Kimi to Boku no Saigo no Senjo – Tome 5 – Chapitre 3 – Partie 5

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Chapitre 3 : La guerre des sœurs

Partie 5

« C’est injuste que tu fasses tout avec Sisbell ! »

 

Sa déclaration avait fait écho.

« … Excuse-moi ? » Iska avait penché la tête sur le côté.

Alice avait fait un pas, puis un autre, vers lui, toujours en pointant du doigt.

« C’est une trahison ! »

« Une trahison de quoi !? »

« Tu as promis d’être mon rival, mais tu agis comme son yes-man ! »

« Je ne suis pas… Nous mettons nos vies en danger. Je ne pense pas que ce que nous faisons soit immoral. »

C’était un accord pour cacher la crête astrale de Mismis.

Dans cinquante jours, l’Unité 907 devra retourner à la capitale impériale. Sans cet arrangement avec Sisbell, quand cela arriverait, ils seraient tous pris sans aucun moyen de le dissimuler.

« Je refuse de l’accepter ! »

« Laisse-moi plutôt te demander ceci… Si nous arrêtions de garder Sisbell immédiatement, nous donnerais-tu la même récompense en échange ? »

« C’est impossible. Je ne peux pas aider mes ennemis ! »

« Alors quel autre choix avons-nous ? »

« Ughhhhh ! »

« Hum, une protestation puérile ne te mènera nulle part. »

« … Hmph. » Ses épaules s’affaissèrent. « Tu es probablement la seule personne au monde qui puisse être aussi peu docile. »

« Ce serait bizarre si j’étais conciliant. Nous sommes censés être des ennemis. »

« Oui. C’est pourquoi je n’insiste pas… ça va. J’ai l’impression que voir ton visage a éclairci mon humeur. »

La princesse aux cheveux d’or avait pris une longue et profonde inspiration. La malice s’était évaporée, et son regard était devenu doux.

« Laisse-moi juste dire une chose de plus. Je ne suis pas en colère contre toi. »

« Vraiment ? »

Alors qui — ? Il décida de ne pas poser la question. Alice pourrait finir par s’énerver à nouveau.

« Alors tu n’es pas non plus en colère contre Sisbell. »

« Non ! Je suis furieuse contre elle ! »

« Contre Sisbell !? Alors, que vas-tu faire ? »

« Bonne question. Je vais en décider dès maintenant. » Alice hocha la tête en signe de satisfaction avant de jeter un coup d’œil dans le salon où ils étaient seuls. « Je t’ai fait venir ici pour servir de témoin. En tant que deuxième princesse de la souveraineté de Nebulis, j’ai le droit de porter un jugement sur une princesse de rang inférieur. »

« … Vas-tu vraiment le faire ? »

« Une fois que nous serons de retour au palais, je ferai passer cette loi et créerai un comité législatif. »

« Tu vas faire des pieds et des mains pour la punir ? »

« Coopère juste. Si on ne fait pas vite, Rin reviendra. » Alice était allée se placer au milieu de la pièce et lui avait fait signe de venir.

Il faisait nuit noire au-delà de la paroi de verre. La nuit était venue. En regardant depuis l’étage supérieur, ils pouvaient voir les rues de la Souveraineté brillamment illuminées.

« Ahem. Eh bien, Iska. »

« … Que comptes-tu faire ? »

« Je vérifie ce que tu as fait avec Sisbell cet après-midi. En tant que ta seule et unique rivale, j’ai le droit de savoir. »

Après avoir souligné qu’elle était son seul adversaire, Alice s’était rapprochée, s’approchant de lui, alors qu’elle aurait pu être n’importe où ailleurs dans ce salon géant. Elle n’avait rien dit en tenant la main d’Iska.

« … Vous vous teniez la main, comme ça. » Elle avait serré sa main.

Il pouvait sentir la chaleur d’Alice irradier de la paume se refermant sur la sienne presque passionnément.

« Euh, hum… Alice ? »

« Ne bouge pas ! »

Il avait essayé de libérer sa main par réflexe, mais la prise d’Alice l’en avait empêché. Iska avait jeté un coup d’œil à son visage. Alice semblait ne s’intéresser qu’à sa main, comme si elle observait ce qu’elle ressentait.

« Je vois. Alors c’est ce que ma sœur faisait. »

« … Je pense que tu pouvais le dire en regardant. »

« Ce n’est pas vrai. Je ne peux pas savoir à moins de l’essayer moi-même. Hum, alors… tes paumes sont rugueuses. Je me demande si c’est parce que tu portes une épée. »

« Tu es tellement sournoise ! »

« Je suis en train de lancer une véritable enquête là ! » objecta Alice, le visage rougi.

Elle avait finalement lâché sa main. Elle avait continué à descendre, attrapant son coude cette fois, l’enveloppant entre ses deux bras… comme Sisbell l’avait fait plus tôt dans la journée.

Comme des amoureux qui s’enlaçaient.

« Et ensuite, tu as fait ça… C’est tellement éhonté. La princesse d’un pays, se promenant en liant ses bras avec un soldat ennemi ! »

« … Dit celle qui fait la même chose, Alice. »

« C’est… c’est pour l’enquête ! Cela pourrait constituer une réelle menace pour la souveraineté. C’est pourquoi je dois faire preuve de diligence raisonnable en enquêtant là-dessus. »

« Ta diligence raisonnable ? » Il avait jeté de l’huile sur le feu. Iska l’avait réalisé exactement une seconde plus tard.

« Elle était encore plus proche de toi que ça ! » Alice s’était accrochée à lui, croisant ses bras sur les siens.

Ce n’était pas tout. Elle avait enroulé ses deux bras autour de son biceps droit, plaçant son poids sur lui. La poitrine d’Alice avait poussé contre le bras d’Iska.

« C’était comme ça… ! »

Ce n’était pas une touche légère.

Les pics jumeaux d’Alice empiétaient sur son espace. Bien qu’ils soient doux, ils avaient aussi une lourdeur. Ils ne ressemblaient à rien de ce qu’Iska avait connu auparavant.

Et c’est du parfum ? Ça sent bon.

Non, non, non. Ce n’est pas bon sur tous les fronts !

Sa sœur avait déjà fait assez de dégâts, mais Alice était à un autre niveau. Alors qu’elle se pressait contre lui, son bras s’était glissé dans son décolleté, comme si ses seins essayaient de le consumer entièrement.

« A-Alice… hum, uhh… que fais-tu… ? »

« Je copie le comportement de ma sœur ! Plus de questions ! »

Bien sûr, Alice savait ce qu’elle faisait.

Bien qu’elle soit redoutée comme la Sorcière de la Calamité Glaciale, Alice rougissait jusqu’au bout des oreilles. Il n’y avait aucun doute qu’elle était secouée par la timidité et l’hésitation.

Cependant, Alice n’avait pas essayé de s’arrêter.

« C’est malade. C’est un péché… ! C’est injuste… Je veux dire, effronté… »

« Alors, lâche mon bras, Alice. »

« Non ! » Un rejet brutal.

Comme un chaton qui s’accrochait à sa mère, elle s’était désespérément accrochée au bras d’Iska, refusant de lâcher prise.

Puis, il remarqua sa respiration. Peut-être était-ce parce qu’elle était si proche ? Elle semblait étrangement douce et plus rude par moments. Son imagination lui jouait-elle des tours ?

« … Ah… haah… ngh… »

« Qu’est-ce que tu fais ? »

« Tu te trompes. Ce sont les nerfs ! De se tenir si près d’un ennemi puissant. Bien sûr, ma respiration deviendrait plus laborieuse ! »

« Alors, tu peux lâcher mon bras. »

« Non ! Il y a encore d’autres choses que je dois étudier ! »

Elle l’avait encore rejeté. Elle avait poussé sa poitrine plus fortement contre lui, de sorte que le bras d’Iska était pratiquement enfoui dans son décolleté. Soudain, Iska avait entendu un murmure frôler son oreille.

« … Je ne veux pas lâcher prise. »

« Quoi ? »

« Rien ! Tu as mal compris. Je… j’essayais d’entrer dans l’esprit de ma sœur ! » Alice avait levé le visage en signe d’agitation.

Ses grands yeux étaient humides et larmoyants. C’était une ennemie. Iska le savait, mais il avait avalé son souffle face à sa beauté écrasante.

« … »

« … »

Il était resté sans voix.

Leurs bras étaient entrelacés. Il pouvait sentir la chaleur de son corps quand elle s’appuyait sur lui. Il ne pouvait pas détacher ses yeux des siens. Même lui ne savait pas pourquoi.

 

 

D’autre part, les yeux fébriles d’Alice semblaient prendre un soupçon d’incertitude.

« Hm,, alors Iska. C’est très important. Même si nous sommes rivaux, j’aimerais que nous devenions proches — . »

« Es-tu en sécurité, Lady Alice !? »

« Eek !? »

Quand la porte s’était ouverte, Alice s’était levée d’un bond. Rin s’était précipitée à l’intérieur.

« Qu-Qu’est-ce que tu fais, Rin !? J’étais en plein milieu de quelque chose d’important ! »

« Et qu’est-ce que c’était ? »

« Hum… »

Mauvais mot. Alice avait finalement repris ses esprits et avait regardé autour d’elle.

« Ce n’est rien. N’étais-tu pas censée être en bas… ? »

« J’ai pensé qu’il serait trop périlleux de te laisser seule avec un épéiste impérial et je suis venue en courant à toute vitesse… Lady Alice ? » La préposée avait inspecté le visage d’Alice. « Pour une raison inconnue, on dirait que tu rayonnes. Tu étais d’une pâleur mortelle tout à l’heure. »

« O-Oui… ? »

Sa peau était claire, comme une perle scintillant avec des gouttes d’eau.

Rin était assez âgée pour savoir ce qui se passait. Elle avait immédiatement perçu le changement chez Alice. Dans le court laps de temps qui s’était écoulé depuis qu’elle avait quitté Alice, sa peau semblait rayonner comme si la vie lui avait été rendue.

« Lady Alice, s’est-il passé quelque chose ? »

« … Rien ! Rien du tout ! » Alice avait détourné son regard.

Rin l’avait dévisagée. « Ton visage est rouge. »

« C’est juste ton imagination ! »

« … Hum, Lady Alice, si tu veux bien me pardonner. » Elle avait posé sa main sur le front d’Alice.

Après l’avoir gardé pendant quelques secondes, les yeux de Rin s’étaient ouverts en grand.

« Oh non. Tu es brûlante, Lady Alice ! Tu as dû attraper un rhume à cause de nos longs voyages. Tu devrais te reposer tout de suite. »

« Ce n’est pas vrai ! Je n’ai pas de fièvre. Rin, je me sens mieux parce que… »

« Épéiste impérial ! » La colère de Rin était dirigée vers Iska. « Votre crime pour avoir négligé sa fièvre est grave ! »

« Vous interprétez mal la situation ! » s’exclama Iska.

« Silence ! Les agents de la reine vont se rassembler maintenant. Vous avez deux secondes pour vous faire discret ! »

« C’est vous qui m’avez appelé ici ! »

Rin avait une fois de plus sorti un couteau de sa poche. Iska s’était précipité hors de la pièce.

Je peux encore sentir la chaleur d’Alice sur mon bras droit… Attends ! À quoi je pense ? C’était juste une pensée perdue — je dois l’oublier… !

Il pouvait encore sentir la sensation de sa poitrine.

Lourd, mais doux. Ce n’était pas désagréable, même s’il n’avait pratiquement rien à dire. En fait, c’était presque comme si cela lui avait apporté un peu de paix et —

… Ce halètement sensuel.

« Argh ! Ce n’était pas comme ça ! »

Essayant de se débarrasser de ses pensées, Iska s’était précipité dans l’escalier de secours.

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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