Kuma Kuma Kuma Bear – Tome 4 – Chapitre 80

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Chapitre 80 : L’ours ouvre sa boutique – Jour 2

Quand j’étais allée au magasin le lendemain, Rulina et Gil étaient déjà là.

« Bonjour, les gars. »

« Bonjour, Yuna. C’est exactement comme les rumeurs l’ont dit. », dit Rulina. (Gil avait juste grogné.)

« Quelles étaient les rumeurs ? Vous les avez mentionnées hier aussi, n’est-ce pas ? »

« Il n’y a rien d’étrange. C’est juste que la rumeur qui s’était répandue disait que l’aventurière ourse a ouvert une boutique, et que c’était apparemment un manoir, et qu’il y avait des décorations bizarres en forme d’ours, et qu’une bonne odeur se dégageait de l’intérieur, et que les enfants qui y travaillent te ressemblaient exactement. Ce genre de rumeurs. »

Tout cela était vrai, mais l’entendre à voix haute était… étrange.

« Qu’est-ce qu’on est censés faire ? », demanda-t-elle.

« Comme je l’ai expliqué hier, si des clients passent, dites-leur que nous ouvrons dans l’après-midi. Et s’il vous plaît, gardez un œil sur les choses pour vous assurer qu’il n’y aura aucun problème quand le magasin ouvrira. Je ne pense pas que quelqu’un veuille faire du mal aux enfants, mais il vaut mieux prévenir que guérir. »

« Très bien. Nous avons Gil ici, je ne pense pas que quelqu’un va nous répondre. S’ils le font, ils se calmeront avec juste un regard de notre gars. »

Rulina frappa le dos nerveux de Gil. On dirait qu’elle l’avait frappé assez fort, mais il n’avait même pas bronché.

« Ok, mais ce sont toujours des clients, alors s’il vous plaît, ne leur donnez pas de coups de pied aux fesses. »

« Oh, bien sûr que non. Pas les civils. On va juste les menacer un peu. »

« S’il y a quelque chose que la menace ne peut pas gérer, appelez-moi. Je m’en occuperai. »

Je leur avais confié l’extérieur et j’étais entrée dans la boutique. L’intérieur débordait de l’odeur appétissante du pain frais. Morin et les enfants s’affairaient dans la cuisine. Pendant que Morin et sa fille cuisinaient, elles donnaient des instructions aux enfants qui, à leur tour, travaillaient de leur mieux. Il y avait de vrais futurs boulangers parmi ces petits gars.

« Bonjour, mademoiselle ! »

Quand l’un d’entre eux me remarqua, les enfants me saluèrent avec énergie… mais ils avaient quand même tous l’air assez fatigués. Morin et Karin étaient habitués à cela, mais les enfants ne l’étaient absolument pas. Ils avaient probablement travaillé tard dans la nuit hier pour préparer les choses pour aujourd’hui. En plus de cela, ils étaient occupés dès l’aube.

Ils pourraient se reposer après avoir cuit le pain jusqu’à l’ouverture du magasin… mais comme leur travail impliquait du feu et de l’huile, il serait dangereux de les laisser travailler alors qu’ils étaient fatigués. J’avais traversé la cuisine et j’avais posé mes mains d’ours sur la tête des enfants.

« Fille-ours ? »

L’une des filles pencha la tête sur le côté au moment où j’avais posé ma main sur sa tête.

« Guéris. Tiens bon, juste un peu plus longtemps. », avais-je dit.

J’avais utilisé la magie de reconstitution de l’endurance sur tous les orphelins. Ça leur avait permis de tenir un moment, mais ils inclinaient la tête sur le côté, perplexes, comme s’ils ne comprenaient pas ce qui venait de se passer. Finalement, j’avais fait un tour complet de la boutique et j’étais retournée voir Rulina. Dès que j’étais sortie, j’avais surpris Rulina en train de discuter avec un client pour lui expliquer la situation. Le client avait obéi et était rentré chez lui après avoir entendu ce qui se passait.

« Tout va bien ? »

« Oui, une fois que j’ai expliqué les choses, ils rentrent directement chez eux. »

Elle fit un signe de tête à son partenaire.

« Gil aide. »

« Je ne fais que me tenir debout », dit Gil.

« Comme une montagne musclée, mon gars. »

« Hrm. »

Oui, le citoyen moyen n’était pas prêt à se battre avec un aventurier.

« Est-ce que tout va bien avec les aventuriers ? », avais-je demandé.

« Ça va bien se passer. Je veux dire, à qui appartient cette boutique, d’après vous ? »

« Euhh, à moi ? »

« C’est vrai, Ours Sanglant. C’est votre boutique. C’est vous qui avez assommé une douzaine d’aventuriers la première fois que vous êtes venue à la guilde, qui avez tabassé un roi gobelin et liquidé une putain de vipère noire. Aucun idiot ne cherchera à se battre avec vous après ça. Si quelqu’un est assez stupide pour essayer ça, je pense que c’est un aventurier débutant ou un étranger. À ce moment-là cette montagne va se mettre en marche. », dit-elle en montrant Gil

« Mmhm. »

« Merci, les gars. Vous pourrez manger tout ce que vous voulez quand on aura ouvert le magasin. »

J’étais retournée à l’intérieur afin d’aller aider tout le monde.

Alors que j’aidais à la préparation de la cuisine, Rulina était entrée, l’air un peu anxieuse.

« Yuna, peux-tu me donner un peu de temps ? »

« Qu’est-ce qu’il y a ? »

« Il y a une jeune femme qui est passée, et Gil et moi avons un peu de mal avec elle. »

Elle avait l’air un peu inquiète. Par « jeune femme », je suppose qu’elle voulait dire que la personne n’était pas un adulte.

« Qui est-ce ? »

« Une fille d’aristocrate. »

Une seule personne me vint alors à l’esprit, et elle correspondait bien à cette description. Mais encore une fois, je ne savais pas combien d’aristocrates il y avait dans cette ville, donc ce n’était pas forcément elle.

« Si c’était une aristocrate normale, nous pourrions nous débrouiller. », ajouta rapidement Rulina

Quand j’étais sortie pour vérifier par moi-même, j’avais trouvé une petite fille blonde qui s’en prenait à Gil. Ouaip, c’était bien elle.

« S’il vous plaît, laissez-moi gentiment entrer. J’ai des affaires à voir avec Yuna. »

« Attendez. Nous l’appelons. »

Gil semblait néanmoins troublé alors qu’il utilisait son imposante silhouette pour bloquer l’entrée à une enfant. Et, sans surprise, cette fille aristocrate était Noa. Comme je ne pouvais pas rester en arrière et regarder indéfiniment, j’étais arrivée devant les deux.

« Noa, qu’est-ce que tu fais ? »

« Yuna ! »

Elle me fit alors un sourire en me voyant avant de se retourner vers Gil et Rulina et de s’énerver.

« Je leur ai dit que je voulais te voir, mais ces ruffians ne m’ont pas laissé entrer ! »

« Je leur ai demandé de garder la boutique, Noa. Je suis impressionnée qu’ils sachent que tu es une aristocrate. »

« Nous avons vu la jeune femme accompagner le seigneur à plusieurs reprises », dit Rulina.

Je vois. On dirait que Noa était célèbre par ici.

« Quoi de neuf, Noa ? »

« Quoi de neuf ? Ce qu’il y a, c’est que je n’ai pas pu m’arrêter pendant un moment à cause d’affaires nobles très importantes, et quand je suis enfin passée aujourd’hui, j’ai vu ça ! C’est quoi cette boutique ? »

Noa avait désigné les ours chibi à l’entrée de la boutique.

« Ils n’étaient pas là quand nous avons décidé du nom de la boutique ! », dit-elle en faisant des moues impressionnantes.

« Nous avions discuté ensemble sur la façon de rendre la boutique plus “ours”, non ? Alors… je l’ai fait. »

Noa avait été emmenée chez elle par Lala avant que je fasse les décorations en forme d’ours. Elle n’était pas passée depuis.

« Ughhh. Je n’arrive pas à croire que tu les aies faites alors que je n’étais pas au courant », dit-elle en reniflant.

« Oui, totalement. Bref, qu’est-ce qui t’amène ici aujourd’hui ? »

« Le pudding, naturellement ! »

Je ne savais pas quoi faire quand elle me frappait avec ce sourire désarmant.

« En fait, je voulais passer hier, mais je n’ai tout simplement pas pu. Je serais venue bien plus tôt si j’avais su qu’il y avait ces jolis ours ! »

Comme je ne pouvais pas renvoyer Noa dans une telle situation, je l’avais laissée entrer dans la boutique. Dès que nous étions entrés, Noa s’était figée.

« Qu’est-ce que c’est ? », cria-t-elle quand elle vit les décorations en forme d’ours dans la boutique.

Puis, elle s’était rapprochée de moi et avait serré ma marionnette ours.

« S’il te plaît, s’il te plaît, fais ça chez moi aussi ! »

« Cliff fondrait physiquement si je faisais ça. »

« Je vais le convaincre ! S’il te plaît, fais-en pour chaque pièce. »

« On va se détendre un peu, d’accord ? Ok. Et bien… contente-toi de ça pour l’instant. »

J’avais repris ma main, fit une minuscule statue d’ours chibi, et l’avais tendue à Noa.

« Merci beaucoup. Je le chérirai pour toujours et à jamais ! »

« Tu n’as pas besoin de faire ça. »

Je ne saurais vraiment pas quoi faire si elle traitait vraiment une poupée faite de terre comme un trésor de toute une vie. Noa berça précieusement sa figurine d’ours alors qu’elle passait d’un ornement d’ours à l’autre, l’air positivement joyeuse.

« Oui, je vois », dit Noa.

Elle posa alors ses mains sur ses hanches.

« Je les prendrai tous, Yuna. »

Évidemment, j’avais refusé.

« Mais au fait, où donc étais-tu passée ? »

« J’étais en retard dans mes études à cause de la visite à la capitale, alors mon père m’a assigné un tuteur à domicile. »

Ce qui était logique, elle n’avait fait que jouer à la capitale. Si elle était la fille d’un aristocrate, elle devait étudier. Un aristocrate ignorant était pire qu’un aristocrate intelligent.

« Mais mon père est terrible. Il ne me laisse pas du tout sortir. », gémit Noa

« Eh bien, si tu n’étudies pas, que peut-il faire d’autre ? »

« Il pourrait me laisser faire une pause de temps en temps. »

« Dans ce cas, le pudding est mon cadeau… tant que tu étudies bien. »

Pour l’instant, j’avais conduit Noa à un siège. Si je la laissais seule, elle irait rôder dans la boutique pour toujours — mieux vaut avoir une zone désignée pour Noa. Même assise, elle continuait à se tourner et à regarder tout autour du magasin.

« Il est encore tôt, mais aimerais-tu manger autre chose que du pudding ? », avais-je poursuivi.

« Puis-je vraiment ? »

« Bien sûr. La plupart des choses sont simples à faire, nous pouvons donc les apporter tout de suite. Oh, mais tu ne peux avoir qu’un seul pudding. Mes stocks sont limités. »

J’avais apporté à Noa un pudding, une petite pizza et du jus de fruits.

« Vous n’ouvrez pas encore ? N’est-ce pas déjà l’heure d’ouverture ? », avait-elle demandé entre deux bouchées de pudding.

« Des trucs sont arrivés. »

Je lui avais décrit l’essentiel de ce qui s’était passé hier.

« Eh bien, naturellement ! Après avoir goûté ta nourriture une fois, même moi j’ai envie d’en parler à tout le monde. »

« Quand bien même, il y avait beaucoup plus de monde que prévu. »

« Chère Yuna, tu es si parfaitement inconsciente ! Aussi pure et naïve que ton pudding ! »

« Qu’est-ce que ça veut dire... »

« Je voulais absolument te montrer la salle où ils ont présenté tes puddings pour le festival de l’anniversaire du roi. »

Elle avait pointé sa grosse cuillère de pudding vers moi et l’avait immédiatement mise dans sa bouche.

« Le roi m’en a un peu parlé. Il a dit qu’il y avait des tonnes de curieux qui lui demandaient de leur dire qui avait fait le pudding. »

« Bien sûr ! Quand le pudding est arrivé, tout le monde a été surpris par cette nouvelle cuisine. Mais sur la recommandation du roi, tout le monde l’a essayé. À partir de là, la salle était en effervescence ! »

J’avais déclenché une sorte d’émeute du pudding ?

« Ai-je des ennuis ? »

« Pourquoi en aurais-tu ? »

« S’ils découvrent que je le vends ici, les gens pourraient venir me forcer à leur apprendre l’art du pudding. »

Ce qui pourrait mettre les orphelins en danger.

« Tout ira bien. Le roi lui-même a dit à mon père de te protéger. Si quelque chose arrive, tout le monde saura que cette boutique a été ouverte sur les instructions de Sa Majesté. »

« Vraiment ? »

C’est la première fois que j’en entends parler.

« Je l’ai entendu de mon père, donc je pense que c’est vrai. »

« Personne n’a pris la peine de me le dire. »

« Par égard pour toi, j’en suis sûre. Tu as beaucoup à faire, Yuna. Et fais comme si tu n’avais rien entendu de ma part. Il disait aussi que les guildes d’aventuriers et de commerçants avaient reçu des instructions. »

Était-ce pour cela que le maître de la guilde des aventuriers était venu ici pour manger ? Et puis, Cliff faisait toutes ces choses pour moi sans que je le sache. Bien sûr, c’était un ordre du roi, mais je devais quand même être reconnaissante pour cette bienveillante conspiration du pudding.

« Je pense que si mon père est impliqué dans la boutique en tant que seigneur, et que la famille royale est impliquée plus loin dans les coulisses, tu n’as pas à t’inquiéter que quelqu’un te fasse du mal. Si quelque chose arrive, tu peux le dire à mon père et tout devrait bien se passer. »

Donc j’avais le seigneur et le roi lui-même qui me soutenaient. Les enfants ne pouvaient pas être plus en sécurité. J’avais accepté les sentiments du roi avec gratitude… mais ce n’était pas comme si je pouvais les refuser.

« Aussi, le pudding est délicieux, mais tout est délicieux. Le pain et la pizza. Même l’atmosphère est délicieuse ! Je pense que les gens ne pourront pas s’empêcher de se rassembler », dit Noa.

Cette gamine me fit sentir naïve.

Après avoir parlé avec Noa pendant un moment, j’avais remarqué qu’il y avait une clameur dehors. J’étais sortie pour vérifier et j’avais constaté qu’une foule s’était formée.

« Qu’est-ce qui se passe ? », avais-je demandé à Rulina.

« Quand je leur ai dit que le magasin ouvrirait dans l’après-midi, ils ont dit qu’ils allaient commencer à attendre. »

C’était normal. Il ne restait même pas une demi-heure avant l’ouverture de la boutique, le fait que les clients commencent à faire la queue n’était pas bizarre.

« Rulina, pourriez-vous demander aux clients de former deux files ? Si l’un d’entre eux s’agite ou essaie de couper, assurez-vous de leur donner un avertissement. »

« Vous êtes sûre ? »

« Tant qu’ils ne causent pas de problèmes. Je veux dire, je suppose que ça va vous causer des problèmes. »

« Pas vraiment. J’ai juste besoin qu’ils forment deux lignes, c’est ça ? »

« Ouaip, vous avez compris. »

Pendant ce temps, je demandais à tous ceux qui travaillaient dans le magasin de manger et de faire une pause pour que la journée d’hier ne se répète pas. À l’heure de l’ouverture, les files d’attente avaient atteint une trentaine de personnes, mais (grâce à Rulina et Gil) tout s’était déroulé sans problème.

« Rulina, Gil, merci. »

« C’est notre travail, alors ne vous en faites pas. Assurez-vous de nous inviter à déjeuner par contre. »

« Je l’ai préparé, tout est prêt. »

Cette fois, après l’ouverture, il n’y avait pas eu de chaos. Les clients faisaient docilement la queue et commandaient alors que le Mont Gil se profilait.

Jusqu’à ce que nous puissions produire le pudding en masse, nous les limitions à une tasse par client. Après avoir parlé à Noa, je pensais que nous aurions beaucoup de commandes de pudding, mais beaucoup d’entre eux avaient commandé des hamburgers et des pizzas. C’était logique, c’était l’heure du déjeuner.

Puis, à un moment propice à la pause, j’avais préparé le déjeuner que j’avais promis à Rulina et Gil.

« Merci pour votre travail », leur avais-je dit. Comme ils avaient terminé leur travail, je les avais fait asseoir à quelques sièges que j’avais préparés juste pour eux.

« Vous ne plaisantiez pas avec la foule », dit Rulina.

Quand l’heure de l’ouverture était arrivée, les clients que nous avions refusés et ceux qui connaissaient les nouveaux horaires étaient venus tous en même temps, remplissant la boutique à pleine capacité.

« Mais c’est vraiment délicieux. La pizza et le hamburger… », déclara Rulina.

« Hrm. »

Gil avait mangé en silence devant Rulina. Il n’avait pas l’air mécontent.

« Si vous en voulez plus, dites-le-moi. Je peux vous apporter plus de n’importe quoi d’autre que le pudding. »

« Ah, l’infâme pudding. Helen m’a dit qu’il était très bon. »

« Mais c’est sucré, alors parfois les gars s’en plaignent. », avais-je dit

« C’est bon. Bien. Ouais. », gronda Gil.

« Oui, c’est bon. Manger ça pendant une semaine, c’est un super avantage. »

« Eh bien, vous pourriez prendre un emploi permanent chez moi. J’ai des tonnes de choses que vous pourriez faire. », avais-je dit.

« C’est tentant, Yuna, mais j’aimerais continuer à être une aventurière pendant un moment. »

« En parlant d’aventurier, qu’allez-vous faire de Deboranay ? »

« Ugh, lui. Je pense à me séparer de lui et des autres. C’était de toute façon censé être temporaire dès le départ. Qu’est-ce que tu vas faire, Gil ? »

« Je ne sais pas trop. »

« Tu pourrais aussi venir travailler au magasin, Gil. »

« Je ne fais pas la cuisine. Je me bats. »

« Ça me va. Je pourrais te confier la sécurité, et comme il y a des enfants qui veulent devenir aventuriers, ce serait bien que tu leur apprennes les différentes techniques pour le devenir. »

Je pense que la raison pour laquelle certains enfants voulaient devenir des aventuriers était à cause de moi. J’avais sauvé les orphelins, et j’étais une aventurière, certains enfants voulaient donc apparemment m’imiter. Pour devenir « assez fort pour protéger l’orphelinat ! » avait dit un enfant.

D’après la directrice, les orphelins n’avaient pas d’endroit où travailler même après avoir grandi, donc beaucoup d’entre eux auraient commencé à partir à l’aventure. Elle m’avait dit de ne pas m’inquiéter à ce sujet. Pourtant, il serait beaucoup mieux qu’ils apprennent de Gil plutôt que de se lancer sans aucune compétence ou connaissance du combat.

S’ils avaient besoin d’un endroit pour travailler, j’en ferais un pour eux. Je ne voulais vraiment pas qu’ils fassent quelque chose de dangereux.

« Aussi, j’aimerais que tu protèges les enfants pendant que je ne suis pas en ville. Il y a des tonnes de travail pour toi. »

« Je vais y réfléchir. »

Je pensais qu’il refuserait, j’avais donc été surprise par sa réponse. J’étais convaincue qu’il dirait quelque chose de dramatique comme « Mon destin est dans l’aventure » ou autre.

« Prends ton temps. Tu n’as pas à me le dire tout de suite. »

D’accord, je n’étais pas pressée.

Notre deuxième jour s’était passé sans incident. Les clients qui étaient arrivés en retard avaient l’air déçus, car ils étaient rentrés chez eux sans connaître le goût du pudding. Les chaînes d’approvisionnement, mec. Elles t’auront toujours. Si nous avions un surplus d’œufs, je voudrais aussi essayer de faire des sandwichs aux œufs… au moins pour moi.

Oh, et Lala avait emmené Noa. Apparemment, Noa lui avait fait faux bond en étudiant. Noa avait pleuré et supplié pour de l’aide, mais je ne pouvais rien faire.

Je ne voulais pas m’embrouiller avec Lala.

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2 commentaires :

  1. merci pour le chapitre

  2. Merci pour le chapitre

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