de s’enfuir.
Elle pensait : « Je vais peut-être mourir ici. »
Mais elle s’était souvenue de sa mère. La petite fille s’était souvenue du visage de sa petite sœur.
« Désolée », dit-elle sans s’en rendre compte.
C’était pour ça que sa mère avait dit « désolée » ? Avait-elle ressenti cela ?
Désolée de mourir.
Elle avait imaginé sa sœur en train de pleurer.
« Je suis vraiment désolée », s’était-elle excusée auprès de sa sœur en pleurs.
Le loup s’était rapproché. Était-ce la fin ? Mais ensuite… quelque chose surgit !
L’ours était de retour !
L’ours avait attaqué le loup et l’avait chassé.
« Ours ! »
La fille fit alors un câlin à l’ours.
« Ours, ours, ours, ours, ours ! »
Elle répétait le nom de l’ours.
Des larmes coulaient des yeux de la petite fille.
« Ours, oh, ours ! »
L’ours prit doucement la petite fille dans ses bras.
« Ours, où étais-tu ? »
La fillette regarda attentivement. Elle vit que l’ours était très sale et qu’il était blessé.
« Ours, que s’est-il passé ? »
L’ours sortit une petite bouteille.
C’était la même bouteille que la petite fille avait plus tôt.
La petite fille l’avait fait tomber quelque part.
« Ours, qu’est-ce que c’est ? »
« Fais-la boire à ta mère. »
« Ours, tu n’es pas allé chercher les médicaments, hein ? »
« J’espère que ça va la faire aller mieux. »
« Ours ! »
La fille fit alors un câlin à l’ours.
La fille répéta le nom de l’ours plusieurs fois et pleura.
« Ours, merci. »
Après avoir remercié l’ours, la fille prit la bouteille et commença à courir.
Et alors qu’elle rentra à la maison, elle trouva sa sœur en train de pleurer.
« Sœur, c’est maman… »
La petite fille fit un câlin à sa petite sœur. Puis elle courut vers sa mère.
Sa mère avait très mal.
Elle ouvrit alors le couvercle de sa bouteille et la mit sur les lèvres de sa mère.
Un liquide scintillant et transparent entra dans la bouche de sa mère.
Le soulagement apparut aussitôt sur le visage de sa mère. Elle n’avait plus mal.
« Maman ! »
La mère de la petite fille ouvrit lentement les yeux.
« Maman ! Maman ! »
La petite fille et sa petite sœur serrèrent leur mère dans leurs bras.
La maman serra gentiment la petite fille et sa petite sœur dans ses bras.
La petite fille remercia l’ours dans son cœur.
Merci, mon ours.
merci pour le chapitre
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