Kimi to Boku no Saigo no Senjo – Tome 1 – Chapitre 3 – Partie 3

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Chapitre 3 : Ceux liés par le destin

Partie 3

Le jour suivant.

« Fr-anch-ement, POURQUOI ÊTES-VOUS ICIIIIIIIIIIIIIIII !? »

Dans la place centrale de la Cité Neutre Ayin─

Montrant le jeune homme qu’elle repéra par coïncidence, Alice cria de toutes ses forces.

« Iska !? » demanda Alice.

« ... Alice !? Pourquoi êtes-vous ici !? » demanda Iska.

En même temps, ses mouvements s’arrêtèrent complètement comme s’il avait été gelé. De plus, dans sa main, il tenait un billet pour l’exposition vers laquelle Alice se dirigeait également.

« Pour que même votre destination soit la même... Quelle est la signification de tout ça !? » demanda Alice. « Pourquoi un soldat impérial comme vous vient-il si souvent dans la Cité Neutre ? Qu’est-il arrivé à votre devoir de protéger l’Empire !? »

« Même si vous dites ça, Vibran est un peintre impressionniste impérial, » répliqua Iska. « Ce n’est pas si étrange pour moi de venir voir ça. D’un autre côté, est-ce que cela vous est permis d’aller voir les peintures d’un peintre impérial ? »

« Les beaux-arts n’ont pas de frontières, » répliqua Alice.

« Je suis d’accord. Même moi, je suis venu ici parce qu’il s’agit d’un peintre que j’aime, » répondit Iska.

Et ainsi, tous deux se fâchèrent l’un sur l’autre, sans même remarquer que ceux qui passaient par la place commençaient à les regarder.

« Je n’aurais jamais pensé que vous, Alice, vous viendriez voir des peintures d’un peintre impérial, » déclara Iska.

« N-N’est-ce pas bon !? » s’exclama Alice. « La cité dans la brume du soir et dans le matin brillant que Vibran a peint, alors même que je ne me peins pas, j’aime les regarder. Est-ce si mal que j’aime ça ? »

« Heee! » s’exclama Iska.

« ... Qu’est-ce qu’il y a ? » demanda Alice.

« Je pensais tout simplement que c’était pareil pour moi, » répondit Iska.

Iska regarda le billet se trouvant dans sa main, puis indiqua la rue principale qui sortait de la place.

« La galerie d’art est probablement sur cette route. Venez-vous ? » demanda Iska.

« Oui... Attendez, non ! » cria Alice.

Même s’ils se trouvaient dans la Cité Neutre, si la princesse de la Maison Impériale Nébulis accompagnait un épéiste impérial, cela deviendrait un énorme tumulte.

Même la famille royale de Nébulis n’est pas un monolithe.

Si je causais un problème, cela causerait des problèmes à ma mère la reine.

Dans le passé, la famille royale de Nébulis s’était souvent affrontée pour obtenir le trône de la reine. Même s’ils étaient parents, afin de gagner le trône de la reine, c’était un fait de tous les jours, certains avaient fabriqué des menaces et avaient manipulé l’information en répandant de fausses rumeurs. Alice elle-même avait déjà reçu un mépris immérité un nombre incalculable de fois. Et c’était la même chose envers ses trois sœurs.

En vérité, j’étais troublée parce que je ne savais pas où se trouvait la galerie d’art.

Hmm. Mais je ne peux pas. Montre donc ta volonté, Alice !

Rin n’était pas avec elle en ce moment. Si quelqu’un la voyait avec Iska, il était possible qu’ils répandent des rumeurs imaginaires d’une rencontre clandestine entre une princesse et un épéiste de nations ennemies.

« Vous descendez cette rue principale. Je vais... U-utilisez ce chemin-là ! » déclara Alice.

Avec force, Alice avait indiqué un chemin qu’elle vient juste d’arriver à repérer.

« Allez-vous utiliser ce chemin étroit ? » demanda Iska.

« C-C’est bien ça, » répondit Alice.

« Peu importe comment vous le regardez, c’est un chemin qui ne mène qu’à des ruelles, si vous allez par là, je pense que vous finirez par vous perdre, » déclara Iska.

« Je ne vais pas me perdre ! Attendez et regardez ! » s’exclama Alice.

« Ah, attendez, Alice..., » déclara Iska.

Sans attendre la réponse d’Iska, elle se retourna. Elle pouvait dire qu’il criait quelque chose derrière elle, mais Alice continuait simplement à marcher sans l’écouter et se dirigeait vers un étroit passage perpendiculaire à la rue principale qu’Iska désignait. Et plusieurs minutes après avoir marché sur ce chemin...

« ... Où est-ce... ? » murmura Alice.

Alice avait rapidement eu envie d’abandonner. Il faisait sombre. Même si c’était censé être le moment de la journée où le soleil brillait de mille feux, plutôt que d’un passage étroit, c’était plus un fossé entre les bâtiments. Parce que la lumière du soleil était bloquée par les bâtiments, il faisait aussi sombre que la nuit.

« Non seulement ça, avec toutes ces saletés. Il y a des ordures partout et elles n’ont jamais été nettoyées, et ça pue..., » déclara Alice.

Il y avait des substances à l’air menaçant le long des murs. Ce qui semblait être des taches de sang fanées était probablement le résultat d’un combat entre ivrognes ou quelque chose du genre.

« Je ne peux pas le croire, » déclara Alice. « Si j’étais la princesse de ce pays, j’ordonnerais à tous les citoyens de faire un nettoyage majeur... Bon, parce que c’est la ville des beaux-arts, ça ne veut pas dire que c’est correct de garder seulement la rue principale jolie. »

Alice continuait à marcher dans la ruelle avec inquiétude. Elle ne savait pas où elle était actuellement, et elle faisait entièrement confiance à son intuition pour la guider vers la galerie d’art. Et encore dix minutes plus tard...

« ... Rin, s’il te plaît, sauve-moi, » murmura Alice.

Alice s’était complètement perdue. À la suite de la descente du chemin obscur continuellement rempli de déchets, elle avait même perdu de vue le chemin qui la ramenait à l’endroit où elle était tombée sur Iska.

« Même si j’ai demandé le chemin de la galerie d’art à mi-chemin..., » déclara Alice.

Elle ne savait pas si elle avait mal demandé ou si l’autre partie l’avait mal entendue, mais elle s’était retrouvée sur une place complètement différente où la galerie d’art n’était pas située.

« Q-Qu’est-ce qu’il y a avec cette ville... ? » demanda Alice pour elle-même. « Faites vos rues pour qu’elles soient plus conviviales pour les touristes, pouvez-vous le faire... ? »

Avec une fontaine dans le dos, Alice trouva un banc et s’y laissa tomber. Alors qu’elle était laissée seule à la recherche de la galerie d’art, juste après avoir traversé cette ruelle sale, ses pieds avaient été entièrement alourdis par la fatigue.

Avant qu’elle ne le remarque, la soirée s’approchait déjà. Alors qu’un rideau gris descendait à l’horizon, les touristes qui s’étaient rassemblés sur la place revenaient peu à peu à leur logement.

« ... »

Les éclaboussures de la fontaine reflétaient le soleil couchant et scintillaient d’un éclat ambré. Plus loin sur la place, deux enfants couraient l’un à côté de l’autre tout en s’amusant.

« ... Je ne suis pas seule ou quoi que ce soit... » Alice se parla d’une voix usée. « Si je retourne au château, Rin sera là, même si je ne passe qu’une journée comme aujourd’hui... »

« Alice ? » Et juste à ce moment-là, elle entendit une voix familière se trouvant derrière elle.

« Juste comme je le pensais, c’est bien vous, Alice. »

« Hein !? Qui voudriez-vous... Ou pas, Iska !? » demanda Alice.

Alors qu’elle voyait la silhouette du jeune homme debout derrière elle, Alice cria et elle se leva d’un bond. Parce qu’elle avait haussé si soudainement sa voix, le choc de tout cela avait fait accélérer son rythme cardiaque au point où cela lui faisait mal.

« Pourquoi êtes-vous ici ? Qu’est-il arrivé dans la galerie d’art ? » demanda Alice.

« Je suis allé la voir brièvement, » répondit Iska. « Mais parce que je ne vous y ai pas vu, j’ai pensé que peut-être vous aviez fini par vous perdre ou qu’il vous était arrivé quelque chose. Ce passage étroit vous a, après tout, fait marcher dans la direction opposée de la galerie d’art. »

« Uu... » Voyant qu’il avait deviné correctement, elle n’avait aucun moyen d’objecter.

« Voulez-vous que je vous guide ? » demanda Iska.

« Hein !? » s’exclama Alice.

« C’est déjà le soir. La galerie d’art se fermera bientôt si vous ne vous dépêchez pas. Alors, le voulez-vous ? » Iska lui avait demandé ça dans un ton décontracté.

« M-mais, comme je pensais, je ne peux pas. Nous sommes des ennemis, n’est-ce pas !? Je suis une princesse de la Théocratie de la Maison Impériale Nébulis, et vous êtes un épéiste de l’Empire, n’est-ce pas ? » demanda Alice.

« Êtes-vous une princesse ? » demanda Iska.

« Ah... ! » s’exclama Alice.

Ayant révélé sa propre identité, Alice se raidit sur place. Elle se souvenait d’avoir dit qu’elle avait le droit d’hériter du trône, mais elle ne l’avait jamais informé de son statut social exact. Et tout à l’heure, elle avait laissé entendre qu’elle était la fille de la reine actuelle, Nébulis VIII.

« Eh bien, je m’attendais à ça, » déclara Iska.

« ... Vraiment !? Ce n’était donc pas nécessaire de vous le cacher après tout ce temps, » déclara Alice.

Alice enleva le chapeau qu’elle portait sur ses yeux, et son visage fut révélé par le soleil du soir.

« Nous sommes des ennemis, il est évident que nous ne pouvons pas aller ensemble dans quelque chose comme une galerie d’art, » déclara Alice.

« Nous sommes des ennemis, mais..., » commença Iska.

Avec un regard sérieux, Iska pencha la tête sur le côté.

« Les beaux-arts n’ont pas de frontières. Alice, n’êtes-vous pas celle qui le disait avant ça ? » demanda Iska.

« ... »

Alice était instinctivement restée silencieuse. Afin d’oublier toutes les querelles et profiter des arts. Voilà ce qu’était l’idéal de la Cité Neutre. Et ce que Alice était venue voir était les peintures d’un peintre de la cour impériale. Il n’y avait pas une seule chose qui était étrange d’être tout à fait par hasard en présence des touristes de l’Empire si elle était allée là.

« ... C’est vrai. Je l’ai bien dit, » déclara Alice.

Alice avait mis le chapeau se trouvant dans sa main sur sa tête. Ce n’était pas de façon à couvrir son visage, mais ce n’était que légèrement enfoncé. Il avait été placé juste au-dessus de sa tête.

« S’il vous plaît, montrez-moi la voie, » déclara Alice.

« Alors, venez par ici, » répondit Iska.

Alice suivit Iska alors qu’il commençait à marcher.

Aah, finalement, je dois encore marcher...

Qu’il ait ou non senti qu’Alice pensait cela, les pieds d’Iska s’arrêtèrent.

« Nous sommes arrivés, » annonça Iska.

« Hmm, ça pourrait être..., » murmura Alice.

L’exposition de Vibran — comme Iska l’avait indiqué, il y avait un panneau d’affichage qui indiquait cela. Les deux personnes avaient alors regardé en arrière à l’endroit qu’ils venaient de quitter.

« La place où je me suis perdue était en fait juste derrière la galerie d’art ? » demanda Alice.

« Oui, » répondit Iska. « C’est parce que c’était la place juste derrière la galerie d’art que je vous ai trouvée si rapidement, Alice. En mettant cela de côté, dépêchons-nous. Il n’y a que trente minutes jusqu’à ce que cela se ferme. »

Iska leva les yeux vers l’horloge placée à l’entrée.

« Il peut être difficile de tout voir. Y a-t-il quelque chose que vous vouliez voir ? » demanda Iska.

« U-umm... Um... Alors la “Ville Colorée au Crépuscule” serait un bon départ, » déclara Alice. « Il s’agit de la peinture d’un paysage faite à partir du toit d’une grande chapelle qui représente la Capitale Impériale pendant l’hiver alors que la journée touchait à sa fin ! »

« Alors c’est par ici, » déclara Iska.

Iska se dirigea rapidement vers la file de personnes qui sortaient du bâtiment. En opposition à la circulation des touristes qu’ils passaient, seulement elle et Iska se dirigeaient plus dans les profondeurs de la galerie d’art.

« Est-ce bien elle ? Je parle de la peinture que vous vouliez voir ? » demanda Iska.

Les pieds d’Iska s’étaient arrêtés. Alors que le jeune homme se retournait, le tableau qu’Alice avait vu plusieurs fois depuis qu’elle était enfant dans un livre de photos était apparu devant elle. L’article authentique était plusieurs fois la taille de celui qu’elle avait vu dans le livre photo.

« ... Ah... » Sa voix jaillit des profondeurs de sa gorge. Ce n’était pas pour exprimer ses pensées, mais simplement une impulsion née d’émotions débordantes hors d’elle. « ... je voulais vraiment le voir. »

Alice se rapprocha de la grande toile qui était tout aussi grande qu’elle, et elle fit un autre pas de plus. Une cité était couverte de neige. Une peinture unique qui montrait ce spectacle comme un voile d’obscurité. Il n’était pas très coloré, mais utilisait un ton gris pour se colorer. Cependant, les lumières chaudes qui venaient des fenêtres des bâtiments débordaient.

─ Ni froid ni chaud.

Depuis son enfance, elle était fascinée par cette merveilleuse scène. Même si c’était une cité remplie de ses ennemis haineux. Elle ne pouvait s’empêcher de se sentir comme si toute sa colère était simplement réduite au silence par son pouvoir.

« Iska ? » demanda Alice.

« Qu’est-ce qu’il y a ? » demanda en retour Iska.

« Pourquoi, aimez-vous ce peintre ? » demanda Alice.

« ... C’est..., » commença Iska.

Juste à côté d’elle, à peu près à la même hauteur, il regardait la toile se trouvant juste devant eux. Et il avait alors pointé un point exact présent sur la toile.

« Les couleurs sont légèrement empilées ici, » déclara Iska.

« Qu’en est-il de ça ? » demanda Alice.

« Ce n’est peut-être que mon imagination, mais quand il a utilisé le couteau pour peindre les couleurs ici, j’ai l’impression qu’un instant, il a repensé à la façon dont il allait peindre, » expliqua Iska. « Au moment où il pensait à la scène qu’il voulait peindre sur la toile, il pensait à une meilleure façon de le faire. Et là, il a arrêté sa main. »

« ... D’accord, » répondit Alice.

« Et ici aussi, » continua Iska. « Une couleur complètement différente a été repeinte sur cette zone. Le paysage qu’il voulait peindre a changé dans sa tête. Avec une couleur plus forte, avec plus de passion, comme ça. »

Alors que les pas des autres touristes sonnaient dans les airs, Alice ne pouvait entendre que la voix à côté d’elle.

« Alice, vous pouvez peut-être aussi être consciente de cela, mais le peintre connu sous le nom de Vibran n’a peint que des paysages de villes, de routes et de ports, » continua Iska. « Non seulement cela, mais pas une seule personne n’est présente dans ses peintures. Le sujet principal de ses peintures était toujours inorganique, et l’usage de la couleur était sombre, mais... »

« N’est-ce pas incroyablement passionné d’avoir agi ainsi ? » demanda Alice.

« Tout à fait, » répondit Iska. « C’est très calme, mais à l’intérieur, il était probablement une personne extrêmement passionnée. Juste en regardant ses peintures, la personnalité du peintre est transmise, c’est probablement ce que j’aime chez lui. »

« Je comprends. Moi aussi..., » commença Alice.

Alors qu’elle s’apprêtait à parler, la princesse de Théocratie de la Maison Impériale Nébulis remarqua soudainement quelque chose. Elle ne regardait pas la peinture, mais le profil du visage à côté d’elle.

Avant aujourd’hui, elle avait appris les fondements de la peinture par un artiste de la Théocratie de la Maison Impériale Nébulis, mais Alice était incapable de comprendre les sentiments de ce peintre. C’était probablement parce qu’il s’agissait d’un peintre de l’Empire. L’artiste avec qui elle avait parlé avait pensé qu’ils étaient meilleurs en tant qu’artistes que ceux de l’Empire. C’était tout ce dont ils avaient parlé. C’était la première fois qu’on lui parlait avec tant de passion et de détails d’une peinture qu’elle aimait tant.

« Alice, qu’est-ce qui ne va pas ? » demanda Iska.

« ... Ce n’est rien, » répondit Alice.

Alice répondit d’une telle manière que c’était comme si elle était restée silencieuse quant à ce qui était en elle. Elle devait faire semblant d’être calme...

Parce qu’elle avait le sentiment que si elle ne le faisait pas, quelque chose en elle changerait alors elle devait le faire.

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