Kimi to Boku no Saigo no Senjo – Tome 1 – Chapitre 3 – Partie 4

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Chapitre 3 : Ceux liés par le destin

Partie 4

Dans la soirée.

En tant que derniers visiteurs dans le bâtiment au moment de la fermeture, Alice et Iska avaient quitté la galerie d’art en dernier. Sur la place derrière la galerie d’art, devant le banc où Alice s’était assise après s’être perdue, Alice lança une bouteille en verre à Iska.

« ... Tenez. C’est pour vous remercier de m’avoir guidée, » déclara Alice. « Votre gorge doit vraiment être desséchée d’avoir dû parler pendant tout ce temps. »

« Il n’est pas nécessaire de me remercier, » répondit Iska.

Iska avait attrapé en plein air la bouteille de verre remplie de jus de fruits. Se tournant vers lui, Alice leva le jus de fruits qu’elle avait acheté pour elle.

« Je n’aime pas avoir de dettes. Surtout vis-à-vis de vous, » répondit Alice.

« Ce n’était pas quelque chose d’important. Même moi, je peux au moins payer pour... hm ? » déclara Iska.

Alors qu’Iska fouillait ses poches, il arrêta de bouger.

« Qu’est-ce qui ne va pas ? » demanda Alice.

« ... J’ai peut-être oublié mon argent, » déclara Iska.

« Avez-vous oublié votre argent ? » demanda Alice.

« Possible, hm... Ma tête était entièrement occupée à ne pas oublier le billet pour la galerie d’art, alors..., » répondit Iska.

« Alors comment êtes-vous arrivé ici depuis l’Empire ? » demanda Alice.

« J’ai un carnet de tickets pour le bus régulier, » répondit Iska.

« Ainsi, vous avez oublié votre argent parce que vous n’en aviez pas réellement besoin, » déclara Alice.

Le jeune homme s’excusa tout en restant silencieux. Après avoir regardé la bouteille de verre contenant du jus se trouvant dans sa main, il regarda dans la direction Alice et il ouvrit la bouche en un éclair. « Ah, mais le prix de ce jus est... »

« Idiot ! » Alice avait fait un sourire aigre-doux. Peu importe combien il était petit, c’était la première fois qu’Alice souriait naturellement à un soldat impérial. « Je dis que je vous l’ai offerte en cadeau, ne vous inquiétez donc pas pour ça. »

La fontaine avait été teinte par le soleil du soir. Sans se sentir gênés de s’asseoir sur le même banc, ils s’étaient tous deux installés près du bord de la fontaine.

« ... Maintenant que j’y pense, » tout en tenant la bouteille vide dans sa main, Alice regarda le jeune homme à côté d’elle. « Quel âge avez-vous ? »

« J’ai seize ans. Cette année, j’aurai dix-sept ans, » répondit Iska.

« ... Oh ? Ainsi, j’ai un an de plus que vous, » déclara Alice.

Elle se demandait avant ça s’ils avaient à peu près le même âge.

« Alors vous êtes plus jeune que moi, » déclara Alice. « Puisque je suis la plus vieille, il est bon pour vous de montrer un peu de respect pour moi, vous savez ? »

« Je ne veux pas qu’on me le dise par quelqu’un de plus âgé qui s’est perdu dans la ville, » répliqua Iska.

« V-Vous avez tort ! Je voulais tout simplement dire que j’étais juste en train de visiter la Cité Neutre ! » répondit Alice.

Il s’agissait bel et bien d’une conversation frivole qu’ils avaient eue après ça. Ils avaient parlé à propos de peintres qu’ils aimaient autres que Vibran. Il y avait aussi eu le sujet des pâtes qui avaient déjà goûté auparavant. Et pendant qu’ils parlaient de telles choses, sans que l’un ou l’autre mette fin à la conversation...

Elle s’était assoupie.

Au moment où Alice avait remarqué qu’elle s’était endormie pendant un instant, le soleil du soir était sur le point de disparaître à l’horizon.

« Qu-qu-qu’est-ce que je suis... !? » commença-t-elle.

Même si elle avait eu des problèmes dernièrement pour trouver le sommeil, le fait de s’endormir là où se tenant un épéiste impérial qui pouvait la voir agir ainsi était bien trop stupide. Et alors qu’elle regardait par réflexe de son côté...

« ... Iska ? » murmura-t-elle.

Assis près du bord de la fontaine se trouvait le corps du jeune homme qui penchait légèrement alors qu’il s’endormait. Ses yeux étaient fermés et elle pouvait entendre le souffle tranquille provenant de son sommeil.

« Êtes-vous endormi ? » murmura-t-elle.

Selon elle, il était juste en train de faire semblant. Et alors qu’Alice se penchait afin de confirmer ses doutes...

« ... »

Le jeune homme endormi s’affaissa contre elle tout en enfouissant son visage contre la poitrine de la jeune femme.

« Kya!? »

Son corps s’était raidi par réflexe.

« Qu’est-ce que vous faites !? » s’écria-t-elle.

« ... »

« ... Bon sang, comment pouvez-vous dormir si profondément ? » demanda Alice. « N’êtes-vous donc qu’un enfant... ? Bien que je me sois également un petit peu assoupie. »

Le jeune homme qui dormait trop profondément était sans défense face à elle. Il se pouvait que, tout comme elle, il eût été incapable de dormir depuis un moment. Tout en l’écoutant calmement respirer pendant son sommeil, elle avait eu cette impression.

« Nous sommes des ennemis, vous vous en souvenez ? Même si nous sommes dans la Cité Neutre, ne pensez-vous pas que vous êtes bien trop sans défense ? » demanda Alice. « Si je... Si je... me sentais ainsi, avec la manière dont vous êtes maintenant, avec une seule frappe... »

Il n’y avait pas eu de réponse à ce qu’elle disait. Alors qu’elle voyait cette silhouette pleine d’ouvertures, Alice leva les yeux vers le ciel et laissa échapper un profond soupir.

« Idiot ! Si vous vous endormez dans un endroit comme celui-ci, vous attraperez tout simplement un rhume, » Alice garda soigneusement Iska dans son bras et l’étendit à plat. Et encore une fois, elle confirma qu’il était profondément endormi...

« Excusez-moi, » Alice héla un taxi qui se déplaçait sur la route devant elle.

« Pourriez-vous, s’il vous plaît, transporter cette personne jusqu’à l’Empire ? L’emmener jusqu’à la porte de la Capitale Impériale serait parfait, » déclara Alice.

« Euhh ! » De l’autre côté de la fenêtre, le conducteur fronçait les sourcils. « C’est un peu un problème, petite dame. En ce moment ? Peu importe à quelle vitesse vous allez, il faudra six heures pour arriver en territoire impérial. Les portes de la Capitale Impériale ne s’ouvrent qu’à l’aube. Combien pensez-vous que cela vous coûtera ? Non seulement il s’agit d’une super longue distance, mais c’est en dehors des heures régulières, alors ce sera stupidement cher. Est-ce que vous vous en rendez compte ? »

« Je paierai le tarif à l’avance, » déclara Alice.

« Haa? Payer à l’avance vous dites, savez-vous combien ça va..., » commença le chauffeur.

« Voilà ! » Avant qu’il puisse finir de parler, Alice jeta un paquet de billets de son sac vers le conducteur. Il s’agissait de billets qui pouvaient être utilisés dans le monde entier. Tous les pays les acceptaient. En y pensant, c’était probablement assez pour acheter le véhicule entier.

« S’il vous plaît, utilisez le surplus comme vous le souhaitez, » déclara Alice.

« ... Merci pour votre parrainage, » répondit le conducteur.

« S’il vous plaît, transportez-le délicatement, » demanda Alice.

« Très certainement ! » répondit-il.

En courant vers la fontaine à pleine vitesse, le chauffeur avait délicatement porté Iska et l’avait déposé sur le siège du passager. Après s’être assis sur le siège du conducteur, le taxi se dirigea rapidement vers la sortie de la ville.

« Ne vous méprenez pas. Ceci est juste pour vous remercier de me guider dans la galerie d’art. C’est tout ce que c’est et ce n’est rien de plus, » murmura Alice comme si elle parlait à Iska qui était parti.

Elle resta là à regarder jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus voir la voiture, puis Alice lui tourna le dos et décida de rentrer chez elle.

Mais pourquoi ?

Jusqu’à aujourd’hui, je ne me suis jamais sentie agressée par une telle somnolence.

Depuis le jour où elle s’était battue contre Iska dans la forêt de Nelka, jusqu’à maintenant. Le visage d’Iska avait été gravé dans son esprit et elle n’avait pas pu obtenir un instant de sommeil réparateur. Rin avait dit qu’elle était incapable de soulager la tension qu’elle ressentait après ce combat, mais si c’était vraiment le cas, elle ne pourrait en aucun cas s’endormir quand la personne en question était juste à côté d’elle.

« Bon sang, que se passe-t-il !? » se demanda-t-elle.

Plutôt que de disparaître, le flou dans sa tête s’était épaissi, Alice avait lancé un caillou sur le bord de la route aussi fort qu’elle le pouvait.

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