Chapitre 1 : La Rencontre avec la Princesse
« Cette aptitude est vraiment intéressante, n’est-ce pas ? » (Membre du personnel)
« Aah ... » hochai-je la tête en réponse.
C’était le résultat de plusieurs centaines d’utilisations de la machine de loterie.
Il n’y avait sans doute pas d’autres capacités aussi intéressantes que celle-ci.
« D’accord, alors. Je vais bientôt commencer votre transfert vers votre nouveau monde. Mais avant cela, il y a une dernière explication que je dois vous donner. » (Membre du personnel)
« Laquelle ? » (Kakeru)
« Si vous voulez revenir vers ce monde, tout ce que vous devez faire, c’est simplement de vouloir revenir ici de toutes vos forces. Cependant, n’oubliez pas qu’une fois que vous serez revenu ici, vous ne pourrez plus jamais retourner dans l’autre monde. » (Membre du personnel)
« Compris ! » (Kakeru)
« Dans ce cas. » (Membre du personnel)
Après que la personne m’ait dit ceci, une lumière commença à apparaître sous mes pieds et un cercle magique fit son apparition. C’était vraiment la même scène qui s’était produite avec l’autre gagnant.
Je fus ainsi englouti par cette lumière, et tout autour de moi devint d’un blanc éclatant.
Quand ma vision revint, je vis que j’étais dans un endroit totalement inconnu pour moi. Je m’étais retrouvé dans une forêt. Le soleil était visible, filtré à travers les feuillages des arbres environnants.
« Heu... suis-je vraiment dans un autre monde ? » (Kakeru)
Après avoir regardé les environs, je me mis à me déplacer un peu au hasard. Après peu de temps, j’arrivai en vue d’une clairière. Est-ce vraiment un autre monde, car à ce jour, rien ne l’indiquait !?
« Maintenant que j’y pense, est-ce que ma capacité qui est censée augmenter mes aptitudes de 777 fois, marche-t-elle vraiment ? » (Kakeru)
C’était censé augmenter mes aptitudes, mais dans quelle mesure ? Et bien, si l’on pensait à mes aptitudes dans leur globalité, alors cela devrait augmenter tous les aspects de ma personne. En pensant à cela, je tentai quelque chose. Accumulant de la force dans mes jambes, je tentai de sauter pour voir ce qui arriverait.
« Wow... ! » (Kakeru)
Sans le vouloir, je lâchai un cri à l’effet inattendu qui découla de mon action.
Alors que je pensais juste faire un petit saut, je me retrouvai propulsé telle une fusée. Ma tête frappa les branches de l’arbre, mais je réussis quand même à passer à travers. Mon saut m’éleva encore plus haut, jusqu’à arriver à plus de dix mètres du sol, bien au-dessus des arbres environnants.
« Ma force est vraiment... ? » (Kakeru)
En ayant fait ceci, je pus ainsi voir au loin avant que je ne retombe sur le sol. Ma vision semblait elle aussi amplifiée, car j’avais pu voir beaucoup plus loin que je n’aurais pu le faire auparavant. J’avais vu un carrosse à l’extérieur de la forêt. Et autour de ce carrosse, j’avais clairement pu voir des hommes qui ressemblaient à des chevaliers qui le protégeaient.
De plus, ce premier groupe était attaqué par d’autres personnes dont l’aspect était en totale opposition. Du côté des chevaliers, je n’avais vu que trois chevaliers encore en état de se battre, tandis que deux autres semblaient être au sol, soit mort soit assommé. J’avais même pu voir sur ces deux hommes des traces inquiétantes de sang suintant hors de leurs armures.
Du côté des attaquants, j’avais pu voir qu’ils étaient au moins dix fois plus nombreux que les gardes.
« On dirait qu’ils sont attaqués... » (Kakeru)
Donc après mon atterrissage en douceur, je courus directement en direction du carrosse attaqué. Mes jambes étaient devenues vraiment très rapides. J’avais le sentiment de couper à travers le vent, comme quand j’utilisais une moto.
Je sortis ainsi de la forêt en quelques secondes, et allai directement jusqu’à l’endroit où se trouvait la carriole.
« Abandonne, car il n’y aura, maintenant, plus personne pour t’aider. Tu es le dernier survivant. » (Bandit A)
Du côté des défenseurs, il n’y avait plus qu’une seule personne debout.
Bon, j’avais donc ainsi confirmé mes premières estimations. De plus la phrase dite avant étant vraiment révélatrice de la situation. Sans hésitation, j’avais décidé de rentrer dans la mêlée et de les aider.
« Heu... mais comment dois-je faire cela ? » (Kakeru)
Tout à coup, je réalisai que je n’avais pas vraiment réfléchi à ce qui serait le mieux à faire. Est-ce que c’était vraiment mes aptitudes dans leurs globalités qui avaient été démultipliées ? Mais que faire ? J’avais déjà joué au baseball quand j’étais plus jeune, mais je n’avais jamais pratiqué les arts martiaux. Donc je ne connaissais aucune technique pour frapper quelqu’un.
« Bon... !! J’ai qu’à le frapper et l’on verra bien. » (Kakeru)
En me souvenant d’un joueur de baseball qui s’était bagarré lors d’un match diffusé à la télévision, je frappai l’homme qui venait de parler.
Ce qui se déroula devant mes yeux ressemblait à s’y méprendre à un gag. L’homme vola dans les airs sur une distance de plusieurs dizaines de mètres avant de s’écraser lourdement au sol.
« Vous, qui êtes-vous ? » (Chevalier)
« Ha... Quoi de neuf ? » (Kakeru)
Les attaquants furent, eux aussi, totalement surpris. C’était tout à fait normal, vu que j’étais arrivé ici avec une vitesse tellement importante que j’en avais même généré une rafale de vent. J’étais content d’avoir pu arriver à temps pour leur porter secours.
Comme prévu, les attaquants étaient bel et bien un groupe de bandits. De l’autre côté, les défenseurs portaient tous des armures avec un symbole d’une lune gravé dessus. Et sa façon de me parler plus tôt était bien celle d’un chevalier.
J’avais donc pris la bonne décision en venant aider ce côté.
« Et toi ! Quel genre de monstre es-tu ? » (Bandit B)
Les bandits semblaient avoir très peur de moi... Bien que je me sois quelque peu retenu, ils sembleraient que je les avais impressionnés. Ils s’enfuirent donc rapidement dans le désordre.
*
« Merci de nous avoir sauvés. » (Chevalier)
Le chevalier, qui semblait être le chef du groupe des défenseurs, rangea son épée et me remercia.
« Je m’appelle Fortist. » (Fortist)
« Ah ?? Heuu, je m’appelle Kakeru Yuki. Comme une explication de mon nom en kanji serait difficile, alors appelez-moi simplement Kakeru. » (Kakeru)
« Kanji ? Qu’est-ce que c’est ? » (Fortist)
« Oh ! Non, ce n’est rien. Appelez-moi Kakeru. » (Kakeru)
Après avoir vu la réaction de Fortis, je supposai donc que ce monde ne connaissait pas le système d’écriture des kanji. Comme nous devions tenir une conversation plus normale maintenant, j’ai mis de côté l’affaire concernant le kanji. Commencer à lui détailler la signification de mon nom n’aurait aucun intérêt à part compliquer la situation.
« D’accord. Grâce à l’aide de monseigneur Kakeru, nous avons pu être sauvés. Je n’ose pas imaginer ce qui se serait passé si vous ne nous aviez pas aidés. » (Fortist)
Le seul homme qui était encore debout devant moi était Fortist.
Avant mon arrivée, l’homme avait réussi à défaire plusieurs des bandits, mais surpassé par le nombre, il était sur le point d’être neutralisé tout comme ces hommes avant lui. Ces hommes n’étaient plus du tout aptes à la bataille, donc si même lui était tombé, je n’aurais pas donné cher de leurs vies.
« Fortis ? » (Jeune femme)
Une voix retentit de l’intérieur du carrosse. C’était une voix qui semblait provenir d’une jeune femme.
« Oui ! » (Fortist)
« Le rideau, s’il vous plaît. » (Jeune femme)
« Comme vous le désirez. » (Fortist)
Fortist alla jusqu’au carrosse en toute hâte et tira sur le rideau face à nous. De l’intérieur du véhicule, une magnifique jeune femme en sortit.
« Wow !!!! » (Kakeru)
Inconsciemment, je laissai échapper ma voix. Elle était si belle que je m’exclamai sans le savoir.
Elle portait une robe d’un blanc pur. Et avait une tiare sur la tête. Ces oreilles pointues étaient visibles à travers ces magnifiques cheveux dorés. Et ainsi, avec des manières débordantes d’élégance, elle prit la main tendue de Fortist et descendit délicatement du carrosse avant de se placer en face de moi.
« Je me présente à vous, noble guerrier. Je suis la troisième princesse du royaume de Mercury. Je m’appelle Héléna Theresia Mercury. » (Hélèna)
« Haa... Mon nom est Kakeru. Attendez, je l’ai déjà dit plus tôt... » (Kakeru)
Elle était si belle que j’en fus totalement stupéfait. Je savais qu’elle avait déjà entendu mon nom quand je l’avais dit plus tôt, vu qu’on n’était pas très loin du carrosse quand je l’avais dit. Mais je m’étais représenté quand même.
« Merci beaucoup, monseigneur Kakeru. » (Hélèna)
La princesse Hélèna m’exprima sa gratitude avec un regard très sérieux.
« Non, Ahh, hum, ce n’est rien, je n’ai fait que mon devoir. » (Kakeru)
Mes pensées étaient totalement dans le flou.
Depuis que j’étais né, Hélèna était la plus belle femme que je n’avais jamais vue.
J’étais totalement sous le charme d’Hélèna.
« En temps normal, je vous aurais invité, monseigneur Kakeru, au palais royal pour ainsi rembourser votre gentillesse avec notre plus grande hospitalité. Mais actuellement, nous sommes en route vers la ligne de front, donc cela nous est totalement impossible. »(Hélèna)
« Hum... Hum » (Kakeru)
« Cependant, je vais quand même vous rembourser, ne serait-ce qu’un petit peu, votre acte de bonté, monseigneur Kakeru. » (Hélèna)
Hélèna tendit alors la main. Elle me remit ce qu’elle tenait dans sa paume. Je l’acceptai bien sûr avec plaisir. J’avais déjà vu ce genre de cette chose auparavant.
C’était un éventail pliable avec un splendide symbole peint sur lui. C’était le même éventail qu’elle tenait tout à l’heure, et qui était encore rempli de sa chaleur et dégageait un si bon parfum.
« S’il vous plaît, par tous les moyens, venez me visiter à chaque fois que vous venez près du Palais Royal. Je vous attendrais avec impatience. » (Hélèna)
« Montrez-le à la garde à l’entrée et nous en serons immédiatement informés. » (Fortist)
Fortist rajouta une explication au discours de la princesse.
Je regardai alors Hélèna avec toute mon admiration alors qu’elle remontait dans le carrosse. Deux des chevaliers, qui avaient pu entre temps se relever, étaient remonté sur leurs chevaux, et c’est ainsi que tous continuèrent leur voyage vers le front avec Fortist sur l’avant.
Et moi, qui étais maintenant tout seul, je me tenais là, sans savoir quoi faire.
« Elle était vraiment une beauté. » (Kakeru)
Bien que je l’avais murmuré, le dire au passé n’était pas tout à fait correct. Après que le carrosse de la jeune femme ne fut plus visible, je pus finalement déplacer ma tête en comprenant enfin certaines choses qu’on m’avait dites plus tôt.