Kujibiki Tokushou: Musou Haremu ken – Tome 2 – Chapitre 44

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Chapitre 44 : Olivia

J’avais sorti Éléanore qui avait été plantée dans le sol. J’avais alors immédiatement entendu une voix qui hurlait dans ma tête.

{Toi, Bâtard ! Tu m’as jetée à pleine puissance !}

« Il s’agissait d’un cas de force majeure, alors on ne peut pas y faire grand-chose, » déclarai-je. « Et après tout, tu es la seule que je pouvais lancer qui était dans ma main. Car franchement, il n’y a aucune chance que je puisse lancer Hikari de cette manière. »

{C’est vrai !}

« Et, tu es donc la seule qui peut être utilisée ainsi, alors, arrêtes de crier, » dis-je.

J’avais ensuite regardé le dragon se trouvant devant moi. Le dragon qui avant ça donnait des coups de pied aux soldats tout en chargeant avait complètement arrêté son élan.

« C’est vrai que cela l’a fait s’arrêter. Ce n’est nullement une plaisanterie le fait que tu vis en tant qu’Épée Démoniaque depuis des centaines d’années. »

{Comme prévu de ma Maman~}

{B-Bien sûr ! C’est tout à fait naturel.}

Face à la joie de Hikari, l’impulsion d’agressivité d’Éléanore avait progressivement diminué.

J’étais en quelque sorte capable de l’imaginer regardante sur le côté avec le visage rougissant.

J’avais vu Hélèna de l’autre côté du dragon.

Au milieu des soldats en fuite, Hélèna me regardait fixement.

« Hélèna ! » criai-je.

« Oui ! » répondit-elle.

« Laissez-moi me charger de ça ! » dis-je.

« ... ! Bonne chance ! » répondit-elle.

Et seulement après qu’elle eut dit ça, Hélèna commença à donner des ordres aux soldats près d’elle.

À une distance où son ordre avait pu être entendu, des dizaines de soldats s’étaient rassemblés et se retirèrent tout en la protégeant.

Après avoir regardé ça, j’avais affronté le dragon.

C’était vraiment ridiculement énorme. Un dragon qui émettait de la lumière rouge sur l’intégralité de son corps. Il avait des yeux injectés de sang qui me regardaient fixement.

« Ghuoooooooooooon ! » Il rugit en regardant les cieux.

Les manches de mes vêtements bougèrent en réponse à ce cri.

Ses pieds à l’avant s’étaient alors abaissés vers moi.

J’avais sauté directement sur le côté, et avais frappé avec Éléanore sur l’un des pieds avant que j’eusse esquivé l’attaque.

Il y avait eu un bruit métallique, car mon attaque avait été ainsi bloquée.

« Hum. Il est vraiment solide ! » m’exclamai-je.

{On dirait que c’est bien le cas} déclara Eléanore.

{Maman, vas-tu bien ?} La voix inquiète de Hikari résonna dans ma tête.

« Tout va bien, Hikari. N’est-ce pas Éléanore ? » demandai-je.

{Bien sûr !} répondit Éléanore.

{Vraiment ?} demanda Hikari.

Ceci semblait encore être une voix inquiète.

« Je devrais lui montrer qu’elle n’a aucun problème, » déclarai-je.

{Je suppose que oui,} répondit Éléanore.

Éléanore, et Hikari.

J’avais pris position de combat avec Éléanore à droite, tout en tenant Hikari en arrière.

J’avais pris une position avec les deux Épées Démoniaques dans mes mains, puis j’avais plaqué leurs auras sur l’intégralité de mon corps, avant de sauter vers le dragon.

☆☆☆

« Princesse Hélèna ! Où devrait-on aller ? » demanda l’un des soldats au cours de la fuite.

C’était l’un des soldats que j’avais pu rassembler à mes côtés.

J’avais réfléchi pendant un moment avant de répondre. « Nous devons aller vers Reya. Nous allons nous réorganiser une fois arrivé là-bas. »

« D’accord ! »

Tout en étant protégé par des soldats, je m’étais dirigé vers Reya.

Après avoir voyagé pendant un moment, j’avais vu un groupe se diriger vers nous depuis devant nous.

« Est-ce des renforts ? » demandai-je.

« C’est... c’est très mauvais ! Princesse Hélèna, ce sont des bandits, » cria l’un des soldats.

« Bandits ? » demandai-je.

Est-ce vrai ? Pendant que je pensais à cette question, le groupe était arrivé proche de nous.

Ils ressemblaient vraiment à des bandits, et ils étaient trois fois plus nombreux que nous.

« Quoi ? Des soldats du royaume ? » cria l’un des bandits.

« Probablement. Et cette femme au milieu... C’est probablement... » dit un autre bandit.

« Exact. Une noble femme de haut rang qui est protégée par des soldats du royaume et qui provient de la direction d’où est le dragon. » L’homme qui était le chef sourit, montrant des dents toutes pourries. « N’est-ce pas la Princesse Hélèna dont parlent les rumeurs, hehe !? »

« Oui, c’est sûrement elle, » déclara l’un des bandits.

« Aujourd’hui est une bonne journée, » déclara le chef. « Non seulement on a pu obtenir des choses précieuses, mais il y a même ce genre de bonus ! »

Les bandits souriaient tout en me regardant. Ils étaient dégoûtants, des yeux désagréables.

Mais plus que ça. « Choses précieuses... ? »

« Ce sont des pillards. Les habitants de Reya ont probablement dû être évacués, alors ces rufians ont tout pillé, » déclara l’un de mes soldats.

« Comment pouvez-vous faire quelque chose comme ça..., » demandai-je.

« Franchement, de quoi parles-tu ? » Le chef des bandits avait dit avec un visage grimaçant. « C’est ce qu’on appelle la récupération de déchets. Même si ça avait été laissé ainsi, tout ça serait piétiné par le dragon, n’est-ce pas ? Alors, plutôt que de faire que cela devienne un tel gâchis, nous pouvons l’utiliser pour faire de “bonnes” choses. N’est-ce pas mieux ? »

« C’est vrai, c’est vrai ! » cria l’un des bandits.

« Comme prévu du chef, tu es trop intelligent ! » s’exclama un autre.

Les bandits qui avaient parlé avaient tous des sourires dégoûtants.

« Dans ce cas, » dis-je.

J’avais fait un pas en arrière.

« Puisque nous nous sommes rencontrés, je vais emmener la princesse, » déclara le chef des bandits.

« Honnêtement, comparée au bric-à-brac que nous avons collecté, la princesse a beaucoup plus de valeur, » déclara un autre bandit.

Mes soldats furent dégoûtés.

« Ne vous foutez pas de nous !! » cria l’un des soldats.

« Je ne vous laisserai pas toucher la princesse, quoi qu’il arrive, » dit un autre.

« Alors, nous allons simplement utiliser la force. Allons-y, bande de bâtards ! » cria le chef des bandits.

Les bandits attaquèrent à ce moment-là.

Les soldats étaient venus en avant et s’étaient battus.

Les soldats avaient déjà été blessés dans le précédent combat, et leur adversaire était plus de trois fois plus nombreux.

Petit à petit, un par un, ils furent vaincus.

« Princesse Hélèna, s’il vous plaît, fuyez pendant que nous les arrêtons, » déclara l’un de mes soldats.

« Mais... » dis-je.

« S’il vous plaît, dépêchez-vous ! » cria le même soldat.

Avoir autant parlé et avoir eu des hésitations pendant un instant, cela me fut fatal.

Je m’étais retournée et j’avais essayé de fuir, mais le chef des bandits s’était déjà approché de moi.

« Hehe, tu ne peux pas me fuir, » déclara-t-il.

« Merde ! » cria une voix dans mon dos.

J’avais entendu ce cri derrière moi et après ça, c’était devenu calme.

Je savais que tous les soldats qui me protégeaient avaient été tués.

« Viens ici, chère princesse, et renonce dès maintenant, » déclara le chef des bandits se trouvant derrière moi.

« ... » je restai sans voix.

Je l’avais vu à travers les bandits, le corps géant du Dragon Rouge qui pouvait même être vu depuis ici.

Et Kakeru qui le combattait. Kakeru submergeait totalement le Dragon Rouge. Avec ses deux Épées Démoniaques en mains, il avait écrasé Olivia qui avait détruit notre armée.

Comme prévu de Kakeru. Je pensais ça vraiment du plus profond de mon cœur.

Mais, alors...

Cela signifiait que cette fois-ci, je ne serais pas sauvée.

Il l’écrasait, mais il faudra encore du temps pour le vaincre totalement, et il y avait aussi la distance qui nous séparait.

J’avais alors fermé les yeux. Et, j’avais abandonné.

Ce corps appartenait à Kakeru, je ne pouvais pas laisser d’autres hommes me toucher.

Je pensais à ce genre de chose et à l’instant où j’étais sur le point de me mordre la langue afin de mettre fin à ma vie...

« UGYAAA!! »

« Qui es-tu !? » demanda une voix masculine.

J’avais entendu les cris de mort en provenance des hommes se trouvant derrière moi.

J’avais ouvert les yeux, avant de regarder ce qui se trouvait derrière moi.

Les bandits étaient à terre, les uns à cotés des autres. Et la personne qui était là...

« Mademoiselle Nana !? » m’écriai-je.

Nana Kanou.

L’une des femmes de Kakeru. Je l’ai vue une fois sur le champ de bataille, mais actuellement elle tranchait tous les bandits se trouvant devant moi, me sauvant ainsi la vie.

« Je suis désolée d’être en retard ! » s’exclama Nana.

« À la place de dire ça, pourquoi êtes-vous ici ? » demandai-je.

« Je suis venue ici en réponse à l’ordre de mon Seigneur qui m’a demandé de vous sauver, » répondit Nana. « Il m’a ordonné de vous conduire jusqu’à un endroit sûr, et cela, quoi qu’il arrive. »

« Kakeru a..., » commençai-je à parler.

Était-il inquiet pour moi ?

La chaleur avait enflé dans ma poitrine. J’avais alors touché mon ventre.

Et pendant que je faisais ça, les bandits qui étaient encore une trentaine d’individus furent tous tailladés à mort par Nana.

« Venez maintenant. Nous y allons, » déclara Nana.

« À la place de vous occuper de moi, allez rejoindre Kakeru ! » dis-je.

Nana secoua silencieusement la tête. « Il n’a nul besoin de moi. Il n’y a aucune chance que mon Seigneur perde face à quelque chose comme ça. »

« ... ! »

J’avais regardé derrière et avais vu Kakeru.

Kakeru qui était dans une escarmouche face au Dragon Rouge.

Même seul, Kakeru était capable de se battre tout en surpassant à tous les niveaux son adversaire.

C’était vrai, notre aide... il ne semblait nullement avoir besoin de l’aide de Nana.

☆☆☆

Depuis que j’étais venu dans ce monde, c’était le combat le plus long dans lequel j’étais impliqué.

Les écailles du dragon étaient robustes, et si je ne lui ai pas coupé les hanches, même Éléanore serait bloquée.

Même si je l’avais frappé avec de la magie, cela ne l’avait fait que s’enrager et je ne savais même pas si cela lui avait causé des dégâts.

Et pour couronner le tout, ses attaques sont puissantes, et les flammes qui sortaient de sa gueule avaient une grande portée rendant difficile l’esquive.

Après avoir esquivé et frappé pendant une heure, son corps était devenu un peu plus petit par rapport au début.

Au début, c’était un bâtiment de cinq étages, mais maintenant, il n’en avait que la moitié de la hauteur.

{Ses mouvements se sont arrêtés !} J’avais entendu la voix d’Éléanore que je n’avais pas beaucoup entendue pendant le combat.

À proprement parler, c’était vrai que les mouvements du dragon s’étaient actuellement arrêtés.

{Il nous regarde, Papa} déclara Hikari.

Il n’avait plus les yeux injectés de sang qu’il avait eus au départ. Ses yeux me donnaient l’impression qu’il avait recouvert sa raison. Il me regardait avec sérénité.

{Enfant humain.} J’avais alors entendu la voix du dragon.

C’était complètement différent d’un humain, et c’était également un autre type de voix qu’Éléanore ou qu’Hikari.

{Pour m’avoir ainsi stoppé, vous avez toute ma gratitude !} Continua-t-il.

Il avait probablement retrouvé toute sa raison... sa fin était donc très proche.

Après que le dragon m’ait dit ça, il s’effondra définitivement et il ne se releva jamais.

Ses écailles étaient pour la plupart déchirées, et son corps était vraiment couvert de blessures.

« Hehe ! C’est fini ! » dis-je.

{Hmm !}

J’avais remis Éléanore dans son fourreau et Hikari se changea pour prendre forme humaine.

J’avais regardé tout autour de moi.

Tout en combattant, je n’avais pas eu la possibilité de regarder ce qui se passait autour de moi. Mais quand je regardais de plus près la situation, je vis que des soldats qui avaient été tués par le dragon se trouvaient un peu partout.

« Avec un seul dragon... combien y avait-il de victimes, » me demandai-je.

{Cette fois-ci, il y a eu vraiment très peu de morts.} Éléanore avait dit ça avec désinvolture.

Elle continua à parler. {J’ai souvent vu le Dragon Rouge de près, mais cette fois-ci, le nombre de morts est vraiment faible. Moins d’un quart.}.

« Je vois, » répondis-je.

Si Éléanore le disait, c’était probablement vrai.

Même si elle était ainsi, elle était quand même une Épée Démoniaque qui avait vécu pendant des centaines d’années, et elle était donc ce que vous pouviez appeler un témoin vivant de l’histoire.

« Peu importe, c’était bien que cela soit fini. Je vais laisser le reste à Hélèna, » dis-je.

{Je suppose que c’est correct ainsi,} répondit Éléanore.

« Rentrons à la maison, » annonçais-je.

Au moment où j’allais me téléporter, je remarquai que Hikari n’était plus là.

J’avais regardé tout autour de moi et j’avais appelé Hikari. « Hikari ? Où es-tu ? »

« Papa, je suis ici, » répondit-elle. Sa voix venait d’un peu plus loin.

Depuis l’arrière du cadavre du Dragon, Hikari était sortie.

Hikari était là, étreignant un œuf.

Un œuf qui était assez grand pour que Hikari doive le saisir avec les deux mains.

« Hikari... qu’est-ce que c’est ? » demandai-je.

« C’était brillant ! » déclara-t-elle.

« Brillant, tu dis ? » dis-je.

« C’était brillant à l’intérieur de ça ! » répondit-elle.

Hikari avait regardé le dragon en lambeaux tout en serrant l’œuf.

Qu’est ce qu’elle veut dire par là ? Alors que je pensais à ça.

{Hum, la Réincarnation} s’exclama Éléanore.

« Réincarnation ? » demandai-je.

{Il existe un événement très rare. Alors qu’un dragon achève sa vie, il retourne dans son œuf d’origine au lieu de vraiment mourir. Je ne connais pas les détails.} Expliqua-t-elle.

C’était quelque chose que j’avais probablement déjà entendu quelque part.

{Par ailleurs, il va bientôt éclore !} rajouta-t-elle.

« Quoi !? » m’écriai-je.

Alors que j’avais été surpris par ce qui arrivait, tout comme l’avait dit Éléanore, *Pishi* l’œuf avait commencé à craquer.

* Pishi**Pishi**Pishi *, il avait de plus en plus craqué. * Paka *, il avait été ouvert depuis son sommet.

Ce qui était apparu de l’intérieur était un petit dragon ailé qui avait à peu près la taille d’un petit chien.

J’avais mis ma main sur la poignée d’Éléanore... mais...

« Hmm〜 »

La langue du dragon était sortie, et *smack* avait léché la joue de Hikari.

Après cela, il avait sauté hors de sa coquille, avant de s’accrocher à Hikari, et de se blottir contre elle.

Uhmm... ceci, peut-être que...

Était-ce la chose qui faisait que les poussins pensaient que le premier animal qu’ils voyaient était son parent ?

Le Dragon Chibi s’était blotti contre Hikari, et Hikari fut chatouillée par ça, mais elle joua toute heureuse avec le Dragon Chibi.

{On dirait que c’est sans danger.} Déclara Éléanore.

« ... Il semblerait que ce soit bien le cas, » répondis-je.

Je ne savais pas ce qui allait se passer, mais cela devrait probablement bien aller.

J’avais enlevé ma main d’Éléanore, et après avoir regardé jouer Hikari et le Dragon Chibi, nous étions revenus ensemble à la maison en utilisant ma plume.

***

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6 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.

  2. Merci pour ce dernier gâteau de la soirée.
    Sucrée à souhait 🙂 !

  3. Barthélémy Lelièvre

    Merci pour le chapitre

  4. Merci pour le chapitre

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